
En 1791, se formèrent dans la Drôme de nombreux bataillons de volontaires pour la défense de la patrie et des acquis révolutionnaires. Deux siècles après, Michel Garcin nous relate par cet ouvrage remarquablement documenté, ce que fut la véritable histoire des bataillons de volontaires et des généraux drômois de 1791 à 1794. Puisant directement aux sources, dans les archives municipales et départementales, dans les lettres de volontaires ou bien les témoignages de l’époque, l’auteur, avec enthousiasme mais aussi rigueur et objectivité, nous fait revivre la vie quotidienne de ces Drômois qui chargèrent au cri de « Vive la Nation ! » sur les principaux champs de bataille de l’Europe. Complété par une biographie de tous les généraux drômois de la Révolution et de l’Empire, cet ouvrage intéressera les lecteurs de la Drôme, et passionnera aussi les autres, car au-delà de son importance régionale, La patrie en danger de Michel Garcin est une précieuse contribution à notre connaissance générale de la Révolution française.
Parmi les différentes conceptualisations dont le phénomène de la guerre a pu faire l’objet, l’œuvre de Thomas Hobbes (1588-1679) et celle de Carl von Clausewitz (1780-1831) se sont souvent trouvées rangées, depuis le développement du champ disciplinaire des relations internationales en particulier, parmi des auteurs dits « réalistes » tels que Thucydide ou Machiavel notamment. Or leur pensée respective semble échapper à toutes les formes de catégorisation : ni pur « réalisme », ni bellicisme, ni pensée de la « raison d’État », d’une part, ni idéalisme, « pacifisme », ou pensée de la guerre juste, d’autre part, l’œuvre de Hobbes et celle de Clausewitz occupent une place à part parmi ceux qui, semblablement à eux, ont pris la guerre pour objet de leur réflexion. Malgré les deux siècles et bien d’autres choses qui les séparent, une pensée hétérodoxe de la guerre se fait ainsi écho à travers elles. Hobbes comme Clausewitz s’efforcent en effet d’appréhender la guerre, non point en juristes, tel Hugo Grotius, ni même en spécialistes de l’art de la guerre, comme Machiavel, ou bien encore en moralistes, tel Juste Lipse, mais bel...
Nouvelle histoire de la France contemporaine1. La Chute de la monarchie (1787 – 1792), M. Vovelle2. La République jacobine (10 août 1792-9 Thermidor an II), M. Bouloiseau3. La République bourgeoise (de Thermidor à Brumaire, 1799-1815), D. Woronoff4. L’Épisode napoléonien. Aspects intérieurs (1799-1815), L. Bergeron5. La France napoléonienne. Aspects extérieurs (1799-1815), R. Dufraisse et M. Kérautret6 et 7. La France des notables (1815-1848)1. L’évolution générale, A. Jardin et A.-J. Tudesq2. La vie de la nation, A. Jardin et A.-J. Tudesq8. 1848 ou l’Apprentissage de la République (1848-1852), M. Agulhon9. De la fête impériale au mur des fédérés (1852-1871), A. Plessis10. Les Débuts de la IIIe République (1871-1898), J.-M. Mayeur11. La République radicale ? (1898-1914), M. Rebérioux12. Victoire et Frustrations (1914-1929), J.-J. Becker et S. Berstein13. La Crise des années 30 (1929-1938), D. Borne et H. Dubief14. De Munich à la Libération (1938-1944), J.-P. Azéma15 et 16. La France de la IVe République (1944-19858)1. L’ardeur et la nécessité (1944-1952), J.-P Rioux2. L’expansion et l’impuissance (1952-1958), J.-P Rioux17 et 18. La...
Recevoir un capital d’honneur par le sang, l’acquérir par son mérite et sa vertu, le défendre au risque de sa vie : sous l’Ancien Régime, aucun sentiment social n’est aussi enraciné et impérieux que l’honneur. Le « tout est perdu, fors l’honneur » de François Ier inaugure le premier siècle de la modernité et trouve son prolongement dans L’Esprit des lois, qui fait de l’honneur le principe du gouvernement monarchique. La République elle-même n’a-t-elle pas reconnu la puissance de ce sentiment en dotant chaque citoyen d’une dignité inaliénable ? Que ce soit le bretteur invétéré ou le bourgeois vétilleux, l’artisan ou le prince de l’Église, la communauté villageoise ou le parlement, les individus et les corps se parent de leur honneur comme de leur ornement le plus précieux. Tenu à l’université de Metz en novembre 2008, ce colloque a permis de révéler l’honneur dans toute la diversité de ses manifestations et de ses enjeux pour une histoire sociale, mais aussi politique, culturelle et intellectuelle de l’Europe moderne. L’honneur constitue une clef pour pénétrer dans la conscience collective et dans l’auto-représentation ...
Qu'il s’agisse des biographies, des vastes enquêtes sur la vente des biens nationaux, sur l’émigration, sur la noblesse du Sud-Ouest, sur l’École royale militaire d’Effiat, sur les camps de Jalès – on en passe –, les travaux récents sur le deuxième ordre de la France d’Ancien Régime invitent à la fois à réinterroger son rapport à la Révolution et à l’Europe contemporaine des évènements français et à tenter une synthèse d’histoire sociopolitique. Les années 1770 voient se transformer une sociabilité nobiliaire construite autour des Lumières ou des anti-Lumières, marquée par la recherche d’une reconnaissance intellectuelle qui se traduit dans la fréquentation des salons ou l’accumulation des livres, des collections, décennie également parcourue par une réaction d’un ordre, très divers d’une province à l’autre, se repliant pour partie sur ses privilèges, notamment militaires, révisant ses terriers et ses droits féodaux. La fondation par Napoléon d’une noblesse impériale bouleverse un peu plus les rapports de ceux qui peuvent justifier depuis plusieurs générations de leur sang bleu au pouvoir et à la société issus de ...
Des milliers d’ouvrages ont été consacrés à la franc-maçonnerie et à ses membres. Aucune société, secrète ou non, ne s’est vue attribuer un rôle aussi important dans l’histoire de la France. Aucune n’a été l’objet de tant d’erreurs, qu’elles proviennent de maçons trop soucieux d’exalter son influence et son idéal, ou d’adversaires trop soucieux de démontrer l’existence permanente d’un pouvoir occulte. Il manquait un livre qui s’attache, par rapport aux légendes et aux rumeurs, à établir avec toute la précision et toutes les nuances possibles la réalité de l’influence maçonnique de la Révolution à nos jours. Les francs-maçons ont-ils constamment, depuis deux siècles, tiré les ficelles du pouvoir et orienté le cours de notre histoire ? Ont-ils joué un rôle décisif dans l’avènement et le déroulement de la Révolution française ? Ont-ils été les pères fondateurs des IIe et IIIe Républiques et les sous-marins d’une bonne partie des gouvernements de cette dernière ? L’arrivée au Palais Bourbon en juin 1981 du plus gros contingent de frères que l’on ait vu depuis 1936 signifie-t-elle que la franc-maçonnerie a...
Mort de M. le comte de Vergennes. — Importance de la charge de secrétaire d’État pour les affaires étrangères. — Titres, rang, fonctions, serment. — Admission dans les Conseils. — Costume. — Attributions intérieures et extérieures. — Traitement, pensions, grâces du Roi. — Présents des souverains. — La table du ministre. — Devoirs qu’impose la grandeur de sa charge. — Permanence de la direction politique assurée d’abord par les Rois Bourbons, puis par les premiers commis. Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Première édition
Sur les piliers de l'Arc de Triomphe de l'Étoile à Paris sont gravés 660 noms de héros de la Révolution et de l'Empire et 158 noms de bataille ou de siège mémorables de cette période. Connaissant la chronologie qui est liée à certaines logiques caractérisant l'ordre dans lequel ces noms sont gravés, cet ouvrage propose ici une courte biographie pour chacun des 660 noms de héros inscrits ainsi qu'une liste alphabétique des 158 batailles.
Par un spécialiste de l'histoire militaire (l'auteur a participé à la publication de "Histoire militaire de la France" sous la direction de A. Corvisier (disponible en Quadrige) ce livre est une synthèse de tous les travaux réalisés sur ce sujet à l'époque moderne : abondante bibliographie, état des questions, développements consacrés à certains sujets particulièrement étudiés, pistes de recherches encore peu abordées ...
De la courte histoire du Directoire, il semble n’émerger qu’une personnalité, Bonaparte, qui aurait, au milieu d’intrigues et bouleversements politiques, imprimé, seul, à ce régime, une ligne et une pensée politique. Bernard Nabonne nous révèle dans cet ouvrage un véritable homme d’État, Jean-François Reubell, qui dirigea et inspira la diplomatie française. Les documents inédits qu’il apporte révèlent le rôle immense joué par ce Directeur et les dessous de son opposition au général triomphant. Ses conceptions fidèles à la grande tradition politique française eussent pu, triomphantes, déterminer autrement un avenir qu’il redoutait.