
Si les rapports entre jeu vidéo et cinéma suscitent depuis longtemps l’intérêt des milieux académiques, les relations, échanges et points de passage entre le livre et le jeu vidéo constituent pour leur part un domaine de recherche toujours en friche. Pourtant, les interactions entre ces deux médias sont loin d’être des exceptions et les disciplines qui les étudient (les game studies et l’histoire du livre) sont connectées par une certaine affinité méthodologique : tous deux ont un fondement profondément interdisciplinaire ; tous deux rassemblent, autour d’un objet commun, des chercheurs issus d’horizons très différents. Cette parenté disciplinaire, ajoutée à la richesse des constants échanges entre livre et jeu vidéo, a encouragé la conception de cet ouvrage collectif consacré à la rencontre entre le médium vidéoludique et son voisin livresque.
La civilisation brésilienne du début du XIXe siècle n’offrait guère de place aux immigrants européens, qui allaient se heurter à la concurrence de la main-d’œuvre servile, à l’inexistence de marchés intérieurs et d’équipement industriel, à l’absence de moyens de communications, à la pénurie de terres libres. L’immigration n’a donc pu exister que sur l’initiative et sous la direction du gouvernement brésilien.Malgré leur faiblesse numérique par rapport à l’ensemble de la population brésilienne, les immigrants ont joué un grand rôle dans les régions où ils se sont concentrés, principalement dans le Sud entre les états de São Paulo et du Rio Grande do Sul.
Ouvrir la nouvelle route des Indes, à travers l'océan inconnu, au-delà du Nouveau Monde : c'est le rêve que nourrit depuis si longtemps Magellan, le navigateur portugais. Palpitante aventure que ce premier tour du monde, entrepris en 1519, d'où le vaillant et noble capitaine, tué dans un engagement contre les populations indigènes de Mactan, ne revint pas.
Dans le contexte du « retour des morts » observable dans les sciences humaine en ce début de troisième millénaire, cet ouvrage, issu d'un colloque tenu à Aix-en-Provence en 2003, croise les disciplines autour de plusieurs formes caractérisées de narrations de la mort et restitue une épaisseur historique à un phénomène souvent réduit à ses évolutions récentes. Les auteurs se sont attachés à offrir à la comparaison des tentatives discursives d'origine très diverses, issues de niveaux de culture et d'horizons différents, qui visent à donner sens à la mort ou à l'instrumentaliser dans un projet normatif ou édifiant ; ils explorent aussi certaines des multiples formes de mises en scène et de mises en images d'une mort qui s'avère rester intimement mêlée au quotidien des vivants.
Avant le XIXe siècle, un individu sur deux mourrait avant vingt ans. La minorité se prolongeait jusqu’au mariage – tardif alors –, à vingt-cinq ans et parfois au-delà. Les mineurs, qu’ils soient appelés à disparaître prématurément ou à entrer dans le monde des adultes, constituaient la majorité de la population. Or on les connaît mal. Les historiens ne s’y sont intéressé qu’assez tardivement en privilégiant les turbulences juvéniles. Mineurs, Minorité ; Jeunes, Jeunesse, est pourtant un thème d’une incomparable fécondité si on l’embrasse depuis la naissance jusqu’à son terme, l’émancipation. C’est ce qui est tenté ici en mettant en synergie les compétences du droit, de l’histoire, de l’histoire de l’art. Le droit protège les mineurs, trace des bornes. Entre elles, le flou est beaucoup plus grand, des âges de la vie, des représentations, précisées ici grâce à celles de l’enfant dans les retables baroques. Le désordre, les transgressions, commis exclusivement par les garçons célibataires âgés de plus de quinze à seize ans, permettent de mieux apercevoir une jeunesse plus diversifiée qu’on ne le croit, mais aussi,...
En 2014, Jake Adelstein découvre les monnaies virtuelles en même temps que l'effondrement de Mt. Gox, la plus grande plateforme d'échange de bitcoins au monde basée à Tokyo. Celle-ci annonce la disparition de 850 000 bitcoins, l'équivalent de 500 millions de dollars. Contre toute attente, c'est son créateur et dirigeant qui est le principal suspect de la police japonaise : Mark Karpelès, un jeune français qui n'a pas encore 30 ans. Mark devient alors le centre de la plus grande affaire criminelle de l'ère numérique. Tout le monde veut sa peau : la police japonaise, le FBI et les milliers de particuliers qui ont perdu leurs économies dans ce braquage d'un nouveau genre. Au cours de son enquête, Jake Adelstein rencontre les pionniers du Bitcoin : idéalistes, geeks, libertariens, profiteurs ou spéculateurs, et tente de répondre à ces deux questions : qui a fait le coup ? Et où sont passés les bitcoins ?
Dans la France très chrétienne du XVIIe siècle où l'œuvre de réforme religieuse initiée par le concile de Trente (1545-1563) met en place, pour plus de trois siècles, un catholicisme fortement marqué par l'encadrement clérical des fidèles, l'enseignement d'une doctrine désormais "épurée" n'empêche pas la survivance de croyances beaucoup plus anciennes. Fustigées par le clergé sous le nom de "superstitions", celles-ci coexistent avec la religion officielle dans de nombreux comportements, notamment dans les attitudes face à la maladie et à la mort. Cette coexistence est surtout le fait des classes dites "populaires". Jusqu'à quel point peut-on pour autant parler d'une culture populaire quasi autonome dont se séparerait, de plus en plus nettement aux XVIIe et XVIIIe siècles, une culture des élites ?
Cet ouvrage abondamment illustré présente de façon détaillée les phamacopées de trois populations de Guyane française, les Créoles, les Wayãpi et les Palikur. L’usage des plantes médicinales rythme la vie de ces trois groupes qui élaborent leurs pharmacopées selon leurs propres conceptions du corps et de ses rapports au monde et à l’environnement. Cet ouvrage a été réalisé à partir d’enquêtes pluridisciplinaires menés par des chercheurs de l’IRD, avec le concours de spécialistes et d’institution divers, à l’interface des sciences de la nature et de la vie et des sciences de l’homme et de la société. Cette édition revue et augmentée a été enrichie de nombreuses espèces médicinales recueilleis jusqu’en 2001. Sur les 620 plantes décrites, plus de 20 % des taxons ont changé depuis la première édition de l’ouvrage en 1987 tandis que le texte a été complété de données issues de la littérature scientifique récente dans les domaines de la chimie, la pharmacologie et l’ethnobotanique. À l’heure des débats sur la valorisation des produits forestiers, sur les droits de propriété intellectuelle et les modalités...
Partant de ces questions, l’ouvrage Narration et jeu vidéo. Pour une exploration des univers fictionnels propose un modèle explicatif fondé sur la notion riche d’univers fictionnel. Sur cette base, il propose de penser la narration vidéoludique hors des cadres traditionnels et de la concevoir comme un dispositif non figé, ouvert à l’infinité d’actualisations possibles que représente chaque partie jouée. Alternant réflexion théorique et analyses de cas, ce livre se destine tant au chercheur qu’au game designer ou au joueur désireux de réfléchir sur sa pratique. Ce livre a été lauréat du prix BiLA en 2012 (Bibliothèque des Littératures d’Aventures).
Hier, s'affirmait la confiance dans le progrès sans fin des sciences et des techniques. Depuis quinze ans, le monde industriel s'enfonce dans la crise qui s'exprime dans la chute des rendements, l'incapacité à absorber la nouvelle révolution technologique, la réduction de près de moitié de la fécondité. La cause profonde réside dans la mise en cause du transfert laïc de l'ascétisme judéo-chrétien, dans la contestation des valeurs d'un christianisme tamisé à travers les filtres des Lumières. Le vague à l'âme qui découle de la conscience aiguë de ce drame, s'exprime dans le concept et le vocabulaire de la décadence. La décadence, aujourd'hui, n'est à personne. Il suffit d'ouvrir les yeux et de regarder autour de soi. Elle est dans nos mœurs, dans nos conduites, dans notre attitude globale devant la vie, dans l'absence d'un discours cohérent sur la mort. Il était légitime d'interroger l'histoire, de chercher les origines du mot, du concept, et de distinguer les périodes qui ont été marquées, dans la conscience des contemporains, ou dans le discours des historiens, du sceau de la décadence. [...] La décadence implique un processus lent et progressif,...