
H. Brémond entre chez les Jésuites en 1881 et devient un des collaborateurs de la revue "Etudes" à partir de 1899. Il se consacre à la recherche historique et entre à l'Académie française en 1923.
Le présent volume rassemble les plus marquantes des études bremondiennes rédigées, de 1969 à sa mort, par Emile Goichot. Auteur d'un ouvrage majeur sur Henri Bremond historien du sentiment religieux. Genèse et stratégie d'une entreprise littéraire (1982), considéré à ce titre comme le meilleur spécialiste de Bremond, il avait accepté de prêter son concours à notre réédition de l'Histoire littéraire du sentiment religieux et travaillait à une biographie de l'abbé au moment de sa disparition brutale, en juin 2003. Ces études offrent la meilleure introduction à la monumentale entreprise bremondienne, en en restituant la logique interne et les enjeux d'historiographie. Elles permettent de comprendre l'unité profonde des préoccupations d'un homme dont le projet d'historien prend naissance dans la proximité du modernisme et qui ne s'en est distrait qu'en apparence lorsqu'il a déclenché, dans les années 1920 la querelle de la "poésie pure" : une même "faim" est au principe de la mystique et de la poésie. Insatisfait de toute approche "notionnelle" du religieux, Bremond découvre dans la spiritualité française du XVIIe siècle la possibilité d'un autre...
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
La nouvelle édition de l'Histoire littéraire du sentiment religieux, en 2006, a suscité un regain d'intérêt pour son auteur, l'abbé Bremond (1865-1933), et le renouveau des études bremondiennes. En témoigne la journée d'études qui s'est tenue à la Bibliothèque municipale de Lyon, le 4 juin 2008, et dont nous publions les actes. L'approche était double : histoire et littérature, pour scruter cette oeuvre singulière. D'une part tenter de mieux comprendre le type d'écriture adopté dans l'opus magnum, entre l'histoire des historiens et celle des littéraires ; d'autre part, réunir quelques-unes des pièces du puzzle de sa réception, dans les années de l'entre-deux guerres, et au regard des historiens d'aujourd'hui. Ainsi, contribuer à une évaluation nouvelle de l'apport de Bremond à ce qui allait s'appeler ensuite l'histoire de la spiritualité, aussi de sa stature (et de son statut) de prêtre écrivain. Les quelques pistes proposées se veulent autant d'invitations à lire ou relire l'Histoire littéraire - en explorer la foisonnante richesse et en approfondir, par d'autres investigations croisées entre histoire et littérature, les multiples possibles.
Ce volume s'inscrit dans la continuité d'Histoire et littérature chez Henri Bremond publié à nos éditions en 2009, qui s'attachait à circonscrire la qualité historique de l'écriture bremondienne ainsi qu'à présenter quelques éléments de sa réception par les historiens. Les études proposées ici viennent prolonger et compléter la réflexion alors ouverte. Prolonger en ce sens qu'on y trouvera, en première approche, une partie historienne/historique qui s'intéresse à la réception de l'Histoire littéraire du sentiment religieux dans divers contextes ; puis une partie plus "littéraire", qui interroge, sous d'autres angles, la littérarité chez Bremond. Compléter, dans la mesure où ces deux dimensions convergent ici dans un questionnement sur le statut des textes (et des images) lus, utilisés, cités, analysés, par Bremond, ainsi que sur la nature du geste qu'il fait dans cette lecture, citation, analyse, etc. Aussi l'enquête est à chaque fois double, d'une part sur l'usage que fait Bremond des écrits spirituels, et d'autre part sur l'écriture même de Bremond. Elle s'ouvre enfin à l'amont de l'Histoire littéraire (l'affaire Tyrrell) et, avec l'oeuvre de ...
Grand historien de la littérature, académicien, auteur de la monumentale Histoire littéraire du sentiment religieux en France depuis les guerres de religion jusqu'à nos jours, l'abbé Bremond (1865-1933) a suscité peu d'études. Sensible, celle de Jacques-G. Krafft s'attache en particulier à la manière dont le jésuite regarde la chose poétique.
"L'abbé Bremond (1865-1933) a renouvelé de fond en comble l'approche du sentiment religieux à l'époque moderne. Sa vision est centrée sur l'humanisme dévot et l'Ecole française de spiritualité, ainsi que sur la question de l'amour pur.
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