
Traditionnellement, la fête était un temps de compensation et de respiration dans une vie de travail et d'activités diverses. Pour une partie croissante de la jeunesse actuelle, elle désigne tout autre chose : un état durable, un mode de vie où se joue moins une compensation qu'un oubli du monde. Les noms qui lui sont associés – la " déjante ", la " défonce ", etc. – traduisent par ailleurs une recherche d'expériences extrêmes et de mise en danger de soi. Des conduites à risques qui peuvent avoir des issues dramatiques. Fondé sur une vaste enquête de terrain, ce texte décrit et interprète un phénomène émergeant où résident quelques-uns des symptômes les plus préoccupants du désordre des générations. Monique Dagnaud est sociologue, spécialiste des médias. Directrice de recherche au CNRS, elle enseigne à Sciences-Po et à l'EHESS. Elle a notamment publié Les Artisans de l'imaginaire. Comment la télévision fabrique la culture de masse (Armand Colin, 2006), Enfants, consommation et publicité télévisée (La Documentation française, 2005) et L'Etat et les médias. Fin de partie (Odile Jacob, 2000).
Ils ont entre 15 et 25 ans et ils ont grandi avec internet. Ils participent massivement aux réseaux sociaux et le web a révolutionné leur façon de regarder le monde et de sy projeter. Émergence dune « identité numérique expressive », conversation en continu, productions artistiques amateurs, culture lol, raids de hackers, actions protestataires, attachement à une économie du gratuit : se dessinent ainsi de nouveaux profils psychologiques, une façon inédite de vivre ensemble et de sorganiser, un mode de consommation dont le modèle économique reste à créer. Mais, face à une innovation technologique dune telle ampleur et aux transformations sociales quelle génère, ne peut-on dores et déjà parler de rupture anthropologique ?
La Californie, où sont nés Internet et les technologies qui ont bouleversé notre monde, est au cœur de l’économie mondiale. Elle est aussi le lieu où s’inventent un nouveau modèle de société et un autre imaginaire politique. Fondée sur la collaboration et le partage, valorisant l’innovation, l’entrepreneuriat et l’association, cette société nouvelle offre au reste de la planète l’image d’un avenir possible. Monique Dagnaud invite dans ce livre à examiner de plus près ce défi lancé par la Californie, et à mesurer aussi ce que cet esprit collaboratif peut apporter de neuf à notre pays. Une analyse du phénomène californien, jamais encore menée en France. Monique Dagnaud est directrice de recherche au CNRS, à l’Institut Marcel- Mauss (CNRS-EHESS). Spécialiste des médias et de la jeunesse, elle a publié de nombreux livres, dont L’État et les Médias. Fin de partie et, plus récemment, Génération Y. Les jeunes et les réseaux sociaux. Elle est coéditrice de la revue en ligne Telos-eu.
Quinze ans après la fin du monopole public sur la télévision, après tant de bouleversements technologiques et industriels, comment gère-t-on une activité qui est considérée comme un domaine de souveraineté nationale, mais s’inscrit sans cesse davantage dans l’économie globale ? Sociologue, Monique Dagnaud a été intégrée aux milieux dirigeants des médias. De cette observation privilégiée, elle tire aujourd’hui une analyse vivante et fine des mécanismes qui président aux prises de décision, des enjeux politiques et économiques. Elle s’interroge aussi sur certaines questions cruciales aujourd’hui : faut-il réguler la vidéosphère ? Faut-il militer pour la diversité culturelle des programmes ? Y a-t-il un modèle français en matière de régulation des médias, et pour combien de temps encore ? Monique Dagnaud est directrice de recherche au CNRS et chargée de cours à l’IEP Paris. De 1991 à 1999, elle a été membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel.
Ils ont entre quinze et trente ans et ils ont grandi avec internet. Ils participent massivement aux réseaux sociaux et le web a révolutionné leur façon de regarder le monde et de s'y projeter.Monique Dagnaud explore en profondeur les cultures de cette nouvelle génération, en multipliant les angles d'observation. Celui de lémergence dune "identité numérique" et de l'essor d'une sociabilité originale fondée sur la conversation en continu, les échanges d'images et des productions artistiques amateurs. Puis celui de la dimension politique : culture "lol" faite de plaisanteries potaches, mais aussi de raids de hackers et d'actions protestataires (des grands rassemblements du printemps arabe aux "indignés" de la place Puerta del Sol). Enfin, celui du piratage de produits culturels et de l'attachement à une économie du gratuit ou du low cost. On voit ainsi se dessiner de nouveaux profils psychologiques, une façon de vivre ensemble inédite, dont le modèle économique reste à créer. Mais face à une innovation technologique dune telle ampleur et aux transformations sociales quelle génère, ne peut-on d'ores et déjà parler de rupture anthropologique ?
Vingt millions de fidèles chaque soir, en France. Plus de deux millions de téléspectateurs pour le moindre téléfilm. Plus de trois heures par personne et par jour : la télévision façonne largement notre univers mental. Elle colonise notre temps libre, " télémorphose " nos vies, et nourrit notre imaginaire, véhiculant une " culture de masse " qui nous imprègne tous, même ceux qui s'en défendent et la critiquent. Face à cet état de fait, rien de plus surprenant, et de plus limitant pour le débat que notre ignorance de la réalité sociologique et des finalités de ceux qui " fabriquent " cette culture spécifique dans sa variante française. Nous sommes ici loin de la puissante et riche industrie américaine du spectacle. Derrière nos quelques grands groupes télévisuels se cache un milieu restreint, fonctionnant dans une logique de réseaux et de connivence, modelé par l'intervention de l'Etat sous la bannière de l'" exception culturelle " : celui des producteurs de télévision et des petites entreprises qu'ils dirigent. Fruit de la première grande enquête jamais réalisée auprès des producteurs de télévision et d'une parfaite connaissance de ce milieu,...
Vingt millions de fidèles chaque soir, en France. Plus de deux millions de téléspectateurs pour le moindre téléfilm. Plus de trois heures par personne et par jour : la télévision façonne largement notre univers mental. Elle colonise notre temps libre, « télémorphose » nos vies, et nourrit notre imaginaire, véhiculant une « culture de masse » qui nous imprègne tous, même ceux qui s'en défendent et la critiquent. Face à cet état de fait, rien de plus surprenant, et de plus limitant pour le débat que notre ignorance de la réalité sociologique et des finalités de ceux qui « fabriquent » cette culture spécifique dans sa variante française. Nous sommes ici loin de la puissante et riche industrie américaine du spectacle. Derrière nos quelques grands groupes télévisuels se cache un milieu restreint, fonctionnant dans une logique de réseaux et de connivence, modelé par l'intervention de l'État sous la bannière de l'« exception culturelle » : celui des producteurs de télévision et des petites entreprises qu'ils dirigent. Fruit de la première grande enquête jamais réalisée auprès des producteurs de télévision et d'une parfaite connaissance de ce ...
Par une enquête menée à la fin des années 70, Sabine Chalvon- Demersay nous introduit dans un quartier de Paris apparemment banal. Elle y découvre un lieu en pleine transformation, investi par une population nouvelle. Qui sont les nouveaux habitants du Triangle Daguerre ? Des jeunes plutôt pourvus de diplômes, des professionnels de la parole et de l'écriture ; des aspirants à changer sinon le monde, du moins la vie. Ethnologue dans la ville, Sabine Chalvon-Demersay a observé ces nouveaux venus dans la mise en scène de leur vie quotidienne, dans leurs relations aux autres et à eux-mêmes. Elle les a saisis dans les cafés et les boutiques, dans les réunions de copropriétaires et les jardins publics ; elle a déchiffré leurs réseaux de convivialité, de solidarité et d'économie souterraine. Elle s'est interrogée enfin sur le modèle culturel - alternative ou illusion d'alternative - dont ils sont porteurs et éventuellement créateurs. Reste que, ayant contribué à valoriser culturelle-ment l'image du quartier, ces défricheurs se sont sentis menacés, au coeur de leur « village » qui n'en est plus un, par l'afflux d'une couche sociale plus fortunée dont ils...
Qu'est-ce qu'un genre littéraire ? Depuis des années déjà, bon nombre de chercheurs se sont penchés sur la question, sans toutefois parvenir à y apporter une réponse définitive. Partant de la mise en évidence de quelques éléments propres à définir différents types de fictions télévisuelles, ce livre tente d'apporter une méthodologie qui sera applicable à l'ensemble des programmes de télévision.
Dagnaudrapporten. På baggrund af en analyse af udbuddet og adgangen til de audiovisuelle medier i Europa, herunder især fjernsyn, fremkommer rapporten med en række forslag til forbedring af tilbuddet af programmer med henblik på at værne om kvaliteten og bredden.
Et si la principale fracture au sein de nos sociétés n’opposait pas le 1 % des superriches aux 99 % restants, mais les 20 % des surdiplômés à tous les autres ? Environ un jeune sur cinq sort du système scolaire avec un master ou un diplôme de « grande école ». Faire partie de ces 20 % est aujourd’hui la condition nécessaire pour maîtriser son avenir et intégrer les professions dans la lumière : le monde des start-up, des consultants conviés à penser le futur et, plus largement, celui des influenceurs culturels. S’appuyant sur une enquête de terrain, de nombreux entretiens auprès de jeunes actifs (25-39 ans) insérés dans le monde de l’innovation et un sondage exclusif, Monique Dagnaud et Jean-Laurent Cassely dressent le portrait de ces premiers de la classe et montrent que, loin de former un groupe homogène, ils se partagent entre tentation du pouvoir, confort et contestation du système. Alors que les 20 % se détachent du reste de la société, leurs prétentions à proposer un modèle de vie et à fixer un cap politique résisteront-elles à l’entre-soi social qui les caractérise ? Le changement peut-il avoir lieu sans le peuple ? Monique Dagnaud...
Ouvrage collectif, sous la direction de M. Wieviorka. Avec les contributions de : Nora Benkorich, Alain Bergounioux, Sophie Bessis, Rachid Boudjedra, Monique Castillo, Guy Cavagnac, Monique Dagnaud, Pascal Dibie, Vincent Goulet, Geneviève Lacambre, Stéphane Lacroix, Hervé Le Bras, Pierre Manent, Denis Martin, Anne Muxel, Thierry Pech, Pascal Perrineau, Henri de Raincourt, Irène Tamba, Alberto Toscano, Hubert Vincent.
Pour s’entraîner aux épreuves d’admissibilité sur les sujets types du nouveau concours : Une partie « guide pratique » sur les nouvelles épreuves du concours. Des fiches pratiques pour réussir l’épreuve de culture générale. 10 sujets corrigés et commentés sur l’actualité sanitaire et sociale. - 2 sujets de tests d’aptitudes corrigés et commentés.
Le décryptage annuel des enjeux économiques et sociaux 2017 est une année qui conditionnera les 5 années à venir. Ces 5 années seront déterminantes. Il devient urgent de se consacrer à une politique de redressement de la France qui rompe avec 40 ans d'immobilisme. C'est pourquoi Sociétal 2017 s'attaque, sans totem, ni tabou, à quatre idées reçues qui sont autant de freins à la conception et à l'adoption de nouvelles politiques publiques courageuses et déterminées pour redémarrer la machine France. Les Français n'aiment pas l'entreprise. Pas si sûr ! La liberté, la propriété et le travail demeurent des valeurs fortes pour les Français, et ce sont des valeurs portées par les entreprises et les entrepreneurs. Contre le chômage, on a tout essayé. Bien sûr que non ! On peut même affirmer que l'on n'a jamais vraiment commencé à essayer. Le dialogue social peut résoudre tous les problèmes. Le feuilleton de la loi Travail aura malheureusement montré qu'il s'agit d'une illusion. Le dialogue social institutionnel est trop souvent le paravent commode d'un immobilisme partagé. La France est impossible à réformer. C'est inexact. Les réformes sont toujours...
Un livre référence pour mieux comprendre l'âge adolescent Nouvelle édition revue et augmentée " C'est un ado ! ", " crise de l'adolescence " : ces termes sont employés partout comme une évidence. Pourtant, répondre à la question : " Qu'est-ce que l'adolescence ? " ne va pas de soi. Il faut distinguer ce qui concerne l'adolescent lui-même – l'individu singulier qui, à l'âge de la puberté, vit de profonds bouleversements physiques et psychiques – de l'adolescence, un ensemble de représentations collectives liées à cette classe d'âge et qui varient selon les sociétés et les générations. Quand commence et finit l'adolescence ? Filles et garçons vivent-ils ce passage de manière différente ? 90 % des ados sont bien dans leur peau, dit-on, mais les 10 % qui vont mal, comment les aider ? Qu'en est-il de la violence des adolescents ? Et leurs parents, eux, comment vivent-ils cette période ?... Ce livre donne la parole à des spécialistes de toutes disciplines pour faire le point sur cet âge de la vie complexe mais riche de potentialités.
La place de l'enfant a considérablement évolué dans l'histoire : la notion de « droits de l'enfant » - le droit à vivre une enfance digne de ce nom - est désormais acquise, ce qui n'empêche pas les violences nombreuses que nous leur faisons subir, ici ou ailleurs. Pourtant, à travers différents portraits singuliers (« adonaissants », individus à la recherche de leur identité, cybernautes.) on découvre, au fil des pages, des jeunes avides de nouvelles solidarités, attachés aux valeurs de la démocratie, prêts à s'engager pour la planète, curieux, adaptables et bien dans leur peau. Alors, que devons-nous transmettre aux générations futures ? « Des racines et des ailes ! », conclut joliment cet ouvrage qui, sans esquiver les responsabilités des adultes, donne plutôt envie de connaître un avenir. celui que nous préparent nos enfants.
En France, les décennies 1950, 1960 et 1970 sont traversées par une puissante révolution urbaine. Les grands ensembles, le pavillonnaire et les infrastructures routières, les centres commerciaux et les complexes tertiaires redessinent, avec une brutalité difficile à imaginer aujourd'hui, le cadre de vie des Français. En 1950, les villes ont encore leur physionomie du XIXe siècle. En 1980, c'en est terminé de cette ville ancienne, définitivement reléguée dans le passé ; la modernité urbaine s'est installée. La période des Trente Glorieuses est aussi celle d'une extraordinaire effervescence intellectuelle. De nouveaux systèmes de pensée redéfinissent les articulations entre la science et la politique, la pensée et l'action, les réalités locales et les logiques globales. Le marxisme, le structuralisme et la sémiologie, le catholicisme de gauche et la psychanalyse lacanienne se saisissent de toutes les transformations sociales et en proposent des interprétations globales et engagées. La sociologie urbaine critique naît de la combinaison de ces embrasements urbain et intellectuel. Prolixe, inventive, souvent militante, elle diagnostique la fin des villes et...
Il est souvent question, dans la presse, de ces jeunes nés entre le début des années 80 et le milieu des années 90, qui ont grandi avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), notamment les médias sociaux, et que l’on qualifie de « génération Y ». Pourtant peu de travaux analysent les conséquences de leur arrivée sur le marché du travail. Alors que les administrations publiques, confrontées au départ en retraite des « baby boomers », vont bientôt recruter des jeunes en grand nombre, il est indispensable de s’interroger sur les caractéristiques professionnelles de ces derniers qui semblent assez distinctes de celles de leurs aînés. La première partie de l’ouvrage souligne, à partir de travaux de chercheurs, certains traits de la génération Y, notamment son étroite relation avec les NTIC. Dans un second temps, ce sont les modalités d’adaptation des administrations françaises, européennes et étrangères qui sont analysées. Comment créent-elles un écosystème propice à l’accueil de ces nouveaux entrants ? Au-delà d’une réflexion sur les pratiques de gestion des ressources humaines, cet ouvrage invite...
C'est le gratin du pouvoir politique socialiste qui se voit l'objet de cette remarquable enquête sociologique réalisée fin 1981-début 1982 par deux chargés de recherche au CNRS : 514 personnes au total, directeurs de cabinets, conseillers techniques, chargés de mission, chefs de cabinets, qui constituent le plus proche entourage de François Mitterrand et de son équipe ministérielle. Voilà qui permet de mieux connaître, dans sa réalité sociologique parfois étonnante, la face obscure et cachée du pouvoir politique.
Du site de l'éditeur : Les pratiques immatérielles peuvent-elles être envisagées sans la présence de supports matériels? De la même manière, le patrimoine bâti ne devient-il pas inintelligible sans les récits, les rites et la mémoire qui lui donnent un sens? À ces questions, il a été proposé de répondre en revisitant les rapports qui unissent ces deux grandes catégories de patrimoine qui ont trop souvent été marquées par une forte dualité, voire conceptualisées comme des notions a priori antinomiques. Laissant ainsi de côté l'analyse de ces patrimoines dans leur solitude, les contributions ont plutôt cherché à explorer l'écheveau des relations, réelles et symboliques, conscientes ou inconscientes, entre le matériel et l'immatériel. Chacun s'est ainsi intéressé, à partir de son champ disciplinaire, à la manière dont les valeurs et les pratiques de l'un s'incarnent dans la matérialité de l'autre et, inversement, à la façon dont les objets témoignent et accompagnent l'immatérialité. En explorant ces questions, les chercheurs ont accepté plusieurs conditions, dont celle, d'abord, de s'attarder au processus qui confère à leur objet d'étude ...
Avez-vous déjà lu les fameuses CGU (Conditions générales d'utilisation) avant de créer un compte sur Facebook, Google ou Twitter ? Ces dernières prévoient qu'en cas de litige le juge californien sera compétent. La cour d'appel de Pau a jugé en 2012 ce type de clause abusive, car contraire au droit français de la consommation. Or, quatre ans plus tard, ces plateformes continuent de maintenir cette clause abusive dans leurs CGU au mépris du droit et en toute impunité. Car qui a les moyens d'affronter la puissance financière et juridique des géants américains du numérique ? Les Etats européens eux-mêmes abdiquent ou, au mieux, cherchent à négocier plutôt qu'à faire appliquer la loi. Vie privée, liberté d'expression, droits d'auteur, rôle de l'Etat dans les mécanismes de régulation... Alliés de circonstance des libertariens de la côte ouest des Etats-Unis, les grands acteurs du numérique imposent leurs règles et leurs valeurs. Le digital est-il en passe de rendre inopérants les droits français et européen, après avoir chamboulé la technologie, nos modes de vie et les modèles économiques existants ? Dans cet essai accessible à tous, Olivier Iteanu ...
Quid de l’état de l’éducation aux médias de par le globe ? Quel contenu, mais aussi quels acteurs et quelles pratiques pour former les jeunes à la lecture et au décryptage des contenus véhiculés ? Quelle place pour les médias au sein de l’école ? Porté par le désir de fournir un panorama en la matière, ce nouveau volume des « Cahiers francophones » dédiés au sujet intègre des regards et analyses venant d’outre-Alpes et d’outre-Atlantique, des continents sud-américain et africain, d’Australie et de Grande-Bretagne afin de saisir en synchronie et en diachronie les défis et les problématiques, les débats et les écueils liés à un objet qui, à l’heure de Facebook et Google, s’avère incontournable. Avec cette revue de détail sur l’éducation aux médias, ce quatrième numéro des « Cahiers » invite à un échange et partage des expériences et savoirs afin de mettre en lumière les modalités, perspectives et limites d’une discipline relativement jeune et à laquelle les pouvoirs témoignent de plus en plus de préoccupations. De la France à la Belgique, du Burkina Faso à l’Argentine, une approche internationale nécessairement...
A la dérive ou en déclin, repliées sur elles-mêmes ou sécessionnistes, baby-boomers contre " baby-loosers ", les couches moyennes n'en finissent pas d'inspirer médias, responsables politiques et sociologues, de façon parfois contradictoire, rarement positive. Ces images contrastent avec celles des années 1970. La " nouvelle classe moyenne ", ou " classe d'alternative ", émergeait alors. Porteuse de transformation sociale et d'innovation, elle faisait un pari audacieux : changer la vie pour changer la société. Que sont devenues ces nouvelles classes ? Que laissent-elles en héritage ? Ont-elles jamais vraiment existé ? Telles sont les questions abordées par cet ouvrage, à travers le récit d'une opération d'habitat autogéré née au début des années 1980. Fruit d'entretiens et d'observations menés pendant deux ans auprès des initiateurs du projet et des habitants actuels de ces logements, cette enquête empirique retrace l'évolution d'un groupe porteur d'une utopie collective, confronté à l'individualisation des comportements et des valeurs. Cette véritable immersion dans l'histoire et le quotidien de locataires réunis par une volonté commune réinterroge...
Dans un contexte de développement de la compétition inter-urbaine qui oblige chaque ville à se distinguer sur le marché du tourisme et de la qualité de vie, les fêtes urbaines sont de plus en plus envisagées comme des facteurs de cohésion et de rayonnement national et international. Le souci de présenter une image harmonieuse et attrayante du territoire impose toutefois une régulation de plus en plus rigoureuse des expressions culturelles qui s’incarnent dans ces manifestations. À travers une comparaison de deux grands festivals (multi-)culturels urbains, le carnaval de Notting Hill et le Défilé de la Biennale de la Danse de Lyon, analysés l’un et l’autre pour la première fois de façon approfondie dans le cadre d’une enquête de terrain étalée sur près de 5 ans, ce livre entend comprendre les facteurs qui ont présidé à la transformation de certains mouvements culturels urbains comme le hip-hop ou les Sound systems en ressources pour le développement économique local. Mobilisées au service des politiques urbaines, célébrées dans le cadre de fêtes spectaculaires, ces expressions culturelles sont progressivement soumises aux critiques du champ...
La croissance et le productivisme, véritables socles de nos sociétés industrielles, nous entraînent dans une consommation effrénée d'espace et de ressources et mettent la planète sur une orbite périlleuse. Les théories économiques, qui ont alimenté ce déni de la finitude des ressources, dérivent aujourd'hui vers de nouveaux mirages tels que la monétarisation des écosystèmes ou la croissance verte. Il importe de les dissiper et dinventer une économie biophysique en phase avec les cycles de la nature, ralentie, locale et sobre, de réhabiliter le geste humain en faisant appel aux basses technologies. À la lumière de ce nouveau paradigme, la décroissance des pays riches apparaît non plus comme une fatalité ou une contrainte mais comme une nécessité éthique et physique et une voie de justice sociale et d'égalité.
Tunisie, Egypte, Bahreïn, Libye, Yémen, Syrie, Jordanie, Maroc... Un vent de liberté souffle sur le Maghreb et le Machrek. Des dictateurs réputés indéboulonnables fuient leurs pays, d'autres tentent de sauver une parcelle de leur pouvoir, d'autres résistent en réprimant dans le sang le soulèvement de leur peuple. Comment expliquer le surgissement de ces révolutions dans des pays considérés il y a peu par la plupart des observateurs occidentaux comme inaptes à la démocratie ? Ce livre répond à sept questions clés qui permettent de comprendre d'où vient et où va le Printemps arabe. Ces révolutions sont-elles bourgeoises ou populaires ? Ont-elles été téléguidées par les Etats-Unis à l'instar des révolutions orange d'Europe de l'Est ? Quel rôle réel y ont joué les militaires ? Quelles ont été les places de Facebook et de Twitter dans leur déroulement ? Les femmes que l'on imaginait soumises ont-elles eu un rôle déterminant ? La poussée démographique des jeunes peut-elle expliquer cet événement ? Que deviennent les islamistes dans ce mouvement sans précédent ? Sans que l'on puisse prédire leur devenir, les révolutions arabes prennent d'ores et ...
La deuxième gauche et le pouvoir (1988-1991) Les trois ans et cinq jours que Michel Rocard a passés à Matignon ont laissé peu de souvenirs dans la mémoire collective. Sans majorité au Parlement, coincé dans un tête-à-tête empreint de méfiance avec François Mitterrand, le champion de la « deuxième gauche » n’aurait pas su, selon le procès qui lui a été fait, incarner une autre pratique socialiste du pouvoir et se serait contenté de gérer le quotidien. L’accès récent aux archives publiques et à ses archives personnelles éclaire d’un jour nouveau le Premier ministre Michel Rocard. Son oeuvre législative, symbolisée par la création du RMI et de la CSG, a résisté au temps. Respectueux des vastes domaines réservés de la présidence, il a su rétablir la paix en Nouvelle-Calédonie, moderniser l’État, promouvoir la rénovation de l’Éducation nationale... Historiens, politistes, économistes, archivistes et grands témoins font revivre les temps forts d’une gauche de gouvernement aux prises avec la fi n de la guerre froide et proposent une réflexion sur les limites que la Ve République impose au pouvoir du Premier ministre. Alain Bergounioux...
Recherche scientifique et innovation technologique sont au coeur des défis planétaires , en matière dénergie, de santé et dinformation, et font lobjet dune très forte compétition. Quelles structures adopter pour obtenir de meilleures performances ? Quels critères privilégier dans les choix technologiques et le développement des projets ? Sur quel environnement culturel doit-on sappuyer pour innover ? Comment trouver un équilibre durable entre initiatives locales, nationales et globales ? Prenant appui sur ses nombreuses missions en Amérique, en Asie et en Europe, Marcel Morabito propose un panorama inédit des modèles de recherche et dinnovation à travers le monde, qui offre autant de pistes de réflexion sur les améliorations à apporter au système français.
Révolutionnaire à vingt ans, conservateur à soixante ans : quelle part de vérité détient cet adage ? Le vieillissement modifie-t-il les comportements politiques ? Que pèsent la génération ou la classe d'âge auxquelles on appartient ?Cet ouvrage veut éclairer les liens entre âge, génération, cycle de vie et politique. Il décortique, au travers de la philosophie, de l'histoire, de la science politique, de la sociologie ou encore de la psychologie, les multiples paramètres historiques, culturels et sociaux qui sous-tendent les effets de l'âge. La politisation des individus au fil des ans est analysée sous ses différents aspects : construction des choix idéologiques et politiques, rapport au vote et à l'abstention, engagement partisan, participation à des mobilisations collectives Il apparaît que les incidences politiques de l'âge biologique sont ténues. L'âge social et biographique ou encore l'appartenance générationnelle sont au contraire décisifs.Une réflexion sur les usages sociaux et les recompositions de l'âge dans les démocraties contemporaines, avec un regard sur d'autres pays d'Europe et sur le monde arabe.Ont contribué à cet ouvrage :...
Depuis le début des années 1980, cherchant, avec le retour de la démocratie, à construire des sociétés nouvelles,la plupart des pays dAmérique latine ont connu des mutations profondes. Ils expérimentent et mettent en uvre des politiques publiques novatrices, en particulier sur le plan social et environnemental. De nouvelles élites ont partout émergé, de nouveaux partis ont été créés, des mouvements sociaux inédits sont nés.
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