
La naissance du système congolais de protection sociale a été laborieuse et s'est faite par étapes. Si son essor a été remarquable, on constate qu'il connaît actuellement des difficultés financières qui menacent son existence même. Il est donc indispensable de sortir des limites dans lesquelles il a toujours été confiné pour permettre de traiter des problèmes nouveaux que sont, à la fois, le développement de la pauvreté, l'extension au secteur informel, le lien entre la protection sociale et l'emploi, la capacité d'organisation des populations.
Au Congo, comme dans de nombreux pays d'Afrique, la sorcellerie reste une valeur sûre, y compris pour les Africains qui ont quitté l'Afrique. Il n'y a qu'à voir le nombre de "marabouts" et de "médium" qui proposent leurs services en France et que les occidentaux regardent avec un certain amusement. Le but de ce livre est de montrer d'où vient cette croyance dans la sorcellerie, de montrer à quel point elle est importante au point de provoquer ordre et désordre social.
L'auteur analyse les aspects cruciaux de la vie nationale mauritanienne au cours des trois dernières années du règne du colonel Ould Taya (2003-2005). Des questions centrales comme l'exercice de la démocratie, la justice, l'éducation, sont abordées sur un ton incisif. Les tares et les dysfonctionnements révélés ici montrent leur impact négatif sur la bonne marche des institutions du pays, sur son développement économique, son évolution sociale et son essor culturel.
Les Ngala vivent au fond de la Cuvette congolaise sur de rares terres exondées. L'eau est l'élément prédominant de leur environnement, leur espace vital. Cet ouvrage dessine l'esquisse de leurs migrations et implantation au fond de la Cuvette congolaise. Puis il retrace, à grands traits, les "Travaux et les Jours" et la vie de relations régionale, inter-régionale et internationale de ces "Gens d'eau", avant le XXè siècle.
L'auteur établit sans fard ni complaisance le diagnostic de la crise ivoirienne au point de mettre en cause des personnalités des réseaux" France-Afrique" tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la Côte d'Ivoire. Elle oriente les regards et les espoirs vers une personnalité politique, la seule qui, selon elle, a l'étoffe et la carrure de porter et de défendre honorablement aujourd'hui la souveraineté de la Côte d'Ivoire: le Président Laurent Gbagbo. Elle démontre aussi en quoi la Côte d'Ivoire est un exemple paradigmatique des relations actuelles et à venir de la France avec les Etats africains.
Depuis 1999, l'Europe est inscrite dans le processus de Bologne pour réorganiser et harmoniser son architecture d'enseignement à travers le système LMD. Cet ouvrage revient sur les fondements de la réforme LMD et sur les évolutions qu'elle impose. Il évalue ensuite, en s'appuyant sur le contexte précis du Gabon, les possibilités et les conditions pour réussir le grand chantier d'arrimage au LMD dans les universités africains francophones. Il apporte un éclairage sur les divers enjeux de cette réforme.
Ce livre retrace une tragédie vécue par l'ensemble du peuple mauritanien au milieu des années 1980 et à la fin des années 1990. Il ne dresse pas un bilan, mais tente de faire un tour d'horizon des problèmes qui entravent une réelle ouverture démocratique et une véritable symbiose sociale. Son contenu doit être interprété comme une critique, mais aussi comme une contribution aux débats actuels en Mauritanie et dans la diaspora.
Ce travail est une étude de la presse écrite du Congo-Kinshasa dans le processus de démocratisation. Il analyse la façon dont la presse écrite congolaise traite de trois sujets apparemment différents, mais qui s'imbriquent dans une même problématique : les événements politiques, le concept de démocratie et le rôle même de la presse. L'ouvrage vise à repérer les stratégies discursives mises en oeuvre par les rédacteurs de journaux, en mettant en évidence des procédés d'argumentation et de mise en forme.
L'édifice démocratique malien est fragile. Il peut s'écrouler à tout moment. La sagesse commande de le reconstruire en prenant précautionneusement soin d'éviter les vices de construction. C'est ce message et cette exigence qui sont traduits dans l'expression " refonder la démocratie malienne ". Pour entamer le voyage long et ardu qui doit conduire à cette démocratie " refondée ", l'auteur offre aux lecteurs des " viatiques " sous la forme de quatre principes clés libérer notre réflexion, sortir du piège des normes, interroger notre histoire, intégrer nos réalités dans nos analyses et nos choix. Sur la base de ces principes clés, il aborde la dimension technique et la dimension humaine de la réforme du système démocratique malien.
Histoire de la ville puis du royaume de Kong, située entre les affluents du haut Bandama et du Comoé. Creuset des civilisations musulmanes et animistes, la ville de Kong fut un centre commercial et culturel actif dès le XIe siècle et fut développée en royaume entre le XVIe et le XIXe siècle. Elle fut entièrement détruite par le chef soudanais Samory Touré en 1897.
" L'Adar précolonial " appartient-il au monde Touareg ou fait-il partie du monde Hausa ? L'auteur l'a résolument placé dans le deuxième ensemble, parce qu'il est un espace de langue hausa et parce que ses populations les plus anciennes appartiennent à cette aire linguistique. Mais le fait même de se poser la question et l'hésitation de bien des Nigériens à considérer les Adarawa comme des Hausa ou des Touareg soulignent le caractère particulier de cette région. Elle fut en effet peuplée de groupes hausaphones issus de l'Ayar, puis reçut une importante immigration touareg qui s'est progressivement fondue dans le premier groupe, puis une troisième immigration de groupes touareg organisés qui ont conservé leur personnalité et leur langue tout en subissant l'influence du milieu et en l'influençant à leur tour. De la fin du XVIIee siècle à la colonisation française, le pays, dirigé par une dynastie créée par un ancien Sultan d'Ayar, fut vassal des rois d'Agades tout en conservant une très large autonomie qui lui permit de jouer, à certaines époques, un rôle notable dans les affaires du monde hausa. C'est cette expérience singulière d'une région...
"Je suis resté un an sans interruption au Congo, j'y ai fait des reportages, rédigé des articles ou préparé des dossiers thématiques pour des quotidiens turcs. J'avais connu au Congo le père, les frères, les proches parents et les amis de Lumumba. Près de cinq décennies après, je me suis penché sur ces moments. Il s'agit ici d'un texte où la réalité est mise en scène à travers une trame romanesque.
Soumis à des crises climatiques et à des pénuries alimentaires répétées, le Burkina Faso oriental présente actuellement une grande vulnérabilité. Les aléas climatiques, la fragilité des sols, l'enclavement, l'affaiblissement de la chefferie pèsent sur les performances agricoles, si bien que les réserves alimentaires sont souvent insuffisantes dans certaines familles. Elevage, commerce, orpaillage et projets de développement permettent de faire face à cette vulnérabilité alimentaire qui supposerait aussi une meilleure régulation économique et sociale.
Le sultanat de l'Ayar (improprement écrit Aïr) fut sans aucun doute la plus élaborée des formations politiques édifiées par des Touareg. L'auteur s'est attaché à retracer cette expérience unique, à partir des textes anciens relatifs à l'expansion des Berbères au Sahara et à la formation du peuple Touareg. Les Touareg de l'Ayar apparaissent comme des bâtisseurs de civilisations, créateurs de la prestigieuse cité d'Agades, édificateurs d'écoles, écrivains, penseurs, protecteurs de routes et marchands, mais aussi combattants pour des causes moins nobles, animateurs de nombreux conflits internes et externes.
Cet ouvrage retrace l'histoire du prestigieux empire de Kong des origines à la fin du XIXè siècle, débouché naturel des richesses du Sahara et de celles de l'interfleuve Bandama-Comoé. La naissance de cet état, habité au début de notre ère par des peuples ancêtres des Sénoufo, remonte au XIè siècle. Dans cette zone de brassage, où se côtoyaient Arabes, Berbères et populations noires, on pouvait disposer de l'or, du sel gemme, des noix de kola et des chevaux. La destruction par Samori en 1897 de Kong et le massacre de sa population priva la Côte d'Ivoire d'une civilisation vieille de plus de neuf siècles.
Etudie, à partir du quotidien français, la médiatisation en France de la Côte d'Ivoire depuis son indépendance en 1960. Analyse notamment les raisons de cette exposition médiatique plus importante que pour d'autres pays d'Afrique occidentale ; le contenu du discours médiatique sur l'Afrique et la Côte d'Ivoire ; son impact sur l'opinion publique française.
L'une étonne le monde; l'autre le désole. La Chine, le dragon rugissant du 21ème siècle, et l'Afrique, l'autruche impuissante à affronter ses défis. Qu'est-ce qui a bien pu se passer pour que leurs sorts respectifs soient si différents ? Cet ouvrage, l'un des premiers sur le sujet, établit les causes de cette dissymétrie des destins sino-africains, en passant en revue leurs expériences au cours des 60 dernières années, mais aussi en analysant leurs ressorts politiques, économique et sociaux actuels.
Les descriptions des économies africaines subsahariennes insistent sur les spécificités : la taille importante du secteur informel, la sous-financiarisation, le manque d'épargne, le sous-investissement chronique, la pauvreté. Le développement de la micro-finance serait un moyen de sortir les pays du sous-développement ou des pièges de la croissance. Ce livre reprend ces thèmes en s'efforçant de les documenter à l'aide de données de comptabilité nationale et d'enquêtes sur les activités d'institutions de microfinance.
Les peuples africains seraient-ils (con)damnés à "la guerre tribale" et aux "conflits identitaires"? Après avoir passé en revue le paysage, les acteurs clés, et les arguments de part et d'autre du discours identitaire de la plus récente mais toujours abondante littérature sur "l'Afrique francophone", l'auteur aboutit à la conclusion que les "haines ancestrales" supposées être la cause de ces conflits ne sont en fait que de "la haine moderne" sécrétée par les plus récents entrepreneurs culturels dans un contexte de mutation politique de démocratisation.
Après deux ans de crise, cet ouvrage se propose d'abord de mettre en exergue les événements parlant de la situation qui prévaut à Madagascar depuis novembre 2008 à ce jour. Ensuite, de répondre à des questions comme "quels sont les facteurs de blocage de la sortie de crise ?", "qui sont les acteurs ?", "quel est le rôle de la communauté internationale ?".
La Mauritanie a connu ces 50 dernières années plusieurs changements de pouvoir. Quels sont ces hommes qui ont gouverné le pays depuis 1960, date de son indépendance ? Quelle a été leur politique ? Qu'ont-ils apporté à la démocratie et au développement économique et social d'une manière générale ? Par ailleurs, quelles ont été les conséquences de la guerre du Sahara occidental qui a duré trois années, de 1975 à 1978, et qui a causé de nombreuses victimes ?
Fondamentalement évolutives, essentiellement intégratives, les coutumes ont été, du fait de la colonisation, confinées dans des territoires ethniques sous l'autorité d'un pouvoir dit coutumier, souvent héréditaire, aujourd'hui sclérosé. Comment ne pas remarquer que ces coutumes, prises au piège des conflits et tiraillements des autorités étatiques, imprègnent cependant la vie politique, religieuse et économique en Afrique subsaharienne ? L'auteur tente d'apporter un éclairage nouveau sur la possibilité qu'ont les coutumes de ressouder la chaîne de solidarité rompue, entre gouvernés et gouvernants, par l'institution sinon l'intrusion d'un droit dont les repères sont difficilement saisissables par la majorité. S'observent alors un sentiment diffus d'injustice, dont les principaux instigateurs sont les chefs coutumiers, ainsi qu'un regain de vitalité des droits coutumiers et traditionnels africains dans les agglomérations urbaines, en raison de l'incapacité du droit dit moderne de résoudre des litiges sans blesser l'une des parties. Ceci ne signifie nullement que le pouvoir coutumier serait devenu la machine à remonter le temps pour remettre l'Afrique...
Dans la limite des circonstances historiques auxquelles ils furent confrontés, les anciens peuples du Gabon s'attachèrent à asseoir un système économique communautaire, basé essentiellement sur la propriété collective de la terre. Ce qui devait aboutir à une structure sociale certes peu conflictuelle, mais nullement homogène. L'organisation politique se confina pour l'essentiel dans la démocratie villageoise, sauf dans le bas-Ogooué ou apparurent , consolidées par la Traite négrière des structures plus centralisées du pouvoir. Mais le système de démocratie villageoise lui-même manifeste dans beaucoup de cas, de nettes velléités d'évolution vers le centralisme. Enfin, le type d'influence, où encore le rapport interne de domination marqué par la prédominance du sacré dans le cadre original des sociétés secrètes organisant cependant une contrainte sociale effective. On peut conclure que ces données font du Gabon traditionnel considéré dans l'ensemble de ses manifestations, non comme une réalité figée, mais comme un monde en transition vers des formes plus évoluées d'organisation sociale, économique et politique.
Dans cet ouvrage du professeur Essè Amouzou, le lecteur découvrira que l'Afrique noire, qui fait partie des régions les plus riches de la planète, est malheureusement l'espace qui bénéficie d'une éternelle assistance en matière d'aide. Des générations d'individus continuent de s'interroger sur ce phénomène de paradoxe qui interpelle la conscience des Africains animés de la volonté de sortir le continent noir de l'ornière où l'aide, en s'éternisant, oblige les gouvernements à subir les effets négatifs d'une dépendance illimitée. L'exécution des programmes et projets de développement apparaît finalement dans le temps et dans l'espace comme une suite infinie de recommencements d'initiatives avec toujours les mêmes constats d'échecs qui entretiennent la continuité de l'assujettissement avec son cortège de milliards de dollars de dette à payer, dans un cercle infernal sans issue.
L'Administration et la Justice Congolaises ont-elles réussi à créer un Droit administratif autonome ? La Décentralisation, le Contentieux administratif et la Fonction publique sont-ils, au Congo, des instruments de développement économique durable et de protection des Droits et libertés ? Il apparaît que les notions fondamentales du Droit et des Institutions administratifs, héritées du Droit administratif français, ont été mal "tropicalisées".Voici enfin un ouvrage dans lequel on peut trouver les lois, les décrets et la jurisprudence congolais commentés et analysés.
Dans ce premier volume, l'auteur parcours la période des balbutiements politiques congolais (1940-1960) ; il décrit la liquidation du multipartisme dès l'indépendance. Après plus de décennies de monopartisme, l'année 1991 démarre l'ère " du changement " : tenue de Conférence Nationale, " fin d'un système ", et retour à la démocratie dans toutes ses affres. Mais la transition n'a pas ouvert la marche en avant ; au contraire, c'est une "marche à rebours " qui a débutée ...
A partir du modèle historique, le territoire sénégalais a fait l'objet de plusieurs bouleversements à tel point qu'on pourrait même s'interroger sur la durabilité des différents découpages territoriaux actuels. La réforme de la régionalisation intervenue en 1996 est venue renforcer cette dynamique, dotant le Sénégal d'une architecture décentralisée. Elle fait une répartition des différentes missions d'une part, entre l'État et les collectivités locales et d'autre part, entre ces dernières, dans la perspective d'une meilleure harmonisation du développement. Les mutations institutionnelles et socio-politiques attendues sont comprises comme un élargissement de la démocratie participative pour stimuler la responsabilisation des acteurs à la base. Dans ce processus on cherche aussi à rapprocher l'Etat du citoyen en permettant l'émergence d'un cadre institutionnel légitime et efficace pour lutter contre la pauvreté. Or, sur le plan géographique et sociologique, les limites des circonscriptions territoriales restent floues pour des acteurs acquis à des logiques et des modes d'intervention souvent contradictoires. On est aussi frappé par le décalage entre la ...
Plus qu'un texte biographique consacré à Alexandre Denguet Attiki, homme d'État congolais décédé en janvier 2013, à jamais attaché au service de son pays, ce livre est un lieu de recueillement et de reconnaissance pour celles et ceux qui l'ont connu. Un ouvrage "in memoriam" donc, où il est question de la haute carrière d'un homme qui fut ministre, diplomate, député, mais aussi de sa personnalité: modeste, humble, courageux, attentif aux siens, travailleur, fidèle... Composé par son neveu, ce texte-souvenir grave ainsi pour toujours le portrait d'un homme de coeur et de valeur.
Options de téléchargement