
Alexandre le Grand, Cléopâtre, Gilles de Rais, Christophe Colomb, Marie Stuart, Molière, Marat, Casanova, Sissi, Raspoutine, les Romanov... Des personnages illustres dont la disparition reste nimbée de mystère. L'Histoire dit-elle la vérité ? Les causes de décès transmises au fil du temps sont-elles authentiques ? Une seule manière de le savoir : faire parler les morts... Exhumation de restes momifiés, comparaisons génétiques, recherche de traces d'empoisonnement, relecture de procès-verbaux d'autopsie... À l'aide des techniques de pointe de la médecine légale appliquées à l'archéologie, ce Roman des morts secrètes dissèque les plus grandes célébrités, parties en emportant le secret de leurs derniers instants. Un secret que l'Histoire s'est parfois bien gardée de révéler...
De l’Indus à la Méditerranée, l’empire perse marqua le monde antique pendant plus de deux siècles (550-330 av. J.-C.). Mais les sources dont on dispose sont, pour une large part, les écrits d’auteurs grecs, tous postérieurs aux guerres médiques. Malgré des clichés hostiles récurrents, ces sources représentent cependant des approches variées du monde perse, tant par leur contenu que par leur portée. Issu d’un travail d’équipe, ce livre facilite l’interprétation des écrits classiques sur l’empire perse en tenant compte de leur diversité. Quarante-cinq notices permettent au lecteur de se repérer dans chaque œuvre, d’en évaluer les apports historiques et de se reporter aux études modernes. L’ouvrage s’adresse aux historiens et aux littéraires qui s’intéressent à la culture grecque et à l’histoire du Proche-Orient antique. Dominique Lenfant est professeur d’histoire ancienne à l’Université de Strasbourg. Elle est spécialiste de l’histoire des rapports entre Grecs et Perses et des écrits classiques sur l’empire achéménide. Elle a notamment publié Ctésias de Cnide. La Perse. L’Inde. Autres fragments (Les Belles Lettres,...
Antoine devint, dès l'Antiquité, une figure de morale et de rhétorique, considérée indépendamment de son époque et de son entourage. Mais, dans la société aristocratique de Rome, dans la Ville et dans un État devenu la proie des factions, Antoine n'eût pas réussi par ses seuls talents. Suivre, dans la mesure du possible, les destinées individuelles de ceux qui épousèrent, au moins quelques temps, la cause d'Antoine, permet de reconstituer un large pan de cette période décisive. Né au lendemain de la mort de César, ce parti recruta d'abord des Césariens puis, au fil des ans, sa composition se modifia ; le ralliement à Antoine permit à une majorité de Républicains et de Pompéiens d'opérer un retour dans la vie publique. La rupture entre les triumvirs et la déclaration de guerre à l'Égypte mit les partisans d'Antoine dans une situation délicate : fallait-il rester fidèle à Antoine au risque d'être complice de Cléopâtre et traître à Rome ? Une fois la défaite consommée, la plupart des Antoniens disparurent de nos sources, quelques-uns furent châtiés, d'autres devinrent les soutiens du nouveau régime. La construction de l'Empire passait par la...
« Société d’ordres » ou « société de classes » : rien de plus irritant que ce faux dilemme, s’agissant de Rome antique. Car ce qui importe, c’est moins de choisir entre deux critères descriptifs et explicatifs des structures de la société romaine, que de saisir les rapports, variables et contradictoires, entre les deux systèmes. Nous sommes libres de lire la société romaine en termes de « classes » : les ordres, eux, existaient formellement. Ils prolifèrent tout au long de l’histoire, selon des critères divers, mais toujours sanctionnés par un droit, à la fois reflet et créateur d’un statut. En faire l’inventaire, déterminer la logique commune de leur constitution ; envisager à la fois leur raison d’être, leur recrutement et leur fonctionnement, tel est le but de ce volume, le troisième publié par l’E.R.A. 757 du CNRS, Fonctionnement des systèmes politiques et sociaux du monde hellénistique et romain. Les ordres romains, en fin de compte, ne nous apparaîtront ni comme des castes indiennes, ni comme des « grands corps de l’État » à la française, ni comme des « classes sociales », à la manière de Ricardo ou de Marx. Mais bien...
Premier travail collectif sur un auteur majeur, l’œuvre de Quinte-Curce nous présente la seule version latine de l’histoire d’Alexandre qui reflète le regard contrasté, entre admiration et défiance, que les Romains portaient sur sa geste. Témoin important de la transmission des textes, l’ouvrage nous renseigne sur la reprise des premiers historiens d’Alexandre par l’historiographie hellénistique et romaine.
Rien ne prédestinait Jean Hiernard à publier un jour le Journal de voyage d’un Silésien du xvie siècle. Spécialiste d’histoire romaine, il fit un jour par hasard connaissance, par le truchement de l’austère Corpus Inscriptionum Latinarum, de Seyfried Rybisch, un étudiant en droit passé par Poitiers en 1552 au cours de sa peregrinatio academica où il avait relevé quelques épitaphes antiques. Il lui est apparu comme une sorte d’alter ego dont il découvrit les manuscrits, aujourd’hui conservés à Wrocław, l’ancienne Breslau. L’Itinéraire de Rybisch, comme ses nombreux semblables à cette époque, nous fait parcourir en compagnie de ce studiosus et de ses camarades les chemins de la Renaissance. Son édition, accompagnée d’un commentaire exhaustif, a nécessité de longues années parsemées de doutes, de déceptions, mais aussi de découvertes. L’étude des récits de ce genre permet de renouveler notre connaissance de l’univers mental et intellectuel d’un moment de l’histoire où l’Europe moderne était en train de naître.