
Ce livre réunit les actes du colloque international accueilli à l’Hôtel de Ville en octobre 2005, qui souhaitait esquisser, comme le souligne Daniel Roche en introduction, par-delà les acquis « un projet pour des tentatives de relecture et d’approfondissement, d’ouverture et de renouvellement ». L’originalité de l’ensemble est d’associer des champs d’étude moins fréquentés que l’histoire politique de la capitale en révolution. Il s’agit d’étudier la Cité, carrefour unique dans la France du XVIIe siècle de production et d’échange des biens matériels et symboliques, sous l’angle d’un espace en mutation au plan administratif, économique et culturel. Chacune des trois parties est précédée d’un substantiel rapport introductif qui fait le point des acquis, mais aussi des manques, et propose des pistes nouvelles de recherche : la première « Administration et finances » est introduite par François Monnier, la seconde « Économie » par Dominique Margairaz, et la troisième « Pratiques culturelles » par Raymonde Monnier. Les contributions publiées dans ce volume croisent les points de vue pour tenter de réévaluer les mutations à...
«A l'aube du XVIIIe siècle, le laboratoire de l'historien d'art est achevé. L'émergence des nouveaux outils va transformer radicalement le regard et faciliter une séparation claire, au sein de l'oeuvre d'art, entre ses composantes : d'un côté, l'image immatérielle qu'elle dégage, de l'autre, le support matériel qui la rend tangible. Cette scission a été travaillée tout au long du siècle. On peut dire sans exagérer qu'elle constitue l'événement le plus important, quoique le plus ignoré, qui fonde notre modernité. Dans ce livre, je tente de dessiner le nouvel objet scientifique qui émerge dans les cabinets, les collections publiques et privées ; j'évoque les grands instruments forgés par le siècle des Lumières et les protocoles de leur usage. L'histoire de l'art, comme l'histoire des sciences, devrait accorder une importance accrue aux dispositifs qui lui permettent de créer des expériences, d'en tirer des hypothèses, enfin de les déposer dans un support adéquat selon des modalités originales», P. G. Pascal Griener est professeur d'histoire de l'art à l'Université de Neuchâtel.
Une étude de la région de Saxe qui, de la fin du XVIIe à la fin du XIXe siècle, malgré les corrections de frontière liées au traité de Vienne, a constitué un État important d'Europe centrale, et qui a beaucoup oeuvré à l'affirmation d'une identité nationale allemande. « Copyright Electre »
Les 28 contributions du volume réalisé en hommage à Roland Krebs s'ordonnent autour des trois axes majeurs qu'on peut distinguer dans les travaux de l'auteur de L'idée de théâtre national dans l'Allemagne des Lumières. Une première partie d'entre elles regroupe dans un ordre chronologique des études sur le théâtre de langue allemande du XVIIIe au XXe siècle. Une seconde partie regroupe, toujours dans un ordre chronologique, des contributions relevant de l'histoire des idées et de l'anthropologie. Enfin les relations croisées franco-allemandes et l'image de l'autre constituent le troisième centre d'intérêt du volume dont les textes portent à la fois témoignage de l'estime de leurs auteurs à l'égard d'un collègue éminent et de la gratitude du «Centre d'étude des périodiques de langue allemande» envers l'un de ses membres qui a fait partie en 1975-1976 des fondateurs de l'équipe de recherche des germanistes messins.
Les diverses aires culturelles ne constituent pas des sphères closes. S'il existe une part française de l'Allemagne et une part allemande de la France, la recherche sur les transferts culturels permettra de reconnaître le mécanisme de construction des spécificités nationales, mais aussi un socle historique commun échappant largement aux comparaisons. « Copyright Electre »
Pour la première fois en français, ce panorama comparatif de l'image symbolique et de l'histoire culturelle des principales capitales européennes est le fruit des recherches d'historien(ne)s, d'historien(ne)s d'art, de musicologues, d'historien(ne)s du livre et de la littérature. Dans une grande Europe de la France à la Russie et de l'Allemagne à l'Espagne ou l'Italie, l'analyse comparative s'étend sur plus de deux siècles. Elle permet de revisiter le cas parisien, exceptionnel certes, mais aussi modèle pour d'autres nations plus récentes ou repoussoir pour des espaces qui répondent à d'autres logiques urbaines. La confrontation des disciplines permet des liaisons nouvelles du politique à l'artistique, du symbolique au mémoriel, de l'échelle locale à l'échelle nationale, des institutions aux pratiques sociales et aux stratégies des créateurs. Ces deux siècles voient le passage d'une culture dominée par des élites restreintes à une société où les cultures s'ouvrent, se diversifient et se chevauchent. Ils sont marqués aussi par la concurrence croissante entre un modèle traditionnel encore vivace dans les arts élitistes (peinture, musique, etc.), fondé...
The Translation of German Poetry into French during the first half of the 19th Century - Reception and Poetic Interaction.
L'idee de paix perpetuelle, utopie pour les uns, objet d'une esperance fondee pour les autres, ne saurait laisser indifferent. L'annee 1995 qui marquait le 250eme anniversaire de la parution de l'opuscule de Kant Vers la paix perpetuelle a suscite de nombreux travaux qui en ont montre l'importance et le role a l'interieur du systeme critique lui-meme et dans l'elaboration d'une charte universelle de la paix. Ce volume rassemble une serie d'etudes qui montrent les metamorphoses de l'idee de paix de la fin du XVIIe siecle a la Revolution francaise et presente un certain nombre d'ecrits jusqu'ici inedits, ou peu accessible dans leur ensemble en langue francaise. Ainsi figurent des textes de Pierre Nicole, William Penn, Castel de Saint-Pierre, Voltaire, Fichte, Friedrich Schlegel ainsi que des articles de journaux francais de l'epoque parus en 1796 en echo a l'ouvrage de Kant. Une importante bibliographie acheve l'ouvrage.
On attribue souvent la découverte de la littérature allemande à Mme de Staël, au livre que lui inspira le voyage qu’elle fit à Francfort, Weimar et Berlin de l’automne 1803 au printemps de l’année suivante. Si l’on revient quelques décennies en arrière, on s’aperçoit que le théâtre de l’Allemagne était traduit, diffusé et représenté en France. La « muraille de préjugés antiques » dont Goethe a parlé à propos du traditionnel mépris français pour la culture allemande était manifestement plus poreuse qu’on ne croit. En Allemagne, le répertoire ne se réduisait pas aux œuvres de Lessing, Goethe et Schiller, et ce sont des auteurs moins exigeants qui remportèrent le plus grand succès dans l’édition et sur la scène. Le présent ouvrage cherche à rétablir ces réalités oubliées : il y eut avant la Révolution des échanges actifs, des contacts entre les auteurs, une influence de la critique française sur le projet de « littérature nationale » qui se formait en Allemagne ainsi qu’un début de rayonnement international des lettres allemandes par le biais des traductions françaises. Tandis que la France s’engageait dans la tourmente ...
La lecture et le lectorat ont fait, depuis une vingtaine d’années, l’objet de nombreuses études, qui ont mis en évidence des disparités importantes entre un lectorat masculin et féminin. La lecture est un lieu socialement construit de la différence des sexes. Se manifeste, dès le XIVe siècle, un processus de sécularisation dans les pratiques de lecture à mettre en relation avec un phénomène de désacralisation du livre. La lecture au féminin est l’enjeu de débats moraux où s’y affirme sa dangerosité. Dans le même temps apparaissent des prises de position en faveur du contrôle des lectures féminines qui s’inscrivent dans une conception du partage des pouvoirs de l’écrit en corrélation avec un partage hiérarchique des savoirs. Parce qu’elle est transgression, séduction, perversion, la lecture et la lectrice se déploient en un imaginaire dont la littérature s’est emparée pour en proposer des représentations multiples et protéiformes. Territoires de l’historien et espaces littéraires ont été dans cet ouvrage confrontés en une approche transséculaire, transdisciplinaire, à partir de l’étude de documents multiples, bibliothèques,...
La philosophie allemande a toujours eu en France une réelle influence. Toutefois, celle-ci a varié en intensité selon les époques et s’est exercée parfois avec un décalage important, mais elle a pu aussi se manifester dans des dimensions de la culture en général moins connues du public philosophique. Un colloque international, tenu à Lille en 1991 dans le cadre des accords entre les universités de Halle et de Lille et organisé par le Centre Éric Weil, s’est donné pour objet d’approfondir ce thème en retenant trois grandes périodes, le début du xixe siècle, la fin du xixe et le début du xxe, la période contemporaine. Ce volume rassemble les contributions, de façon interdisciplinaire, d’éminents spécialistes, étrangers et français, de la culture allemande. Ces études analysent la manière dont la pensée allemande, sur une durée de deux siècles, a été approchée, assimilée, interprétée. Elles présentent différentes facettes d’une réception souvent positive, parfois négative et examinent comment se sont effectuées, de la lente prise de contact des Idéologues avec une pensée, celle de Kant, qu’ils étaient peu préparés à comprendre ...
Cette histoire de la littérature commence au Moyen Age pour finir après la Deuxième Guerre mondiale, en passant par la Renaissance européenne, le romantisme anglo-saxon et le premier romantisme français, puis le postromantisme et le réalisme. « Copyright Electre »
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