
Histoire de la littérature de langue allemande
Auteure: Jean Chassard , Gonthier Weil
Nombre de pages: 512Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Le roman policier allemand – ou Krimi – était prolifique sous le Troisième Reich. Longtemps dédaigné par les autorités, il recueillit des auteurs indociles et prit en charge la critique que la « haute » culture n’assumait plus. Mais la censure se faisant de plus en plus pressante, et le régime cherchant à imposer le « bon roman policier allemand », les auteurs durent s’acclimater de diverses manières aux injonctions officielles. Inédite en Allemagne même, cette anthologie se fait l’écho des disparités d’une littérature sous contrainte. Si quelques écrivains vantent la police du Reich ou se conforment à l’idéologie nazie, d’autres trompent la censure en situant leurs intrigues hors des frontières nationales, ou en imaginant des confessions ironiques du criminel : car au fond, qu’est-ce que le crime et la justice dans une dictature ? Littérature populaire, le Krimi fait ainsi entendre une autre voix de l’Allemagne. Et s’il reflète le pouvoir policier au quotidien, il esquisse aussi un portrait du petit peuple et de la pègre – réelle ou fantasmée.
Les Lettres françaises, supprimées par le PCF en 1972 à cause du soutien qu'elles apportaient aux intellectuels persécutés à l'Est, sont revenues à l'actualité quand L'Humanité a fêté fin 2002 leur 600e anniversaire comme si de rien n'était. Au même moment, paraissait une biographie de Jacques Decour, leur fondateur fusillé par les nazis, pour laquelle Pierre Daix avait écrit une préface qui fut censurée par l'éditeur parce qu'elle aurait pu, selon lui, « faire accroire qu'Aragon avait été la cheville ouvrière », en juillet 41, de la constitution de la première équipe du journal. Textes à l'appui, Pierre Daix persiste et signe. En confrontant les archives, parfois tout juste publiées, aux témoignages y compris ceux des dissidents du PCF, il reconstitue l'étendue de la crise que traversèrent les intellectuels communistes après l'abandon de l'antifascisme suite au pacte germano-soviétique de 1939. Il montre leur déchirement de juin 40 quand le Komintern poussa à une reparution de L'Humanité sous contrôle nazi, contre quoi ils créèrent, pour exprimer leur résistance, L'Université libre et La Pensée libre. En contraste, il retrace l'itinéraire ...
Roman fantastique. Nouvelles
Dans une Allemagne plongée dans la Seconde Guerre mondiale, conscients de leur responsabilité, un groupe d'étudiants âgés d'à peine plus de vingt ans et un professeur d'université, Kurt Huber, se dressent contre Hitler sous le nom de la Rose Blanche, avec leur seule arme : la parole. Les tracts distribués dans Munich et dans d'autres villes allemandes mettent en échec, pendant plusieurs mois, les autorités national-socialistes. Les principaux membres de ce mouvement furent condamnés à mort. Par leur vie, ils ont prouvé que le national-socialisme n'avait pas réussi à endormir la conscience de tous les Allemands. Ce livre simple se lit d'un trait comme un roman, le lecteur n'a pas d'autre choix que de se situer mentalement dans ces heures les plus sombres de l'histoire de l'Allemagne pour vivre quelques trop brefs instants à la lumière de ces consciences héroïques.
This book is a modest contribution to the memory of Dr. Victor Poznanski, Chairman of Modern Languages at Middlesex Polytechnic, who died accidentally on the 18th February, 1977. It contains essays by Dr. Poznanski as well as essays of tribute by Dr. Poznanski's colleagues in the fields of German, French and Polish History, German, English and French Literature, German Philosophy, general cultural History, Music and Study of Languages.
La fille aux grands yeux bleus dont je rêve nuit et jour dans le camp no19 de Cherbourg-Foucarville s'appelle Elsa Godschalk. Depuis son rapt par les nazis, son image brûle au-dedans de moi. Ma Judenkönigin. Ma reine juive. Août 1945. Un jeune Allemand de 16 ans, né à Aix-la-Chapelle dans une famille catholique antinazie, se retrouve prisonnier en Normandie, dans un camp américain. Il avait pourtant déserté la Wehrmacht où il avait été enrôlé de force. Il ne peut oublier les exactions dont il a été le témoin ni sa camarade Elsa, la fille à l'étoile d'or. Disparue avec toute sa famille, elle hante pour toujours sa mémoire. Après Le Déserteur (grand prix du roman de la SGDL) et son héros, un jeune soldat français qui ne voulait pas faire la guerre, Roger Bichelberger évoque ici une autre résistance, celle d'un adolescent d'outre-Rhin, sensible, amoureux et nostalgique.
Comment les Allemands de l’après-guerre ont-ils géré le terrible enjeu de mémoire que constitue le nazisme ? Les historiens et autres spécialistes des sciences humaines s’accordent généralement à voir dans la « maîtrise du pass頻, c’est-à-dire la capacité de la société allemande à assumer le poids d’une histoire particulièrement culpabilisante, un phénomène d’ampleur croissante au fur et à mesure que l’on s’éloigne de 1945. Alors que les années cinquante sont caractérisées par la propension au refoulement, les années quatre-vingt-dix accordent au contraire toute leur attention à l’horreur nazie. S’il est globalement convaincant, ce schéma présente cependant le grave inconvénient d’ignorer la période à bien des égards particulière qu’a été l’immédiat après-guerre. A l’ombre des ruines et de l’occupant, les intellectuels allemands se sont en effet mobilisés pour rendre compte du phénomène national-socialiste. Dans des ouvrages et des revues largement diffusés, ils ont proposé à leurs compatriotes des schémas interprétatifs ambitieux, mettant en cause les déviances du passé allemand ou les ravages de la...
La " grande " culture a bel et bien été mise au pas sous le IIIe Reich, mais le divertissement populaire, précisément parce qu'il n'était pas considéré comme une culture digne d'intérêt, a joui d'une certaine liberté. Il a donc existé, au sein même de la dictature nazie, des romans, journaux et films qui recelaient une critique féroce du régime et qui furent diffusés en masse. Comment la subversion a-t-elle pu se glisser dans des œuvres grand-public ? Contrairement à ce que l'on a coutume de croire, on s'est beau coup amusé sous la dictature nazie ; et plus le pays s'est enfoncé dans la folie et les massacres, plus les loisirs se sont multipliés, recouvrant de leur " clameur " les râles des victimes. Le Reich était en effet une société de consommation comme les autres, rêvant des mêmes plaisirs... Est-ce si étonnant, à défaut d'être innocent ? Les loisirs aidaient à supporter l'oppression, tout en permettant d'imposer des normes fascistes sous des dehors " divertissants ". Faut-il pour autant considérer la culture de masse comme une propagande douce ? Justement, non, et là est tout l'enjeu de ce livre : si la " haute " culture a bel et bien été...
" Vieillir est un don. " Voilà l'affirmation, belle et profonde, qui ouvre cette réflexion pleine de tendresse. Pierre van Breemen y offre le fruit de ses méditations et de son expérience spirituelle sur le vieillissement. Alors que la personne âgée peine à trouver sa place et as fonction dans un monde axé sur la productivité, l'efficacité et la jeunesse, l'auteur propose un regard positif sur cette ultime étape de la vie humaine. Véritable appel à réinvestir cet espace de vie, voici un livre à offrir comme un souhait que l'on porte pour des jours heureux.
Dans un monde où les exigences de performance et de réussite sont de plus en plus tyranniques, y a-t-il encore une place pour la douceur ? Plus que jamais !
UNE RÉFLEXION STIMULANTE, d'une grande actualité, sur l'accueil au quotidien de l'amour inconditionnel que Dieu porte à chaque être humain. Voilà ce que propose Pierre G. van Breemen, éclairant les exigences de la foi chrétienne - notamment celles du pardon - et mettant en lumière la joie, la plénitude et la paix que l'Évangile apporte. " C'est de l'amour de Dieu que je surgis, écrit-il, non seulement une fois à la naissance mais chaque jour à chaque instant. L'amour de Dieu pour moi est littéralement la source inépuisable et toujours nouvelle de ma vie. "
Retrace la vie de Karl Leisner, déporté à Sachsenhausen puis à Dachau à la suite de l'attentat manqué contre Hitler de novembre 1939. Ordonné secrètement prêtre en décembre 1944, il meurt de tuberculose et des mauvais traitements nazis, le 12 août 1945, quelques mois après la libération du camp de Dachau par les Américains. Il est béatifié le 23 juin 1996 par le pape Jean-Paul II.
À la fin des années 1960, un jeune Allemand débarque au Québec pour enseigner à l’Université Laval. L’agitation lors de la crise d’Octobre le perturbe, alors qu’en Allemagne le terrorisme fait rage. Pendant ce temps, à l’université, le directeur de son département, un magouilleur, tente d’avoir sa tête. Mais le narrateur ne se laissera pas faire...
La publication de la quasi-intégralité des textes de Bernd Alois Zimmermann (1918-1970) constitue le portrait intérieur d'un compositeur qui est une figure essentielle - une figure tragique - de l'histoire musicale récente. Le « Reich millénariste » lui « ayant volé sa jeunesse », il affronte, à travers son Journal et ses premiers textes critiques, un passé douloureux, et tente de tracer son propre chemin dans l'Allemagne délabrée et chaotique de l'après-guerre. Lié au mouvement de la jeune génération, Zimmermann garde pourtant avec elle ses distances, occupant dans le paysage contemporain une place singulière et solitaire. Dans les essais qui jalonnent tout son parcours créateur, il expose sa philosophie de la musique, fondée sur une conception du temps réunissant toutes les époques et ouvrant à un pluralisme stylistique contrôlé par une écriture extrêmement stricte, et il réfléchit aux liens qui unissent la musique aux autres arts, défendant l'intégrité et la liberté du travail compositionnel, au besoin en pratiquant « l'invective ». En annexe, nous publions quelques lettres autour de l'affaire des Soldats, son œuvre majeure, exemple du...
"Sous le signe de deux croix se déroulaient mon enfance et ma jeunesse, ainsi que celles de nombreux amis et camarades de classe. Les deux croix – la croix gammée et le symbole chrétien de la rédemption – se trouvaient en opposition. Cependant, les deux nous attiraient sans que nous perçussions au début leurs contradictions. En grandissant, nous commencions à reconnaître ces contrastes et cela nous incitait à la réflexion. La mise en question de la croix gammée nous perturbait car la propagande permanente nous avait influencés. Mais nous étions aussi des chrétiens et entendions le rester. Et c'est ainsi que commença une époque conflictuelle qui nous amena à discuter avec des adultes. La guerre aggravait la situation car, en tant qu'Allemands qui aimaient leur patrie, nous souhaitions la victoire et nous nous investissions pour cela. Avec la fin de la guerre et de la dictature nazie, un monde s'écroula pour beaucoup de gens. La croix gammée avait perdu, étions-nous désormais à nouveau sous le signe d'une seule croix? Certains ne trouvaient pas leur chemin et restaient attachés au passé. Ils avaient intériorisé des idéaux et ne voulaient pas ou...
L'histoire culturelle de l'Allemagne est le fruit de vingt ans de réflexions sur l'histoire allemande. Louis Dupeux étudie ici la culture au sens large : cultures politiques, cultures religieuses, savoirs universitaires, vie intellectuelle et artistique spontanée. Il apporte un regard neuf sur la nature et certaines pratiques du nazisme, l'attitude des Églises face aux nazis, les positions des communistes sur la question nationale, le conflit entre l'art moderne et l'art allemand et, plus généralement, sur le clivage qui sépare une culture nationale d'exclusion et l'ouverture au monde. Ce livre dense, mais clair, devrait remettre beaucoup d'idées en place.
La fin des clercs, l'automne des maîtres-penseurs, le glas des intellectuels : les commentateurs ont multiplié les formules pour stigmatiser la perte d'influence de l'intelligentsia dans la vie publique. Face à l'effondrement des idéologies, les intellectuels n'auraient-ils plus rien à proposer ? En partant de l'affaire Dreyfus, l'ouvrage se propose d'étudier l'influence des intellectuels sur l'événement et, donc, sur l'histoire de notre siècle. Il retrace cette évolution du pouvoir intellectuel à l'échelle de l'Europe, mais aussi des États-Unis (guerre froide, contestations des années soixante) et du tiers monde. Car, au moment où l'intellectuel occidental perd de sa superbe, c'est précisément en Amérique latine, en Chine ou en Afrique que la problématique de l'engagement semble se renouveler.
Cet ouvrage entend exposer les ressorts et les ambitions de l'écriture de Doderer, qui veut faire coïncider « vérité » et « expression », à travers des analyses serrées des romans de la maturité que sont Die Strudlhofstiege (1951), Die Dämonen (1956), Die Wasserfälle von Slunj (1963) et Der Grenzwald (1967, fragment posthume). L'étude du culte de l'écrivain qui se manifeste dans ses journaux intimes montre comment l'écriture romanesque constitue pour Doderer un enjeu existentiel dans un contexte de crise du genre. Corrélativement, l'examen des structures narratives met en relief l'importance accordée aux catégories temporelles et visuelles aussi bien qu'aux failles de la narration, Doderer partageant sur ce point le scepticisme de ses contemporains modernistes. Sur ces bases peuvent être dégagés quatre modèles principaux qui ont guidé le réalisme de Doderer, qui conserve l'ambition de la totalité et cherche à s'opposer à tout réductionnisme idéologique : un modèle historiographique (qui prend forme dans le sillage de ses études d'histoire, non sans dériver vers un modèle politique avec un roman à thèse antisémite dans les années 1930) ; un...
L’Europe en construction est-elle vraiment celle qu’espéraient il y a un demi-siècle ses initiateurs ? Ne s’éloigne-t-elle pas de l’objectif premier de leur action, à savoir une imposante fédération reposant sur le « noyau dur » de la réconciliation franco-allemande ? L’Europe est et doit être davantage qu’un grand ensemble économique et commercial, car elle est d’abord une idée qui fut longtemps l’apanage d’une élite de la pensée. Les auteurs d’expression allemande y occupèrent une place exceptionnelle et c’est une analyse de leurs conceptions européennes que propose le présent ouvrage, dont l’objet est de montrer combien la réflexion de ces « penseurs allemands » a contribué à enrichir le débat sur l’Europe, son identité, sa culture, son organisation et son avenir. Philosophes, écrivains, historiens, publicistes ou hommes d’Etat, ces hommes, célèbres ou peu connus, ont souvent fait preuve d’une lucidité et d’une prescience hors du commun. Leurs conceptions méritent d’être évoquées à une époque où l’Europe s’interroge sur elle-même et sur son avenir.
Des études issues du colloque organisé à l'Université catholique de Louvain en février 2001 qui tentent d'identifier la nature des ressorts tragiques des pièces du théâtre européen aux XIXe et XXe siècles.
Une présentation, dans ses grandes lignes, de l'évolution de l'art littéraire à l'intérieur de la civilisation des pays germaniques. Une attention particulière a été portée à l'insertion des oeuvres littéraires dans l'histoire, histoire politique et cultu
cet ouvrage propose, pour la première fois en français, un ensemble de textes et des entretiens de l'artiste. Il rend compte de la richesse et de la diversité de sa pratique, dont de larges pans restent méconnus. Au fil des textes présentés par Daniel Spoerri lui-même, apparaît un parcours complexe, en prise avec de nombreux mouvements majeurs de la période comme Flexus, Pop ARt, Mail ARt, et en dialogue avec des artistes très divers, entre autres Joseph Beuys, Robert Filliou, Jean Tinguely et Roland Topor. Cette anthologie révèle également les qualités d'écrivain et de conteur de Daniel Spoerri - sa manie des anectodes, constitue un véritable programme artistique-, ainsi qu'une époque et un réseau amical international où la création est avant tout affaire de partage.
Né de la première guerre mondiale, élaboré dans la seconde par des survivants de l’extermination, le témoignage littéraire des violences politiques de masse est aujourd'hui un genre international majeur. De la Russie à la Chine, en passant par le Rwanda, l’Amérique latine, l’Algérie et le Cambodge, le témoignage va au rebours des conceptions cyniques ou décoratives de l’art par son ambition éthique et son exigence de vérité. Il bouleverse les catégories de la philosophie du langage et de la critique littéraire : les faits deviennent inséparables des valeurs, la stylisation de la recherche de la vérité. Le témoignage littéraire dépasse la mission éducative du « devoir de mémoire » et contribue à faire évoluer la notion de littérature mondiale autour de valeurs fondamentales liées aux Droits de l’homme. Toutefois, de faux témoignages et des romans historiques complaisants occupent également le devant de la scène. En prenant notamment appui sur les œuvres de Primo Levi, et celles d’auteurs qui estiment qu’après la mort des témoins, la fiction romanesque l’emporte sur l’histoire, François Rastier interroge la « déconstruction » ...
Le complot contre Adolf Hitler est l'événement le plus marquant de la Résistance allemande au nazisme. Il visait à éliminer le dictateur, à revenir à la démocratie et à mettre un terme à la guerre en Europe.Jean-Paul Picaper revient sur l'organisation de ce complot et expose les raisons de son échec : jusque-là, toutes les tentatives d'assassinat de Hitler ainsi que les actions subversives les plus héroïques avaient échoué ; l'urgence se faisant sentir, la mission est confiée à Claus von Stauffenberg, colonel qui avait un accès direct et régulier à Hitler. L'opération Walkyrie est lancée. Lors d'une réunion au QG du Führer, Stauffenberg est chargé de placer deux charges d'explosif dans la pièce. Gêné par son handicap (il a été blessé en 1943 lors d'une opération en Afrique du Nord, a perdu un oeil, sa main droite et deux doigts de sa main gauche), il n'a le temps d'activer qu'une charge explosive. De plus, la mallette placée sous la table est déplacée par un officier ; l'explosion fera de nombreuses victimes, mais quelques rescapés - dont Hitler - survivront sans même être blessés.Récit historique, Opération Walkyrie est également une...
La notion de littérature nationale doit beaucoup aux nationalismes du XIXe siècle et sa validité reste d’autant plus douteuse que les langues de culture sont transnationales. Elles attirent des écrivains de toute nationalité, qui à bon droit rivalisent avec ceux qui écrivent dans leur langue maternelle. Par leur connaissance des langues comme par leurs traductions et autotraductions, ces écrivains plurilingues accèdent à l’espace de la littérature mondiale qu’ils contribuent à étendre. Dans la mesure où les œuvres publiées gardent rarement les traces de ce plurilinguisme, les manuscrits des écrivains plurilingues offrent un accès privilégié à leur véritable processus créatif et permettent d’appréhender empiriquement l’impact qu’exerce le plurilinguisme sur la créativité littéraire. Consacré à la création plus qu’à la critique, cet ouvrage entend mettre en débat l’esthétique, la linguistique et l’approche génétique des œuvres pour illustrer le plurilinguisme secret de toute littérature. Corée, Japon, Allemagne, Pérou, Argentine, Russie, Italie, Île Maurice, Antilles, Bulgarie, voici les principales destinations de ce voyage...
Retrace le sinueux destin des transpositions romanesques de l'Evangile au cours de la seconde moitié du XXe siècle.
Dans le cadre des rapports transversaux entre les sphères linguistiques germanophone et francophone en Europe, les conditions et les pratiques de la traduction, envisagées dans une perspective diachronique, sont enrichies, dans la lignée du spatial turn des études culturelles, par le facteur espace, afin de montrer ou d’interroger la coïncidence entre la circulation des personnes et des textes. Dans quels cas, dans quelles périodes historiques en particulier le déplacement des hommes favorise-t-il la prise en compte de l’étranger ? Quel est le lien avec la traduction ? Quelles sont les différences dans la position sociale et institutionnelle du traducteur d’une ère culturelle à l’autre ? Y a-t-il des lieux spécifiques de la traduction ? Traduction et histoire mettent-ils en jeu des transferts binaires, triangulaires ? La réflexion s’inscrit globalement dans un temps long, allant du Moyen Âge à nos jours, la période du xviiie au xxe siècle étant cependant privilégiée, et certains moments clés comme la Révolution française, l’entre-deuxguerres (pour les exilés allemands) et la période de l’Occupation, étant cruciaux.
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