
Le pouvoir dans la ville au XVIIIe siècle
Auteure: Philippe Guignet
Nombre de pages: 614Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
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Le siècle des Lumières marque un moment de mutation très important dans le domaine du livre et de l'imprimé : alors que, depuis Gutenberg, nous sommes dans la logique de la " librairie d'Ancien Régime ", celle-ci est progressivement battue en brèche, tandis que le champ de la " publicité " commence à monter en puissance et que les acteurs du champ littéraire se déplacent également. Et, dès les années 1760-1770, nous entrons dans la logique de ce qui deviendra la " seconde révolution du livre " et qui s'appuiera aux deux processus fondamentaux de mutation que sont la révolution politique et la révolution industrielle. Cette période cruciale a été de longue date scrutée par les historiens, historiens de la littérature et des " mentalités ", mais aussi historiens du livre et bibliographes. Pourtant, on ne dispose pas encore d'un travail systématique sur ce que Henri-Jean Martin désignait comme le " petit monde du livre " : non seulement les imprimeurs eux-mêmes, mais aussi les libraires et, d'une manière générale, tous les acteurs qui, régulièrement ou de manière plus épisodique, ont à faire avec l'imprimé (relieurs, petits marchands, revendeurs,...
Excerpt from Société d'Études de la Province de Cambrai Bulletin, 1908, Vol. 11 L'homme lettré discours prononcé, le 24 décembre 1882, a la séance solennelle de la Société des Sciences de Lille. Inséré dans le tome m de la 4° série de ses Mémoires. Tirés à part Lille, Danel, 1882. In - 8. About the Publisher Forgotten Books publishes hundreds of thousands of rare and classic books. Find more at www.forgottenbooks.com This book is a reproduction of an important historical work. Forgotten Books uses state-of-the-art technology to digitally reconstruct the work, preserving the original format whilst repairing imperfections present in the aged copy. In rare cases, an imperfection in the original, such as a blemish or missing page, may be replicated in our edition. We do, however, repair the vast majority of imperfections successfully; any imperfections that remain are intentionally left to preserve the state of such historical works.
Durant les 3e et 4e législatures de la iiie République (1881-89), les parlementaires du Nord ont formé un groupe cohérent mais singulier. Bien plus riches que leurs collègues extra-départementaux, ils ont continué d’appartenir aux clans économiques qui ont accaparé le pouvoir local depuis la fin du xviiie siècle, associant endogamie et subtiles stratégies matrimoniales. Ainsi surgissent de l’ombre l’agglomération lilloise et le sucre, le littoral dunkerquois et la noblesse d’extraction récente, Roubaix-Tourcoing et le textile, le Cambrésis-Valenciennois où la fortune foncière se lie au notariat et à l’industrie minière. Beaucoup d’élus sont demeurés muets et peu actifs. Les plus dynamiques, souvent juristes, se sont recrutés surtout dans les rangs de la Droite et du Centre-gauche et ont privilégié la tribune au travail en commission. Les conservateurs ont été pugnaces dans le débat militaire et scolaire. Républicains et conservateurs du Nord se sont opposés dans le débat constitutionnel et clérical. Mais tous ont mêlé leurs voix sur les questions économiques, défendant ensemble les théories protectionnistes, le travail national et les ...
Paru en 1942, en pleine tourmente, ce passionnant ouvrage présente l’histoire de la capitale des Flandres françaises depuis ses origines jusqu’à la Révolution. La première partie nous mène des origines connues jusqu’à la fin de la domination espagnole au XVIIe siècle. Ville de marchands dès ses origines, fidèle à son comte (de Flandre) contre les visées des rois de France, un temps annexée à la Couronne, elle est ensuite ballottée au gré des successions de la maison de Flandre à partir du XIVe siècle : Bourgogne, Autriche, Espagne ; avec son cortège de conflits interminables entre la France, l’Espagne et la maison d’Autriche. La seconde partie couvre le XVIIe et XVIIIe siècle : par la campagne de 1667 qui voit Louis XIV assiéger et occuper militairement la ville. Fortifiée par Vauban, Lille est néanmoins reprise par les Hollandais en 1708. Elle redeviendra française en 1713, et ce définitivement. Suit une évocation précise de la vie politique locale, économique, morale et intellectuelle à Lille entre 1667 et jusqu’à la veille de la Révolution. Alexandre de Saint-Léger (1866-1944), né à Dunkerque, professeur d’histoire, titulaire de...
Lille, grande ville manufacturière et marchande des Pays-Bas espagnols, peuplée d’environ 45 000 habitants vers 1640, est un observatoire privilégié pour suivre le cheminement et les multiples aspects d’une vigoureuse Contre-Réforme qui progressivement devient une réforme catholique authentique et profonde. Pendant les Troubles, à la différence de Tournai ou de Valenciennes, Lille était restée contrôlée par un Magistrat catholique et, dès 1579, elle est une des premières à se réconcilier avec le roi d’Espagne, sur la base de la reconnaissance du seul catholicisme. Des centaines de protestants sont bannis collectivement, d’autres sont contraints de se convertir, la sorcellerie y est traquée, l’instruction religieuse est obligatoire pour les enfants le dimanche, les curés sont invités à tenir un « liber animarum » sur le modèle borroméen pour contrôler l’orthodoxie de leurs paroissiens. La ville, agrandie, connaît une véritable « invasion conventuelle ». Religieux, notamment jésuites et capucins, et religieuses, appuyés par les évêques, les curés et le Magistrat de la cité entreprennent de convertir la population à un catholicisme...
Pendant longtemps, les historiens qui se sont intéressés à l'histoire institutionnelle des anciens Pays-Bas ont souvent privilégié une approche structurelle des organes de gouvernement, en négligeant les hommes qui participaient au fonctionnement de ces derniers. Les points de vue ont considérablement évolués au cours des dernières décennies et les "fourmis ouvrières" du gouvernement des Pays-Bas d'Ancien Régime ont de plus en plus fait l'objet de toutes les attentions. Ce travail veut participer à ce renouvellement de l'histoire institutionnelle. Sur base de la consultation de plus de 1000 liasses d'archives, une prosopographie, comptant 810 notices, a pu voir le jour. Elle a d'ailleurs été publiée en 2012 grâce à l'appui d'Archives et Bibliothèques de Belgique et des Archives générales du Royaume et des Archives de l'État dans les provinces. La comparaison des données récoltées a permis de dégager les traits caractéristiques d'un groupe social spécifique, d'une "caste", celle des fonctionnaires d'État au XVIIe siècle. Dans ce travail sont successivement étudiés les profils de carrière, les phénomènes de la vénalité publique, du népotisme et ...
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Le « roi coton » joue sans conteste un rôle majeur lors de la première Révolution industrielle. Et dans le Nord de la France, nombreux ont été ceux qui, un siècle et demi durant, ont entrepris de filer, de tisser ou d'imprimer des toiles. Dans ce territoire frontalier de longue tradition textile, le travail de la fibre se greffe là où régnaient en maîtres la laine et le lin. Partant d’une analyse fine de l’attente des consommateurs, Mohamed Kasdi montre comment cette activité s’immisce très tôt dans le travail manufacturier, tant à la ville qu’à la campagne. Produits innovants, changements technologiques, prise de risques financiers, conquête des marchés : dans une économie régionale qui, au fil du xviiie siècle, s’essouffle progressivement, le coton impulse une dynamique renouvelée. Quand surviennent les bouleversements révolutionnaires, ni le dérèglement des circuits commerciaux ni les incertitudes du lendemain ne constituent des freins. Au contraire : nombreux sont ceux qui, fort possessionnés ou gens de peu, prennent des initiatives permettant toutes, à des échelles diverses, de moderniser l’appareil productif. L’Empire, quant à lui, ...
Entre 1789 et 1815, tout le nord-ouest de l’Europe continentale passe, à la faveur des conquêtes et des annexions, sous contrôle français. Densément peuplé et en cours d’industrialisation rapide, ce territoire se prévaut également d’une tradition négociante qui a fait sa richesse. Ces multiples attraits expliquent la présence de manieurs d’argent privés, à l’image du négociant lillois François-Charles Briansaux, attirés par les multiples affaires à conclure à l’intérieur de ce grand marché en construction et pour partie protégé de la concurrence anglaise par le « blocus continental ». Ils sont rejoints par les fonctionnaires financiers chargés « d’exporter » le système fiscal français dans les 130 départements du Grand Empire. On veut alors croire à l’efficacité d’une administration unique et aux vertus d’un fisc égalisateur, sans pourtant faire disparaître certaines spécificités locales, reflet des temporalités et modalités de la conquête. En portant une attention particulière aux relations réciproques entre l’ancienne France et les départements réunis, entre Paris et Lille, Bruxelles, Amsterdam ou Hambourg, ce livre ...
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C'est le propre de certaines vies hors du commun de refléter le mouvement global d'une époque dans ses élans, ses revirements, ses échecs. Sans avoir eu le charisme de David ou le charme inné de Gérard, Jean-Baptiste Wicar, par sa personnalité multiforme et son existence aventureuse, demeure une figure emblématique du monde français de l'art, entre le 18e et le 19e siècle. Sa vie fut partagée entre la France et l'Italie ; son oeuvre l'est encore aujourd'hui et contribue à consolider les liens entre les deux pays et à mettre en valeur leur complémentarité. Le fonds de l'atelier de Wicar, conservé à l'Académie des Beaux-Arts de Pérouse, constitue le plus important ensemble d'oeuvres françaises de l'époque néoclassique appartenant au patrimoine italien. La collection de dessins de Wicar, qui fut très convoitée en son temps, est entrée en revanche au musée de Lille, où elle continue de familiariser le public avec l'art italien de la Renaissance. Né pauvre, à Lille, sous l'Ancien Régime, Wicar mourut riche et célèbre dans la Rome de la Restauration, qui l'honora d'un tombeau dans Saint-Louis des Français. Cet ouvrage collectif restitue les étapes de la ...
Abordée dans la perspective des mutations documentaires du second Moyen Âge (xiie-xve·siècles), la question des archives princières s'inscrit dans un courant historiographique qui vise à contribuer aux renouvellements de l'histoire politique, en s'attachant à l'étude des usages de l'écrit, et plus particulièrement aux mécanismes de la production et de la conservation documentaires. Fondées sur les méthodes les plus récentes de la science diplomatique, les études ici rassemblées, attentives aux dynamiques temporelles, portent sur les principautés d'un vaste espace européen, centré sur l'aire d'influence française. Leur objet se situe à l'intersection de l'histoire des archives, des pratiques d'archivage, et des institutions. Au-delà de leur dimension proprement juridique et financière, les problèmes posés par la gestion des archives des princes touchent aux pratiques et aux techniques de l'administration et du gouvernement, tandis que la formation de la mémoire écrite d'une principauté constitue en elle-même un enjeu pour le pouvoir princier. Sur ces thématiques, encore peu étudiées, le présent ouvrage constitue un premier bilan, un instrument de...
La compréhension d’une société ne peut ne réduire au suivi d’itinéraires individuels. Cela étant, nul ne conteste que les sociétés, même celles dominées par la stabilité ou la viscosité des processus de promotion sociale, peuvent céler des dynamiques familiales et des destins individuels que la quête prosopographique et des analyses de caractère anthropologique ont vocation à mettre en évidence. L’approche structurelle des groupes sociaux peut faire bon ménage avec la perception des trajectoires individuelles, familiales ou lignagères. Cette motion de synthèse que certains trouveront rapide ou commode ne nous exonère pas de nous interroger sur la validité scientifique du projet retenu.Prétendre travailler sur une période de cinq siècles relève d’une certaine mesure de la gageure. Pour ne pas diluer l’objet de notre recherche, nous avons certes souhaité ne pas aborder les profondes mutations ayant affecté le monde populaire des villes au cours du dernier demi-siècle. Il demeure qu’entre le peuple du temps des ducs de Bourgogne et les milieux populaires qui à l’issue des épreuves de la seconde guerre mondiale, s’apprêtaient à vivre...
En 1975, Jacques Thiébaut soutenait une thèse sur La cathédrale disparue de Cambrai et sa place dans l’évolution de l’architecture du Nord de la France. Sans mention de siècle non plus que de style, le titre de cette étude, bien que classique dans sa forme monographique, nous invite à cheminer librement à travers les lieux, les âges et les formes. L’auteur fait en effet une enquête qui ne plie pas sous le poids du monument. Au contraire, dégagé des contingences matérielles communes à ce type d’étude, il réussit à prendre le lecteur par la main ; de l’Occident à l’Orient il lui fait parcourir cette cathédrale détruite en l’analysant chronologiquement depuis sa tour de façade, sa nef et son transept du xiie siècle, jusqu’à son chevet du xiiie siècle. C’est ainsi qu’il redessine peu à peu le monument, restaure ses formes, imagine ses espaces, évalue la densité de sa luminance et, pour finir, en sollicitant l’imagination de ses lecteurs, reconstruit l’une des cathédrales majeure de la période gothique.
Depuis dix siècles, Lille a constamment joué un rôle militaire, administratif, religieux, économique, culturel, de premier plan au sein, d'abord, du riche comté de Flandre, puis du puissant duché de Bourgogne et des Pays-Bas espagnols, enfin – depuis trois siècles – au centre d'une zone frontière exposée aux invasions, mais propice à toutes sortes d'échanges, au cœur d'une puissante région industrielle qui, après avoir connu les exaltations et les misères de la première révolution technique, celle du charbon, connaît aujourd'hui les espoirs de l'an 2000 et les affres de la récession. L'histoire de Lille est l'histoire de quarante générations de Lillois, dont les travaux, les souffrances, les joies, les combats, constituent un riche humus qui permet aujourd'hui à Lille de reverdir.
L’intérêt pour les armes anciennes naquit du sentiment plus que de la raison. Les princes qui, les premiers, les collectionnèrent, le firent par gloriole et pour s’entourer des souvenirs de leur lignée. Le public, qui eut accès aux galeries d’armures dès le XVIIIe siècle, obéissait à l’attrait romantique pour le pittoresque et le suranné alors même que les progrès techniques commençaient à balayer, en matière militaire comme dans d’autres, un passé encore proche.Les érudits enfin, qui entreprirent de se pencher sur l’étude de ce qui était devenu un fatras de bizarreries, cherchaient à meubler l’imagination errante des contemporains de Walter Scott, de Dumas, de Wagner ou de Gustave Doré en leur présentant des images patiemment reconstituées des guerriers d’un autre âge et des pères de la nation armée.A force de solliciter les vestiges, les documents et les textes pour costumer les acteurs de mélodrames, travestir les figurants des cortèges historiques ou donner aux Jeanne d’Arc et aux Godefroid de Bouillon des places publiques un air de vraisemblance, on arriva à se faire une idée plus juste du passé de l’armement.
Fondée en 1888 par trois érudits français et belges (A. Marignan, G. Platon et M. Wilmotte), la revue Le Moyen Âge ne se voulait, à l’origine, qu’un bulletin d’informations et de recensions critiques destiné aux médiévistes de langue française. Progressivement, la revue s’est entourée de collaborateurs réguliers et d’érudits renommés qui lui permirent d’étendre le champ de ses activités. Désormais, elle allait se consacrer, d’une part, à l’histoire proprement dite et aux sciences auxiliaires, d’autre part, à l’histoire littéraire et à la philologie du Moyen Âge. C’est là un caractère original que n’offre aucune autre revue consacrée aux études médiévales. La revue Le Moyen Âge est publiée avec le concours du CNRS. Fondée en 1888 par trois érudits français et belges (A. Marignan, G. Platon et M. Wilmotte), la revue Le Moyen Âge ne se voulait, à l’origine, qu’un bulletin d’informations et de recensions critiques destiné aux médiévistes de langue française. Progressivement, la revue s’est entourée de collaborateurs réguliers et d’érudits renommés qui lui permirent d’étendre le champ de ses activités....
Dans un contexte de profond renouvellement historiographique de l’étude du pouvoir depuis une quinzaine d’années, dix-huit historiens et chercheurs tant français qu’étrangers (anglais, portugais et espagnols) ont confronté leur vision de l’histoire sociale du politique en étudiant, du milieu du XVIe siècle à la veille de la Première Guerre mondiale, les élites dirigeantes urbaines des principaux pays d’Europe occidentale et de leurs possessions coloniales dans le Nouveau-Monde. Les études réunies ici abordent le sujet sous des angles variés mais complémentaires : présentation d’individus et de lignages qui ont pu symboliser en leur temps un parcours politique hors du commun, études sociales et familiales des élites dirigeantes de quelques grandes villes, études comparatives à l’échelle d’une région, entre une métropole et ses possessions ultramarines, voire entre plusieurs pays. Modalité d‘accès au pouvoir, réseaux familiaux, importance des dynasties, relations avec le pouvoir central, spécificité ou non des villes portuaires ont été au cœur des problématiques des auteurs. L’ensemble est découpé en quatre grands thèmes :...
Avec ce roman de 1834, où apparaissent non seulement l'absolu de la science, secret de la création, mais aussi l'absolu de l'amour, car «La recherche de l'absolu« est un véritable traité de l'art d'aimer, Balzac a trouvé l'absolu du roman, comme le mont
Rechercher, étudier, divulguer les anciennes légendes et traditions des provinces du nord de la France, tel est le but essentiel du Cercle d’études mythologiques créé en 1990.
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