
Au début de l’été 1686, plus de quatre-vingts forbans, pirates endurcis majoritairement français, entassés dans un petit navire, quittaient la mer des Caraïbes pour une aventure dont ils ignoraient encore tout de l’extraordinaire. Ils se rendirent par le détroit de Magellan dans la mer du Sud, l’océan Pacifique, porter la désolation sur les rives espagnoles d’Amérique, où ils devaient s’attarder pendant huit longues années. Huit ans d’errances entre le Chili et le Mexique, ponctuées d’escales aux Galápagos et autres îles perdues ; huit ans de souffrances, de périls, de pillages, de meurtres. Ils en rapportèrent un étonnant manuscrit resté inédit depuis 150 ans, qui nous a partiellement conservé la chronique de leurs péripéties. Cet ouvrage, fondé sur les textes d’époque, loin des poncifs habituels sur la piraterie, tente de raconter leur histoire.
Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Jules Vallès. "L'Insurgé", autobiographie romancée et troisième volume de la trilogie sociale "Jacques Vingtras, Mémoires d'un révolté", est dédié à tous ceux qui donnèrent leur sang pour la Commune de Paris. Le futur fondateur du "Cri du peuple" et leader de l'insurrection déploie toute sa verve pour retracer ici l'histoire et le climat vibrant de la semaine tragique: l'armée des Versaillais qui pénètre dans Paris, la guerre des barricades, les incendies et massacres d'otages. En fin de compte, Thiers est maître de la situation. Vingtras se croit perdu tout de bon: "Je m'imagine que nous n'avons plus que quelques heures devant nous pour embrasser ceux que nous aimons, bâcler notre testament si c'est la peine et nous préparer à faire bonne figure devant le peloton d'exécution." Par chance, le pire n'est pas toujours certain. Condamné à mort, Vingtras réussit à échapper aux recherches et à gagner Londres. Pendant sa fuite, regardant alors le ciel du côté de Paris, il est frappé par sa couleur: "On dirait une grande blouse inondée de sang." Jules Vallès le révolté arrache ici des lambeaux de sa vie,...
Jusqu'en 1999, la municipalisation dans les Gaules et les Germanies, c'est-à-dire la constitution des cités, leurs statuts et les modalités de leur administration, n'avait jamais encore été abordée sous un angle global. Les études envisageaient la question soit dans l'optique de l'urbanisation, soit dans un cadre géographique limité. Nous nous sommes donc efforcés d'établir des dossiers documentaires complets et de les discuter de façon approfondie. En dépit des nombreuses publications concernant ces provinces occidentales publiées entretemps, le livre n'a pas été remplacé, et il est apparu qu'une réédition était souhaitable. Les contributions, conformes à celles de la première livraison, concernent donc l'évolution de la Narbonnaise (M. Christol), les magistratures des Trois Gaules (M. Dondin-Payre), la colonie de Lyon (F. Bérard), la problématique de la future Normandie (E. Deniaux) d'une part; pour les Germanies, les colonies suisses (R. Frei-Stolba et coll.), rhénanes (H. Galsterer), et la totalité des autres cités (M. Raepsaet-Charlier) d'autre part; enfin, trois analyses sont consacrées aux vétérans en Belgique et Germanie inférieure (S....
« Guide d'aveugle au chômage depuis qu'Alice a recouvré la vue, Jules s'est reconverti en chien d'assistance pour épileptiques. Il a retrouvé safierté, sa raison de vivre. Il est même tombé amoureux de Victoire, une collègue de travail. Et voilà que, pour une raison aberrante, les pouvoirs publics le condamnent à mort. Alice et moi n'avons pas réussi à protéger notre couple ; il nous reste vingt-quatre heures pour sauver notre chien. » Au coeur des tourments amoureux affectant les humains comme les animaux, Didier van Cauwelaert nous entraîne dans un suspense endiablé, où se mêlent l'émotion et l'humour qui ont fait l'immense succès de Jules.
ExtraitÀ la mémoire de Arthur Tremblayet de Gérard Pelletier qui ont façonnél'histoire du Québec contemporainConservatisme et traditionalisme dans le Québec duplessiste : aux origines d'une confusion conceptuelleJacques BeaucheminDu haut de la Révolution tranquille, Fernand Dumont écrit dans La vigile du Québec que «nous venions de loin à la conscience». Parlant des Semaines sociales, de l'École sociale populaire et de leurs «doctrines», il constate que :C'étaient, là encore, des doctrines de pauvres. Les intellectuels autant que le peuple étaient dépourvus devant les situations nouvelles. Eux aussi ont puisé dans le vieux fond des attitudes et des pensées traditionnelles. Vingt-deux ans plus tard, dans son admirable Genèse de la société québécoise, il revient sur cette propension canadienne-française atavique à se situer dans le présent en se tournant vers le passé. Bien qu'il se défende de soutenir la «thèse ridicule» d'une «société demeurée immobile» jusqu'à la Révolution tranquille, il écrit quand même, alors qu'il se penche à nouveau sur la question du conservatisme : (...) c'est la société elle-même qui était conservatrice....
L’orientalisme des arabisants français, fortement controversé pour son implication dans la politique d’expansion coloniale, n’avait pas encore été l’objet d’une enquête historique fouillée. A travers une analyse de leurs carrières, de leurs publications et de leurs prises de position, l’ouvrage restitue les enjeux savants et politiques de leur action, inscrite dans le contexte culturel général d’un large XIXe siècle. Il permet de réapprécier l’intérêt d’auteurs souvent oubliés, qui ont à la fois travaillé à la constitution d’un patrimoine arabe et musulman et participé à la mise en œuvre d’un projet impérial aux effets destructeurs.
Bibliothèque de sentiments mêlés, grenier à rêves, verger nostalgique... En ce dictionnaire se cachent en désordre les mémoires d'un comédien amateur et d'un spectateur professionnel. Le théâtre est lieu multiple, d'évasion, de rêve mais aussi de réflexion et d'interrogation. Un vaste univers dont ne nous voyons souvent hélas que la partie émergée, les comédiens jouant sur scène devant nous. Lorsque le rideau tombe, nous quittons le théâtre pour retrouver le quotidien, la réalité. Pourtant le théâtre est riche de mille métiers, traditions, superstitions, savoir-faire, qui tous contribuent à écrire son histoire et sa légende. Christophe Barbier, comédien amateur mais chevronné, patron d'une troupe, a décidé de nous emmener en coulisses avec ce vagabondage amoureux consacré à l'art et au monde de Molière et de tant d'autres. Il nous invite à rejoindre sa troupe et à partir en tournée, en vers, en prose, ou en alexandrins. Car de l'Antiquité à nos jours, les hommes ont mis en scène les événements marquants de leur existence ou de l'humanité, pour les jouer devant des spectateurs. Des grands tragédiens antiques aux auteurs contemporains, de ...
Lucile dans la première pièce, Lucinde dans la seconde, veulent toutes les deux un mari, et comme leurs pères, trop têtus et avares, refusent leur prétendant, elles feignent de tomber malade. À leur chevet s'agitent alors usurpateurs ou docteurs qui rivalisent, pour les uns d'ingéniosité et de malice, pour les autres d'incompétence, de pédantisme et de bouffonnerie. En écrivant en 5 jours L'Amour médecin, Molière se souvient du Médecin volant et de ces petites bagatelles qu'il promenait en province dix ans plus tôt. Victime lui-même de ces charlatans, il médite une caricature vengeresse. Mais sa nature et son génie sont tels qu'ils transforment la farce en une comédie exquise de finesse et de charme.
A la manière d'un reportage faisant parler les témoins, les acteurs, les intellectuels, ce livre fait comprendre, à partir d'une perspective contemporaine, ce moment fondamental et méconnu du XIX e siècle. La révolution de février 1848 a mis fin à la monarchie de Juillet et inauguré la brève expérience de la IIe République. Mais trois mois après cet immense espoir, l'armée et les gardes mobiles ont brisé l'insurrection d'ouvriers et d'artisans parisiens, barricadés dans l'est de la ville. Pendant plusieurs jours, la République a bombardé et massacré les insurgés : 3 500 morts officiels, entre 12 000 et 13 000 selon les témoins. Plus de 12 000 déportés au bagne et ailleurs. C'est cette histoire tragique et oubliée que restitue ce livre. À partir d'un étonnant corpus documentaire, les auteurs mettent en perspective l'ensemblede ces événements par la relation historique et montrent en quoi ceux de juin 1848, plus précisément, constituent un moment clé pour comprendre la mise en berne des utopies surgies de l'inachèvement de la Révolution française. En s'appuyant sur les récits méconnus de témoins, de George Sand à Karl Marx ou Pierre-Joseph...
La vie tumultueuse d’Auguste Blanqui s’est achevée en 1881. Le centenaire de sa mort en 1981 fut l’occasion pour la Société d’histoire de la Révolution de 1848 et des révolutions du XIXe siècle d’organiser un colloque international sur Blanqui et les blanquistes. Car il y a eu des blanquistes... L’homme indomptable qui fut en prison sous quatre régimes politiques différents (« L’Enferm頻) et qui ne quittait le cachot ou l’hôpital que pour organiser les prochaines barricades fut aussi un penseur et un théoricien ; il a laissé au-delà du souvenir romantique une œuvre écrite et un corps de doctrine, et il a eu des disciples au moins jusqu’en 1914.
Magdelon et Cathos, deux provinciales éprises de passions nobles et de bons mots, cherchent à Paris le grand amour et les échanges élevés découverts dans les livres. Mais quand Gorgibus, père de Magdelon et oncle de Cathos, organise une rencontre avec deux prétendants choisis pour elles, les deux jeunes femmes les ridiculisent de telle façon qu’ils échafaudent une vengeance commune.Cette comédie en un acte et en prose, la première de Molière, épingle avec férocité les ridicules de la préciosité, de l’arrivisme et de l’affectation bourgeoise.
Sous le règne d’Erik à la hache sanglante, roi de Norvège, certains clans vikings se soulèvent pour porter le prince Haakon sur le trône, et destituer le roi fratricide et sa lignée. Les jarls de Bergen organisent la fuite du prince en Islande afin de le protéger des assassins du roi et de trouver des renforts dans les colonies rebelles. À la tête de ces guerriers se trouve Raidho Gunnarsson, qui sait que leur voyage sera périlleux et leur survie incertaine. Mais les dieux mettent une sorcière sur son chemin pour les guider dans leur quête de liberté. Enfant trouvée de la mer et vivant parmi les farouches habitants de la baie des brumes, la sorcière de Reykjavik attend ces visiteurs, le cœur rempli de doute et d’inquiétude. Odin, roi des dieux, lui a parlé à travers les runes et elle doit suivre le chemin tracé malgré ses réticences et la crainte que lui inspirent ces exilés. Aegira est jeune, mais ses pouvoirs sont grands, elle porte la magie d’Asgard et les traditions de son clan. Raidho comprend vite que sans cette femme énigmatique, il ne pourra pas achever sa destinée.