
La télé de Lucien Bodard
Auteure: Lucien Bodard
Nombre de pages: 320Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
On disait toujours de Lucien Bodard, le Prince des grands reporters, que sa monumentale histoire de la guerre d'Indochine avait plus de qualités d'évocation et de vie que le plus romanesque des romans. C'est en 1973 que Bodard deviendra romancier, et ce fut Monsieur le Consul ou la découverte, par un enfant ravi, d'une Chine encore médiévale, mise à sac par les seigneurs de la guerre, où Albert, consul de France, Monsieur le Consul, se débat pour mener à bien la construction d'un chemin de fer qui relierait le Sichuan au Tonkin. Le petit Lulu voit tout, raconte tout, de l'élégante arrogance d'Anne Marie, sa mère bien-aimée, à la misère, aux têtes coupées, aux fastes de Shanghai. Monsieur le Consul sera couronné par le prix Interallié. Deux ans plus tard, Bodard récidive avec Le Fils du Consul. Cette fois, nous sommes au Yunnan, dans une Chine nouvelle où gronde la révolution. Une Chine où les Blancs ont peur. Voyous, putains, barbouzes, ambassadeurs, encore une fois Bodard n'épargne personne, ni l'ordre colonial, ni le duel toujours recommencé de la mésentente de ses parents qui, en 1981, lui fera écrire le fabuleux Anne Marie, qui obtiendra le prix...
D'abord roman d'apprentissage, concert oedipien, nettement autobiographique, mettant en scène le jeune Bodard né en Chine et découvrant "la réalité étriquée de la France grandiose que chantait son père", ##Anne Marie## tourne vers le milieu du livre à la petite histoire politique de la France entre les deux guerres. Il n'en deviendra pas moins, comme l'écrit parfaitement Poirot-Delpech, "un classique de l'amour filial, cette splendeur interdite". Très accessible.
Les Dix Mille Marches étaient le roman de la conquête de Mao par celle qui devait devenir sa femme. Le Chien de Mao est celui de la plus sauvage des guerres de succession. Jiang Qing est donc l'épouse du dernier empereur de la planète. Elle croit avoir accédé au Grand Pouvoir. En fait, elle n'est, de son propre aveu, que " le Chien de Mao ". Un chien d'attaque certes, adulée et puissante par moments, au bord de l'oubli et de la déchéance à d'autres, selon le caprice du Maître de la Chine, ou plutôt selon les méandres de sa stratégie. Alors, Jiang Qing se lancera dans une formidable entreprise de conquête du pouvoir. Elle utilisera tous les trucs, toutes les séductions, toutes les trahisons pour succéder un jour à son époux, à ce Grand Timonier dont elle sait la fin prochaine. Jiang Qing échouera bien sûr, mais Lucien Bodard, lui, nous aura entraînés à travers ces années haletantes dans la découverte d'une fresque historique convulsive, celle de l'aventure du demi-siècle, de la Seconde Guerre mondiale à ce sommet de l'horreur que fut la Révolution culturelle, en passant par les portraits fabuleux de ceux qui en furent les acteurs. Et toujours le destin ...
Anne Marie était le grand roman de l'amour filial. La Chasse à l'ours, qui s'ouvre par la mort déchirante de cette mère mythique, est celui de la passion amoureuse. Autour de Lulu, cinquante ans, grand reporter dans un quotidien parisien, "ours" lâché aussi bien dans la forêt africaine que dans la jungle parisienne, les femmes tournent en chasseresses, sans toujours savoir sur quel pied danser... Car ce baroudeur désabusé, ce don Juan aux tactiques sentimentales qu'on croirait parfois empruntées aux Seigneurs de la guerre, est dans la vie aussi infidèle qu'il est possessif. Paule, Martine, Ghislaine, et surtout Clémence, sa femme légitime, font les frais de cet "ours" à l'appétit infernal et aux réactions imprévisibles. Jamais l'enfant turbulent d'Anne Marie et de Monsieur le consul n'avait, avec tant de lucidité, tant d'émotion aussi, évoqué ces femmes mystérieuses et séduisantes auxquelles son héros doit être l'homme qu'il est, et Lucien Bodard l'auteur de ce beau roman à la gloire de l'amour fou.
En 1885, l'Indochine est encore une terre inconnue, imprévisible, pour les Français qui viennent de s'y aventurer. Tandis que la conquête progresse, un jeune colonel, issu d'une grande famille de l'aristocratie, se porte volontaire pour diriger une manoeuvre de diversion sur les confins de la Chine, en pays méo. Au lendemain d'un siège héroïque, le colonel-duc se retrouve maître du terrain, au coeur d'une contrée hostile, avec des effectifs décimés. Un seul espoir de survie : les Méos, qui ont observé le combat du haut de leurs pitons sans y prendre part. Pour sceller l'alliance, l'officier se voit contraint d'épouser Niau, la belle petite Méotte, la fille du chef. Ainsi se noue le destin de celle qui restera toute sa vie "la Duchesse", même quand les hasards de l'existence l'auront menée des hauts plateaux du Tonkin à l'hôtel de la Gare, de Laokay au Yunnan - la Duchesse ne sera plus alors que la respectable Mme Dieudonné - en passant par le bordel frontalier dont elle aura été la patronne, des années durant "au service de la France" autant que de ses intérêts, par le biais de fantastiques trafics d'opium et d'esclaves. Roman d'amour et roman d'aventure...
Le 9 septembre 1976, Mao meurt sans avoir prononcé les quelques mots qui auraient fait de sa femme la nouvelle Impératrice rouge. Et madame Mao, hâtivement, maladroitement, tente un coup d'Etat. Un mois plus tard, elle est arrêtée. Ainsi s'achève une des plus folles "carrières" du siècle. Ainsi commence le nouveau roman de Lucien Bodard, dans l'ambition féroce et l'hystérie. C'est la plus extravagante des histoires, l'ascension d'une fille de rien, née dans le ruisseau ou presque, qui devient actrice dans Shanghaï la fabuleuse et qui force son chemin jusqu'au futur maître de la Chine. Les armes de la future Madame Mao ? Sa rage de survivre, son exceptionnelle qualité de méchanceté, et puis son mépris des hommes qu'elle domine par le sexe. Elle n'en respecte qu'un, Kang Sheng qui la protégea quand elle était enfant, Kang Sheng l'espion, le futur chef des services secrets de la Chine rouge. La rencontre de ces deux êtres, leur complicité... Tout est là. Bodard montre une Chine convulsive, déchirée, encore endormie dans le Moyen Age, mais déjà folle de modernité mal assimilée sous la botte des Blancs ivres de mercantilisme. Et surtout, il raconte à sa...
Des retrouvailles de Lucien Bodard avec la Chine naît un livre foisonnant où passé et présent s'entrelacent. Car l'ambition de Lucien Bodard est immense : il s'agit de dire la Chine dans toutes ses contradictions, dans ses mythologies, dans ses désordres et dans sa sagesse. Au fil des pages surgissent les acteurs d'une des plus grandes convulsions de l'époque contemporaine, Mao bien sûr, mais aussi Tchang Kaï-chek, et Sun Yat-sen, et Ts'eu Hi, et Liu Shaoqi, et Deng Xiaoping. Surgissent aussi les fresques de sang, la révolte des Taïping, celle des Boxers, la guerre contre les Japonais, la Révolution culturelle... Théorie de massacres infinis, bégaiements de l'Histoire où la Chine, peut-être, s'enlise. Et puis, il y a le quotidien, cette randonnée dont les étapes - Pékin, Shanghai, Hangzhou, Nankin, le Fleuve Bleu, Chongqing, Chengdu, Kunming, Canton, Hong Kong - sont autant de pierres dressées sur les chemins de la mémoire. De paysages en personnages, le livre devient un vrai tableau de la Chine d'aujourd'hui : étudiants, écrivains, directeurs d'usine... Bodard les décrit tous, ces Chinois bien réveillés qui construisent la Chine de demain. Plus...
Vers 1850, Yi, jeune beauté mandchoue, caresse un rêve inouï : devenir la femme de l'Empereur Hieng-fong, ivrogne et pédéraste. Elle y parviendra, par la rage "d'écraser, d'agir, de jouir". Cette ambition folle, dans une Chine surréelle, passe par le concours du Concubinat, les machinations sexuelles, jusqu'à l'empoisonnement final de l'Empereur. Une débauche de raffinements, de bonheurs dans le crime, alors que s'avancent sur Pékin les "Barbares" occidentaux... Dans La vallée des roses coule le torrent bodardien, jaune d'or et de boue, un tourbillon d'insolite, un fracas d'horreurs.
Comment et pourquoi devient-on écrivain ? Dix-huit écrivains répondent : autant de portraits à vif tracés dans la vie d'écrivain de chacun, avec ses manies d'écriture, ses problèmes techniques, sa position par rapport à ses confrères ou les écoles littéraires, ou même ses regrets éventuels... Une analyse vivante de la littérature d'aujourd'hui.
Comment et pourquoi devient-on écrivain ? Dix-huit écrivains répondent : autant de portraits à vif tracés dans la vie d’écrivain de chacun, avec ses manies d’écriture, ses problèmes techniques, sa position par rapport à ses confrères ou les écoles littéraires, ou même ses regrets éventuels... Une analyse vivante de la littérature d’aujourd’hui.
Au fond, le journalisme m’a servi et desservi. Il m’a empêché de poursuivre une vie d’écrivain que j’avais ébauchée mais il m’a aidé à me faire une représentation personnelle de l’univers. Certes, cette vision était déjà à l’intérieur de moi, on peut la discerner dans « La Mésaventure Espagnole ». Je crois que tout ce que je suis devenu, ce que j’ai pu écrire, est en germe dans ce livre. Là sont mes racines de journaliste et d’écrivain, là est mon bicéphalisme, là s’annonce ma vie, si torturée et si : merveilleusement préservée. C’est pour cela que j’ai accepté de voir renaître ce texte si loin de moi et qui est déjà moi. Toujours le tragique et le ridicule. Le désespoir dans la vie et pourtant l’espoir dans cette vie.
Brigitte, Françoise, Annabel... Icônes d'une révolution silencieuse qui bouscule le cliché de la sage épouse, ménagère parfaite, promu par les « réclames » des années 50. Nouvelle vague qui déferle sur le conformisme et la morale étriquée de l'époque. Grâce à elles, « féminit頻 va rimer avec « libert頻.Brigitte Bardot, déesse des temps modernes, crève l'écran dans le film de Vadim Et Dieu créa la femme. Françoise Sagan, allure désinvolte et sourire en coin, défraie la chronique avec le scandaleux Bonjour Tristesse. Annabel, l'une des muses de Saint-Germain-des-Prés, affiche sa beauté androgyne et ses moeurs libres. Dans la presse, Hélène Gordon-Lazareff, fondatrice du magazine Elle, et Françoise Giroud participent à cette révolution des mentalités déclenchée par Simone de Beauvoir. Pauline Réage et Régine Deforges revendiquent un érotisme au féminin, tandis que Gisèle Halimi, Simone Veil, Benoîte Groult posent les jalons d'un changement plus radical encore... Mai 68 se profile à l'horizon, les femmes ne seront plus jamais comme avant.Jean-Claude Lamy, ancien journaliste à France-Soir et au Figaro, biographe de Sagan et de Buffet,...
« “Journal secret” ? Mais vous le publiez ! » J’ai éliminé quelques pages de ce Journal pour des raisons de discrétion élémentaire. Mais tout l’essentiel est déjà là. Qu’on n’attende pas de moi une édition posthume contenant des exécutions impitoyables, des révélations scandaleuses ou des aveux impudiques. Une incorrigible “bonne éducation” d’autrefois m’interdit à jamais certains comportements. Ce Journal a donc dès maintenant sa valeur, dont vous pouvez juger. « Mais alors, à plus forte raison, pourquoi “Journal secret” ? » Le lecteur devinera aisément que quelques pages de mon texte, si elles étaient proposées à certaines grandes maisons de presse ou d’édition, y rencontreraient des objections. Je ne m’en suis pas préoccupé. “Secret” signifie “écrit en toute liberté”. On trouvera à la fin du volume, sous le titre “Ce que j’ai aimé”, une anthologie de pages d’autres écrivains. Ce choix est, lui aussi, une forme d’autobiographie.
La guerre d'Indochine en un dictionnaire, par les meilleurs spécialistes français et étrangers L'historiographie de la guerre d'Indochine s'enrichit pour la première fois d'un dictionnaire embrassant l'essentiel des thèmes du conflit qui, entre 1945 et 1954, marque pour l'Empire français les débuts de la décolonisation. Les recherches effectuées par une cinquantaine de spécialistes civils et militaires débouchent sur la rédaction d'un millier d'entrées permettant d'éclairer des sujets ou des figures qui bien souvent ne sont traités que de manière succincte dans la plupart des ouvrages. Dans cette perspective, le Dictionnaire de la guerre d'Indochine constitue un document de travail exceptionnel et unique pour tous ceux qui se passionnent pour cette période, qui trouveront, dans ses pages, réponses à nombre de questions. La richesse de l'ouvrage tient en la grande diversité des thèmes traités : les aspects militaires et techniques du conflit et côtoient des notices culturelles ou littéraires relatives à la guerre. Les nombreuses entrées présentant le contexte international et les biographies succinctes des responsables politiques et militaires, partisans...
Si les racines sentimentales de Jacques Chessex sont en Suisse, où il est né et où il vit aujourd’hui, ses racines intellectuelles sont en France. La France de Maupassant, mais aussi celle de Flaubert, de Zola, de Huysmans, des frères Goncourt, bref : celle des naturalistes. Jacques Chessex, fils spirituel du Maupassant de Boule-de-Suif et du Flaubert des Trois Contes, qui porte comme eux deux la moustache drue et chaleureuse, avouait dans Carabas, son récit autobiographique, qu’en période d’indécision ou de fatigue, il se plongeait dans les lettres de Flaubert et les contes de Maupassant : « Immédiatement, je me sens ragaillardi, écrire devient un acte vif, le monde retrouve ses intenses couleurs. Voilà de puissants toniques contre l’alanguissement et la velléité. » Sans la présence quotidienne et physique de Maupassant, comme des autres écrivains naturalistes, Jacques Chessex ne serait pas l’écrivain dont tout le monde a lu l’éblouissant Ogre, roman pour lequel il reçut, quoi de plus naturel, le prix Goncourt en 1973...
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