
Les Mémoires secrets assument toutes les fonctions que l’on attend d’un journal aujourd’hui : ils en ont l’abondance, l’exactitude et le style aigu qui saisit l’événement sur le vif et déchiffre toute l’actualité. En ce dernier quart du XVIIIe siècle, où l’on ne peut critiquer le gouvernement, le roi ou l’Église, ils abordent tous les sujets sans ambages. C’est un journal d’opposition qui se flatte de désigner tous les personnages officiels par leur nom sans dévoiler l’identité de ses rédacteurs, et par là, il s’agit bien de mémoires secrets. Ces journalistes sont passionnés de politique, de philosophie, de techniques nouvelles, de théâtre, de musique, de faits divers ... La grande affaire de cette période, c’est aussi Paris, qui rassemble tous les arts, qui voit naître toutes les inventions et propose un nouveau style de vie. Tout article s’inscrit dans une perspective politique, celle du parti patriote, donnant ainsi une réelle unité à cette riche chronique.
This Elibron Classics title is a reprint of the original edition published by Alphonse Picard in Paris, 1884.
Il est souvent déconseillé d’abuser des rapprochements et des parallèles historiques, mais il arrive parfois que des situations historiques semblables se présentent à des siècles d’intervalle. De la même façon qu’aujourd’hui se manifeste chez les décideurs de tous bords un impérieux besoin de « réformer l’État », de même la monarchie millénaire avait, au XVIIIe siècle, perçu la nécessité de se régénérer : mais pourrait-on venir à bout des pesanteurs, des routines, des égoïsmes, et qui le ferait ? (Questions que nous connaissons bien.) Devant les difficultés rencontrées pour faire appliquer sa politique (« enregistrement » des textes), Louis XV finit par confier au chancelier Maupeou (1714-1792) une réforme radicale : suppression de la vénalité des charges de la magistrature, nomination de juges indépendants rémunérés par le pouvoir (comme aujourd’hui), suppression d’un certain nombre de ressorts judiciaires. Ces mesures passant mal auprès d’un corps réactionnaire et attaché à ses privilèges, Maupeou fut contraint d’exiler loin de Paris de nombreux parlementaires. Décidée en 1771, cette réforme fut rapidement un succès ...
BnF collection ebooks - "Je sortais de ma dixième année ; ma mère tomba dans un état de langueur qui, après huit mois, la conduisit au tombeau. Mon père, sur la perte duquel je verse tous les jours les larmes les plus amères, me chérissait : son affection, ses sentiments si doux pour moi se trouvaient payés, de ma part, du retour le plus vif."
Extrait : "Je me fais présenter chez Madame Honesta ( famille presque éteinte). Tout y respire la pudeur et l'honneur ; tout prêche l'abstinence, jusqu'à son visage, dont la tournure, quoique assez piquante n'a cependant aucun de ces détails qui inspirent la tendresse." À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARAN Les éditions LIGARAN proposent des versions numériques de qualité de grands livres de la littérature classique mais également des livres rares en partenariat avec la BNF. Beaucoup de soins sont apportés à ces versions ebook pour éviter les fautes que l'on trouve trop souvent dans des versions numériques de ces textes. LIGARAN propose des grands classiques dans les domaines suivants : • Livres rares • Livres libertins • Livres d'Histoire • Poésies • Première guerre mondiale • Jeunesse • Policier
«En juillet 1775, pour ne pas être arrêté, Sade fuit en Italie. Durant presque un an, il va séjourner dans la Péninsule, s’attardant à Florence, Rome et Naples. Il découvre l’art antique et la peinture italienne, sympathise avec un artiste qui l’initie aux débats esthétiques. Il dénonce le poids de l’Église et s’enthousiasme pour une liberté des mœurs dont il feint de s’offusquer. Il rassemble une vaste documentation et met en chantier un Voyage d’Italie qui est une exploration de son Italie personnelle : volcanique, passionnée, excessive, jouissive. Il y travaillera jusqu’à la fin de sa vie sans jamais l’achever, et la matière en nourrira l’ensemble de sa création ultérieure.» Michel Delon.
Ce texte, attribué à Pierre de l'Arétin, et reprenant le titre d'une œuvre en vers imputée aussi à l'Arétin, mais écrite par Lorenzo Veniero, est un chef d'œuvre de pornographie intelligente, où l'imagination le dispute à l'éducation sexuelle. Antérieur à l'Ecole des Filles, certainement rédigé à la fin du XVIe siècle, bien qu'on en ignore le lieu et l'heure, La Puttana errante préfigure la plume dramatique d'un Sade, sans la cruauté : il faut toujours se souvenir qu'il fut un temps où faire l'amour, au sens où l'on l'entend aujourd'hui, était un art et une forme de révolte. L'Enfer de la Bibliothèque de France s'étant refroidi, il est temps de trouver une place dans vos tablettes pour ce trésor de la langue française que Casanova, Baudelaire, Nodier et les autres tenaient au chaud sous leur manteau. O.S.V