
Ce recueil constitue le parcours d'une saison irisée des derniers feux d'octobre, la saison qui semble chère au cœur de l'auteur, car elle lui apporte les fruits enfin mûrs des arbres de l'enfance et de l'adolescence. Tout nous est dit dans une langue aussi pure que riche dans sa réserve.
Ces poèmes sont tous nés lors d'un voyage autour de la Méditerranée. Fruits de rencontres et de passions, ils saisissent des moments privilégiés, des couleurs, des sensations par la magie des mots et des métaphores. Ils traduisent à leur manière la vision du monde de l'écrivain, son cheminement, son regard sur la nature, sur les hommes et les cultures.
L'eau coule dans le vin, le pétale dans la couleur. L'eau s'évapore, reste l'amphore, la poutrelle et du pétale le parfum, en souvenir. D'où vient la flamme ? semble demander la bougie s'en inspirant ? Où conduit-elle ? répondrait le sage s'éteignant ? Et la nuit demeure dans l'étoile, dans les profondeurs de l'oiseau, et, dans l'âme, l'oiseau dans le chant. Le chant ! Comme le fruit, il est de l'arbre qui désoriente vers la nuit, comme la montagne aussi éloigne la distance que mesure le coeur. Et si, hors brutalité, l'on allait à la rencontre des signes exposant la nuit ? Peut-être aideront-ils de nouveau à désarmer des histoires.
La crainte de l'islam, en France, ne remonte ni au 11 septembre 2001, ni au déclenchement de la guerre civile algérienne, ni même à la révolution khomeyniste de 1979. L'ignorance a sa part : on oublie que notre pays se trouve en contact direct avec des musulmans depuis plus de deux siècles, que des disciples du Prophète sont installés sur notre sol depuis plus de cent ans, que l'islam est la deuxième religion de France depuis le début des années 1970 et que l'on tente de l'« organiser » depuis trente ou quarante ans. Ajoutons-y le poids des mauvaises habitudes. Une tradition d'islamophilie bien réelle remontant au XIXe siècle n'a pas suffi pour que l'administration et les politiques laissent les musulmans régir eux-mêmes leurs affaires comme ils le font avec les autres religions : ainsi, la loi de séparation de 1905 n'a jamais été appliquée en Algérie où les communautés cultuelles ne pouvaient même pas disposer des biens légués par de pieux fidèles, et, depuis sa fondation jusqu'à aujourd'hui, la mosquée de Paris constitue un enjeu politique et non pas spirituel. Etc. Telles sont, avec bien d'autres, quelques-unes des raisons pour lesquelles l'islam...
« Pourquoi j’écris ce livre ? Parce que je partage l’angoisse de Gramsci : “le vieux monde se meurt. Le nouveau est long à apparaître et c’est dans ce clair-obscur que surgissent les monstres”. Le monstre fasciste, né des entrailles de la modernité occidentale. D’où ma question : qu’offrir aux Blancs en échange de leur déclin et des guerres qu’il annonce ? Une seule réponse : la paix. Un seul moyen : l’amour révolutionnaire. » Dans ce texte fulgurant, Houria Bouteldja brosse l’histoire à rebrousse-poil. C’est du point de vue de l’indigène qu’elle évoque le pacte républicain, la Shoah, la création d’Israël, le féminisme et le destin de l’immigration postcoloniale en Occident. Balayant les certitudes et la bonne conscience de gauche, c’est chez Baldwin, Malcolm X ou Genet qu’elle puise les mots pour repenser nos rapports politiques. Aux grands récits racistes des Soral et Finkielkraut, elle fournit un puissant antidote : une politique de paix qui dessine les contours d’un « nous » décolonial, « le Nous de l’amour révolutionnaire ».
Ce fut au cours d'un voyage en Egypte que le poète, fasciné par le mystère des sites parcourus et des hommes rencontés le long du Nil, sentit peu à peu son regard vaincre les apparences et ressusciter les symboles et les mythes de l'humanité.
La première partie crie les horreurs de la guerre; la deuxième partie demande comment, sur les "ruines de l'homme", se reconstruire et rétablir la relation à l'autre; la troisième partie est celle de la possibilité du "cycle de la transmission", le lègue d'une humanité viable: "Comment t'y prends-tu, toi, pour suivre ta route / Et t'entêter à dire que la tombe est une barque / Avec laquelle on peut explorer les îles lointaines [...]" (p. 79).
Des poèmes nés dans le Liban en guerre.
Tarab, c'est le désir de la percussion et la plainte de l'oud mêlés, c'est la femme afro-arabe et le sang, c'est la danse inquiète du minaret dans les ruines. Tarab, c'est le dénuement et le miel de brousse, la fatalité faite mouvement de chamelle, le doux désespoir des belles lingères distances. Tarab, c'est la moitié de la mort et nous.
La liste exhaustive des ouvrages disponibles publiés en langue française dans le monde. La liste des éditeurs et la liste des collections de langue française.
The Hédi Bouraoui Collection in Maghrebian and Franco-Ontarian Literatures is the gift of University Professor Emeritus Hédi Bouraoui.
Menée à partir de statistiques officielles, cette enquête sociologique permet d'appréhender non pas un islam, mais plusieurs islams de France qui se font face, s'épaulent ou se concurrencent. Une radioscopie qui surprend par sa richesse humaine, la diversité de ses courants, mais aussi de ses oppositions internes, souvent tranchées.
" Je n'écris pas Mais j'écris Les MOTS que les années m'ont fait ingurgiter Je les restitue nus, à l'image des MAUX de ce monde Cédant au serment prêté de la plume de pisser l'encre Au lieu et à la place des larmes et du sang qui coulent En Fleuve de l'inhumanité inondant la paix
Histoires originaires de villages de la zone du Sahel et de quelques milieux urbains de l'Afrique de l'Ouest. Traite des tensions entre les clans rivaux, du pouvoir des anciens qui s'effrite et des ambitions des jeunes gens. Avec des dessins et encres de Chine réalisés par le sculpteur autrichien Josef Pillhofer.
Maurice-François Rochet naquit à Nantes le 25 mars 1856. Il a environ quatorze ans quand il s'embarque pour Saint-Domingue. A bord, il rencontre des comédiens qui lui donnent le goût du théâtre. Débarqué sur l'île sans un sou, il gagne sa vie comme huissier et joue la comédie en amateur. Ses dons remarquables le feront bientôt engager dans une troupe de professionnels. Jeté en prison pour cause d'insolence envers le public, il est rapatrié. De retour en France, il joue en province puis monte à Paris où il débute sur les tréteaux de la Foire sous le nom de Volange. Dorvigny, auteur dramatique, écrira pour lui le personnage de Janot, avec lequel il obtient un triomphe inimaginable : Louis XVI et Marie-Antoinette possèdent son buste, les plus jolies femmes se le disputent, les salons les plus huppés se l'arrachent, il s'achète un château. Son talent remarquable se déploie aussi bien dans les rôles comiques que dramatiques. Et puis l'engouement pour Volange passe ... Il mourra dans la misère à Marseille en 1808.
Cinquième recueil de ce poète d'origine congolaise installé à Paris. L'univers poétique évoque ici avec force la quête d'un territoire, l'emprise du déracinement et le bouleversement intérieur d'un homme confronté à l'errance perpétuelle.
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