
Le développement durable
Nombre de pages: 128Pour comprendre la notion de développement durable sous toutes ses facettes, un thème qui appartient aux grands débats de société actuels.
Pour comprendre la notion de développement durable sous toutes ses facettes, un thème qui appartient aux grands débats de société actuels.
L'enjeu de l'écologie n'est plus simplement d'actualité, il est urgent. Le climat change, les ressources s'épuisent, et plus le temps passe plus les sombres prédictions faites par le Club de Rome dans les années 1970 se vérifient. En conséquence, la question rencontre de plus en plus d'intérêt. Les thèses sont nombreuses, et à les lire, on ne peut se départir d'une impression de flou, voire d'éparpillement ou de contradiction. L'écologie politique est-elle progressiste ? Est-elle réactionnaire ? Est-elle libertaire ou autoritaire ? S'agit-il d'une nouvelle religion ? S'agit-il du nouveau conflit central ? En partant des questions clé qui ont orienté les débats autour de l'écologisme depuis son apparition dans les années 1960, Fabrice Flipo organise la discussion et relie les fils épars de l'analyse empirique et théorique. Il nous montre que l'écologie politique se définit non par la protection de l'environnement mais par une remise en cause de l'universalité du mode de vie moderne. L'écologisme est ainsi un mouvement d'emblée global, qui renverse les cadres établis de la politique.
L’écologie politique interroge : est-elle de gauche, est-elle de droite ? De quoi est-elle le nom ? Andrew Dobson indiquait que les analyses de l’écologisme lui assignent quatre positions possibles : un nouvel ordre global (symbolisé par le rapport Brundtland), un autoritarisme centralisé (la « tragédie des communs » de Garrett Hardin), la commune autoritaire (Goldsmith en est fréquemment le symbole) et un anarchisme égalitaire et participatif. A-t-il raison ? Trois conclusions émergent : le risque d’un « écofascisme » qui n’aurait rien d’écologiste, si les enjeux écologiques ne sont pas pris au sérieux ; l’apport de l’écologisme à une critique émancipatrice de la modernité, ne se confondant pas avec un antimodernisme rétrograde ; et la difficulté manifestée par les analystes comme par les acteurs, pour saisir ce courant. L’écologie autoritaire interroge et examine la façon dont l’écologisme se confronte à ses autres aspects idéologiques, dans le contexte français : libéralisme, socialisme et conservatisme.
Un livre sans équivalent, qui brise les malentendus et les préjugés les plus répandus sur la décroissance, et s'efforce de faire naître un débat sérieux et argumenté. La décroissance désigne une mouvance intellectuelle et militante qui estime que la crise climatique et les impasses du modèle capitaliste ne pourront être surmontées qu'au prix de l'abandon du modèle de développement productiviste et de ses fondements : le culte fétichiste de la croissance et la croyance aveugle dans les bienfaits des progrès technoscientifique. " Doux rêve ", " dangereuse utopie ", " projet réactionnaire ", on a tout entendu à propos de la décroissance, qui suscite souvent une condescendance amusée ou une méfiance instinctive de la part du monde politique traditionnel ou du monde intellectuel. C'est ce qui rend si précieux ce livre sans équivalent, qui brise les malentendus et préjugés les plus répandus sur la décroissance, et s'efforce de faire naître un débat sérieux et argumenté à son propos. 1. Que signifie " décroissance " ? 2. La décroissance, une idée neuve ? 3. Pourquoi pas le " développement durable " ? 4. La décroissance, est-ce la fin du progrès...
Réflexion sur la crise environnementale actuelle, et plus précisément sur le changement climatique, exemplaire de ses enjeux. L'auteur reconstruit le contexte de prise de conscience du problème lié à l'environnement et souligne combien la question est globale et structurelle. Il propose un nouveau cadre pour comprendre le problème des responsabilités dans la crise environnementale.
La quatrième de couverture indique : "Le terme de TIC vertes (ou Green IT) est apparu récemment pour mettre en avant le potentiel écologique des technologies numériques mais aussi pour souligner les progrès qui restent à accomplir dans ce secteur. La production et l'usage des TIC participent-ils à rendre notre société plus écologique ou génèrent-ils des effets néfastes faisant plus qu'annuler les bénéfices escomptés ? Pour répondre à cette interrogation, l'ouvrage mobilise principalement les cadres d'analyse des sciences sociales, mais aussi les sciences de l'ingénieur. Les auteurs commencent par dresser un état des lieux des enjeux écologiques liés au développement des technologies numériques en soulignant que les analyses actuelles y associent très rarement les questions sociales et sociétales. Pour répondre à ce constat, ils étudient les représentations et les engagements des acteurs socio-économiques dans le domaine des TIC vertes : quels sont les points de vue des producteurs, des distributeurs, des pouvoirs publics, des mouvements associatifs ou des consommateurs ? Comment leurs rapports à l'écologie et aux technologies numériques...
Philosophe des sciences et techniques, Fabrice Flipo fait le point sur la décroissance de manière exhaustive. Il trace avec clarté les grandes lignes d'une argumentation " décroissante " en montrant sa cohérence et ses défis.
Partout dans le monde, des mouvements contestent l'appropriation par une petite oligarchie des ressources naturelles, des espaces et des services publics, des connaissances et des réseaux de communication. Ces luttes élèvent toutes une même exigence, reposent toutes sur un même principe : le commun. Pierre Dardot et Christian Laval montrent pourquoi ce principe s'impose aujourd'hui comme le terme central de l'alternative politique pour le XXIe siècle : il noue la lutte anticapitaliste et l'écologie politique par la revendication des " communs " contre les nouvelles formes d'appropriation privée et étatique ; il articule les luttes pratiques aux recherches sur le gouvernement collectif des ressources naturelles ou informationnelles ; il désigne des formes démocratiques nouvelles qui ambitionnent de prendre la relève de la représentation politique et du monopole des partis. Mais, selon les auteurs, le commun ne tient ni de l'essence des hommes ni de la nature des choses, mais de l'activité des hommes eux-mêmes : seule une pratique de mise en commun peut décider de ce qui est " commun ", réserver certaines choses à l'usage commun, produire les règles capables...
Le nouvel essai de Pierre Rabhi, dans la série des Carnets d'alerte", nous invite à une toute nouvelle démarche écocitoyenne : la décroissance, voire la non-croissance." Le nouveau carnet d'alerte" de Pierre Rabhi+ 0,3%, + 1,1%, +0,5%... On ne compte plus les prévisions des économistes en matière de croissance du Produit intérieur brut (PIB). Elle est espérée, invoquée, implorée. En vain. Une quête toujours aussi fébrile, alors que la chute de la biodiversité, la pollution des sols et de l'eau, la disparition des semences, la faim dans le monde et le réchauffement climatique s'aggravent !Pourquoi et comment la croissance est-elle devenue aussi centrale dans notre système ? Peut-on et doit-on s'en passer ? Quels est l'impact de la croissance sur notre planète ? Joue-t-elle un rôle dans un monde inéquitable entre hypernantis et hyperdémunis ? Suffirait-il d'y renoncer et de revoir notre PIB... à la baisse ?Vivre sans croissance doit être au cœur de toute transition écologique. D'autres croient au contraire que des innovations technologiques associant croissance et préservation de notre planète pourraient être la solution. Serait-il possible d'appliquer...
Regards sur la Terre décrypte la complexité des processus qui composent le développement durable et en révèle toute la richesse. La première partie dresse le bilan de l’année 2013 : retour sur les dates, les lieux et rapports clés qui ont structuré les débats et l’action en faveur d’un développement plus durable ; analyse des événements marquants, identification des acteurs majeurs, des enjeux et des perspectives dans les domaines du développement, de l’agro-écologie, de la biodiversité, du climat, de la gouvernance, etc. Le Dossier 2014 a pour ambition de décortiquer et analyser les rouages de l’innovation, considérée comme la nouvelle clé du développement durable. Véhicules électriques, agriculture biologique, énergies renouvelables, e-learning : l’essor de ces technologies émergentes et modèles alternatifs génère l’espoir d’un développement plus décentralisé, frugal, flexible et démocratique, que les modèles déployés au cours du XXe siècle. L’innovation s’impose comme mot d’ordre des organisations internationales, gouvernements, entreprises, universités et de la société civile pour répondre aux défis économiques,...
Pour une renouvellement éspitémologique Sans répit, nous assistons aux collusions fatales entre certaines façons de faire de la science et les industries ou les États soumis aux règles d’airain du profit. Cette science dévoyée, abandonnant l’idée d’une exploration du monde pour l’honneur de la connaissance, tend à remplacer dans les têtes comme dans les instances de décision une science éthiquement responsable. Cette situation ne peut que s’aggraver, si l’on n’y prend pas garde et si l’on ne se munit pas d’outils idoines pour y faire face. Issues de la science fondamentale ou dûment inventées pour des buts précis, les techniques les plus bouleversantes, anthropologiquement parlant, sont déjà présentes ou susceptibles d’être mises au point dans quelques années. Ces techniques sont là tandis que les moyens d’en comprendre tous les tenants et aboutissements et de les circonscrire sont sous-développés. L’ouvrage de Léo Coutellec se veut une contribution pour repenser les rapports entre sciences et éthiques, et ainsi avancer vers ce qu’il appelle une « démocratie épistémique ». En démontrant l’insoutenabilité d’une science...
Partons à la découverte de fraises, de tomates – jamais hors-sol –, de choux, d'herbes aromatiques, de plantes d'agrément... qui obligent leurs partenaires humains à respecter leurs exigences pour grandir et prospérer. Les paysans et paysannes avec lesquels l'auteur va désherber, cueillir ou rempoter ne parlent jamais des rapports qu'ils entretiennent avec leurs plantes en termes de " production ". Dusan Kazic nous initie à leurs côtés à un monde où se tissent des liens qui donnent naissance à des familles multispécifiques. Les plantes ne sont pas (que) des êtres mangeables, mais des maîtres d'apprentissage, des êtres d'amour, des êtres de travail, des êtres de jeux, des êtres qui parlent à leur manière. Écoutons ces histoires que l'auteur raconte avec passion ! Les paysans " animent " les plantes en tissant avec elles des liens sensibles qu'elles et ils cultivent en agriculture biologique, en conventionnelle, ou encore en agriculture " raisonnée ". Si l'on veut éviter que les terres ne tombent définitivement en ruine, chercher à " produire autrement " ne suffit pas. Il ne s'agit pas d'arrêter de nourrir les humains mais de commencer à penser une...
Nous sommes en 2034 : désormais journaliste et réalisatrice retraitée, Marie-Monique Robin rédige ce livre, qui raconte comment les humains ont réussi, vingt ans plus tôt, à éviter l'effondrement de leur civilisation. Cela grâce à un étonnant sursaut collectif survenu après la publication du cinquième rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), annonçant les terribles catastrophes provoquées par le réchauffement climatique. Une uchronie prospective, donc. Mais qui restitue d'abord, de façon remarquablement pédagogique, les enchaînements ayant conduit, au XXe siècle, à ériger en dogme absolu l'idéologie de la croissance économique. Révélant des épisodes méconnus de cette histoire, Marie-Monique Robin montre de quelle manière l'" intoxication de la croissance " a conduit à la situation catastrophique de ce début du XXIe siècle. Surtout, elle raconte comment, dès cette époque, se multipliaient partout les initiatives très concrètes de " lanceurs d'avenir " dessinant la voie vers une société durable et plus équitable. Un livre optimiste, qui démontre que, contrairement à certains discours ambiants, nous...
Gustave Massiah, l'un des acteurs et théoriciens majeurs de l'altermondialiste, et ce depuis de longues années, montre à la fois les multiples facettes, souvent méconnues, d'une nébuleuse particulièrement dynamique et propose des axes stratégiques pour son développement. Depuis les années 1990, le mouvement altermondialiste s'est imposé comme une des principales forces de transformation du monde. Mais si la crise globale de la mondialisation capitaliste a largement confirmé ses analyses, beaucoup s'interrogent sur les perspectives de ce mouvement, dont certains pensent qu'il doit trouver un " nouveau souffle ". D'où l'intérêt de ce livre, où Gustave Massiah, l'un de ses acteurs majeurs depuis de longues années, montre à la fois les multiples facettes, souvent méconnues, d'une nébuleuse particulièrement dynamique et propose des axes stratégiques pour son développement. Pour lui, la crise économique mondiale ouverte en 2007 n'est pas seulement celle du néolibéralisme, mais aussi celle des fondements mêmes de la mondialisation capitaliste. Il montre comment la résistance " antisystémique " des altermondialistes débouche aujourd'hui sur une alternative...
Qu'est ce que la civilisation de l'extinction? C'est une civilisation qui se trompe a penser que la croissance infinie dans notre monde fini est possible, c'est une sphere economique dont la logique est de faire croire que le bonheur est de fabriquer sans fin des besoins. C'est un ensemble de societes marchandes et des etats complices qui sacrifient la liberte, les cultures et l'environnement aujourd'hui au nom de promesses de prosperite et d'emplois toujours reportes a demain. La civilisation de l'extinction, dans sa fuite en avant vers une pauvrete generalisee du monde, maintient pourtant sa foi aveugle dans le progres et la technologie, qui resout les problemes et permet de repousser toujours plus loin, les reformes d'une veritable ecologie politique. Une politique ecologique radicale s'impose qui s'articule autour d'une decroissance supposant une autre economie, un autre mode de vie et d'autres moyens de produire et de consommer.
Hervorgegangen aus dem Forschungsprojekt "Saisir l'Europe - Europa als Herausforderung" versammeln diese Bande Beitrage in deutscher und franzosischer Sprache zu Konzepten der Nachhaltigkeit und der okologischen Transition. IM Zentrum des ersten Bandes stehen ethische und epistemologische Fragen: Wie und fur wen soll Nachhaltigkeit gestaltet werden? Wie sollen dabei die naturlichen Grenzen des Planeten und die Phanomene des Anthropozans berucksichtigt werden? AuSSerdem wird diskutiert, wie diese Konzepte in verschiedenen Disziplinen - Geschichte, Soziologie, Geografie - reflektiert werden. DEr zweite Band umfasst Analysen politischer, okonomischer und sozialer Fragen, die bei der Formulierung und Umsetzung von Zielen des Umweltschutzes, der Nachhaltigkeit und der okologischen Transition eine zentrale Rolle spielen. HIer werden auch wichtige Akteure, ihre Initiativen und Praktiken vorgestellt.
Autrefois sources de nuisances locales circonscrites, les effets des activités humaines sur l'environnement se sont transformés en pollutions globales. Le climat se réchauffe, les mers s'acidifient, les espèces disparaissent, les corps s'altèrent : en rendre compte d'un point de vue historique permet de ne pas sombrer dans la sidération ni dans le découragement face à un processus qui semble devenu inéluctable. Car le grand mouvement de contamination du monde qui s'ouvre avec l'industrialisation est avant tout un fait social et politique, marqué par des cycles successifs, des rapports de force, des inerties, des transformations culturelles. En embrassant l'histoire des pollutions sur trois cents ans, à l'échelle mondiale, François Jarrige et Thomas Le Roux explorent les conflits et l'organisation des pouvoirs à l'âge industriel, mais aussi les dynamiques qui ont modelé la modernité capitaliste et ses imaginaires du progrès. François Jarrige est maître de conférences à l'université de Bourgogne. Il a notamment publié Technocritiques. Du refus des machines à la contestation des technosciences (La Découverte, 2014). Thomas Le Roux est chargé de recherches...
Si les changements environnementaux liés à l'humanité ne font aucun doute, leur ampleur et leurs conséquences ne sont pas si faciles à évaluer. Pour le savant, il s'agit d'établir les liens de causalité et les impacts avec le plus de précision possible, puis de poser un diagnostic. Le présent dictionnaire s'appuie sur le concept récent d'" anthropocène ", qui a le mérite, qu'on l'approuve ou non, de relancer la réflexion sur les rapports entre nature et société, entre constat scientifique et action politique, à travers une approche spatiale et territoriale. Procédant de façon critique, et fruit d'une démarche collective, cette vaste entreprise éditoriale se fonde sur une pratique de terrain, attentive aux détails et méfiante à l'égard des discours pré-établis. Parmi les 330 notices, plusieurs thèmes sont au cœur des débats contemporains (biodiversité, changement climatique...), d'autres se réfèrent à des courants de pensée (écoféminisme, transhumanisme...). Les concepts mobilisés abordent des questions politiques (capitalocène, justice environnementale...), philosophiques (catastrophes, Gaïa...), ou épistémologiques (finitude,...
L’intelligence artificielle est entrée, depuis quelques années, dans une nouvelle ère, qui donne lieu à de nombreuses craintes et à de nombreux espoirs. Rendues possibles par des algorithmes nouveaux, la multiplication des jeux de données et le décuplement des puissances de calcul, les applications se multiplient : traduction automatique, conduite autonome, détection de cancer… Le développement de l’intelligence artificielle est amené à toucher l’ensemble des domaines et des secteurs. Les investissements dans la recherche et dans l’industrie atteignent des sommes extraordinaires, notamment aux États-Unis et en Chine. Les responsables politiques du monde entier l’évoquent dans les discours de politique générale comme un levier de pouvoir majeur. C’est que l’intelligence artificielle va désormais jouer un rôle bien plus important que celui qu’elle jouait jusqu’alors et, plus que jamais, il nous faut donner un sens à son développement. Donner un sens, c’est d’abord donner une direction, un cap, pour positionner la France et l’Europe à l’avant-garde de cette révolution naissante. C’est également lui donner une signification :...
Il est urgent de repenser conjointement une revitalisation de la Sécurité sociale – attaquée de toute part par les classes dirigeantes – et, pour nos pays économiquement très développés, une nécessaire sobriété économique pour faire face à la déstabilisation écologique en cours. Les actes de ce colloque, qui s'est tenu à Paris en mai 2016, ont été écrits par des chercheurs universitaires, des militants, des professionnels et syndicalistes du secteur de la santé. Leur diversité, leur divergence sont notables. Ils ne constituent sans doute qu'une toute première piste de réflexion sur un thème rarement traité. Elle n'en demeure pas moins fondamentale à nos yeux. Collection" Critique de l'économie".
L'ouvrage aborde les principales thématiques de la crise écologique sous l'angle des conflits d'intérêts et des stratégies d'acteurs organisés ; il explique le décalage entre la conscience écologique aiguë de l'opinion publique et les résultats concrets en matière de réforme socio-environnementale, pour mieux montrer pourquoi la transition écologique devra surmonter de gros obstacles et en quoi le champ de l'économie solidaire en constitue la voie la plus rapide et la plus sûre. Salvador JUAN est professeur de sociologie, directeur du master Changements institutionnels, risques et vulnérabilités sociales et chercheur au CERReV, à l'université de Caen, Basse-Normandie. Il travaille sur les questions d'environnement depuis trente ans.
Le numérique au sens large (informatique, réseaux, médias, Internet) a envahi l’ensemble des activités humaines, des plus personnelles aux plus collectives, et a profondément modifié notre rapport aux autres, à l’espace, au temps. Porteur d’innovations permanentes, il fascine et effraie tout autant, et fait l’objet de multiples débats, analyses, controverses. Cet ouvrage de référence en présente les cadrages théoriques et les concepts clés ainsi qu’une synthèse critique des travaux réalisés sur le sujet en sciences sociales. Cette nouvelle édition fait le point sur les évolutions récentes (le Machine Learning, la blockchain, le RGPD) et sur les enjeux contemporains (appels à la régulation, rôle croissant de la Chine, inflation des fakes news). Elle dresse un panorama des dernières avancées dans les domaines de la recherche : sociologie des algorithmes, des propagations et des makers ; économie de l’attention, plateformisation, économie comportementale à base de traces et de digital labor ; analyse politique du numérique dans la justice, la sécurité, le militaire ou la santé ; ou encore nouvelles méthodes des « humanités numériques ».
La transition, c’est le changement désiré. Les transitions énergétique, démocratique et démographique sont des espaces où s’invente un nouveau rapport au futur. Des préférences s’y dessinent. Le progrès subtil, plus profond que l’ordinaire progrès utile, s’y affirme. La pla-nète, plutôt qu’une somme de ressources à exploiter, y devient le lieu où les humains se confrontent au mystère d’exister et rencontrent des questions fondamentales : quelle prise peut-on avoir sur l’évolution humaine ? Que faut-il changer pour que tout ne change pas à notre détriment ? Avec les transitions en cours, dont il est effectué ici un arpentage inédit, c’est à la naissance d’un nouvel imaginaire du changement que les sociétés contemporaines participent, en interrogeant les devenirs de la mondialisation technocapitaliste.
Le désenchantement qui accompagne notre modernité nous rend plus attentifs à celui des hommes et des femmes qui, en plein XIXe siècle, doutaient des vertus du progrès, des fantasmagories de la technique et de la toute-puissance du sujet rationnel – autant de grands récits dont l'épuisement récent a profondément renouvelé le regard sur ce siècle. Depuis une trentaine d'années, les historiens insistent sur les multiples possibles qui se sont entrouverts alors et qui portaient en eux les germes d'une émancipation qui ne s'est pas produite. Ils repensent en profondeur les chemins de l'industrialisation et les conflits qu'elle a engendrés, ils restituent les mutations du temps et de l'espace perçus, ils déconstruisent les illusions de la culture " démocratique " et d'un " universalisme " exclusivement blanc et masculin, ils retracent aussi les formes plurielles de l'expérience coloniale, entre violences extrêmes et accommodements... Ce sont tous ces déplacements historiographiques dont cet ouvrage propose un panorama à la fois savant et vivant, ancré dans la chair du passé. Ce livre conserve du XIXe siècle son désir de récapituler – sans enfermer –, du...
Comment la COP 24 a-t-elle pu se passer comme si le dernier rapport spécial du GIEC sur l'urgence climatique n'avait jamais existé ? Cet essai s'interroge sur le rôle véritable des COP. Vingt-quatre ans de COP*. Depuis un quart de siècle, les négociations sur climat font quasiment du surplace tandis que les émissions de GES poursuivent leur ascension. Fin 2018, la COP 24 s’est passée comme si le dernier rapport spécial du GIEC sur l’urgence climatique n’avait pas existé. Les États sont parfaitement instruits des dégradations rapides des écosystèmes mais s’en préoccupent-ils vraiment? Le moment est venu de nous intéresser aux causes politiques ainsi que sur le rôle des COP et des Sommets de la Terre. La structure du capitalisme et sa mondialisation à l’ère des énergies fossiles fournissent-ils des éléments de réponse ? Pour mieux orienter les actions encore possibles, cet essai, avec son éclairage historique du capitalisme fossile, explique à la fois la logique du désastre annoncé, la farce des COP et et les investissements des milieux d’affaires dans la géo-ingénierie du climat. Avec un éclairage historique du capitalisme, cet essai vous...
Le mythe de l'immatérialité du numérique est enfin en train de s'effondrer. Il s'avère que ce secteur, sur le plan écologique, est le plus mauvais élève de tous, notamment au niveau des émissions de gaz à effet de serre : pire que l'aviation, à tous points de vue. Mais de quoi parle-t-on exactement ? Et quelles en sont les conséquences ? En s'appuyant sur une étude exhaustive des rapports scientifiques sur le sujet, Fabrice Flipo définit avec précision les enjeux de la numérisation du monde et ses implications écologiques - énergétiques, climatiques et matérielles. Il rapproche le numérique de la logistique et explique ce qu'il faut comprendre lorsqu'il est question de « plateformes ». Il décrit comment les modes de vie ont évolué, sous la pression conjointe des entreprises et de l'État. Les consommateurs sont manipulés, canalisés vers des besoins qu'ils n'avaient pas, au nom du progrès et de la compétitivité. Il esquisse également une théorie nouvelle du changement social et politique. Renvoyant dos à dos « petits gestes » et « révolution », il montre que tout se joue, dans le numérique comme ailleurs, dans l'affrontement entre réseaux de...
Quatorze articles d'intellectuels et d'universitaires indiens qui montrent, à la fois, la vivacité de la recherche indienne en sciences sociales, et la capacité de l'Inde elle-même à penser l'Inde et sa modernité. Histoire, culture, musique, tradition, linguistique, religion, écologie, géographie, migrations sont convoquées pour dessiner un portrait neuf et complet de l'Inde. Un volume composé par Joël Cabalion et Fabrice Flipo, s'imposant comme l'ouvrage de référence sur les sciences humaines et sociales en Inde.
La crise démocratique contemporaine (absentions, critique des élites etc.) demande sans doute de clarifier certains grands repères. L'idée de cette nouveauté de Fabrice Flipo est de permettre aux lecteurs de comprendre les valeurs et les positions des différents partis politiques dans une perspective plus large en se fondant sur les auteurs classiques de philosophie politique et sociologie politique, et d'éclairer les débats politiques actuels. L'ouvrage est structuré en chapitres qui recouvrent des questions générales fréquemment posées dans la société. On donnera aussi des exemples illustratifs, qui pourront être tirés d'autres contextes culturels, notamment de l'Inde ou l'Amérique latine.
Un quart du commerce mondial de bois serait illégal, le saviez-vous ? Sous l’influence des organisations internationales, l’existence d’une « délinquance écologique », d’une « criminalité environnementale » est désormais visible. Elle prend la forme du trafic d’espèces sauvages protégées, du déversement illicite de déchets toxiques ou de la contrebande de ressources naturelles. Mafias et autres réseaux clandestins opérant dans le Sud global en seraient les principaux acteurs et bénéficiaires. Et si ces représentations étaient tronquées, voire trompeuses ? Dépassant la conception commune, dont il retrace la genèse et la diffusion, ce livre invite à penser le crime environnemental au-delà de ses manifestations les plus spectaculaires. Contre le juridisme, il soutient que la focalisation sur les infractions patentées sert commodément d’alibi au saccage légal de notre Terre. Aberration ou distorsion, la criminalité environnementale ? Plutôt une expression, arbitrairement stigmatisée, d’un système socio-économique fondé sur l’exploitation. Grégory Salle est chercheur en sciences sociales au CNRS, membre du Centre lillois d’études et ...
Un constat sans appel, un livre urgent et nécessaire. Crise économique, crise écologique, crise sociale, crise démocratique et plus profondément crise du sens : nos sociétés subissent les conséquences d’un développement insoutenable et inégalitaire issu de l’idéologie néolibérale qui s’est répandue dans le monde ces trente dernières années. Mais au-delà de ce constat de plus en plus partagé et sur lequel nous ne nous attarderons pas, cet ouvrage vise à montrer pourquoi et comment il est possible d’adopter un mode de développement radicalement différent, non obsédé par la croissance. Comment passer d’une économie des quantités à une économie de la qualité ? Peut-on penser une prospérité sans croissance, avec quelles nouvelles définition et répartition des richesses ? Comment faire de la contrainte écologique une extraordinaire occasion de transformer le système économique et les rapports de travail pour que chacun accède à un travail décent ? Dans la transition vers ce nouveau monde, quels rôles peuvent jouer le système éducatif, la relocalisation des activités, le revenu d’existence, les coopératives, le revenu maximum, la...
Panormama à la fois conceptuel et empirique des questions liées à la gouvernance de l'environnement et de la durabilité. Cet ouvrage propose une analyse synthétique de la gouvernance du développement durable et de la durabilité avec, en fil rouge, la question suivante : la gouvernance de la durabilité emporte-t-elle une vision hiérarchique ou non hiérarchique des jeux d’acteurs qui la caractérisent ?
Maud Simonet met ici en question les différentes formes de travail gratuit, présentant un éclairage critique sur les frontières entre bénévolat, volontariat et salariat. Une illustration brillante du brouillage croissant entre contrainte et consentement au travail montrant comment les injonctions politiques contemporaines à l'engagement citoyen constituent la "face civique" du néolibéralisme.
Est-il possible et souhaitable de réinvestir le signifiant « communiste »? Pour en débattre, voici un ouvrage collectif et polyphonique qui réunit les plus grandes voix de la pensée critique contemporaine. Avec les contributions de Alain Badiou, Etienne Balibar, Paul Chemetov, Pierre Dardot, Alain Deneault, Bernard Friot, Christian Laval, Chantal Mouffe, Irène Pereira, Michel Pinçon, Monique Pinçon-Charlot, Michèle Riot-Sarcey, Françoise Vergès, Sophie Wahnich et Slavoj Zizek.
Options de téléchargement