Ebooks Gratuits

Télécharger les dernières nouvelles en format ebook, pdf et epub

Recherche d'ebooks...

Nous avons trouvé un total de 40 livres trouvés pour votre recherche. Téléchargez les ebooks et profitez-en !
Miroirs et jeux de miroirs dans la littérature médiévale

Miroirs et jeux de miroirs dans la littérature médiévale

Auteure: Fabienne Pomel (Dir.)

Nombre de pages: 350

Des historiens de l’art et des littéraires s’associent pour aborder le miroir comme objet, comme métaphore et comme procédé de structuration des textes et des images au Moyen Âge. Ils tentent de voir comment et pourquoi une symbolique spécifique s’est développée autour du miroir dans cette période. Le miroir, objet de l’entre-deux et de l’être comme, est fondamentalement ambigu : outil de connaissance ou du simulacre, figure de séduction ou leurre, il captive et fascine. Instrument d’une représentation néoplatonicienne du monde, mais aussi d’une pensée sotériologique chrétienne, le miroir pose, outre le problème de l’identité (divine, individuelle, sexuelle), celui de la représentation. Dans la figure du miroitier se retrouvent en effet Dieu et l’artiste, ce qui traduit une interrogation sur le droit de cité du fantasme et de l’illusion, portés par la pratique littéraire et l’image au Moyen Âge. Métaphore privilégiée du livre, le miroir exige une interprétation pour échapper aux pièges de la captation. Le recueil, articulé en cinq sections et ponctué d’extraits de textes médiévaux convoquant à divers titres le miroir,...

Sin imagen

Lire les objets médiévaux

Nombre de pages: 315

Miroirs, clefs, cornes et plumes, cloches et horloges, machines et mécanismes spectaculaires : ces différents objets emblématiques ont déjà fait l'objet d'études. Ce volume prend plus généralement le « parti-pris des choses », à la confluence de plusieurs disciplines (histoire, histoire de l'art, archéologie, anthropologie et philosophie) en s'interrogeant sur les spécificités de l'objet au Moyen Age en littérature pour contribuer à une anthropologie historique de l'imaginaire. Pas encore doté d'une autonomie matérielle propre, l'objet médiéval, carrefour herméneutique, fonctionne comme signe d'une grande plasticité, apte à référer à autre chose qu'à lui-même, à assurer un rôle médiateur et une fonction identitaire ou transactionnelle. Il nécessite donc de prendre en considération son rapport avec le sujet. A travers différents objets –armes, graal, cuillers ou charrettes- dans des corpus divers – romans en vers et en prose, chansons de geste, chroniques, textes allégoriques ou lyriques- les articles combinent approche paradigmatique, générique, narrative, symbolique et idéologique. Les textes littéraires intègrent en effet les objets à ...

Cloches et horloges dans les textes médiévaux

Cloches et horloges dans les textes médiévaux

Auteure: Fabienne Pomel

Nombre de pages: 314

Les cloches et horloges, par l'émission de signaux sonores à valeur d'appel ou de rappels, engagent un rapport de l'homme au monde dans sa tentative de maîtrise et de mesure du temps. Or le changement d'instrument va de pair avec un changement de représentation temporelle, déjà souligné par les historiens. Les textes médiévaux, et particulièrement littéraires, en témoignent à leur manière, en s'appropriant ces objets dans une visée esthétique et symbolique, tout en témoignant d'un imaginaire de la matière, notamment du métallique : fruits de l'ingéniosité et d'un savoir technique, cloches et horloges y sont des objets du quotidien. Mais l'horloge mécanique, apparue au 14e siècle, est perçue comme une merveille technique, très tôt annexée en littérature. Quant à la cloche, elle se voit souvent attribuer des pouvoirs magiques de protection, comme incarnation d'une voix divine. En cela, l'une et l'autre offrent des merveilles potentielles, des outils de scansion des textes, des attributs ou emblèmes caractérisant des personnages, ou encore des supports d'action. Les articles de littéraires, historiens et historiens de l'art rassemblés ici proposent...

Lectures du roman de la rose de Guillaume de Lorris

Lectures du roman de la rose de Guillaume de Lorris

Auteure: Fabienne Pomel

Nombre de pages: 282

Cet ouvrage est destiné à aider les candidats à l'agrégation de Lettres Modernes 2013 à aborder le Roman de la Rose de Guillaume de Lorris, tout en contribuant à nourrir les études universitaires sur un roman qui se situe au carrefour des traditions lyriques et narratives. Le livre aborde le texte comme art d'aimer et art d'écrire, à travers le rapport au modèle ovidien mais aussi plus généralement antique, le recours au songe et à la forme versifiée ou à la figure centrale de Narcisse. Il s'agit aussi de situer ce roman, continué par Jean de Meun au point de former un texte bicéphale, dans une tradition manuscrite et iconographique, mais aussi dans l'histoire de sa réception et de ses réécritures. L'Ovide moralisé, la part de Guillaume de Lorris dans la Querelle des femmes au XVe ou la réécriture par René d'Anjou dans le Livre du Coeur d'amour épris témoignent d'un succès durable tout en fournissant des lectures du texte. Le volume propose également la traduction en français d'un article et d'un chapitre de deux éminents spécialistes anglais du Roman de la Rose, ainsi qu'un repérage dans la tradition critique par une bibliographie des années...

Guillaume de Digulleville

Guillaume de Digulleville

Auteure: Fabienne Pomel (dir.). Frédéric Duval

Nombre de pages: 490

Après un succès continu jusqu’au XVIe siècle puis un oubli et un dénigrement dans le sillage d’autres textes allégoriques et religieux, l’œuvre de l’écrivain normand Guillaume de Digulleville (1295-après 1358) suscite depuis quelques années de nombreux travaux dont témoigne l’abondante bibliographie dressée ici. Le colloque d’octobre 2006 à Cerisy-la Salle a été avant tout l’occasion d’un échange entre des perspectives disciplinaires variées, pour décloisonner des recherches trop souvent isolées, dresser un état des lieux des travaux menés à ce jour et ébaucher des chantiers qui restent à explorer. Ces actes centrés sur les trois Pèlerinages de Guillaume de Digulleville proposent donc des études sur sa représentation de l’au-delà et du salut, son esthétique allégorique, sa langue, sa versification ou bien encore sur l’histoire et l’iconographie des manuscrits et imprimés de la trilogie. Figurant au nombre des textes français les plus lus de la fin du Moyen Âge, les Pèlerinages se distinguent par le nombre de leurs manuscrits et éditions anciennes, par leur audience européenne, à travers des traductions et adaptations en...

Raoul de Houdenc et les routes noveles de la fiction

Raoul de Houdenc et les routes noveles de la fiction

Auteure: Collectif

Nombre de pages: 214

Longtemps considéré comme un simple épigone de Chrétien de Troyes, Raoul de Houdenc est l’auteur d’une œuvre dense et variée, qui se décline en deux versants : romans arthuriens et récits allégoriques, tous écrits entre 1200 et 1235 environ. Les études ici réunies reviennent sur ce jugement et montrent que, bien qu’il ait écrit après le « maître champenois », Raoul a joui tout au long du Moyen Âge et jusqu’au xvie siècle d’une renommée qui n’avait rien à envier à Chrétien. Paradoxalement, son œuvre est à la fois drôle et désabusée. Drôle parce que Raoul maîtrise à la perfection l’art de la parodie burlesque, du contre-pied et de l’inattendu. Désabusée, car de son œuvre se dégage une nostalgie pour le temps passé et révolu de la courtoisie, définitivement supplantée par l’appât du gain et l’égoïsme de ses contemporains. De ce paradoxe naît une jouissive verve satirique, un plaisir de la fiction utile, qui apportent une compensation, ou du moins une consolation, en ces temps mauvais que faute de pouvoir contrer, on tient dans une distance joyeuse. Raoul propose ainsi des routes nouveles à la fiction qui, si elle doit...

Cornes et plumes dans la littérature médiévale

Cornes et plumes dans la littérature médiévale

Auteure: Fabienne Pomel (Dir.)

Nombre de pages: 426

Après le miroir et les clefs, le séminaire du centre d’étude des Textes médiévaux a continué de 2005 à 2007 ses approches de realia, en étudiant deux métonymies animales : les cornes et les plumes. Déplacés sur les figures humaines, ces attributs corporels animaliers deviennent les signes – religieux, politiques, sexuels ou sociaux – d’une identité revendiquée, à conquérir ou à assumer. Loin d’un imaginaire figé, cornes et plumes sont ambivalentes : ainsi les cornes qui sont d’abord une arme et le signe d’une puissance virile, voient leur signification s’inverser en défaillance sexuelle chez le mari cocu. Cornes et plumes sont aussi des objets d’usage : plume à écrire, corne à boire ou corne instrumentale dans laquelle souffler, ces deux dernières souvent inscrites dans des épreuves qualifiantes ou disqualifiantes. La plume comme outil d’envol métaphysique, spirituel ou littéraire tout comme la corne, liée au souffle, au rythme et au temps cosmiques, mettent en jeu l’avènement à une identité ou un changement identitaire. D’où une forte présence comme ingrédient de l’aventure – étymologiquement événement et avènement...

Les clefs des textes médiévaux

Les clefs des textes médiévaux

Auteure: Fabienne Pomel (Dir.)

Nombre de pages: 376

Après l’ouvrage consacré aux Miroirs et jeux de miroirs paru en 2003, voici un livre tourné vers un autre objet du quotidien, intéressant tant pour l’histoire des mentalités que pour sa symbolique : la clef. La clef met en effet en œuvre des structures d’opposition entre espace clos et ouvert, intérieur et extérieur, masculin et féminin, mais aussi entre visible et caché, permis ou interdit, dont l’enjeu est souvent le pouvoir et le savoir. Cet objet banal et assez discret dans les textes du Moyen Âge, se fait aussi l’emblème possible d’une démarche d’interprétation et de lecture sous la forme d’un décryptage, qu’elle concerne le récit merveilleux, le texte allégorique, biblique ou prophétique, ou encore la transcription musicale. Le recueil, articulé en cinq sections et ponctué d’extraits de textes médiévaux, propose une exploration des emplois métaphoriques, symboliques et initiatiques des clefs mais aussi une réflexion sur la question de l’interprétation à travers un corpus varié : romans arthuriens ou non, récit de voyage dans l’au-delà, écrits allégoriques de Christine de Pizan, chansons de geste, nouvelles, pièces de...

L'écrivain et l'imprimeur

L'écrivain et l'imprimeur

Auteure: Alain Riffaud

Nombre de pages: 396

Le livre est un objet manufacturé : la reconnaissance de ce fait invite à intégrer pleinement les apports de l’histoire du livre dans le domaine de l’histoire des textes et de l’histoire littéraire. Et à examiner tout particulièrement la relation entre l’écrivain et l’imprimeur, car elle engage d’abord la définition du « produit livre » par le biais duquel se donne à lire le texte, interroge ensuite le statut de l’auteur, et éclaire enfin la réalité des processus de fabrication et de réception. Ce volume réunit les travaux d’un colloque international qui s’est tenu à l’université du Maine en octobre 2009 ; il propose un large parcours depuis le XVe siècle jusqu’à la période la plus récente ; grâce à des études de cas concrets, appliquées à des auteurs très différents (Balzac ou Vercors, Galilée ou Mallarmé, Brant ou Rousseau), il dévoile les liens souvent étroits établis entre les écrivains et les ateliers typographiques. Le degré d’intervention des auteurs dans le travail de publication, les choix effectués par tel imprimeur, les auxiliaires et intermédiaires qui aident ou brouillent la relation entre l’auteur et...

Pour un récit transnational

Pour un récit transnational

Auteure: Yolaine Parisot

Nombre de pages: 361

Le monde contemporain – postcolonial, post-11 septembre, globalisé – doit se confronter au défi de l'histoire immédiate, face à une inflation événementielle et simultanément face à une diffusion médiatique massive, rapide, internationale où le présent se raconte dans l'urgence. Cette pression des faits renforce pourtant le besoin de fictions, non pour se détacher du « présentisme » de notre époque mais bien pour s'y mesurer. Interrogeant aussi la valeur exacte des mots, elle donne une résonance autre au débat concernant les relations entre littérature et histoire et impose d'en reformuler les présupposés. Les littératures contemporaines s'attellent ainsi à reconstruire une phénoménologie de l'événement, à mettre en scène l'autorité possible de l'auteur comme à mettre à l'épreuve la force et la vertu du récit fictionnel dans ses dimensions éthique, épistémologique et également poétique ainsi que dans les logiques de l'imaginaire qu'il élabore. Ce faisant, elles définissent leur corpus par le souci du politique et repensent leur histoire sous le régime de l'immédiat. Les études de ce volume explorent donc les réponses apportées à ce ...

La culture de l'engagement au cinéma

La culture de l'engagement au cinéma

Auteure: Delphine Letort

Nombre de pages: 251

Au-delà de la figure du cinéaste engagé qui interpelle le public par son œuvre, cet ouvrage s'intéresse à la culture de l'engagement qui se déploie dans un espace extra-filmique. À travers des exemples tirés de contextes géographiques distincts (États-Unis, France, Espagne, Afrique du Sud, etc.), les auteurs démontrent que la politisation des films est souvent précédée par une prise de position des réalisateurs et des acteurs. La culture de l'engagement est liée à l'action collective permise par les films qui se laissent instrumentaliser à des fins politiques. Les festivals de cinéma sont ainsi des lieux de réflexion et de protestation, où l'artiste rencontre le militant dans un espace de mobilisation collective. Cet ouvrage dessine les contours historiques de cette culture cinématographique engagée ; il évoque les crises historiques qui appellent des actes de création. Du franquisme à l'apartheid, de la ségrégation raciale aux indignés, le cinéma absorbe les tensions sociales qu'il transcende dans un art de l'engagement. Étudiés en lien avec leurs conditions de production et de réception, les films considérés dans cet ouvrage démontrent que le ...

Manières de noir

Manières de noir

Auteure: Gilles Menegaldo (dir.). Maryse Petit

Nombre de pages: 348

Le propos de cet ouvrage issu d’un colloque organisé en 2007 au Centre international de Cerisy la Salle est de mener l’enquête sur le roman policier : à quoi sert-il aujourd’hui ? Quelle a été son évolution depuis les années 70 ? Quelle est sa place actuelle dans ce qu’on appelle le « panorama des littératures » ? « Roman policier/polar/roman noir » : l’hésitation sur sa dénomination, qui a fait préférer ici les termes « fiction policière » rend compte de l’extension du genre. Extension géographique : sortant de sa sphère d’origine, le genre policier est désormais de tous les pays. Extension temporelle : il est des « enquêtes » aussi bien du passé que du futur, et les « histoires policières » ont fréquemment à voir avec l’histoire, ancienne ou contemporaine. Ceci a pour effet que nombre de « polars » s’enracinent dans des visions de sociétés, et deviennent ainsi porteurs de questions sociales, politiques, existentielles, passant de la traditionnelle question « qui est mort et pourquoi/par qui ? » à une inhabituelle interrogation : « Comment vivre là et en ce temps ? » Un tel déplacement narratif entraîne un brouillage...

Écrivains au micro

Écrivains au micro

Auteure: Pierre-Marie Héron

Nombre de pages: 254

À l'automne 1949, les entretiens de Gide avec Jean Amrouche inaugurent un genre nouveau. Malgré un premier accueil en demi-teinte, celui-ci va vite se frayer un chemin dans les programmes de la radio d'État et s'y installer durablement. Après une éclosion foudroyante en 1950-1951, stimulée par le grand succès de presse et d'audience des entretiens de Léautaud et de Claudel, le nombre et le caractère inégal des réalisations entraînent un fléchissement d'intérêt début 1953. À partir de 1955, le genre entre dans une phase plus routinière de son existence, avec ses hauts et ses bas, que les décennies suivantes vont continuer d'alimenter de nombreux noms comme Prévert, Queneau, Audiberti, Aragon, Adamov, Ponge, Butor, Leiris dans les années 1960, Claude Simon, G.-E. Clancier, Kessel, Pieyre de Mandiargues, Césaire, Robbe-Grillet, Soupault dans les années 1970. Centré sur la première décennie du genre, Écrivains au micro passe en revue une douzaine de séries, dans l'ordre de leur diffusion. Chacune fait l'objet d'un chapitre séparé, confié à un spécialiste de l'écrivain interrogé : Colette, Cendrars, Léautaud, Cocteau, Ghelderode, Duhamel, Breton,...

Les journaux de la vie littéraire

Les journaux de la vie littéraire

Auteure: Pierre-Jean Dufief (Dir.)

Nombre de pages: 446

Les journaux de la vie littéraire participent de la grande entreprise biographique du XIXe siècle qui a voulu faire vivre la littérature au quotidien en l’incarnant dans des auteurs de chair, personnages de plus en plus médiatisés à un moment où le champ littéraire gagnait en autonomie. Les Goncourt créent une forme nouvelle, héritière des mémoires, en écrivant leur fameux journal qui allait susciter tant de vocations de diaristes chez les hôtes du Grenier. Désormais la vie littéraire se reflète dans le kaléidoscope des journaux qui évoquent cénacles et réseaux avec leurs rites et leurs conversations, et qui croquent les portraits des grands et petits artistes contemporains. Les journaux d’une époque tissent entre eux de constantes, subtiles et passionnantes correspondances. Ce volume les fait se répondre, nous faisant entendre les voix alternées des Goncourt, de Rosny, Descaves, Primoli, Régnier, Matthieu Galey et Brenner. Les journaux prennent des formes plus ou moins abouties : cahiers, simples carnets de notes, journaux qui cultivent le style naturel ou l’écriture artiste. À côté des journaux devenus des classiques, nombre de témoignages...

Écritures autobiographiques

Écritures autobiographiques

Auteure: Anne-Rachel Hermetet (dir.). Jean-Marie Paul

Nombre de pages: 320

L’autobiographie, sous ses différentes formes, du journal intime au récit de vie prétendument factuel, n’est pas simplement un rapport avec le lecteur matérialisé, la main sur le cœur, par un serment de sincérité, dont Rousseau aurait fourni le modèle insoupçonnable, mais plus encore, une relation à soi-même, à un moi énigmatique pour celui qui est censé le révéler au public dans toute sa vérité. Sans négliger la genèse du texte et ses modes de dévoilement, matière privilégiée de nombre d’études érudites sur les écritures autobiographiques, mais en les considérant surtout comme des instruments et des révélateurs, cet ouvrage tente de remonter au sens et à l’origine de la démarche existentielle qui conduit un écrivain à se choisir soi-même comme sujet de sa création. Au-delà du témoignage irréprochable que le lecteur aimerait s’approprier en toute confiance, celle-ci s’avère fatalement, par la vertu de son origine, œuvre subjective où la vérité est plus insaisissable que l’eau qui file entre les doigts. À l’aide d’exemples empruntés à des écrivains des deux siècles précédents, cet ouvrage tente à partir...

Jacques Roubaud

Jacques Roubaud

Auteure: Florence Marsal

Nombre de pages: 228

La littérature médiévale inspire et informe l’œuvre du poète et romancier oulipien Jacques Roubaud depuis les années 1970. Ses essais La fleur inverse et Graal Fiction, ou encore Graal Théâtre, ambitieuse adaptation dramatique de la légende arthurienne écrite en collaboration avec Florence Delay, en sont les signes les plus évidents. L’intertexte arthurien, s’il est plus discret dans le cycle du Grand Incendie de Londres, n’en éclaire pas moins les errances de la mémoire et de la prose. Le lecteur doit exercer une mémoire immense devant ces milliers de pages qui relatent et relient des événements survenus à de nombreuses années d’intervalle. Car le narrateur, comme les meilleurs chevaliers d’Arthur, fait preuve d’une extrême disponibilité, mais aussi d’une grande persévérance, pour suivre tous les chemins mémoriels qui s’offrent à lui, sans jamais perdre de vue la droite voie de la prose. Sa principale stratégie narrative est l’entrelacement imité du cycle du Livre du Graal, en particulier de la branche centrale qu’est le Lancelot en prose. Dans Le Grand Incendie de Londres, la mémoire est aussi aventureuse que la forêt...

L'implicite dans la nouvelle de langue anglaise

L'implicite dans la nouvelle de langue anglaise

Auteure: Laurent Lepaludier (Dir.)

Nombre de pages: 176

Qu'est-ce que l'implicite d'une manière générale ? Qu'est-ce que l'implicite dans le domaine de la littérature et en particulier dans la nouvelle, forme qui repose, de par sa brièveté, sur l'implicite ? Quels types de problématiques l'implicite suggère-t-il chez le lecteur critique ? Telles sont les principales questions qu'un groupe de chercheurs anglicistes d'Angers, le CRILA, s'est posées et auxquelles il a tenté de répondre, en collaboration avec d'autres chercheurs français et étrangers. Cet ouvrage présente une réflexion théorique sur l'implicite et en examine les ramifications au travers de diverses analyses de nouvelles de langue anglaise, parmi lesquelles : "Swans" de Janet Frame, "The Man of the Crowd" et "The Purloined Letter" d'Edgar Poe, "Solid Objects" de Virginia Woolf, "Love Orange" d'Olive Senior, quelques nouvelles de Nadine Gordimer, "Stone Dreams" de Barbara Kingsolver, "The Only Speaker of His Tongue" de David Malouf, "Post and Beam" et "Boys and Girls" d'Alice Munro.

Le théâtre polémique français (1450-1550)

Le théâtre polémique français (1450-1550)

Auteure: Katell Lavéant Marie Bouhaïk-Gironès (Jelle Koopmans (dir.).)

Nombre de pages: 214

La période 1450-1550 est l’heure de gloire du théâtre médiéval. C’est dans sa fonction polémique que l’on arrive à retrouver son ancrage local ou régional, que l’on arrive à mieux cerner le côté événementiel des représentations, au-delà des questions génériques et typologiques. Si l’on veut déterminer la place de la polémique sur la scène, la seule approche possible paraît bien être un retour aux sources et une évaluation de la représentativité des sources. Ce qui paraît anecdotique (n’oublions pas qu’anecdotique veut dire « inédit ») ou saugrenu n’est pas nécessairement marginal. Cela pose la question du rapport entre les formes et les fonctions. Les articles du présent recueil innovent au sens où ils accordent une place majeure aux contextes plus larges des représentations et, aussi, aux communautés qui se trouvent à la base du fait théâtral. Une chambre de rhétorique du Nord, un puy marial normand, une faction genevoise et une abbaye de jeunesse d’une rue lyonnaise ne sauraient gratuitement être mis sur le même plan. Des sociabilités différentes président à la création et à l’effectivité polémique des...

Écriture et identités dans la nouvelle fiction romanesque

Écriture et identités dans la nouvelle fiction romanesque

Auteure: Rita Olivieri-Godet (Dir.)

Nombre de pages: 436

Les liens entre le littéraire et l’identitaire constituent le fil conducteur des travaux de spécialistes de différentes littératures des pays de langues romanes regroupés dans cet ouvrage. Ils interrogent la production romanesque actuelle (de 1980 à nos jours) tout en privilégiant la problématique identitaire et les rapports entre mémoire, histoire et fiction. Ainsi, cet ouvrage vise à établir un état des lieux de cette production à partir de paramètres formels et thématiques bien délimités. Ceux-ci concernent aussi bien l’identité du récit actuel – en se penchant sur les nouvelles stratégies d’écriture et les nouvelles formes romanesques – que les figurations identitaires qu’il produit ou qu'il déconstruit. C’est autour de ces deux grands axes que s’articulent les contributions réunies ici pour cerner les lignes directrices et les évolutions perceptibles de la production romanesque contemporaine. Cet ouvrage donne au lecteur quelques clés pour mieux comprendre les enjeux d'une modernité fictionnelle en phase avec son temps.

Expériences de la parole dans la littérature de jeunesse contemporaine

Expériences de la parole dans la littérature de jeunesse contemporaine

Auteure: Florence Gaiotti

Nombre de pages: 302

La littérature de jeunesse française propose aujourd’hui un répertoire de formes créatrices nouvelles, de véritables expériences de la parole. Telle est l’hypothèse de ce livre qui envisage donc le tournant que cette littérature a pris depuis les années 70, lorsqu’elle s’est émancipée de ses fonctions traditionnellement éducatives et moralisatrices. Prenant conscience de ses pouvoirs propres, des interactions fécondes entre texte et image, empruntant aux avancées du récit tout au long du XXe siècle, elle peut être envisagée comme un laboratoire où la parole, dans tous ses états, se met à l’épreuve. Jeux polyphoniques des romans et des albums pour enfants, politique éditoriale d’une maison aussi inventive que Le Rouergue, poétique d’une œuvre singulière comme celle de Philippe Corentin : l’analyse se déploie donc entre des expériences formelles qui visent plus profondément à interroger et à problématiser le statut de la parole. Entre création (pour les auteurs étudiés ici) et réception (pour les jeunes lecteurs comme pour les médiateurs), c’est aussi une réflexion sur les vertus de l’affabulation à laquelle ce livre...

Le temps dans le roman du XXe siècle

Le temps dans le roman du XXe siècle

Auteure: Mohamed Ridha Bouguerra (Dir.)

Nombre de pages: 224

À travers une analyse du traitement du temps dans le roman du XXe siècle, les études réunies ici procèdent à une enquête qui nous mènera d’Aragon et Alain-Fournier à Michel Tournier et Marguerite Yourcenar, de Barjavel et Beckett à Claude Mauriac et Sembene Ousmane, de Proust et Perec à Camus, Giono et Tahar Djaout. Il s’avère à l’examen des œuvres de ces différents auteurs que, fable du temps ou fable sur le temps, la fiction contemporaine utilise la temporalité comme un tremplin pour une méditation sur les rapports que l’homme entretient douloureusement avec le passé, pour une interrogation angoissée sur le présent et pour une exploration inquiète de l’avenir, mais, toujours, avec le secret désir de l’emporter sur ce « Dieu sinistre », ce « joueur avide » dont parle le poète. Hanté par la ronde imperturbable des jours et engagé dans une lutte permanente contre l’écoulement irréversible du temps, l’être humain rêve, en effet, d’en inverser le cours, de l’apprivoiser en quelque sorte, voire de l’immobiliser ou de l’abolir même. Ainsi se rend-on compte que l’intérêt accordé à la chronologie manifeste et remplit...

La fabrique du genre

La fabrique du genre

Auteure: Sophie Marret (dir.). Claude Le Fustec

Nombre de pages: 406

Pourquoi un ouvrage sur le genre ? Pourquoi un de plus ? Comme le fait remarquer Philippe Lejeune dans l’interview figurant dans ce volume, les études sur le genre occupent une place importante dans la recherche anglo-saxonne, qui les conçoit comme un enjeu politique majeur. Il en va autrement en France. Les chercheurs dans le domaine des études anglophones ne peuvent ignorer cette question, ils lisent leurs consœurs et confrères outre-atlantique, s’en inspirent, mais ils font montre d’une attitude plus réservée. Sans doute est-ce un fait de culture, mais c’est aussi le produit d’un déplacement : alors que les études de genre sont issues des travaux des féministes de la génération des années soixante-dix, notamment Hélène Cixous, Julia Kristeva et Luce Irigaray, qui se positionnèrent en regard de la psychanalyse freudienne, les développements contemporains sont plus spécifiquement américains, bien que puisant leurs sources dans le poststructuralisme français, en particulier Foucault, Derrida, Lacan, l’on pense notamment à Judith Butler, Leo Bersani ou Eve Sedgwick. C’est de ce hiatus qu’est partie la recherche qui a donné lieu à cet ouvrage,...

Figures du maître

Figures du maître

Auteure: Cristina Noacco

Nombre de pages: 357

La figure du maître n’a cessé d’évoluer, de l’Antiquité à l’époque moderne et la relation entre le maître et l’élève a toujours engagé, de la part de ce dernier, une constante recherche d’équilibre entre dépendance et autonomie, entre respect de l’autorité et émancipation, pour l’affirmation d’un « moi » face à un « Vous » qui le précède et le forme. D’un point de vue institutionnel et historique, nous assistons aujourd’hui à un profond questionnement sur les pouvoirs du maître et sur la légitimité des stratégies magistrales. D’un point de vue éthique, ce même regard critique nous amène à nous questionner sur la différence entre le bon et le mauvais maître, entre la maïeutique et l’assujettissement des consciences. D’un point de vue littéraire et artistique, nous reconnaissons la dette que chaque époque a contractée à l’égard des grandes personnalités qui ont su synthétiser l’esprit de leur temps, le marquer de leur empreinte, voire le dépasser. Le choix du thème de ce volume est le fruit d’un besoin de réflexion à la fois historique, sociale, anthropologique, littéraire et artistique sur le statut et...

Stylistiques ?

Stylistiques ?

Auteure: Laurence Bougault (dir.). Judith Wulf

Nombre de pages: 504

Décriée la stylistique, mais pourquoi au juste ? Les uns, comme Jean-Michel Adam, considèrent que la linguistique suffit, les autres, plus littéraires, renoncent trop tôt à se doter d’outils d’analyse pour comprendre les formes de ce que Molinié a décidé d’appeler « stylicité ». Le malaise stylistique tient en fait à ses ambitions : être une linguistique du discours en général, d’une part, être une linguistique du discours littéraire en particulier, d’autre part. On lui reproche son esprit positiviste, normatif, réduisant l’étude du texte à une grammaticalisation, ou, au contraire, on déplore son manque de rigueur, l’éclectisme ou l’impressionnisme de sa démarche ; elle est encore la victime de la dualité traditionnelle entre stylistique linguistique et stylistique littéraire ou reste cantonnée dans un rôle ancillaire de préparation aux concours. À l’heure où les linguistiques textuelles, linguistique de discours, linguistiques de corpus fleurissent, on s’étonne que les enseignants-chercheurs qui déploient tant de néologies pour se positionner dans le champ des sciences du langage fassent preuve d’une si troublante amnésie...

De Kipling à Rushdie

De Kipling à Rushdie

Auteure: Nathalie Merrien

Nombre de pages: 470

Le présent essai propose une étude critique inédite de plusieurs œuvres littéraires de langue anglaise, issues du contact entre l’empire britannique et l’une de ses colonies, l’Inde. Le postcolonialisme en question a pour point de départ la mise en évidence d’une tendance caractéristique du pouvoir colonial à amalgamer biologie et culture. Les différents acteurs de l’entreprise coloniale, dont les scientifiques, ont émis des thèses sur la supériorité biologique, et donc culturelle, d’une certaine partie du monde sur l’autre, et ont fait preuve d’une méfiance, voire d’une hostilité certaine au contact, quelle que fut sa forme. Dans leur sillage, un nombre considérable d’écrivains britanniques ont articulé ces discours à leurs œuvres fictionnelles, et de ce fait, ont consolidé clichés et stéréotypes par un phénomène de transmission similaire à celle de la génétique. S’ajoute à la mythologie de l’homme blanc, seul détenteur du pouvoir, du savoir et de la civilisation, la notion de pureté. Pureté du sang, pureté intellectuelle, des jugements et des croyances, pureté linguistique et, par voie de conséquence, pureté morale....

Louis Guilloux, devenir romancier

Louis Guilloux, devenir romancier

Auteure: Sylvie Golvet

Nombre de pages: 312

Comment Louis Guilloux, fils de cordonnier, pauvre et sans diplôme, devient-il l’auteur du Sang noir, œuvre reconnue comme exceptionnelle dès sa publication en 1935 ? S’appuyant sur les documents inédits du fonds d’archives de l’écrivain, Sylvie Golvet analyse les difficultés du parcours : exigences éditoriales, participation indispensable à des réseaux d’amis, apprentissage des techniques d’écriture, nécessité de s’exprimer dans les débats, danger d’être enfermé dans une image de romancier du peuple. La lecture des œuvres de Guilloux gagne à être éclairée par la connaissance croisée des contraintes du métier et des enjeux littéraires et idéologiques de l’entre-deux-guerres.

L'histoire au théâtre

L'histoire au théâtre

Auteure: Florence Fix

Nombre de pages: 244

Entre 1870 et 1914, alors que de grandes nations européennes sont en construction et que les révolutions secouent le continent, le théâtre fin-de-siècle affirme la continuité du drame historique romantique en contestant pourtant ses valeurs : l'héroïsme et la noblesse d'âme sont désormais suspects et invalidés, la scène européenne préfère les petits faits aux grands évènements et les faiblesses des grands hommes à leurs moments de gloire. On voit alors sur scène, chez Strindberg, Sardou, Rostand ou Wildenbruch, un Napoléon exilé et malheureux, une Théroigne de Méricourt devenue folle et humiliée, un duc d'Enghien ou un Aiglon qui manquent leur rendez-vous avec l'histoire. Ce théâtre produit une histoire parallèle et dissidente à la grande histoire, une revanche des « petits », des oubliés de l'évènementiel et interroge somme toute ce qui mérite d'être historique et de rester dans les mémoires.

L'engagement dans les romans féminins de la Grande-Bretagne des XVIIIe et XIXe siècles

L'engagement dans les romans féminins de la Grande-Bretagne des XVIIIe et XIXe siècles

Auteure: Collectif

Nombre de pages: 245

Ce recueil d'articles explore la question de l'engagement dans le roman féminin britannique des xviiie et xixe siècles. Dans une période qui voit l'émergence progressive de l'individu, du sujet politique et de la figure de l'auteur, les femmes continuent d'être perçues et traitées comme des êtres essentiellement inférieurs et leur voix n'est guère entendue. Mais certaines d'entre elles se saisissent du genre nouveau qu'est le roman à l'époque pour s'exprimer. Les romancières engagent alors leur personne, car l'écriture n'est pas sans risque pour leur réputation ou leur survie sociale dans une société patriarcale, et cette menace les amène souvent à adopter des stratégies obliques, voire paradoxales. Cet ouvrage ne vise pas l'exhaustivité, mais il offre un éventail très large de femmes écrivains connues ou moins connues, de la pionnière Mary Wollstonecraft à l'auteure canonique George Eliot, en passant par Sophia Lee, Clara Reeve, Ann Radcliffe, Mary Shelley, Jane Austen, Susan Ferrier, Harriet Martineau, Margracia Loudon, Elizabeth Gaskell, Charlotte et Anne Brontë. Les différentes contributions du recueil permettent de lire comment certaines...

Bohème sans frontière

Bohème sans frontière

Auteure: Anthony Glinoer (dir.). Pascal Brissette

Nombre de pages: 362

Il est faux de dire, comme le fait Aznavour dans le dernier vers de sa célèbre chanson, que la bohème, « ça ne veut plus rien dire du tout ». Tout au contraire, les clichés de la bohème restent largement partagés et le mot appelle toujours, de nos jours, une multitude d’images, de scènes et de personnages types. Cet ouvrage explore l’imaginaire de la bohème, ses modes de constitution, de représentation, de légitimation et de diffusion dans et au-delà des frontières géographiques et culturelles de la France. On peut être bohème à Paris en 1900, mais peut-on l’être aussi bien à Buenos Aires, à New York, à Madrid ou à Montréal à la même époque ? Qu’impliquent, pour des disciplines aussi différentes que les études littéraires, la sociologie ou l’histoire l’émergence, la perpétuation et le transfert culturel du mythe de la bohème ? C’est à ces questions cruciales qu’une vingtaine de spécialistes français, américains et canadiens ont voulu répondre ici.

Écrire la crise

Écrire la crise

Auteure: Marc Gontard

Nombre de pages: 150

Écrire la crise ce n'est pas la raconter. C'est montrer comment elle modifie nos manières de raconter. Encore faut-il s'entendre sur le mot lui-même car peut-on appeler crise (du grec « krisis » : changement brutal) cette lente dissolution des valeurs de la modernité qui nous fait entrer dans un « après » informulable, sinon par le terme souvent controversé de postmodernité ? Au-delà des polémiques que suscite cette notion, il s'agit ici de considérer le postmoderne non pas comme une régression anti-moderne mais comme la prise de conscience d'un certain nombre de dévoiements du projet moderne qui nous projettent dans une ère de turbulence dont les arts, et en particulier la littérature, portent la marque. Ainsi considéré, le postmodernisme n'est ni une école, ni une avant-garde. Il témoigne avant tout d'une crise de culture à la transition des deux siècles, qui s'est transformée en culture de la crise, de sorte que, non seulement la pensée, la science et les arts, s'en trouvent affectés, mais de manière plus profonde encore, la société et l'individu. C'est pourquoi cet essai se propose à la fois, d'examiner l'hypothèse postmoderne comme mise en...

Théâtre et politique

Théâtre et politique

Auteure: Laurent Broche

Nombre de pages: 288

Tout en s’inscrivant dans le cadre général de la réflexion sur le rapport entre esthétique et éthique dans des pièces de théâtre où est abordé un sujet politique, l’ambition de ce volume est de dépasser une approche qui regarde les œuvres sous l’angle exclusif de l’engagement ou du désengagement. Il fait, à cette fin, le pari de l’ouverture à d’autres périodes et d’autres champs culturels, proposant, en complémentarité, quelques études sur des théâtres politiques de jadis et d’ailleurs. Chemin faisant, les articles soulèvent la question de l’acceptabilité du politique au théâtre. Dans quelle mesure le public est-il prêt à entendre un « sens politique » derrière ce qui se livre parfois comme un innocent divertissement, quelles sont les époques ou les conjonctures où il se montre plus ou moins volontaire pour coopérer à son avènement ? Si les articles ne proposent pas, à proprement parler, d’études culturelles, ou des analyses des mentalités explicitant les raisons pour lesquelles le « politique » entre plus ou moins dans un horizon d’attente donné, ils apportent des informations sur la façon dont les auteurs abordés...

Mario Vargas Llosa

Mario Vargas Llosa

Auteure: Claire Sourp

Nombre de pages: 320

Distance, écart, brutalité, force, acharnement, fureur, rage, transgression, agression, sévices, répression, torture, oppression, sacrifice, inceste... les épreuves par lesquelles se déploie ou s’exprime la violence, loin des mots, dans ce qu’il conviendrait de qualifier de bestialité de l’humain sont multiples. La violence, physique ou morale, est déclinée à l’infini dans l’écriture romanesque de Mario Vargas Llosa et contenue dans chacun de ces mots. Si selon Gabriel García Márquez, Mario Vargas Llosa le rapporte dans l’essai qu’il consacre à l’écrivain colombien, pour écrire un bon roman sur la violence, il faut l’aborder de manière détournée, dans ses conséquences et non dans la description de décapités, d’éventrés..., l’écrivain péruvien, lui, l’aborde sous différents angles, selon les besoins de la narration. Il s’agit dans cet ouvrage de comprendre comment le texte, tissu verbal, peut rendre compte de cette litanie de manifestations de la violence, s’il n’y a pas un écart entre le dit et la manière de le dire dans l’œuvre de Mario Vargas Llosa. C’est dans l’écart ou dans la réduction de celui-ci que...

Fantômas

Fantômas

Auteure: Annabel Audureau

Nombre de pages: 334

Si le public du vingt-et-unième siècle ne reconnaît plus Fantômas que sous le masque de latex bleu du fantoche des films d’André Hunebelle dans les années 1960, cette postérité dissimule la portée mythologique de cet antihéros sanguinaire de la littérature populaire, né à la Belle Époque, de l’imagination fertile de Pierre Souvestre et Marcel Allain. Incarnation des peurs sécuritaires, l’« Insaisissable » vole et tue en toute impunité. Dès 1913, la silhouette noire de Fantômas envahit les salles obscures et l’imaginaire d’artistes comme Guillaume Apollinaire, Blaise Cendrars ou Max Jacob. Mais ce sont surtout les surréalistes qui instituent Fantômas en mythe moderne, leur ouvrant les portes d’un monde chthonien régénérateur. En 1975, Julio Cortázar renoue avec cette dimension révolutionnaire et engage Fantômas dans une lutte contre les régimes dictatoriaux d’Amérique latine. Notre étude vise ainsi à suivre le parcours polymorphe, tant au cinéma qu’en littérature et en peinture, de ce mythe moderne qui traversa tout le vingtième siècle et séduisit, par son énergie libératrice, les esprits d’avant-garde.

Le Clézio, passeur des arts et des cultures

Le Clézio, passeur des arts et des cultures

Auteure: Thierry Léger

Nombre de pages: 292

L’attribution du Prix Nobel à J.M.G. Le Clézio en 2008 a consacré, autant que l’écrivain français, le meilleur représentant de la « littérature-monde ». L’ouvrage collectif : Le Clézio, passeur des arts et des cultures ancre opportunément dans l’œuvre cette qualité d’écrivain sans frontière. Le Clézio dote la littérature d'une fonction heuristique : explorer les voies de passage vers les cultures mauricienne, nigériane, amérindienne, marocaine ou océanienne, mettre en lumière la fécondité des confluences entre les arts. Les auteurs interrogent une démarche anthropologique consciente des écueils de l’exotisme ou de l’ethnocentrisme et attentive à ce socle commun, à l’humanité que représente le geste artistique. Qu’il commente la poésie de Michaux, les films d’Antonioni ou de Mizogushi, les tableaux de Georges de la Tour, de Modigliani, de Diego Rivera et de Frida Kahlo, J.M.G. Le Clézio privilégie la démarche critique sensible et subjective préconisée par Baudelaire. L’art investit la création littéraire et plusieurs analyses soulignent la richesse des sources d’inspiration leclézienne : des courants picturaux des...

L'esthétique de la trace chez Samuel Beckett

L'esthétique de la trace chez Samuel Beckett

Auteure: Delphine Lemonnier-Texier

Nombre de pages: 242

Le texte beckettien est en tension perpétuelle entre ce qu'il nie (la possibilité de faire trace, de signifier, d'être un lieu de mémoire) et ce qu'il manifeste (l'absolue vitalité de la langue, la conscience de l'écriture comme inscription, la constitution du texte comme trace et comme image, qu'il s'agisse de l'espace de la page ou de celui du plateau). De la mise en scène du processus mémoriel dans les textes (narratifs ou dramatiques) à la mise en archive du processus de création dans le fonds Beckett, le présent volume se propose d'explorer la manière dont l'écriture beckettienne est travaillée par ces paradoxes de la trace, de la mémoire et de l'oubli, par des processus simultanés de déshistoricisation et d'historicisation, d'effacement de l'événement et d'inscription de l'acte de parole ou de l'acte de création.

L'impersonnel en littérature

L'impersonnel en littérature

Auteure: Hélène Aji Anthony Larson (Brigitte Félix, Héléne Lecossois (dir.).)

Nombre de pages: 274

« Le but de l’écriture, c’est de porter la vie à l’état d’une puissance non personnelle », nous dit Gilles Deleuze. En définissant ainsi la littérature, Deleuze nous demande de ne plus la penser en termes thématiques, ni même génériques, mais plutôt en termes d’activité et de créativité. De sa définition, entre esthétique et esquisse d’une théorie de la réception, de « l’impersonnel » du texte littéraire comme « flux qui conjugue avec d’autres flux », naissent de nombreuses questions : l’impersonnel peut-il nous aider à mieux penser le texte et, inversement, aider le texte à se penser soi-même ? Comment le texte et l’écriture amènent-ils l’écrivain à dépasser le seuil de sa propre vie, son propre contexte, sa propre histoire pour toucher quelque chose en dehors de la vie ? Qu’arrive-t-il au lecteur d’un tel texte ? Qu’advient-il dans cette rencontre entre lecteur et texte impersonnel ? Ouvert à toutes les littératures d’Europe et d’Amérique, cet ouvrage est la réponse de chercheurs, de philosophes et de poètes à cette notion problématique. Par-delà la définition deleuzienne, il s’agit d’établir un...

Gustave Kahn

Gustave Kahn

Auteure: Françoise Lucbert

Nombre de pages: 288

L'histoire a principalement retenu Gustave Kahn (1859-1936) pour sa contribution au symbolisme littéraire et pour son œuvre de critique d'art. Or, c'est la nature même de son implication dans la vie culturelle de son époque qui fut exceptionnelle. Les études rassemblées ici développent une vision de l'auteur centrée sur son engagement artistique et social, tout en précisant des questions encore peu approfondies, comme la place de l'écrivain dans les milieux intellectuels de gauche ou encore son rôle dans la renaissance culturelle juive, en France, à partir des années 1910. L'ouvrage rend compte de la richesse d'un parcours singulier : si Kahn s'est illustré en tant que poète, son influence dépasse largement le domaine littéraire puisqu'il a été fondateur de revues, critique d'art, romancier, conteur, chroniqueur, préfacier, soutien aux artistes, libre penseur, homme de gauche convaincu et intellectuel juif. Le recueil démontre une cohérence profonde entre ces diverses formes d'engagement car, loin de la vision stéréotypée de l'écrivain symboliste dans sa tour d'ivoire, Kahn apparaît comme un auteur engagé qui défendait l'idée de la responsabilité du...

Baudelaire, poète comique

Baudelaire, poète comique

Auteure: Alain Vaillant

Nombre de pages: 344

Baudelaire est ce singulier romantique pour qui le rire, contenu et latent, joue le rôle de la voix lyrique chez les autres poètes : il s'offre comme victime sacrificielle au public pour lui faire partager ses extases intérieures à travers la surface ironique de ses images versifiées. De telle sorte que Baudelaire reste, seul de son espèce et par excellence, le poète comique de la littérature française.

Poétique du dialogue médiéval

Poétique du dialogue médiéval

Auteure: Corinne Denoyelle

Nombre de pages: 376

Au XIIe et au XIIIe siècles, alors que se développe le roman moderne, les auteurs inventent les moyens d’animer leurs personnages, de les caractériser et de les faire agir. Romans en vers comme romans en prose ne cessent de nous surprendre par la richesse et la diversité des paroles mises en scène. Dans un cadre romanesque qui se veut exhaustif, qui cherche à penser et à représenter le monde non pas tel qu’il apparaît mais tel qu’il est, les dialogues participent à cette vision d’un univers complexe tant sur le plan spatial que temporel qu’illustre de manière emblématique le procédé de l’entrelacement des aventures. Au niveau des dialogues, cette complexité apparaît dans divers phénomènes, souvent déjà présents chez Chrétien de Troyes, mais surtout repris et amplifiés dans les romans arthuriens en prose. En effet, alors que les romans en vers stylisent la parole des personnages pour la soumettre essentiellement à une esthétique du bien dire, la prose, qui emprunte la langue des chroniques pour ses histoires, met au point des techniques complexes d’enchaînement des voix, colore celles-ci d’effets de réel et d’expressions mimétiques. Cet ...

Derniers ebooks et auteurs recherchés