
Rome et la Méditerranée occidentale jusqu'aux guerres puniques
Auteure: Jacques Heurgon
Nombre de pages: 488Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Si l’histoire des décades de Pontigny nous restitue le rassemblement annuel, dans une abbaye bourguignonne redevenue laïque, des plus grands esprits européens, de Paul Valéry à Heinrich Mann, de Max Scheler à Paul Langevin, d’Alberto Moravia à André Malraux, elle révèle surtout les multiples facettes de ce lieu singulier, à mi-chemin d’un salon héritier des Lumières et d’un congrès scientifique tributaire des réseaux de l’Internationale Scientifique propre au xxe siècle. À la fois subtile université auprès de la jeunesse normalienne, refuge aristocratique réservé longtemps aux proches d’André Gide et de la NRF, cellule collective de réflexions consacrées à l’avenir de la SDN ou de l’école par des publicistes et des hommes politiques, les Décades, loin de tourner le dos au monde, tentèrent de le déchiffrer, guidées le plus souvent par la boussole du riche passé humaniste européen et de ses vertus de tolérance et d’esprit critique. Au carrefour de quelques-uns des dialogues essentiels où se nouait la question des relations catholiques et non-catholiques, entre Allemands et Français, entre Occident et Orient, Pontigny fut une des...
En 1949, Albert Camus embarque pour le Brésil. La tuberculose, les violentes fièvres qui l’assaillent, l’ennui des longues journées en mer rendent ce voyage difficile, sombre. Chaque jour, dans sa cabine exiguë, il travaille au manuscrit des Justes quand une mystérieuse femme, Moira, fait son apparition. Avec elle, Camus se souvient alors de sa jeunesse à Alger. L’époque ensoleillée des premières amours et des combats politiques et littéraires a des allures de paradis perdu. Pourtant, Camus oppose à la nostalgie qui le ronge un féroce appétit de vivre. Salim Bachi nous livre, dans ce roman, le portrait d’un Camus inquiet, exalté, sensuel, brillant et fraternel.
L'inflexible Caton avait voulu que de la grande cité qui fit trembler Rome il ne restât rien. Il fut bien près d'y parvenir. Jusqu'à la fin du siècle dernier, Carthage n'a en effet guère laissé dans la mémoire des hommes que ce que les récits des Anciens, pour beaucoup hostiles, ont bien voulu nous en dire. Quant à Flaubert, en dépit de ses efforts, il dépeint dans Salammbô une civilisation quelque peu imaginaire. La révélation est venue de l'archéologie qui, depuis quelques années, a fait des avancées décisives. Elle a permis de faire justice des mythes ou des calomnies propagés par les ennemis de Carthage et surtout de nous informer avec une précision croissante sur les croyances des Carthaginois, sur leur mode de vie, sur la vigueur économique de leur cité, sur les multiples villes qu'elle fonda, sur son commerce, sur son agriculture... L'étude de la culture matérielle a permis de mettre en évidence le caractère métissé de la civilisation d'une cité aux racines orientales établie dans l'ensemble de la Méditerranée occidentale, ouverte aux influences extérieures (notamment artistiques). Il ne fait pas de doute que sa destruction impitoyable en...
Depuis deux mille ans, la civilisation étrusque s’était fondue peu à peu avec le monde romain ; son origine se perdait dans les légendes et les hypothèses ; sa langue était, à tort, réputée inconnue. Les progrès de l’archéologie, des découvertes surprenantes, de nombreuses expositions l’ont enfin révélée au public. Obstinément fidèles à des usages immémoriaux, les Étrusques ont été, en Italie, les propagateurs fervents des modes grecques. Ils se sont faits ainsi les éducateurs de Rome. Après avoir régné sur elle et l’avoir véritablement fondée, ils furent soumis à sa loi : Jacques Heurgon arrache les Étrusques au domaine du rêve et les fait revivre dans leurs occupations de tous les instants comme aux grandes heures de leur existence. Ce livre, qui s’appuie aussi bien sur les témoignages littéraires que sur l’observation des sites archéologiques, a été traduit en sept langues.
Porter un regard rétrospectif sur la discipline archéologique soulève de nombreuses questions aujourd'hui au cœur de l'actualité, sur l'évolution des méthodes scientifiques, sur les contextes historiques de leur production et sur l'histoire des collections européennes et extra-européennes. Cet ouvrage réunit une trentaine de spécialistes qui témoignent de l'avancée des recherches dans ce domaine, autour de trois thématiques : la naissance de l'archéologie qui, pendant l'époque des Lumières et au début du xixe siècle, mena les érudits de la philologie et l'histoire ancienne vers l'archéologie de terrain et l'étude des artefacts ; le développement de cette discipline dans le cadre des dynamiques de transferts culturels à partir du milieu du xixe s. jusqu'à la Seconde Guerre mondiale ; son institutionnalisation depuis le début du xixe s. et ses liens avec les politiques nationales. Les auteurs souhaitent ainsi rendre un digne hommage à Ève Gran-Aymerich, dont les travaux ont contribué à faire de l'histoire de l'archéologie un véritable objet d'étude.
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