
Porter un regard rétrospectif sur la discipline archéologique soulève de nombreuses questions aujourd'hui au cœur de l'actualité, sur l'évolution des méthodes scientifiques, sur les contextes historiques de leur production et sur l'histoire des collections européennes et extra-européennes. Cet ouvrage réunit une trentaine de spécialistes qui témoignent de l'avancée des recherches dans ce domaine, autour de trois thématiques : la naissance de l'archéologie qui, pendant l'époque des Lumières et au début du xixe siècle, mena les érudits de la philologie et l'histoire ancienne vers l'archéologie de terrain et l'étude des artefacts ; le développement de cette discipline dans le cadre des dynamiques de transferts culturels à partir du milieu du xixe s. jusqu'à la Seconde Guerre mondiale ; son institutionnalisation depuis le début du xixe s. et ses liens avec les politiques nationales. Les auteurs souhaitent ainsi rendre un digne hommage à Ève Gran-Aymerich, dont les travaux ont contribué à faire de l'histoire de l'archéologie un véritable objet d'étude.
Troie, Mycènes, Cnossos... En ce début de xixe siècle, la découverte de ces cités antiques, exhumées de l’oubli, révèle la richesse insoupçonnée de civilisations matrices de l’Europe. Avec elles, se défait tout un écheveau, et c’est au tour des Orients, de l’Égypte, de la Palestine, du Levant, et de la Perse, de livrer leurs secrets. Ève Gran-Aymerich dévoile, dans Naissance de l’archéologie moderne, cette épopée fabuleuse. Sur fond de conquêtes coloniales, les nations occidentales se livrent à une concurrence politique et diplomatique acharnée pour s’approprier le passé, ses vestiges, ses ruines, et sa force symbolique. Savants et aventuriers découvrent les plus célèbres sites, ouvrent les premiers chantiers de fouilles et fondent les plus prestigieuses institutions scientifiques. On découvrira leur biographie dans l’indispensable Dictionnaire biographique d’archéologie qui, en 600 notices, de Vivant Denon à l’abbé Breuil, de Jean-François Champollion à André Leroi-Gourhan, retrace leurs destinées et dit notre dette à leur endroit. Car c’est à ces chercheurs de passé, véritables inventeurs de notre héritage, que nous...
Écrivains, graveurs, sculpteurs, architectes, architectes-décorateurs, peintres : cet ouvrage nous présente les différents lauréats récompensés - entre 1920 et 1954 - par la Fondation de Florence et George Blumenthal.
Passion française, la protection des monuments historiques trouve sa première écriture avec le décret de la Convention du 16 septembre 1792. Par la suite, les dispositions seront approfondies, précisées, et élargies jusqu'à aujourd'hui. Le juge de son côté, a bâti une jurisprudence dédiée tel l'arrêt du Conseil d'Etat 20 janvier 2016 M. et Md. B. A. Or, cette oeuvre entre en conflit avec l'objectif de valorisation touristique secondaire dans l'optique de transmission aux générations futures. Par l'exposé des règles de protection et la recension de la jurisprudence en matière de monuments protégés, cet ouvrage constitue un outil d'aide à la décision pour tous ceux qui sont confrontés aux problèmes de protection et de défense du patrimoine.
Extrait : "J'étais donc repris par cette passion que six années de joies et de peines de cœur, dirait Shakespeare, n'avaient pas encore éteinte, quoique je l'eusse trahie par beaucoup de fantaisies. Mais je touchais au dénouement."
Faire voir, ou entendre, la République pour la faire aimer : voilà le rôle, aujourd'hui comme hier, des emblèmes étudiés dans cette vaste fresque, résultat de trente ans de recherches. Un monument de savoir, à l'école de Maurice Agulhon, qui retrace l'origine, la signification, les métamorphoses des symboles visuels, graphiques et sonores incarnant la République et ses valeurs. Images de la Liberté comme Marianne et le bonnet phrygien ; panoplie d'emblèmes comme le drapeau tricolore, la Marseillaise, la fête nationale, le coq gaulois, le faisceau de licteur, le monogramme RF... Sans oublier ces " monuments parlants " que sont les mairies, les statues civiques, les noms de rue, le Panthéon, les monuments aux morts de la Grande Guerre... L'époque révolutionnaire fut la principale " fabrique des images ", qui s'imposent définitivement dans les premières décennies de la Troisième République. Multipliant les inscriptions et les emblèmes, la France de Jules Ferry pratique une décoration cumulative, foisonnante et éclectique. Avec l'homme du 18 juin, la Cinquième République apporte son lot de créations ou de métamorphoses : reprise de la croix de Lorraine,...
Cette véritable encyclopédie consacrée à l’Architecture Française du XIe au XVIe siècle est composée de 9 volumes abondamment illustrés de croquis et dessins. Ces neuf volumes sont l’œuvre d’Eugène Viollet-le-Duc. Ces neuf ouvrages sont des documents que tout praticien se doit de posséder.
Professeur d’esthétique et d’histoire de l’art à l’École des Beaux-Arts de Paris, Eugène Müntz (1845-1902) est l’auteur d’une oeuvre monumentale, qui porte essentiellement sur la Renaissance italienne. À côté de ses travaux historiques, sa correspondance représente une source essentielle pour la recherche en histoire des sciences humaines, mais également pour l’étude des circulations culturelles transnationales. Figure centrale d’une histoire de l’art en pleine institutionnalisation, Müntz entretient des relations épistolaires régulières avec les représentants majeurs de la discipline dans l’espace germanophone. Sa correspondance constitue ainsi un observatoire privilégié pour étudier une série de débats fondateurs sur l’iconographie, le connoisseurship, les tendances nationalistes de l’historiographie de l’époque. Ces textes font d’ailleurs ressortir la dimension matérielle de l’élaboration de l’histoire de l’art. Ils éclairent la fondation des revues spécialisées, la mise en place de sociétés savantes et des premiers congrès internationaux d’histoire de l’art. Ils offrent des informations précieuses sur la...
Ce volume fait suite à deux précédents : le premier a été l’édition de la Correspondance d’Arthur Rimbaud (2007), le deuxième a été l’édition de sa correspondance "posthume" (2010), qui regroupait les lettres échangées à son sujet au cours des dix années qui ont suivi sa disparition, en même temps que les articles ou ouvrages qui lui étaient consacrés. Ce nouveau tome couvre la période 1901-1911, au cours de laquelle le nom de Rimbaud est encore loin d’avoir la célébrité mondiale qui sera la sienne quelques décennies plus tard, mais la connaissance de son œuvre dépasse désormais, et de beaucoup, les milieux littéraires d’avant-garde. Le poète reçoit même, dans sa Charleville natale, l’hommage officiel d’un buste, œuvre de son beau-frère Paterne Berrichon. C’est l’époque où des écrivains qui vont compter dans le siècle — Jacques Rivière, Paul Claudel, Alain-Fournier, André Gide, Victor Segalen — mentionnent Rimbaud dans leur correspondance. Paul Valéry écrit ainsi à Gide: "Vraiment ce bougre-là a deviné et créé la littérature qui reste toujours au-dessus du lecteur." Tandis que le sonnet des Voyelles poursuit son...
Série de contributions présentant trois figures marquantes de la pensée du XXe siècle, des chercheurs exilés en France, bien avant la montée du nazisme. Les textes soulignent l'itinéraire de ces hommes du "front du refus".
Il existe une vaste littérature, en France et dans le monde entier, sur l'œuvre, l'action politique et l'héritage de Drieu la Rochelle, d'Aragon et de Malraux. Mais aucune étude connue, qui se propose d'analyser leurs itinéraires croisés d'un point de vue chronologique et thématique à la fois, sur fond des «guerres civiles» européennes de leur temps. C'est le pari tenté par Maurizio Serra. Il a relu ce moment capital de «l'idéologie française» du vingtième siècle, où s'affrontent révolution et anarchie, communisme et fascisme, surréalisme et décadence, Résistance et Collaboration, patriotisme et «parti de l'étranger», gaullisme et internationalisme à travers le destin extraordinaire de trois intellectuels «furieusement» engagés. Trois hommes unis et lacérés par leurs contradictions, leurs passions, leurs démons intérieurs. Paru en Italie en 2006, Les frères séparés a été entièrement revu par l'auteur pour cette version française.