
BnF collection ebooks - "Lundi 1er juillet 1816 au jeudi 4. – Hier mon fils, dans sa promenade, emporté par son cheval et craignant de se frapper aux arbres, avait cru devoir se jeter à terre. Il s'était foulé le pied assez fortement pour être condamné à un mois de chaise longue. L'Empereur a daigné entrer dans ma chambre, sur les onze heures, pour connaître la situation de mon fils, dont il a fort grondé la maladresse..."BnF collection ebooks a pour vocation de faire découvrir en version numérique des textes classiques essentiels dans leur édition la plus remarquable, des perles méconnues de la littérature ou des auteurs souvent injustement oubliés. Tous les genres y sont représentés : morceaux choisis de la littérature, y compris romans policiers, romans noirs mais aussi livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou sélections pour la jeunesse.
Recevoir un capital d’honneur par le sang, l’acquérir par son mérite et sa vertu, le défendre au risque de sa vie : sous l’Ancien Régime, aucun sentiment social n’est aussi enraciné et impérieux que l’honneur. Le « tout est perdu, fors l’honneur » de François Ier inaugure le premier siècle de la modernité et trouve son prolongement dans L’Esprit des lois, qui fait de l’honneur le principe du gouvernement monarchique. La République elle-même n’a-t-elle pas reconnu la puissance de ce sentiment en dotant chaque citoyen d’une dignité inaliénable ? Que ce soit le bretteur invétéré ou le bourgeois vétilleux, l’artisan ou le prince de l’Église, la communauté villageoise ou le parlement, les individus et les corps se parent de leur honneur comme de leur ornement le plus précieux. Tenu à l’université de Metz en novembre 2008, ce colloque a permis de révéler l’honneur dans toute la diversité de ses manifestations et de ses enjeux pour une histoire sociale, mais aussi politique, culturelle et intellectuelle de l’Europe moderne. L’honneur constitue une clef pour pénétrer dans la conscience collective et dans l’auto-représentation ...
Thomas Mayne Reid (Ballyroney, comté de Down, 4 avril 1818 - Londres, 22 octobre 1883), connu sous le nom de Capitaine Mayne Reid, est un écrivain américain d'origine irlandaise du XIXe siècle. Ses récits d'aventures évoquant la culture amérindienne ont obtenu un succès considérable. Extrait : Extrait : La situation était en effet embarrassante ; l'éléphant ne pouvait entrer à l'eau si le rhinocéros ne quittait l'abreuvoir ; et le rhinocéros ne pouvait sortir de l'abreuvoir tant que l'éléphant bloquait la gorge avec son énorme masse. Pourtant le kobaoba aurait pu se jeter à la nage et débarquer sur un autre point de la rive. Mais de tous les êtres de la création, le rhinocéros est peut-être le moins accommodant ; il est en même temps le plus intrépide, ne redoute ni hommes ni bêtes, et donne même la chasse au redoutable lion. Le kobaoba n'avait donc pas l'intention de céder la place à l'éléphant. Traverser le lac à la nage ou passer en glissant sous le ventre de son rival lui eussent semblé une insigne lâcheté. Restait à savoir comment le point d'honneur serait réglé.
L'ouvrage revient sur les origines et l'organisation des pouvoirs politiques dans les îles Britanniques. La glorieuse Révolution de 1689, qui a vu Jacques II, arrière-petit-fils de Marie Stuart, détrôné au profit de Guillaume III d'Orange, a provoqué une césure mal comprise par la plupart des citoyens des démocraties modernes. L'auteur propose un éclairage original de l'exil des Stuart et de nombreuses personnalités jacobites, mouvement proche des Tories. En dépit de leurs tentatives de restauration dirigées contre Guillaume III d'Orange, les prétendants Stuart, catholiques, ne bénéficieront pas de soutiens de la France, de l'Espagne ou de Rome. Les traces de ces impitoyables luttes pour le pouvoir se révèlent décisives pour comprendre, en termes de « Realpolitik », l'histoire européenne du XXIe siècle.
La « divinisation de soi » constitue en Chine une option originale dans l'éventail des possibles destins posthumes de l'individu. Dans ce livre, Vincent Goossaert réévalue le modèle d'un au-delà chinois peuplé d'ancêtres, et remet en lumière une alternative tout aussi crédible, si ce n'est plus enviable : celle pour l'homme de devenir un dieu. Ce faisant, le livre retrace les grandes étapes de l'histoire des conceptions et pratiques religieuses de la divinisation, de l'Antiquité à nos jours. Loin de la vision répandue d'un imaginaire funéraire essentiellement tourné vers le culte des ancêtres, la Chine se présente ici comme un terrain d'expérimentation des destins individuels au-delà de la mort.
Faut-il faire du droit animalier une discipline à part entière ? Ce qui pourrait être considéré comme un pan du droit environnemental est sur le point aujourd’hui de voler de ses propres ailes, poussé par des sociétés de plus en plus enclines à considérer les animaux dignes de justice. Retracer l’histoire de ce droit animalier, qui régit l’encadrement des animaux tant pour s’en prémunir que pour les protéger, c’est glisser de l’anthropocentrisme à l’urgence contemporaine de la préservation de la biodiversité, de l’«?animal-machine?» de Descartes aux «?êtres vivants doués de sensibilité?» de la loi française du 16 février 2015. Cette prise en compte croissante dans la sphère juridique d’un «?droit des animaux?» théorique implique aujourd’hui la nécessité de repenser un rapport des hommes aux animaux non plus fondé sur l’hostilité et la méfiance, mais sur la prévention et la protection des uns et des autres. Devant la révolution que la soudaine mise en lumière du droit animalier a instaurée ces dernières années, cet ouvrage fait le point sur l’état de ce nouveau droit à travers les sources et les décisions de...