
Une personnalité secrète enfin réévaluée par l'un des meilleurs biographes des rois de France des XVIIe et XVIIIe siècles. A cinq ans, en 1715, Louis XV succède à son arrière-grand-père Louis XIV dans une France affaiblie. Après la Régence et le ministère du vieux cardinal de Fleury, ce n'est qu'en 1743 qu'il commence à gouverner. Le " Bien-Aimé " devient assez vite le Mal-Aimé. Il le resta longtemps aux yeux des historiens qui lui ont reproché sa faiblesse devant ses ministres et favorites, ses frasques du Parc-aux-Cerfs, la perte du Canada et de l'Inde... Aujourd'hui on commence à mieux comprendre ce souverain timide, secret, ayant sans doute du mal à assumer son métier de roi, mais profondément bon, sensible, cultivé, passionné par les sciences et ne manquant parfois pas d'autorité. En ce siècle des Lumières, où l'esprit public évolue fortement, où les idées nouvelles foisonnent, Louis XV, dans Versailles rayonnant d'un éclat incomparable, demeure le monarque le plus prestigieux d'Europe jusqu'à sa mort en 1774.
« La Chanson de la Croisade des Albigeois » est une chanson de geste telle que les racontaient dans les châteaux les troubadours du Moyen Âge. Elle a été composée par deux troubadours : la première partie a été faite par un certain Guillaume qui prétendait avoir vécu à l’abbaye de Tulède en Navarre comme il le dit lui-même au début de la chanson. La deuxième partie a été faite par un troubadour anonyme vraisemblablement toulousain. Guillaume de Tulède était favorable aux Croisés, alors que l’auteur anonyme y est hostile et particulièrement admiratif des Toulousains. La chanson a été écrite en langue provençale du Moyen Âge, nous en publions la version originale et la traduction en français moderne des Éditions de Londres. Notre traduction s’appuie sur celles faites par M. C. Fauriel, publiée en 1837 et sur celle de Paul Meyer publiée en 1875.
De la fin du XVe siècle jusqu’à la chute de la monarchie, la Normandie est la province de France qui compte parmi les plus fortes densités nobiliaires. Sa noblesse est abondante et souvent populeuse. Elle présente de fortes disparités géographiques, entre la Normandie occidentale et la Normandie orientale, et il existe de visibles contrastes sociaux entre les élites aristocratiques et la plèbe nobiliaire qui peuple les campagnes de l’ouest de la province, souvent mise à mal économiquement. Ainsi, on doit parler de noblesses normandes au pluriel plutôt que croire en l’existence d’une noblesse unique, notamment au regard de multiples particularités régionales ou locales, économiques ou politiques, durant les trois siècles qui précèdent la Révolution. La confrontation des recherches historiques récentes présentée dans cet ouvrage permet de montrer la variété des situations que rencontrent ces groupes nobiliaires (en matière d’effectifs, d’implantations géographiques, de densités, etc.), quant à leur condition juridique originale suivant la coutume de Normandie, à leurs positions culturelles et leurs adhésions religieuses.
Entre les années 970, où elle se constitue marquisat, et 1482, date de l'annexion à la France, la Provence s'affirme comme une principauté territoriale à part entière, à l'identité fortement marquée. Des hommes et des femmes, traversent cette histoire : l'abbé Isarn de Saint-Victor, porte-parole de la Paix de Dieu, le brigand Raimond de Turenne, chef des grandes compagnies, le roi René, généreux mécène, mais aussi Teucinda, fondatrice de Montmajour, la comtesse Béatrice, héritière convoitée par de nombreux prétendants, ou la reine Jeanne soumise à une double légende dorée et noire... Ces personnages apparaissent comme les types de groupes sociaux en pleine transformation : comtes chaque jour plus puissants, guerriers à leur service féodal ou en révolte ouverte contre eux, seigneurs affirmant l'indépendance de leurs châtellenies, marchands citadins traitant avec l'Orient, paysans asservis luttant pour leurs libertés ou ordres monastiques nombreux et divers. Connaître en profondeur et expliquer cette société est le but du présent ouvrage, qui intègre les progrès remarquables accomplis récemment par la recherche historique sur la Provence...
Les coléoptères représentent une fraction significative, non seulement des collections du Muséum, mais aussi et surtout de l'environnement. Ils servent d'indicateurs pour de nombreux paramètres en évolution constante, leur prise en compte est donc de première importance pour la gestion des milieux. Leur étude repose d'abord sur celle des exemplaires préservés dans les collections, d'où la signification toute particulière du corpus du Muséum (sans doute le premier du monde en quantité et en qualité). Le présent ouvrage, composé de quatre chapitres généraux introductifs et d'une étude prosopographique, évoque ce riche patrimoine à travers son histoire et sa constitution. Il expose la façon dont il a été réuni, au cours d'une période de plus de deux siècles (quoique de façon significative seulement à partir des années 1830) ; il montre comment l'action des personnels du Muséum (professeurs, assistants, préparateurs, stagiaires, voyageurs...) s'est conjuguée à celle de quelque 350 collectionneurs « amateurs » pour constituer ce corpus unique.
Poétesse à succès et jeune épouse d'un prêtre défroqué, Fortunée Briquet (Niort, 1782 -1815) est l'auteure d'une compilation de 564 notices bio-bibliographiques de femmes francophones ayant animé le monde des lettres entre le vie siècle et le Consulat. Ce Dictionnaire historique, littéraire et bibliographique des Françaises et des Étrangères naturalisées en France, connues par leurs écrits ou par la protection qu'elles ont accordée aux gens de lettres, depuis l'établissement de la Monarchie jusqu'à nos jours, paru à Paris en l'an xii (1804), reste une source essentielle d'informations pour appréhender la diversité et la richesse de la littérature féminine dès avant le xixe siècle. C'est aussi le produit d'une utopie libératrice allant à l'encontre d'entreprises cherchant à asservir les peuples et à exclure les femmes du champ politique aux lendemains de la Révolution.
L’étude des mythes et légendes qui expliquent et soutiennent la poussée expansionniste européenne sur le continent américain donne une dimension nouvelle à l’irruption des hommes de l’Ancien Monde dans les Amériques. L’on s’est efforcé dans ce volume, en s’appuyant constamment sur des documents historiques, de mieux percevoir la mentalité de ces Européens du xvie siècle qui se trouvèrent plongés dans un milieu déconcertant. Contraints de chercher à s’adapter au Nouveau Monde, ces représentants de la civilisation de l’Europe Occidentale se réfugièrent, avec la complicité des Indiens, dans des rêves dorés qui leur permirent de franchir de pénibles obstacles tout en élargissant le champ des connaissances géographiques. Qui n’a pas entendu nommer cet Eldorado que Voltaire sut si agréablement mettre à profit ? Mais le Royaume de l’Eldorado n’est qu’un exemple de ces multiples manifestations de l’imaginaire que l’on présente ici. Au-delà de la réflexion sur l’une des époques les plus passionnantes de l’histoire, ce travail universitaire cherche à pénétrer dans l’inextricable labyrinthe de l’âme humaine.
Dresser l'inventaire des grandes batailles qui ont jalonné la vie des peuples européens et de leurs ancêtres, c'est prendre la mesure des secousses qui ont affecté le cours historique du monde occidental. Ce dictionnaire, riche de plus de 1500 entrées, présente les principales confrontations années qui se tinrent depuis la plus haute Antiquité jusqu'à nos jours, à l'exception de celles qui eurent pour protagonistes exclusifs des armées orientales ou extrême-orientales. Ont été privilégiées ici : les batailles de la Révolution française, du Consulat et de l'Empire car elles demeurent l'une des meilleures références dans l'art militaire ; les batailles navales.
A l'aube du XIIIe siècle, le pape appelle à la croisade pour écraser les Cathares, dont l'hérésie s'est propagée dans tout le Languedoc. Le comte Raimond VI de Toulouse refuse de les persécuter. On l'excommunie. Ses provinces sont envahies par une immense armée venue du Nord. Des dizaines de milliers de victimes périssent dans les massacres et sur les bûchers. Peu à peu, la croisade devient une entreprise de conquête et d'usurpation. Un duel à mort s'engage alors entre deux hommes que tout oppose : Simon de Montfort, au service de l'Église, combattant redoutable mais ivre de pouvoir, et Raimond de Toulouse, pacifique, tolérant, plongé malgré lui dans une guerre impitoyable. Car il s'agit non seulement d'empêcher l'extermination des Cathares, mais aussi de sauver la civilisation méridionale. Au soir de sa vie, Raimond raconte la résistance héroïque de son peuple... Avec une puissance d'évocation surprenante, ces pages nous entraînent au coeur de la bataille, exaltant les libertés religieuses, communales et morales, qui restent l'enjeu étonnamment actuel de cette lutte entre intégrisme et laïcité. Dominique Baudis est maire de Toulouse. Il est l'auteur...
À la fin du Moyen Âge on observe un peu partout en Europe un phénomène de démembrement de la curia principis au cours duquel l'informel Conseil du prince s'institutionnalise lentement. On passe ainsi en plusieurs siècles d'un entourage de conseillers à l'institution d'un Conseil doté d'une certaine permanence dans sa structure et sa composition. Ce Conseil est l'organe qui gouverne et constitue un point de contact entre le prince et ses élites, le centre et les périphéries, la théorie et la pratique du gouvernement. Dans le contexte du développement des Cours et de l'affirmation d'un État de plus en plus élaboré et puissant autour de la figure du prince, le Conseil est l'une des rares composantes des processus en cours qui permette d'aborder aussi bien les dynamiques bureaucratique que domestique et féodale qui interviennent dans la mise en place de l'État moderne. Plus qu'aucune des autres institutions centrales (chancelleries, parlements, cours de justice, chambres des comptes, etc.) en effet, le Conseil est celle qui, en même temps qu'elle participe au renforcement et à la centralisation de l'État, affirme avec force la dimension personnelle du pouvoir du...
De tous temps, les codes secrets ont décidé du sort des hommes, des peuples et des nations. Grâce à eux, les militaires ont pu mener leurs guerres dans l'ombre, les puissants et les bandits protéger leurs trésors, les amants camoufler leur passion. Les codes sauvèrent ainsi les Grecs des Perses, accompagnèrent César dans ses conquêtes, firent arrêter et décapiter Marie Stuart, scellèrent l'énigme du Masque de fer, décidèrent Wilson à rejoindre les alliés, et permirent d'épargner des milliers de vies pendant la Seconde Guerre mondiale. Simon Singh, avec la clarté et le sens du récit historique qui ont fait le succès du Dernier Théorème de Fermat, retrace la lutte permanente, au cours des ages, entre ceux qui élaborent les codes et ceux qui cherchent à les briser. Une histoire qui court des origines à aujourd'hui, des stratagèmes de la communication pendant l'Antiquité à la confidentialité sur Internet au XXIe siècle. Une histoire qui met en scène des personnages et des scientifiques souvent inconnus - secret oblige -, mathématiciens, physiciens, linguistes mais aussi joueurs d'échecs, de bridge, ou encore cruciverbistes, tous hors du commun. A la...
La destinée de Louis XIV, devenu roi de France à l'âge de cinq ans, se confond avec l'histoire de ses soixante-douze années de règne. Lieutenant de Dieu, premier des gentilshommes, père de ses sujets, ce monarque à la longévité sans équivalent a incarné, à la fois en tant qu'homme et en tant que figure symbolique, l'État et le royaume dont il fut le maître absolu. Tout gravitait autour de cette personnalité complexe, lumineuse pour certains, tyrannique pour d'autres, dont la connaissance offre autant de clés pour comprendre l'organisation politique et le fonctionnement de la société de son temps. Soucieux d'éviter tout parti pris et de sortir des approches traditionnelles consistant à juger ou à célébrer l'homme d'État, le maître d'oeuvre de ce premier dictionnaire consacré à Louis XIV, Lucien Bély, et l'équipe de chercheurs renommés rassemblée autour de lui ont adopté une démarche rigoureuse, fondée sur les découvertes les plus récentes. Ils nous font entrer dans l'intimité du souverain, mieux connaître sa pratique du pouvoir, ses réalisations les plus marquantes, mais aussi ses échecs et les excès dont il fut responsable dans une période ...
Comment fonctionnent les systèmes nationaux de renseignement ? Comment sont définis leurs objectifs ? De quels moyens disposent-ils ? Face aux défis nouveaux que sont le terrorisme international, l’espionnage économique, les cyberattaques, voire les cyberguerres, comment sont élaborées et conduites les politiques de renseignement ? Quels sont leurs succès ? Quels sont leurs échecs ? La mise en œuvre des techniques du renseignement est-elle compatible avec l’exigence de responsabilité et conciliable avec les procédures de contrôle des démocraties ? Comment insérer le renseignement dans les cultures démocratiques et comment définir ce que pourraient être des relations vertueuses entre l’exécutif et les professionnels du renseignement ? Telles sont quelques-unes des questions essentielles auxquelles ce livre, le premier du genre en langue française, écrit par deux professionnels reconnus, s’efforce de répondre. Pour la première fois, la pratique réelle du renseignement sort de l’ombre où elle était confinée. Très complet, fourmillant d’exemples et reposant sur de larges comparaisons internationales, cet ouvrage de référence, qui s’adresse à ...
Le Dictionnaire du Moyen Âge, histoire et société d'Encyclopaedia Universalis dresse en près de six cents articles un vaste panorama de l’histoire et de la société du Moyen Âge, qui y apparaît dans toute sa diversité. Les grandes évolutions économiques et sociales, les entités politiques et les peuples présentés sous l’angle de l’histoire longue font l’objet de larges synthèses, tandis que les lieux, les personnages, les institutions ou les mots de la vie quotidienne donnent lieu à des articles plus brefs, mais très nombreux. Pour les étudiants et tous ceux qui, professionnellement ou en amateurs, s’intéressent à la l’histoire, ce Dictionnaire est une référence inépuisable. Un index facilite la consultation du Dictionnaire, tiré du fonds encyclopédique d'Encyclopaedia Universalis et auquel ont collaboré une centaine d’auteurs, parmi lesquels Georges Duby, Alain Erlande-Brandenburg, Jean Favier, Jacques Le Goff.