
Cet ouvrage fait revivre un quartier important, turbulent et méconnu du Paris au temps de Robespierre : sur la rive gauche de la Seine, avec ses 65 000 habitants, le faubourg Saint-Marcel, siège de la célèbre manufacture des Gobelins, espace d’artisanat, mais aussi de misère et de pauvreté, fut un formidable centre d’agitation et de mobilisation révolutionnaire.L’exploitation systématique et minutieuse de sources souvent inédites permet la restitution des sociabilités et des comportements politiques vécus au quotidien, depuis la crise finale de l’Ancien Régime jusqu’aux jours les plus sombres de la Terreur.Magistral modèle de « micro-histoire », l’ouvrage monumental de Haim Burstin nous donne a voir les rythmes et les pulsations d’une révolution saisie sur le vif ; elle s’inscrit au cœur de la société des plus humbles, artisans, compagnons, manœuvres, gagne-deniers, qui ont accès pour la première fois a la citoyenneté et font ainsi leurs premiers pas dans le militantisme. Οn entendra ainsi les voix éclatées d’une société en révolution qui invente, jour après jour, des formes inédites d’expression et d’action politique.Depuis...
Les faits religieux de l'Antiquité à l'époque contemporaine. Ce volume des Problèmes d’histoire des religions est dédié au Professeur Alain Dierkens, médiéviste spécialisé dans l’étude du religieux et directeur de la collection de 1991 à 2012. Se livre s’inscrit pleinement dans le sillage de la collection qui aborde le fait religieux dans une perspective à la fois diachronique et comparatiste. Les différentes contributions dépassent dès lors le cadre strict du Moyen Âge pour se pencher sur les périodes allant de l’Antiquité tardive à l’époque contemporaine. Un recueil de contributions dédié au Professeur Alain Dierkens qui revient sur la place du religieux de l'Antiquité à nos jours. EXTRAIT de Élie et Énoch gardiens du sanctuaire, de Xavier Barral i Altet Dans cette brève contribution sur un aspect particulier de l’iconographie médiévale d’Élie et d’Énoch, je souligne le rôle protecteur du sanctuaire chrétien qu’ont assumé ces deux personnages fort peu étudiés en tant que couple. L’offrant à mon ami Alain Dierkens, je souhaite, avec ironie et humour, évoquer par un clin d’œil le rôle d’Alain dans la protection et la ...
Les brefs mémoires et correspondance de l'abbé Edgeworth de Firmont, ultime confesseur de Louis XVI, ont été publiés sous la Restauration, presque huit ans après sa mort. L'essentiel en a été repris en Angleterre, au sortir de la Seconde Guerre mondiale,
La profonde amitié spirituelle qui lie l'auteur au père Joseph-Marie Perrin, lui permet de transmettre la spiritualité spécifique de ce dominicain hors du commun, spiritualité qui place l'amour au-dessus de tout.Aveugle à 10 ans, il est cependant admis chez les dominicains à 17 ans et devient prêtre en 1929 grâce à une dispense du pape Pie XI. Sa cécité n'était pas pour lui un handicap, mais une grâce qui lui permettait de se concentrer sur l'écoute des personnes mises sur sa route, notamment pendant les confessions.L'auteur insiste sur sa joie, sa douceur, son égalité d'humeur, son sens de l'amitié, sa patience, son esprit d'enfance, son humour notamment et révèle la personnalité exceptionnelle de ce prêtre mystique gratifié de nombreux dons et qui ne laissait indifférente aucune des personnes qu'il a rencontrées. Ami de Gustave Thibon et de Simone Weil qu'il accompagna en 1941 et amena aux portes du baptême, il faisait rejaillir sur tous ceux qui l'approchaient un amour profond, centre de sa spiritualité.Donné tout aux autres, il créa les trois branches de la famille Caritas Christi : l'institut séculier, les prêtres, et avec l'auteur, les...
Les commerçants constituent, à l'époque moderne, l'un des groupes les plus marqués par la mobilité : leur métier même l'imposait. Alors que la plupart des voyageurs ne se mettaient en route que de façon occasionnelle - volontairement ou forcés par les malheurs du temps -, pour les professionnels de l'échange parcourir les espaces (ou les faire parcourir par collaborateurs ou subordonnés) était une condition sine qua non de leur existence. Aussi la mobilité des marchands a-t-elle fait l'objet de nombreuses recherches menées par les spécialistes d'histoire économique, notamment en vue d'une meilleure connaissance des réseaux et des modes de fonctionnement du grand commerce. Il est clair toutefois que l'intérêt que présente l'activité itinérante des marchands ne se limite pas à ces derniers phénomènes. Le commerçant voyageur participe du monde qui l'entoure (et qu'il parcourt) de façon multiple, et à bien des égards, les rapports qu'il noue avec les phénomènes culturels et religieux ne sont pas juxtaposés à ses activités professionnelles. Les deux « sphères » entrent facilement en relation, l'une pouvant jouer sur la perception et la pratique de...
« - Nous allons conclure un marché, veux-tu ? Toi, Joseph, tu feras semblant d'être chrétien, et moi je ferai semblant d'être juif. Ce sera notre secret, le plus grand des secrets. Toi et moi pourrions mourir de trahir ce secret. Juré ? - Juré. » 1942. Joseph a sept ans. Séparé de sa famille, il est recueilli par le père Pons, homme simple et juste, qui ne se contente pas de sauver des vies. Mais que tente-t-il de préserver, tel Noé, dans ce monde menacé par un déluge de violence ? Un court et bouleversant roman dans la lignée de Monsieur Ibrahim et d'Oscar et la dame rose.
Joseph est ouvrier agricole dans une ferme du Cantal. Il a bientôt soixante ans. Il connaît les fermes de son pays, et leurs histoires. Il est doux, silencieux. Il a aimé Sylvie, un été, il avait trente ans. Elle n'était pas d'ici et avait beaucoup souffert, avec et par les hommes. Elle pensait se consoler avec lui, mais Joseph a payé pour tous. Sylvie est partie au milieu de l'hiver avec un autre. Joseph s'est mis à boire, comme on tombe dans un trou. Joseph a un frère, marié, plus beau et entreprenant, qui est allé faire sa vie ailleurs et qui, à la mort du père, a emmené la mère vivre dans sa maison. Joseph reste seul et finira seul. Il est un témoin, un voyeur de la vie des autres. Joseph est le nouvel opus de Marie-Hélène Lafon. Roman émouvant, traversé en profondeur par une rivière souterraine qui a prénom de femme et de servante : Félicité. Avec talent et humour, Marie-Hélène Lafon rend ici un magnifique hommage à son cher Flaubert... Marie-Hélène Lafon est professeur de lettres classiques à Paris. Tous ses romans sont publiés chez Buchet/Chastel.