
Pauline Roland, socialisme et féminisme au XIXe siècle
Auteure: Édith Thomas
Nombre de pages: 248Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Flora Tristan, George Sand, Pauline Roland. Trois femmes qui appartiennent à une même génération, née aux premières heures du XIXe siècle. Trois itinéraires aussi qui nous conduisent loin des conformismes de l'époque romantique. Flora, l'aînée, s'affiche Paria; George se dit " fille d'un patricien et d'une bohémienne " ; Pauline, la cadette, se jette hors de la bonne société pour épouser le saint-simonisme. Mais nos trois marginales, que lient l'amitié et l'action, sont parmi les observatrices les plus pénétrantes d'une société qu'elles rêvent fièrement de rebâtir. S'il n'échappe pas aux contradictions d'un temps secoué par la première industrialisation de la France et l'échec des révolutions, leur parcours met à l'épreuve une même foi dans la solidarité. Il dévoile les différentes modalités que revêt l'engagement en faveur d'une société ouverte, dans laquelle les femmes seraient partenaires. Dans ce panorama, Flora Tristan (1803-1844), l'apôtre de l'Union ouvrière, morte d'épuisement à quarante et un ans sur la route du tour de France, occupe une place privilégiée. On examine ici l'impact qu'a eu la visite de l'enquêtrice et de la...
Ange Guépin (1803-1873) a marqué l'histoire politique, intellectuelle et sociale de Nantes de 1830 à 1870. Médecin ophtalmologue réputé et homme politique, il mérite d'être sorti et de sa légende et de l'oubli. Esprit encyclopédique, il communique une fougue toute personnelle à la volonté de changer le monde, à l'engagement concret dans la lutte contre la misère et dans la propagation du savoir. Apportant sa propre contribution aux utopies socialistes, il prend la tête du mouvement saint-simonien à Nantes, soutient la création d'un phalanstère de Fourier et affiche sa sympathie pour le communisme de Cabet. Il entre dans l'histoire avec la révolution de 1848, au cours de laquelle il est promu Commissaire de la République. Il n'en gardera pas moins des réserves constantes à l'égard du suffrage universel, convaincu que la transformation sociale doit précéder les réformes politiques. Il a la conviction d'un progrès ininterrompu de l'Humanité fondé sur le développement de la science. Éradiquer l'ignorance et la misère, garantir à chacun le droit à l'éducation (notamment pour les filles), au travail et à la retraite seront les combats de toute sa vie. ...
George Sand était profondément attachée à son terroir. Elle tente d’y gérer ses terres avec habileté et innovation – sans beaucoup de succès d’ailleurs. Elle ne se contente pas d’y trouver un refuge dont la quiétude est propre au travail littéraire, qui lui assure l’essentiel de ses revenus... Observatrice des moeurs rurales, pionnière de l’ethnologie, elle y trouve l’inspiration de ses « romans champêtres », mais elle y élabore aussi une réflexion politique et une utopie sociale. Elle y crée un lieu de sociabilité d’où elle construit un réseau d’amitiés, de collaborations et d’influences en France et à l’étranger. Ce réseau est particulièrement actif dans les combats de 1848, entretenu fidèlement sous le Second Empire, cultivé encore après la grande désillusion de 1871, sans qu’elle perde foi dans l’issue des combats de son temps pour les libertés sociales, politiques et nationales. Fruit d’un colloque tenu à l’occasion du bicentaire de George Sand, cet ouvrage étudie les rapports privilégiés que l’écrivain a entretenus avec son terroir. La Mare au Diable, le moulin d’Angibault, le manoir des terribles Mauprat et ...
Et si le bonheur était un sentiment à réinventer ? Dans la vie de Félicité, tout est allé de travers. Elle rêvait d'amour et de poésie, mais se retrouve seule avec ses deux enfants, Corentin et Manon, nés de pères différents.Mathilde, sa soeur aînée, a de son côté planifié chaque aspect de son existence. Pour être comblée, il ne lui manque qu'un bébé, qui refuse d'arriver.Félicité et Mathilde, que les épreuves ont séparées, vont-elles se rapprocher ?L'anniversaire de Corentin va faire basculer le destin.Félicité avait promis à son fils de lui révéler l'identité de son père le jour de ses dix ans. Mais impossible d'avouer le secret qu'elle garde douloureusement depuis tant d'années.Grâce à la tendresse retrouvée de Mathilde et à un mystérieux charpentier aux chemises de bûcheron, Félicité va-t-elle enfin affronter son passé et s'ouvrir à l'amour ? Licenciée d'histoire, de psychologie et de sexologie, Séverine de la Croix parle aux femmes, aux mères, aux filles, aux hommes et aux couples, mais surtout aux coeurs. Elle nous rappelle la force de l'amour et des liens familiaux qui permet de vaincre les peurs qui nous empêchent d'avancer.
Les premiers instituteurs « Nos jeunes maîtres étaient beaux comme des hussards noirs... » La célèbre évocation de Péguy glorifie les instituteurs républicains, les fondateurs de l'école laïque, gratuite et obligatoire de Jules Ferry. Mais que sait-on de leurs prédécesseurs ? De ces maîtres des années 1833-1882 qui les premiers, selon la loi Guizot, devaient être munis d'un brevet de capacité et enseigner dans toutes les communes de France ? Le récit de Fabienne Reboul-Scherrer montre qu'ils n'ont pas démérité. Mal préparés à leur tâche, privés des outils pédagogiques les plus élémentaires, pris dans les luttes d'influence entre le pouvoir politique qui fixe les programmes, l'Église qui leur confie l'instruction religieuse, et les municipalités qui doivent souvent à contre- coeur les payer et entretenir la « maison d'école », ils ont vécu et agi en véritables pionniers de l'instruction de masse. L'auteur nous invite à suivre quelques-uns de ces destins exemplaires qu'elle replace dans les âpres débats sur l'éducation et dans le contexte politique troublé de l'époque. Bien des questions abordées ici trouvent un écho dans nos...
Une " histoire du féminisme et du genre " de référence, qui retrace les itinéraires conflictuels et les multiples aspects des luttes en faveur de l'égalité jusqu'à l'actualité de la " parité ", dont le succès peut masquer le maintien des inégalités, que révèle la polémique soulevée par l'introduction du genre dans l'enseignement. L'histoire du féminisme en France ne diffère guère de celle des autres pays occidentaux : fragmentée, discontinue, elle reste en décalage avec l'histoire politique. Depuis la Révolution française, avec difficulté, les femmes ont conquis peu à peu des fonctions qui furent longtemps réservées aux hommes. Mais la barrière la plus insurmontable fut sans doute celle de l'exercice du pouvoir. Les droits civiques " accordés " très tardivement (octobre 1944) au "deuxième sexe " ne mirent pas un terme au privilège des hommes dans l'espace public. Le code civil, " parangon de la modernité ", maintint les femmes encore plus longtemps dans un état d'infériorité. L'ouvrage retrace les itinéraires conflictuels et la diversité des luttes en faveur de l'égalité, jusqu'à la " parité " dont le succès peut masquer le maintien des...
« Ce voyage est une invitation à se promener sur le continent des obscurs. À partir à la recherche de celles et ceux dont le souvenir est effacé par les puissants et les dominants, qui réquisitionnent l’Histoire à leur profit. Bref, à aller à la rencontre de tous ces militant-e-s de l’égalité sans lesquels nos idéaux démocratiques et sociaux n’auraient jamais vu le jour. Or seul le Maitron, cet immense dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et social, avec ses milliers de héros inconnus ou méconnus, donne librement accès à ces territoires oubliés, sur une longue durée qui va de 1789 à 1968. J’ai voulu donner envie d’aller y voir. Car, en nos temps obscurs d’incertitude et de doute, visiter le Maitron, c’est reprendre force et courage. Cette pérégrination propose de s’approprier cet héritage sans testament, comme une promesse que nous nous ferions à nous-mêmes. À la manière des traces qui, dans notre langue, sont aussi bien des signes d’un passé effacé que des sentiers menant à l’inconnu, l’espoir porté par les centaines de milliers de vies qui en sont la matière est un chemin inédit, qu’il nous revient d’inventer...
Qu’est-ce que le féminisme au juste ? Ce dictionnaire apporte une réponse large (la contestation de l’inégalité entre les sexes), plurielle (les mouvements de femmes, les philosophies ou idéologies qui les nourrissent) et contextualisée. Il n’y a pas de définition universelle et diachronique du féminisme, forme de résistance à un contexte oppressif spécifique. La diversité des vies de militant.e.s, des moyens d’action et d’expression, des revendications et objectifs montre au contraire combien le féminisme prend les couleurs du temps et des lieux qu’il investit. Mais il est aussi, en retour, une force de transformation culturelle sociale et politique de tout premier plan. Issu de recherches universitaires récentes, ce dictionnaire est à la fois biographique et thématique. Il rend compte, avec méthode et pédagogie, de toute la richesse du mouvement féministe en France. Il pourra accompagner les découvertes et les approfondissements pour tous les publics, à l’université, dans les médias, dans les mouvements militants. En effet, le féminisme reste un mouvement peu connu ; il est pourtant à l’œuvre dans l’une des plus profondes...
Comment les féminismes ont-ils émergé en France ? Doit-on parler de " féminisme bourgeois " ? Quels liens ont existé entre féminismes et socialismes ? Y a-t-il eu des féminismes noirs ? Les féministes étaient-elles toutes colonialistes ? Existe-t-il des féminismes religieux ? Comment s'articulent mouvements lesbien, gay, trans et mouvements féministes ? Quel a été le rôle du féminisme institutionnel ? Qu'est-ce qui est nouveau dans les groupes féministes aujourd'hui ? Qu'est-ce que révèle #Metoo sur la capacité des femmes à se mobiliser ? Ce livre entend fournir quelques clés indispensables afin de penser les féminismes d'hier et d'aujourd'hui à la lumière des grands défis contemporains, des inégalités sociales, raciales et de genre. Cette sociohistoire renouvelée des féminismes rend compte des stratégies plurielles déployées par les femmes et les hommes féministes qui ont combattu les inégalités entre les sexes et l'oppression spécifique des femmes, de la Révolution française à nos jours.
Et si le corps des femmes n’était plus leur seul argument ? On observe ici la raison des femmes, la raison qu’on leur reconnaît et celle qu’elles revendiquent à l’ère moderne. Pourquoi cette curiosité pour la raison ? Parce que leur pensée ne vaut pas moins que leur sentiment ; que la relation entre hommes et femmes a toujours traversé la réflexion politique et qu’ainsi est née la pensée féministe. Enjeu des discours de la domination comme de l’émancipation, l’histoire de la raison des femmes reste encore aujourd’hui l’objet de la controverse sur la différence, ou l’identité, des sexes. Dans un libre parcours à travers la pensée des femmes et leur histoire, Geneviève Fraisse montre, à la faveur de lectures, d’analyses et de portraits, comment leur raison a su tirer parti de la modernité. On y verra aussi un désir de réconcilier les femmes et la pensée.
Je suis un vieux professeur, mais j'ai près de moi des jeunes femmes. Lorsque je leur raconte, comment étudiante à Paris en 1937, je n'ai jamais cédé au vif désir de m'offrir un café viennois à la terrasse d'un des grands établissements du Boulevard St-Michel, cela ne se "faisait pas" ; comment il était exclu qu'un professeur vive en concubinage et ait des enfants hors mariage ; comment en 1938 une femme mariée ne pouvait obtenir un passeport et ouvrir un compte en banque sans l'autorisation de son mari, elles me regardent étonnées sans imaginer à quel point leur condition d'aujourd'hui est le fruit d'une longue marche. La mémoire des femmes retrace les grandes étapes et les différents courants de pensées depuis l'antiquité, qui ont bâti à travers le monde cet édifice encore fragile dans plusieurs parties du globe.
Maître-mot du mouvement ouvrier, concept clé pour nombre de théoriciens socialistes, l'association cristallise dans l'Europe du XIXe siècle les aspirations à une réorganisation plus juste et égalitaire du travail. Permettant de penser la liberté contre le libéralisme, l’association des travailleurs peut être ainsi appréhendée comme ...
Femme engagée, socialiste, pacifiste, féministe et très active sur le plan professionnel, Marguerite Thibert (1886-1982) a traversé une bonne part du XXe siècle. Docteure ès lettres en 1926, elle devient fonctionnaire au Bureau international du travail, en charge du travail des femmes et des enfants, puis experte envoyée en mission dans les pays émergents, avant d’être en France une figure centrale du Comité du travail féminin.
Tous les livres qui existent sur le corps et son développement s'adressant aux jeunes filles abordent quasi uniquement les choses par le côté physique, la puberté, la procréation. Les autrices, en axant leur point de vue sur le côté psychologique et en recourant au journal intime de leur héroïne, inversent la tendance et contribuent à donner confiance et estime de soi à leurs lectrices.
C’est à un retour aux sources que l’auteur consacre cette histoire des associations, des coopératives, des mutuelles et du syndicalisme. Un retour aux sources centré sur le rôle et la place du syndicalisme enseignant et des enseignants eux-mêmes, dans le développement de l’économie sociale, des prémisses de la Révolution française jusqu’en 1928. Mais le récit historique englobe l’ensemble des forces sociales dans le lent et étonnant cheminement des idées et des luttes ouvrières face aux conséquences de l’industrialisation au XIXe siècle. Il décrit les volontés conjuguées, les ruptures, les oppositions, les retrouvailles des militants de tous bords, dans leur conquête incessante du progrès humain. L’extraordinaire foisonnement de la Révolution de 1848, l’étincelle d’espoir de la Commune de Paris, les répressions sanglantes, les grèves héroïques, le paternalisme social, l’éclat des expositions universelles, la rupture du socialisme et de la coopération, les premiers regroupements d’enseignants, les balbutiements du syndicalisme, la création de l’école laïque, l’affirmation du fait coopératif, la naissance de la CGT, la...
À partir de textes politiques, d'archives, de romans, de poésie, de tableaux... Michèle Riot-Sarcey fait revivre les idées de liberté nées des expériences ouvrières et des révolutions sociales du XIX e siècle français. Leur écho fut considérable dans le monde entier, avec des pratiques éphémères largement oubliées depuis : minoritaires et utopiques, incomprises à leur époque, elles ont été maltraitées par l'histoire devenue canonique. Une tout autre histoire du XIX e voit ainsi le jour. Dans cet ouvrage, Michèle Riot-Sarcey fait revivre les idées de liberté surgies au cours des expériences ouvrières et des révolutions sociales du XIXe siècle français. Des idées largement oubliées depuis : minoritaires et utopiques, incomprises à leur époque, elles ont été maltraitées par l'histoire devenue canonique. Leur actualité s'impose pourtant aujourd'hui, à l'heure où l'idée de liberté individuelle a été dissociée de la liberté collective et réduite au libéralisme et à l'individualisme. Ce passé inaccompli est ici revisité à partir de ses traces multiples : publications politiques, archives, romans, poésie, tableau, etc. Avec un souffle...
Je m'appelle Lila ! Mes parents se sont séparés et j'ai un grand frère qui m'embête tout le temps. Depuis hier, il m'arrive un truc incroyable : j'ai les nénés qui poussent ! Ma mère m'a emmenée chez le gynéco et m'a acheté mes premières brassières, même que c'est une taille 12 ans alors j'en ai que 10. Elle est trop belle la vie ! Ce récit conçu comme un journal est accompagné de tableaux qui abordent aussi bien la poussée mammaire que le choix d'un bon soutien gorge... Les fillettes de 8/10 ans devraient être comblées, mais aussi les parents qui ne savent pas trop comment s'y prendre : cet album est une passerelle pour expliquer simplement et sans stress quelque chose qui n'est pas toujours évident à aborder avec son enfant.
« Cher journal, moi qui voulais tellement entrer chez les grands, c'est horrible parce que depuis que j'ai vu les autres, je me sens toute petite ! C'est même pire que ça : j'ai l'impression d'avoir rétréci ! Il y a tellement de monde dans mon collège, encore plus que dans un centre commercial. En fait, ça fait trop peur et je ne veux plus y aller, surtout que Coralie et Chaselyn sont dans une autre classe... »
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