Les paradisiaques
Auteure: Pascal Quignard
Nombre de pages: 304« Un diptyque Les deux volumes, Les Paradisiaques, Sordidissimes, forment un diptyque. D'un côté le lieu enchanté, de l'autre côté l'objet d'épouvante. Comme dans les contes, c'est l'objet sordide qui permet de s'introduire dans le lieu le plus doux. Il s'agit d'un couple indissociable. Face au monde utérin qu'on quitte dans la naissance, le monde souterrain où on entre dans la mort. Face au lieu perdu involontairement, l'objet qu'on perd activement en le plaçant auprès de la dépouille. Face au site introuvable où le corps se fabrique, la tombe qu'on cherche à signaler à la communauté avec des pierres qu'on amoncelle. Les paradisiaques Les trois premiers tomes de Dernier royaume étaient consacrés à un temps étrange, le jadis. Le jadis est un temps mystérieux qui s'oppose au passé. Inorienté, il travaille le présent comme la foudre le ciel, comme la lave le fond de la terre, comme le big bang le fond de l'univers, comme la pulsion inconsciente le fond de l'âme. Les Paradisiaques - le tome IV de Dernier royaume - est consacré à un espace étrange, le paradis. L'espace où le temps mystérieux du jadis jouit est le paradis. C'est le lieu sans faute, humide, ...