
Le changement de conception de la place de l’homme dans l’univers et le souci revendiqué de défendre la biodiversité ont revalorisé l’image du loup. Avec son retour dans les Alpes, le renversement de perspective crée un fossé au sein de l’opinion publique et accroît les tensions entre les acteurs des espaces pastoraux et les gestionnaires de l’environnement. Dans ce débat souvent passionné, les attaques de loups qui, des siècles durant, l’ont fait classer parmi les prédateurs les plus nuisibles sont remises en cause. Comme l’agression connotée la plus négativement, celle du loup considéré comme « mangeur d’hommes ». Pour circonscrire les enjeux d’une question si sensible, il importait d’y voir plus clair. De quels témoignages dispose-t-on et quelle en est la validité ? Comment distinguer les attaques d’animaux anthropophages des cas de rage ? Pour quelle évolution chronologique et quelle répartition géographique ? Comment identifier les agresseurs et quelle en fut la perception culturelle ? Quelles techniques de prédation étaient-elles mises en oeuvre ? Quel fut l’impact démographique et sociologique des attaques ? Quel risque...
Ce volume rassemble des contributions présentées dans le cadre de la Commission d’Histoire de la Révolution française lors des 115e et 116e congrès nationaux des sociétés savantes (Avignon et Chambéry). En fonction des thèmes proposés à l’attention des chercheurs, l’ensemble présente une réelle unité autour d’un certain nombre de problèmes. On porte aujourd’hui une attention renforcée à la « redécouverte du politique » : la formation d’une classe politique, comme d’un nouveau corps d’administrateurs dans un cadre non seulement national mais local a particulièrement retenu l’attention des chercheurs. Prosopographies collectives, monographies fouillées dans un cadre régional, biographies de notables anciens ou promus par la Révolution apportent, à différents grossissements, une contribution à cette histoire qui est aussi une histoire sociale. On y perçoit les voies de l’apprentissage de la politique, de l’émergence d’une bureaucratie, et par là même de plusieurs aspects essentiels de l’entrée dans la modernité du XIXe siècle.
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
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"Tables des notices publiées dans le Bulletin, de 1875 à 1884", v. 10, 1884, p. [87]-102; "de 1875 à 1894", v. 20, 1894, p. [67]-94; "de 1875 à 1904", v. 30, 1904, p. [93]-130; "de 1875 à 1913", v. 40, 1914, p. [50]-92.
La nouvelle question d'histoire contemporaine inscrite aux programmes de l'Agrégation et du Capes d'histoire-géographie (2006-2007) a provoqué, entre autres, l'organisation d'un colloque international à Lyon, en novembre 2005. Le Laboratoire d'études rurales de l'Université Lyon 2 a ainsi mobilisé une partie de ses chercheurs et de ses partenaires scientifiques européens, tous éminents spécialistes, afin de contribuer à la réflexion des candidats et de tous les amateurs d'histoire qui souhaitent dépasser les clichés trop souvent repris au sujet du monde rural. Les communications rassemblées, tout en répondant globalement au champ de la question proposée, s'affranchissent de ses limites chronologiques, géographiques et thématiques chaque fois que les auteurs l'ont jugé nécessaire. Elles proposent donc un bilan historiographique renouvelé et des pistes de recherches stimulantes. Le volume est construit en quatre parties qui font la part du rural - développement régional, changement social et innovation agricole et industrielle -, celle des élites - médiations et organisations -, celle de l'État - acculturation et modernisation - et celle du politique et du ...
Et si la verticalité avait une histoire ? Dans la perception occidentale du monde en trois dimensions, la montagne joua un rôle déterminant. Celui-ci s’affirma à partir de la Renaissance, lorsque les Alpes et les Andes virent défiler des dizaines de milliers d’individus, simples mercenaires comme princes ou même rois, qui rêvaient de conquêtes à la hauteur de celles d’Alexandre et d’Hannibal. Parce que la montagne est « scabreuse, pierreuse, montueuse, infertile, mal plaisante à l’œil, très difficile aux pieds », comme l’écrit Rabelais, elle s’éprouve jusque dans la chair. Elle est le lieu de l’initiation, de la conversion et de la transfiguration. Loin d’être le territoire du retard et du barbare que l’on prétendait, la montagne fut surtout le lieu du dépassement, de la réformation de l’œil et de l’esprit, qui participèrent de l’élan de la Renaissance. La verticalité traversée et vaincue devint un état d’esprit fait d’audace, d’ambition et d’innovation. Ainsi François Ier, ébloui d’avoir su « trancher les monts » en y conduisant chevaliers et canons avant de triompher à Marignan, ou Cortès, ordonnant de faire...
C’est avec une respectueuse douleur que nous avons écrit sur ces pages le nom de la femme qui vient de mourir. Madame de Lamartine ne se présente point aux contemporains avec le retentissement de certaines renommées dont la gloire ne sait pas le sexe, mais elle porte avec elle une lumière chaste et profonde qui séduit. On aime à suivre cette âme, éclatante de tout l’éclat de Lamartine lui-même, dans les sentiers ombreux et mystiques qu’elle aimait à parcourir. Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
« Il y a des dates qui comptent, d’autres qui tombent en poussière. » À la manière de 1900 qui selon Paul Morand fêtait les noces d’or du passé et de l’avenir, l’année 1925 s’est imposée à la mémoire collective comme une année mythique. Entre l’armistice de 1918 et la crise de 1929, les années vingt, profondément marquées par la Grande Guerre, présentent un singulier mélange de désarroi, de révolte et de frivolité. Soutenus par un développement sans précédent des transports et des médias, l’éloge de la vitesse et le « bel optimisme des machines » cher à Blaise Cendrars se diffusent comme des mots de passe. Sous le signe du jazz, la mythologie de ces « Années folles » se forge au Boeuf sur le toit autour de Jean Cocteau, tandis que Fantômas et Charlot, la garçonne de Victor Margueritte et Coco Chanel, la Lulu de Pabst et d’Alban Berg, la Nadja d’André Breton, tendent leurs miroirs aux incertitudes du temps. Au « nouvel mal du siècle » font réplique, ici, un renouveau de l’aventure et, là, un regain de la spiritualité. 1925 marque un apogée et un tournant. Deux manifestations dominent la saison à Paris : la Revue nègre...