
Guide de lecture Futuropolis
Auteure: Collectifs
Nombre de pages: 64164 livres de bande dessinée qui disent Futuropolis & en index tous les titres du catalogue (475).
164 livres de bande dessinée qui disent Futuropolis & en index tous les titres du catalogue (475).
En se replongeant dans ses cahiers intimes, notes, croquis, photos prises au Japon lors de ses nombreux voyages, le désir est venue à Igort de faire un livre sur la culture japonaise. Il faut dire que c’est un domaine qu’il connaît bien. Il est l’un des rares auteurs occidentaux à avoir travaillé directement pour un éditeur japonais, et cela, durant onze années. Après avoir fait un tour d’horizon de l’édition manga au Japon vue de l’intérieur, les méthodes de travail, les relations avec les éditeurs de Kodansha publishing, il nous entraîne tout naturellement dans son sillage à la rencontre d’artistes qu’il a eu la chance de côtoyer comme Jirô Taniguchi, Katsuhiro Ôtomo... En sa compagnie et celle d’Hayao Miyazaki, nous visitons les studios Ghibli. Remontant le temps, Igort nous plonge également dans la beauté de oeuvres d’Hokusai et Hiroshige. Le cinéma non plus n’est pas oublié, avec un chapitre consacré à L’empire des sens et une rencontre avec Takeshi Kitano. Fort bien documenté, l’ouvrage d’Igort n’oublie pas de replacer les oeuvres ou auteurs cités dans leurs contextes culturels et historiques.
Igort raconte l'Ukraine d'hier et d'aujourd'hui à travers les nombreux témoignages recueillis sur place, qui révèlent l'empreinte laissée par Staline, entre famine et goulags.
"Le Japon était devenu pour moi l'écrin des désirs et surtout le paradis des dessinateurs. Enivré par les anciennes estampes japonaises, je m'étais avancé dans ce monde de signes, simples en apparence, qui dissimulaient un savoir mystérieux. Je m'étais convaincu et j'avais convaincu mes éditeurs nippons que dans ma vie antérieure j'avais été japonais. Eux, cérémonieux, m'avaient accueilli par une révérence : "Nous, Japonais, sommes heureux de travailler avec vous, qui également, dans une vie précédente, avez été japonais." J'adorais ces gens ironiques et légers, mais dévoués à leur travail avec une rigueur sous les traits d'une douce mélancolie. La beauté antique de telle ou telle maison en bois et en papier de riz que j'apercevais de temps en temps dans mon quartier, m'attristait. Elle évoquait une période révolue."
Tout avait commencé avec la lecture des carnets de voyage du poète Matsuo Basho–, l'inventeur du haïku. Voyager, pour lui, c'était un état intérieur, un vagabondage sans but précis, le coeur prêt à cueillir la moindre étincelle de vie. Voilà, ce fut cette idée, je crois, qui me fascina et me mit sur la voie, encore une fois. En marche, sans but déterminé, allais-je rencontrer quelque chose qui enrichirait ma petite existence ? Reprenant son bâton de pèlerin, Igort nous convie à un voyage très intime au Japon sur les traces de son ami Jirô Taniguchi, mais également, celles de Miyamoto Musashi, figure emblématique du pays, maître bushi et célèbre escrimeur ou de Yasunuri Kabawata, prix Nobel de littérature. Igort voyage sur les traces du passé, à Hiroshima notamment, visite un fabricant de papier traditionnel, qui aime à dire : " Boue, bois papier, voilà l'essence du Japon. " L'auteur ne néglige pas pour autant la société contemporaine japonaise et s'interroge sur la pression au travail, les Hikikomori, ces adolescents qui refusent de sortir de chez eux, ou Love plus, une application vidéo qui permet une relation virtuelle avec une fille de rêve.
En Inde, et en rêve, le jeune Hélios est convoqué par les Mères sacrées du temple d’Orissa pour se voir confier une mission : aller à Bombay, y retrouver la trace d’une jeune fille disparue. La route d’Hélios croisera celle du riche sultan Othmar Babula, qui le mènera à la rencontre de la belle et mystérieuse Aparna Tagore, elle-même éperdument amoureuse du fantôme du célèbre danseur Nijinski... C’est une histoire d’amour et de captivité. Un récit de destins croisés à Bombay, la ville des souvenirs infinis et des passions qui ne veulent pas mourir. Ce livre fut inspiré à son auteur par l’histoire vraie d’Elissa Rhais, une danseuse enlevée par son prétendant et enfermée dans un harem pendant17 années. Rendu fou de rage par son amour non partagé, le sultan tout-puissant se vengera sur la belle en la gavant telle une bête, déformant à dessein le corps désiré et inaccessible.Igort se livre ici au jeu de boîtes chinoises qui lui est cher, offrant une déambulation entre Inde, Turquie et Russie. De longs voyages, colorés et mystérieux, en quête de quoi ? D’une identité qui se dérobe. D’un amour qui confine à l’enfermement.
1958, Karl Mertens, jeune photographe allemand, entreprend un voyage à Cuba, où sévit une guérilla armée. Fasciné par cette révolution et par son charismatique leader, Fidel Castro, le jeune reporter va devenir un témoin privilégié des événements. Après la victoire, Karl choisira de rester à La Havane, séduit tout autant par les bouleversements historiques qu'y s'y vivent que par les charmes d'une combattante. À travers son récit, ce sont les cinquante dernières années de l'histoire de Cuba qui revivent avec une troublante authenticité. Et plus encore, c'est un portrait de Castro qui se dessine, d'une rare finesse, dévoilant l'homme et ses motivations derrière le mythe qu'il est devenu.
- Je sais aussi que je serai triste de ne plus être un enfant. - Alors je repenserai à ces moments... - Quand la lumière était belle. Frantz Duchazeau emploie avec une justesse rare tous les moyens de la bande dessinée pour révéler les questionnements de l'enfance, cet âge où la fin de chaque chose est d'abord le commencement d'une autre.
Pour Lola, Poe ira jusqu'au bout de la nuit. Poe, loser magnifique, trimballe son désœuvrement et sa mélancolie de bars enfumés en salles des coffres, de plages interlopes en ruelles malfamées. Il joue son existence au gré du nombre d’allumettes qu'il pioche au hasard dans la poche de son veston, en ne pensant qu'à une chose. À Lola. Incapable de se déclarer à cette femme quand la réalité autour de lui ne cesse de s'effriter, il s'égare dans des aventures hallucinées : des braquages grotesques, de longues errances en compagnie de fantômes ou encore une étreinte avec un ange fantasque...
Après Billie Holiday et Barney et la note bleue, une troisième évocation - très graphique - d'une grande légende du jazz.
Alors qu’il se trouve à Moscou pour visiter l’appartement d’Anna Polilkovksaïa, Igort apprend l’assassinat le jour même de son avocat et d’un autre journaliste de la Novaïa Gazeta. C’est donc sur les traces de la célèbre journaliste russe, militante des droits de l’homme, assassinée en 2006 que nous conduit Igort. Après avoir dressé le portrait de ces personnes et expliqué les raisons de la guerre en Tchétchenie, nous découvrons l’histoire de Musa, torturé dans un camp de filtration. L’ouvrage fait la part belle aux témoignages des victimes de la guerre en Tchétchenie, mais aussi aux militaires russes, accablés par le poids de la culpabilité. Igort rencontre également la meilleure amie, éditrice et traductrice d’Anna Polikovskaïa. Grâce aux recueils de ses articles, la journaliste est connue du monde entier. Une notoriété qui lui a peut-être valu d’être exécuté par des inconnus. L’ouvrage nous entraîne également à Londres, où l’on découvrira les liens qui unissaient Anna Polikovskaïa et Alexande Vitvinenko, ancien agent secret russe empoisonné au polonium 22....
Chroniques polonaises"Avant, il y avait des arbres, des paysages sauvages. L'homme n'y intervenait pas. Staline a décidé de "rectifier" cet espace. Et maintenant, à la place des arbres, il y a des bâtiments en béton, partout. Staline a fait construire une usine, grâce à quoi beaucoup de gens ont trouvé du travail, mon père, entre autres." Née en 1979, Marzi est une petite Polonaise de 7 ans qui regarde le monde de ses grands yeux d'enfant : ses parents, sa famille, ses amis d'école et les dames si revêches du magasin d'alimentation, qui ne se dérident pas même lors d'une exceptionnelle livraison de fruits. Elle vit dans une HLM située dans une ville industrielle. Marzi est gaie, insouciante, espiègle et observatrice. Frêle comme une petite fille de cet âge, le regard perçant comme une enfant de cet âge, avec une immense soif de vivre comme tous les gamins de cet âge. Marzi, c'est sûr, va vivre plus d'une aventure!
Cet été est un temps de grands changements, tant pour Marzi que pour son pays, la Pologne. Alors que ce dernier s'adapte tant bien que mal à la fin du communisme et à sa récente ouverture sur l'Occident, la jeune fille est quant à elle confrontée aux affres de l'adolescence. Car cet été, pour Marzi, c'est le temps des premières fois : première colonie de vacances, premier voyage à la mer, premiers petits amis. Sur les bords de la Baltique, à Gdansk (célèbre foyer des premières révoltes ouvrières ayant contribué à la chute du régime en place), Marzi et ses amis vont passer leur séjour entre vestiges de traditions passées et attrait pour les cultures étrangères, dans un entre-deux qui témoigne d'une époque aujourd'hui révolue. Dernier tome de la série basée sur les souvenirs d'enfance de son auteure, Marzena Sowa, cet album marque à la fois la fin de l'enfance et celle de l'URSS. Un témoignage clé de la fin d'une ère, vu par les yeux d'une petite fille particulièrement attachante !
Des rationnements d'essence aux commérages du village de Skowierzyn, Marzi, la petite polonaise, continue à avoir les yeux grand ouverts sur le monde. Le général Jaruzelski a décrété l'état d'urgence. Tchernobyl a déjà explosé. Mais la situation politique n'est que l'arrière-plan de la vie d'une petite fille née de l'autre côté du Mur, qui s'enthousiasme de l'arrivée d'un petit chien, qui va aux matchs de foot arbitrés par son père, et qui voudrait tant que son papa passe plus de temps avec elle... "Marzi", c'est un mélange doux-amer entre l'insouciance de l'enfance et la menace diffuse du contexte social. Le titre de cet album est Rezystor, un mot polonais qui désigne une petite pièce électrique : une résistance. C'était le signe de reconnaissance des ouvriers qui militaient clandestinement contre le gouvernement, et qu'ils gardaient au fond de leur poche. Mais cette "résistance" définit bien Marzi, que ce soit chez elle, avec ses copines ou face au monde...Ce troisième tome de "Marzi", la dizaine d'histoires qui le compose, confirme ainsi la voie prise par ses deux auteurs. Marzena Sowa sait trouver le ton juste, comme peu l'avait fait (mis à part...
Lorsque Marzena Sowa raconte à Sylvain Savoia un de ses souvenirs d'enfance, elle est loin de se douter qu'elle vient de poser la première pierre d'une oeuvre autobiographique. Ensemble, ils vont créer une série où la petite histoire se mélange avec la grande. Une enfance dans le bloc de l'Est au moment de son effondrement. La Pologne, territoire exotique pour l'Europe de l'Ouest, devient un terrain de jeu. Mais c'est avant tout la construction du caractère d'une enfant qui se raconte et se dessine ici, "car quel que soit le contexte économique, politique et social, il y a une universalité de cette période de la vie qui nous fait cruellement défaut en grandissant...", comme le dit Sylvain Savoia dans l'introduction. Au travers des grands yeux de la petite Marzi, nous découvrirons la pénurie, la joie, les courses poursuites dans les barres d'immeubles, la survie au jour le jour, la centrale de Tchernobyl, les grandes grèves, la création de Solidarnosc...
Intrigué par les pays de l'ex URSS, le dessinateur Igort s'est rendu à maintes reprises en Ukraine, Russie et Sibérie. Les témoignages recueillis sur place révèlent un passé terrible, l'empreinte de Staline reste forte, mais un présent guère plus glorieux. Les assassinats remplacent les goulags d'autrefois et la corruption reste la marque de fabrique de cette société. Serafima Andreievna avait 5 ans en 1932. Elle se souvient de l'Holodomor, l'extermination par la faim instituée par Staline contre le peuple Ukrainien. Il n'y avait que des racines, des hérissons à manger, le pain se faisait avec du foin. 25 % de la population a été exterminée. Nicholay Vasilievitch raconte la dureté de sa vie. Durant la seconde guerre mondiale, les nazis ont envahi son village. Puis, Staline a obligé les gens à travailler dans les Kolkhose. Dans le cahier supplémentaire qui aborde la situation actuelle, Igort donne la parole à des Ukrainiens mais également à un jeune soldat Russe.
Propose un état des lieux à partir d'une cinquantaine de questions regroupées autour de 5 grandes thématiques.
Il est l’un des rares auteurs occidentaux à avoir travaillé directement pour un éditeur japonais. Le Japon le fascine et, à travers ses livres, il nous fait découvrir les facettes moins connues du pays du Soleil Levant. Avec ce troisième ouvrage, Igort revient sur des artistes ou mouvements artistiques. Les Moga (Modern girls) Mobo (Modern boys) et les monstres qui peuplent des récits... ou les écrivent. Ce Japon qui défie les tabous peut être glauque et fascinant, voire excessif. Et si, de prime abord, on en est déconcerté, c’est peut-être parce que ses codes sont conditionnés par des règles bien particulières, qui ne sont valables que sous ces latitudes. Mais si nous voulons interroger la complexité de cet archipel de passions, il faudra se lancer dans un parcours tout sauf conventionnel. L’une des étapes fondamentales est, après des siècles d'isolement volontaire, l'ouverture du pays au monde occident et de son Modernisme. En vingt-cinq ans (1912-1937), le visage du Japon en fût profondément changé.
Histoires courtes mettant en scène l'univers de la Corée sous forme de bandes dessinées réalisées par 6 auteurs français (Catel Muller, Igort, Guillaume Bouzard, Hervé Tanquerelle, Vanyda et Mathieur Sapin), avec, en réponse, la vision de leur propre pays de 6 auteurs coréens (Lee Doo-ho, Park Heung-yong, Choi Kyu-sok, Byun Ki-hyun, Chae Min, Lee Hee-jae).
Ce roman graphique a pour cadre le Japon de l'ère Meiji au début du XXe siècle. Hiroshi, un jeune orphelin introverti et assoiffé d'aventures, demande à sa grand-mère, fille d'un officier de marine, de lui raconter ses souvenirs de voyages. Elles seront pour lui l'occasion de vivre ses propres aventures.
"Graphiquement admirable et rythmé d'une manière magistrale : chaque planche est un instant étudié dans ses moindres détails et figé dans le temps. Igort est capable de voir le monde d'un œil d'artisan expérimenté et d'artiste sensible. C'est une joie de regarder son œuvre." (Seth) "Bizarre, ténébreux et cinématographique... Igort est l'un des plus grands dessinateurs italiens et 5 est le numéro parfait est, jusqu'ici, son œuvre la plus ambitieuse." (Adrian Tomine) "J'aime les films de Melville et les bandes dessinées d'Igort. Alors j'aime Cinq : une parfaite histoire pour un nombre parfait." (David B.) "Naples est l'héroïne de Cinq. Et Cinq est à Naples ce qu'Amarcord est à Rimini. C'est aussi un putain d'album comme j'aimerais en faire plus souvent." (Baru) "Je me souviens d'un jour à Tokyo, Igort me racontait qu'il avait eu accès au story-board du film que Sergio Leone n'a jamais pu tourner sur la bataille de Stalingrad. La description qu'il en faisait était saisissante, et je repense à cela en admirant le somptueux découpage de Cinq, et le subtil traitement de la lumière par une bichromie bleutée. Une grande bande dessinée d'auteur en pleine...
Dans les années les plus sombres du XXe siècle, un seul homme va en aider des milliers d'autres à surmonter leurs difficultés quotidiennes. Pianiste génial et compositeur à succès, ses chansons – toujours empreintes d'humour et d'optimisme – sont devenues des standards du jazz. Il s'appelait Thomas Fats Waller.
La vitalité artistique de la bande dessinée est aujourd'hui largement reconnue, particulièrement en France. Ses créateurs sont considérés sur un pied d'égalité avec les artistes de toutes disciplines. Beaucoup d'entre eux élargissent d'ailleurs leur champ d'activité à d'autres formes, comme le roman, le cinéma, l'affiche ou la scénographie d'expositions. Intronisée " neuvième art " à la fin des années 1960, la bande dessinée a aussi suscité, particulièrement depuis une vingtaine d'années, une littérature critique de plus en plus abondante. Il manquait cependant un ouvrage de grande synthèse pour faire le point sur toutes les notions relatives à ce mode d'expression qui, pour être populaire et enfin légitimé, reste quelquefois difficile à appréhender dans sa spécificité, à mi-chemin entre les arts du livre et les arts visuels. Le présent Bouquin de la bande dessinée. Dictionnaire esthétique et thématique vient combler cette lacune, abordant le genre sous tous ses aspects, à la fois comme art, comme langage, comme littérature et comme culture à part entière. Non seulement il présente un état complet et structuré du savoir et de la pensée...
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