
Partis politiques et réalités sociales
Auteure: Georges Lavau
Nombre de pages: 177.
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Les classes moyennes ont, de tout temps, été au cur du débat politique français. De Gambetta, saluant les «couches nouvelles», à Valéry Giscard d'Estaing appelant au renforcement du «groupe central», tous les gouvernants ont sollicité leur soutien.Plus d'une fois, elles ont amené des changements politiques décisifs, contribuant hier à l'éclatement du Front populaire, aujourd'hui à l'élection d'un Président de la République socialiste.Classes-enjeu, elles n'ont pourtant jamais conquis une réelle autonomie politique. La synthèse républicaine, le développement du mouvement ouvrier, le relatif désintérêt de la droite et de l'Eglise avant 1936 ont fait obstacle à une représentation spécifique des classes moyennes. Il faut attendre le choc du Front populaire pour qu'elles incarnent, par l'alliance éphémère des petits patrons et des cadres, une «troisième voie», mythique, entre le capitalisme et le collectivisme.Les dernières décennies sont marquées par l'éclatement des classes moyennes, traversées par le clivage travailleurs indépendants/salariés. Cadres moyens, techniciens, employés de bureau en sont désormais l'élément moteur. Leur...
Les changements concomitants de la gauche et de la Ve République permettent de découper la chronologie en trois logiques : les refus contradictoires, l'acceptation progressive, l'utilisation actuelle. « Copyright Electre »
Ce texte autobiographique retrace la vie d'un garçon né en 1934, qui a tout d'abord été le témoin, puis l'acteur, des convulsions de l'Histoire entre 1934 et 1963 : La guerre de 1939 contre l'Allemagne et l'Italie, l'occupation de Grenoble, sa ville natale, la Résistance et la répression par l'occupant, puis la Libération. Il a connu les privations et la peur. Persuadé que le monde allait enfin vivre en paix, sa déception n'en a été que plus profonde lors du déclenchement des guerres de Corée, d'Indochine, puis d'Algérie, sans oublier le dangereux face-à-face de la Guerre froide. Il raconte ensuite en témoin révolté les drames qu'il a vécus comme sous-lieutenant dans ce dernier pays. Il ne trouvera une certaine paix qu'en partant ensuite en Afrique se consacrer au développement d'un de ses pays les plus pauvres, le Niger.
Sociologue du politique et spécialiste de l'histoire de l'État et des élites, Pierre Birnbaum est taraudé depuis toujours par la question du pouvoir. De l'État protecteur de l'espace public au pouvoir qui en vient à user de la force extrême pour persécuter, traquer, attenter à l'existence même des citoyens. L'État fort à la française, plus encore que la démocratie, est-il le meilleur rempart aux mobilisations nationalistes, aux idéologies radicales, aux mythes meurtriers, aux préjugés xénophobes venus de la société et des voisins ? Représente-t-il, au contraire, la source des pires contraintes contemporaines, depuis l'assimilation extrême, destructrice des cultures singulières et multiples, jusqu'aux répressions les plus radicales ? À partir de sa propre expérience d'enfant juif caché dans les Hautes-Pyrénées durant la Seconde Guerre mondiale, devenu plus tard, grâce à l'école républicaine méritocratique, un universitaire « fou de l'État », Pierre Birnbaum, avec la complicité de Jean Baumgarten et Yves Déloye, aborde les grandes questions de la théorie politique. Les fondements de la citoyenneté commune menacée par les divers...
Depuis son premier numéro en 1951, la Revue française de science politique recense et analyse les textes fondateurs et novateurs de la discipline parus en France et à l’étranger. La sélection publiée ici se veut une introduction aux grands travaux de la science politique depuis l’après-guerre. Les soixante-dix recensions d’ouvrages retenues par la rédaction de la Revue française de science politique à l’occasion de son 70e anniversaire forment ainsi une « bibliothèque idéale », à laquelle se référer tout en s’aidant du recul historique et critique. Yves Deloye, professeur de science politique, dirige la Revue française de science politique. Il a coordonné cette bibliothèque idéale.
Pourquoi et comment a pu prospérer, au cœur de la démocratie française, un parti étroitement associé à l’un des grands mouvements totalitaires du XXe siècle ? Deux décennies après la chute du Mur de Berlin, treize ans après la publication du Livre noir du communisme (26 traductions, plus d’un million d’exemplaires vendus dans le monde), Stéphane Courtois, à l’occasion du 90e anniversaire du Parti communiste français, réunit ici ses textes les plus significatifs consacrés à ce qu’il nomme « le bolchévisme à la française ». L’auteur revient sur l’historiographie, rappelant combien elle est l’enjeu d’un conflit aigu entre une mémoire glorieuse et une histoire largement renouvelée par l’ouverture des archives de Moscou. Il aborde le rôle fondamental du bolchévisme et de l’URSS dans la création, en décembre 1920, du parti et montre comment le modèle élaboré à Moscou s’est greffé sur le corps du socialisme français pour imposer en France un bolchévisme gallican. Il s’attache à la figure de ces staliniens français, de ces hommes qui ont construit et dirigé le PCF durant des décennies : les Thorez, Duclos et autres, membres...
Pourquoi la gauche s'est-elle brisée ? Le PCF veut-il le pouvoir ? S'est-il déstalinisé ? Devient-il eurocommuniste ? Gallocommuniste ? Quelles sont ses relations avec l'U.R.S.S. ? Est-il un parti révolutionnaire ? Un parti social-démocrate de type nouveau ? Un hybride en mutation ? Renonce-t-il à l'union de la gauche ? Cherche-t-il un compromis historique à la française ? Saura-t-il se démocratiser, se rénover ? À quoi sert-il ? Est-il voué au déclin ?
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