
Le propos de ce livre est de montrer ce que la vie culturelle d'une grande ville de province doit à la IIIe République. Cette période voit en effet s'affirmer conjointement les premières formes de politiques culturelles publiques, l'essor du secteur associatif et la mise en place d'un marché des loisirs. Le paysage culturel qui s'esquisse ici relève d'une prodigieuse complexité. Le politique entremêle l'État, le département, les grandes villes mais aussi les communes de banlieue. L'associatif, structuré bien avant la loi de 1901, relaye et hiérarchise la demande sociale. Les industries culturelles enfin établissent leur légitimité au sein des anciens mondes de l'art. Au-delà de l'analyse approfondie de ces structures culturelles, l'ouvrage entend aussi s'interroger sur les débats qui agitent la sphère locale entre 1870 et 1940. Trois sont ici étudiés, qui donnent la mesure de la distance qui sépare cette époque de la nôtre. Le premier, classique pour l'époque, oppose l'Église et l'État, de part et d'autre de la loi de Séparation de 1905. Second débat, tout aussi classique, celui qui oppose culture populaire et culture savante. Ville académique, Rouen...
À travers l'étude des Sociétés de géographie en France, de leur idéologie et de l'évolution de leur recrutement, du début du XIXe siècle - leur « grand siècle » - à l'entre-deux-guerres, Dominique Lejeune, professeur au lycée Louis-le-Grand, éclaire à la fois l'histoire d'une élite de l'esprit et de l'argent, celle du phénomène des Sociétés savantes et celle d'une science, la géographie, synonyme d'exploration, différemment comprise selon les époques et les individus. De l'association de grands notables des années 1820 qui ne songent qu'à l'exploration du globe sans aucune vue utilitaire, aux groupes de pression des années 1860 prônant une géographie commerciale et colonialiste, les Sociétés de géographie, dominées par celle de Paris, la doyenne du monde, participent au mouvement de tout un siècle qui porte l'Europe au-delà de ses frontières. Explorateurs et géographes de cabinet s'affrontent; mais tous, avec les officiers, les négociants, les artistes - Jules Verne et Rimbaud pour ne citer qu'eux -, écrivent un chapitre passionnant de la grande histoire de la curiosité occidentale.
L'édition originale de cet ouvrage contient deux cahiers photos hors-texte de 8 pages en noir et blanc et de 8 pages en couleurs, non repris dans la présente édition numérique
Table des noms de lieux et des noms d'hommes" for v. 1-4, in v. 4, p. [413]-626.
Présentation générale de la forêt en Normandie, son histoire, son état actuel, ses caractéristiques. Chaque forêt de la région fait ensuite l'objet d'une courte monographie. « Copyright Electre »
De la fin du XVe siècle jusqu’à la chute de la monarchie, la Normandie est la province de France qui compte parmi les plus fortes densités nobiliaires. Sa noblesse est abondante et souvent populeuse. Elle présente de fortes disparités géographiques, entre la Normandie occidentale et la Normandie orientale, et il existe de visibles contrastes sociaux entre les élites aristocratiques et la plèbe nobiliaire qui peuple les campagnes de l’ouest de la province, souvent mise à mal économiquement. Ainsi, on doit parler de noblesses normandes au pluriel plutôt que croire en l’existence d’une noblesse unique, notamment au regard de multiples particularités régionales ou locales, économiques ou politiques, durant les trois siècles qui précèdent la Révolution. La confrontation des recherches historiques récentes présentée dans cet ouvrage permet de montrer la variété des situations que rencontrent ces groupes nobiliaires (en matière d’effectifs, d’implantations géographiques, de densités, etc.), quant à leur condition juridique originale suivant la coutume de Normandie, à leurs positions culturelles et leurs adhésions religieuses.