
Napoléon intime. Publiés il y a plus d'un siècle, les passionnants Mémoires du premier secrétaire du cabinet sont d'une lecture incontournable pour quiconque s'intéresse à l'homme Napoléon et à son règne. D'une construction originale, ils dépeignent le quotidien de l'Empereur en faisant pénétrer le lecteur dans ses différents lieux de travail, de pouvoir et de vie (châteaux, bureaux, bivouacs...), avant de proposer un portrait mémorable du souverain à l'âge de 40 ans. Sous la plume fidèle de Fain, Napoléon parle, dicte, commande, agit, mange vite et dort peu. Ministres, maréchaux, courtisans et grands commis de l'État impérial forment à ses côtés une fresque de personnages et d'anecdotes ciselée à la perfection. Il manquait à ces Mémoires d'État une édition critique de référence. Charles-Éloi Vial l'établit au moyen d'une introduction substantielle et de plus de 500 notes explicatives éclairantes.
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À partir des années 2000, un certain nombre d’alarmes ont laissé penser aux professionnels des bibliothèques que les mutations en cours étaient de nature à entamer très directement l’intérêt porté par les Français aux bibliothèques de proximité. Ces inquiétudes, qui ont donné lieu à un débat nourri entre bibliothécaires, sont apparues suffisamment sérieuses pour que la Direction du livre et de la lecture (dll) envisage la réalisation d’une nouvelle enquête de population d’envergure nationale. Réalisée par le Crédoc à la fin de l’année 2005 auprès de la population française, cette étude permet d’actualiser des indicateurs concernant le rayonnement des bibliothèques municipales dont les précédentes collectes remontent à 1979 et 1997. Ces nouvelles données viennent s’ajouter aux résultats des enquêtes conduites périodiquement par le Département des études, de la prospective et des statistiques sur les Pratiques culturelles des Français qui fournissent pour leur part un indicateur général de l’évolution de la fréquentation des bibliothèques en France depuis trente ans.
Si « l’hérédité en République » peut sembler un paradoxe, pratiques népotiques, cousinages complexes, ancrage local, réseaux de sociabilité au sein de la bourgeoisie conduisent à la confiscation du destin politique de la Marne par quelques familles entre 1871 et 1940. Malgré le vœu de Gambetta de voir émerger des couches sociales nouvelles en politique, des groupes familiaux alliés mettent la main sur les mandats de conseiller d’arrondissement, conseiller général, député et sénateur. Ces élus limitent le renouvellement des élites politiques nationales et locales. Appartenant à des familles qui s’embourgeoisent progressivement au cours du siècle, ces notables procèdent de stratégies matrimoniales définies. À leur tour, ils les reproduisent pour conforter leur assise sociale, locale, familiale et... politique. Ces éléments créent et confortent le crédit politique et la visibilité du candidat. Fondé sur une démarche prosopographique, cet ouvrage analyse l’hérédité et l’héritage en politique pour des mandats nationaux et locaux et met en lumière l’impact de la famille élargie (Sippe) sur le régime républicain, en dépit du suffrage ...
La destinée de Wallis, telle que l’histoire nous la révèle, et vers laquelle par conséquent la divine Providence la dirigeait, était de devenir une chrétienté accomplie, dotée d’un clergé autochtone, mais aussi un pays entrant d’abord dans le sillage de la France, pour se mettre ensuite sous sa protection, avant de se donner plus tard à elle et devenir un territoire français d’outre-mer.
Au début des années 80, un groupe de chercheurs de l’École des mines se penche sur un aspect du monde contemporain négligé par les sciences sociales : les sciences et les techniques. Comment sont-elles produites ? Comment leur validité ou leur efficacité sont-elles établies ? Comment se diffusent-elles ? Comment contribuent-ils à transformer le monde ? Ces travaux donnent naissance à une approche aujourd’hui reconnue : la sociologie de la traduction, dite aussi théorie de l’acteur réseau, avec ses concepts clefs, la traduction, l’intéressement, le script, la controverse, etc. Cette théorie est si féconde que les sciences sociales mobilisent désormais très largement ses concepts, mais aussi ses règles de méthodes et ses outils de travail. Or, nombre de ses textes fondateurs n’étaient pas ou plus disponibles en français. En rassemblant des textes de trois de ses pionniers, Madeleine Akrich, Michel Callon et Bruno Latour, on permettra au lecteur de comprendre les développements de la sociologie de la traduction et la manière dont elle a interrogé le lien social, les machines, les objets, les usagers, les pratiques scientifiques. Pour montrer en...
Au Moyen Age, partout régnerait la violence, expression exacerbée de la brutalité des mœurs. Une étude quantitative strictement menée à partir des lettres de rémission émises par la Chancellerie royale, des archives du Parlement et du Châtelet donne une autre image du crime dans le royaume de France aux XIVe et XVe siècles. Certes la violence existe, et l'homicide constitue, en nombre, le premier des crimes capitaux. Mais il est loin d'être le plus grave. Non que la vie d'un homme soit sans valeur, mais que vaut-elle si la renommée est bafouée ? La société est en tout lieu régie par un code de l'honneur que partagent toutes les couches sociales. Pour saisir la portée de ces valeurs communes, il convenait de faire appel aux sciences humaines que sait utiliser l'historien, le tout servi par l'outil informatique. La population des coupables et des victimes ainsi que les solidarités qui se tissent autour du criminel sont analysées en des termes aussi exhaustifs que possible. Quant à l'étude des gestes et des mots qui servent à dire le crime, elle ouvre sur un autre registre : celui du politique. Or le roi de la fin du Moyen Age, en France, continue, malgré les...