
Une mise en perspective théorique et historiographique présente la diversité et la multiplicité des travaux menés sur l'histoire intellectuelle, sur les intellectuels catholiques et sur leurs liens avec la Belgique francophone.
Les journées de septembre 1830, événement capital de la Révolution belge, n’ont jamais fait l’objet d’une élude critique. Sans doute, les historiens de la révolution leur consacrent de nombreuses pages, mais, il faut bien le dire, le bouleversement profond produit par les événements de septembre a impressionné la généralité de ces historiens et ils ont donné à ces journées une physionomie différente de la réalité. On a jugé les événements en fonction de leurs conséquences ; du côté belge, on a cru qu’une pareille victoire devait être le fait d’un soulèvement patriotique, unanime et intense ; l’échec de l’expédition militaire sur Bruxelles a conduit les Hollandais aux mêmes erreurs : qu’une armée de 10 000 hommes n’ait pas pu se rendre maître d’une ville, c’était donc que la résistance y était organisée et formidable. La plupart des historiens exposaient la Révolution belge dans son ensemble et se contentaient de se reporter, pour les récits des combats de septembre, à des ouvrages détaillés comme les « Esquisses Historiques » de de Wargny. D’autre part, insérant le récit des Journées dans une histoire complète,...
L’analyse des structures démographiques de la population verviétoise nous paraît particulièrement justifiée non seulement parce que Verviers est le siège d’une révolution industrielle parfaite mais aussi en fonction de la problématique générale des rapports entre la démographie et l’industrialisation. Cette étude s’impose d’autant plus que nous disposons de la meilleure source possible pour la mener à bien : les listes nominatives de recensement.
Ce livre est une enquête sur une phrase perdue. Elle fut énoncée à Paris le 13 août 1789 par Jean-Sylvain Bailly, nom aujourd'hui oublié. Il venait d'être proclamé maire de la Commune de Paris, le premier dans l'histoire de la capitale après avoir été le premier président du tiers état et de l'Assemblée nationale. " La publicité est la sauvegarde du peuple ", affirmait-elle. Autrement dit, tout ce qui est d'intérêt public doit être rendu public : tout ce qui concerne le sort du peuple, tout ce qui est fait en son nom, tout ce qui relève de sa souveraineté. À peine proclamée, cette sentence devint l'emblème de la liberté de la presse naissante durant ce qui fut aussi une révolution du journalisme. Or, alors même qu'elle fut la première expression, dans une formulation résolument moderne, d'un droit fondamental plus que jamais actuel – le droit de savoir contre l'opacité des pouvoirs –, cette phrase est oubliée par l'histoire française. Pourquoi ? Enquête sur cet oubli, ses mystères et ses détours, ce livre est une réflexion sur la dimension prophétique de la proclamation de Bailly. On y comprendra que les combats des journalistes d'enquête...
L’intérêt pour les armes anciennes naquit du sentiment plus que de la raison. Les princes qui, les premiers, les collectionnèrent, le firent par gloriole et pour s’entourer des souvenirs de leur lignée. Le public, qui eut accès aux galeries d’armures dès le XVIIIe siècle, obéissait à l’attrait romantique pour le pittoresque et le suranné alors même que les progrès techniques commençaient à balayer, en matière militaire comme dans d’autres, un passé encore proche.Les érudits enfin, qui entreprirent de se pencher sur l’étude de ce qui était devenu un fatras de bizarreries, cherchaient à meubler l’imagination errante des contemporains de Walter Scott, de Dumas, de Wagner ou de Gustave Doré en leur présentant des images patiemment reconstituées des guerriers d’un autre âge et des pères de la nation armée.A force de solliciter les vestiges, les documents et les textes pour costumer les acteurs de mélodrames, travestir les figurants des cortèges historiques ou donner aux Jeanne d’Arc et aux Godefroid de Bouillon des places publiques un air de vraisemblance, on arriva à se faire une idée plus juste du passé de l’armement.
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En 1969 a lieu un face à face assez improbable : Gérard Gayot, jeune historien nourri de Karl Marx et de la lecture assidue du Capital, rencontre le Président de la banque qui porte son nom, Jean-Louis de Neuflize, descendant en ligne directe d’une dynastie de grands manufacturiers protestants : l’histoire des draps de Sedan les réunit. Convaincu par l’enthousiasme et la connaissance des grands négociants sedanais dont témoignait déjà le jeune chercheur, le grand patron lui confia les Notes sur la famille de Neuflize où son ancêtre, Jean Abraham André II Poupart de Neuflize (1784-1836), s’était attaché à reconstituer la trajectoire de ses ascendants. Quelques années plus tard, il lui remit un second manuscrit du même auteur, intitulé, de manière quelque peu réductrice, Travail sur la fabrication des draps. André II tentait d’y expliquer pourquoi, après avoir participé « à l’un des plus formidables mouvements d’affaires et d’innovations dans l’industrie lainière européenne », il fit faillite en 1832. Tirant les leçons de sa « ruine éclatante », il expliquait à son fils « comment donc faire pour réussir ». Témoignages de l’un...
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