
Par l’une de ces omissions dont l’Histoire est coutumière, Edme-François Jomard (1777-1862) est, de tous les scientifiques qui ont accompagné Bonaparte en Orient en 1798, celui qui aura mené à bien le plus grand nombre d’entreprises, mais celui aussi dont on parle le moins. N’est-ce pourtant pas ce jeune ingénieur géographe qui a réalisé la plus grande quantité de dessins, cartes, relevés de la célébrissime Description de l’Egypte, ouvrage hors norme, et surtout qui a permis qu’elle paraisse, lui donnant plus de vingt ans de sa vie ? qui a été l’un des fondateurs de la première société de géographie du monde, celle de Paris, en 1821 ? qui a créé le département des Cartes et Plans de la Bibliothèque nationale de France ? qui s’est passionné pour la pédagogie et l’enseignement, en France comme en Egypte ? qui, ami de Méhémet Ali, grand modernisateur de l’Egypte, a préparé les esprits au percement de l’isthme de Suez ? qui, auteur d’innombrables articles et communications (plus de 500), a porté ses curiosités sur l’Afrique centrale, l’Afrique occidentale, l’Amérique centrale, l’Amérique du Nord ? L’histoire,...
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Un ouvrage d'une grande actualité au moment du débat sur l'Ecole (et sur l'avenir du "collège unique") qui va marquer toute l'année 2004. Dans cet ouvrage, l'auteur traite d'une question centrale : quel rôle doit avoir l'école obligatoire ? En France, depuis la IIIe République, c'est l'Etat qui se charge de l'enseignement scolaire en instaurant la scolarisation obligatoire jusqu'à 11, puis 12, puis 14 et désormais 16 ans. Et, au moment où le " collège unique " fondé en 1975 est contesté et où l'avenir de l'école est remis à l'ordre du jour par la Commission Thélot, l'auteur montre que le débat sur le rôle et le contenu de l'Ecole obligatoire parcourt toute l'histoire du système scolaire français depuis un siècle et demi. Nous voyons ainsi que des postures critiques qui prétendent être le fruit de la plus brûlante et inquiétante actualité sont en fait aussi anciennes que l'Ecole elle-même. L'historien montre aussi que le débat sur le contenu de l'enseignement au collège a été escamoté depuis 1975 et qu'il urge aujourd'hui de l'aborder de front.
Poésies, discours politiques, plaidoyers, nouvelles, ce recueil présente les engagements et les combats de Victor Hugo, ses prises de position en faveur de l'abolition de la peine de mort, pour le respect des droits de l'homme, et contre l'ordre moral et religieux.
Prise entre la légende dorée napoléonienne et le mythe républicain, attaquée de toutes parts pour des raisons politiques et idéologiques et privée des courants qui auraient pu s’en revendiquer et la défendre, la monarchie censitaire a longtemps fait l’objet d’un refoulement collectif et a été traitée comme une simple parenthèse réactionnaire, une hérésie au regard du sens de l’histoire, a fortiori de l’histoire de France. C’est faire naïvement crédit aux bruyantes proclamations de retour en arrière ; c’est se montrer plus royaliste que le roi de ne pas voir combien, par sa redéfinition de la légitimité du pouvoir, par son renouvellement du personnel politique, par le pragmatisme inédit d’un pouvoir soucieux de se concilier ses administrés, par l’acclimatation du parlementarisme et de certaines libertés civiles et politiques, par sa recomposition tendue des hiérarchies sociales, par son effervescence intellectuelle et artistique, la Restauration, puis la monarchie de Juillet, sont synonymes de rénovation, et donnent alors au pays une place à part dans le concert des nations. La France et les Français s’engagent dans une douloureuse...
HistoireLa religion joue-t-elle un rôle, et lequel, dans l'avènement de la modernité culturelle ? Y a-t-il un modèle anglais et un modèle français de cet avènement, et, dès lors, doit-on parler d'une modernité protestante et d'une modernité catholique ? Comment se sont produites les séparations typiques de la modernité, dans le domaine politique, dans l'éducation et l'enseignement, dans le secteur de la médecine, par rapport aux sciences ? J. Baubérot et S. Mathieu n'éludent aucune de ces questions. Ils montrent notamment que si l'Angleterre n'a pas connu l'équivalent de la «guerre des deux France», laïque et catholique, le conflit a été vif «en interne», entre l'Establishment anglican, défenseur du système Church and State, et les non-conformistes (baptistes, méthodistes, presbytériens, puritains...), promoteurs infatigables de sécularisation et de laïcisation, fût-ce à leur insu. Ce n'est pas le moindre paradoxe de cette comparaison entre Angleterre et France, à la fois rigoureuse et riche d'informations inédites.