
Danton est avec Robespierre l’une des figures mythiques de la Révolution française. Personnage flamboyant, impétueux et avide, il entre cœur et âme dans la Révolution à l’âge de vingt-neuf ans et est guillotiné à trente-quatre. De la modeste province qui vit naître le brillant orateur au tumulte populaire des rues de Paris, David Lawday fait revivre celui qui reste le symbole d’un « homme debout (...) qui lutte pour l’humanité contre le fanatisme idéologique ». « Lawday excelle à restituer l’atmosphère des débuts de la Révolution : ce mélange de folie et de vertu, d’altruisme irréfléchi et d’évidente auto-célébration. Il sait que Danton était plus que la somme de ses crimes, de ses secrets, et il célèbre son humanisme et ses élans de violence, conflit insoluble. » London Review of Books
Si l’image publique de Danton est incontestablement moins polémique que celles de Marat ou de Robespierre, elle n’en est pas moins complexe, et souvent contradictoire. Homme corrompu pour certains, défenseur malheureux d’une sortie précoce de la Terreur pour d’autres, il est également présenté comme un exceptionnel orateur de l’ardeur nationale (« De l’audace... »). Beaucoup ont tenté de restituer le parcours de l’homme, de l’avocat aux Conseils à la figure emblématique du courant « indulgent ». Aucune étude, pourtant, n’a cherché à analyser les principaux aspects et moments de son existence, de manière à rendre l’homme dans toute sa complexité. C’est ce que proposent ces portraits « croisés » d’un révolutionnaire légendaire, surtout connu par l’image construite au fil du temps par les historiens, les romanciers et les hommes politiques.
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
« MÉMOIRE : faculté par laquelle s’opèrent dans l’esprit, la conservation et le retour d’une connaissance antérieure acquise. Cette faculté a pour effet le souvenir. » C’est avec intérêt et émotion que Gilbert Betton nous transporte, cette fois, dans le passé des quartiers Danton et Ormeaux. Chacun pourra y puiser les anecdotes et les tranches de vies qui rappellent les grands moments tristes ou heureux dans un style simple et accessible à tous. Pendant des mois, à la recherche de documents, puis au contact des témoins, avec ténacité et persévérance, l’auteur a accumulé, classé, répertorié, cette mine de souvenirs encore bien présents malgré les années. C’est en véritable mémorialiste que Gilbert Betton nous apparaît à travers son ouvrage. « Faut-il casser une Église... »puis, « Entre Gare et Rond-Point » et, aujourd’hui, « De Danton aux Ormeaux », constituent un modeste triptyque qui pourrait composer une partie d’un radier sur lequel viendrait s’édifier une histoire du Havre contemporaine. Jean-Paul Alinand
« L'éloquence révolutionnaire était grandiloquente et emphatique, nourrie de Rousseau et d'histoire ancienne ; elle était souvent obscure, mêlée de philosophie insaisissable, donnant le pas à l'imagination et à la rhétorique sur la raison. Mais une telle passion l'animait qu'on sentait tellement que des phrases sonores dépendaient des vies humaines et le sort de la France. Mirabeau dominait l'Assemblée par un ensemble de dons qui faisaient de lui l'orateur irrésistible. Il ne préparait pas lui-même ses discours : il travaillait rapidement sur les rédactions que lui apportaient ses secrétaires. une fois à la tribune, échauffé par la contradiction, il abandonnait ses notes et se livrait à l'inspiration du moment. Il rencontrait alors le mouvement passionné qui subjuguait l'auditoire ; sa tête énorme et puissante de laideur, ses épaules d'athlète, sa voix retentissante, son geste sobre et dominateur ajoutaient à sa logique passionnée une force irrésistible. Danton était un vrai orateur, épris de liberté et de patriotisme, il s'éleva au-dessus des querelles personnelles. Il ne devait rien à la rhétorique ; il parlait sans ordre et sans suite ; mais...
Le propos d'André Stil est de raconter la véritable histoire de la Révolution et de montrer comment, à travers ces deux hommes qui ont oeuvré côte à côte tant d'années avant de se détruire, le pouvoir est passé d'un ancien régime encore plus archaïque qu'on ne l'imagine à une nouvelle république au service du peuple qui n'était guère préparé à la recevoir... Sait-on que ces deux héros sont morts, l'un à trente-cinq, l'autre à trente-six ans ? Peut-on imaginer aujourd'hui que des hommes aussi jeunes aient pu tenir entre leurs mains, non seulement le destin de la France, mais l'avenir des idées qui ont bouleversé le monde ? Peut-on imaginer qu'ils aient en même temps mené une guerre implacable, combattu un pouvoir millénaire, maintenu et renforcé le pouvoir central ? C'est cette gigantesque épopée que retrace André Stil en croisant tout au long de ces pages les destins des deux personnages les plus emblématiques de la Révolution, et de notre histoire.
Ils ont contribué à la chute de l'Ancien Régime pour ériger une nouvelle société française. Mais l'heure de la remise en cause a sonné. 1791. La Révolution a fait voler en éclats la société française. Tout a changé : le régime, les lois, le système éducatif... Mais la situation politique du pays reste profondément instable. À Paris et en province, les luttes de pouvoir, les conspirations, l'intransigeance des nouveaux élus, la menace d'une guerre qui anéantirait une France déjà exsangue instaurent un climat délétère. Après avoir œuvré pour la Révolution et occupé le devant de la scène, Danton et Camille Desmoulins voient Robespierre se radicaliser, et ériger la terreur en système. Peuvent-ils encore stopper leur ami ? Rien n'est moins sûr puisque Danton se retrouve mêlé à des affaires de corruption et que Desmoulins a été vu en train de pleurer devant ses amis condamnés et emmenés à la guillotine... Inéluctablement, les révolutionnaires vont devenir les victimes de la terrifiante machine qu'ils ont eux-mêmes créée. Ce deuxième tome nous fait passer de l'exaltation née des espoirs de la Révolution à la tragédie féroce de la...
Une agence sélectionne les parents potentiels qui disposent de trente minutes pour convaincre un enfant virtuel, symbolisé par un voyant lumineux, de sortir de son néant et de les accepter comme géniteurs. Un homme dépressif est envoyé par sa compagne se faire soigner les nerfs dans un hôtel au bord d’un lac cerné de montagnes. La rencontre d’un industriel richissime et neurasthénique le plongera dans une atmosphère de luxueuse agonie qui finira dans l’eau glaciale. Dans une maison isolée adossée à une forêt menaçante, deux hommes attendent la femme qui les a aimés autrefois. Mais Julia n’arrivera pas seule et son apparition sera des plus déconcertante.
Romain Rolland s'était souvenu du décret du Comité de Salut Public projetant, le 20 ventôse an II, d'instituer un Théâtre du Peuple destiné à « célébrer les principaux événements de la Révolution française. » Il voulait donner là « le spectacle d'une convulsion de la nature, d'une tempête sociale, depuis l'instant où les premières vagues se soulèvent du fond de l'océan jusqu'au moment où elles semblent de nouveau y rentrer et où le calme retombe lentement sur la mer. [...] Le 14 Juillet en était la première page et Danton le centre, la crise décisive, où fléchit la raison des chefs de la Révolution et où leur foi est sacrifiée à leurs ressentiments. » (Théâtre de la Révolution, préface).
extrait : "le 10 août 1792, l'Assemblée législative, en établissant le suffrage universel, fit de la France un État démocratique, et, le 22 septembre suivant, en établissant la république, la Convention nationale donna à cette démocratie la forme de gouvernement qui semblait lui convenir logiquement..."
Extrait : "Plus d'un parmi vous s'est sans doute demandé en lisant l'affiche de la Faculté pourquoi j'ai choisi comme sujet de mon cours public La Corruption parlementaire sous la Terreur. Ce n'est pas, je voudrais que vous en fussiez bien convaincus, pour le plaisir facile de faire naître dans vos esprits les allusions malignes ou de raconter des anecdotes scandaleuses."