
Réalisateur de longs métrages à la fois burlesques, mélancoliques et touchants (Les Apprentis, Hors de prix, Dans la cour, En liberté !...), Pierre Salvadori pourrait bien être l’héritier français de l’âge d’or des comédies américaines, celles d’Ernst Lubitsch et de Blake Edwards. Ses protagonistes, qu’ils vivent en marge de la société ou soient lestés par leurs traumatismes passés, cherchent sans cesse des voies pour s’en sortir, faisant de sa filmographie un guide de survie dans le monde moderne. Composé d’un essai et d’un entretien, c’est ce mélange de douceur et de violence, porté par une éthique de la mise en scène à la générosité rare dans le cinéma français, qu’explore Pierre Salvadori, le prix de la comédie. Nicolas Tellop est critique de cinéma, notamment pour La Septième Obsession et Carbone. Il est l’auteur de plusieurs essais culturels : L’anti-Atome (PLG, 2017), Snoopy Theory (Le murmure, 2018), Les Courses-poursuites au cinéma (Aedon, 2018). Quentin Mével est délégué général de l’Acrif et auteur de plusieurs livres d’entretiens avec des cinéastes (Noémie Lvovsky, Cédric Kahn, Arnaud et Jean-Marie...
Les historiens ont beaucoup travaillé et écrit sur la criminalité et sur les délinquants, mais peu sur les victimes. Cet ouvrage cherche à combler cette lacune. Fruit d'un colloque tenu à Dijon en octobre 1999, il rassemble une quarantaine de communications réparties en cinq thèmes majeurs : le regard de la société, identités et recours, mythes, typologie en fonction des instances créatrices de victimes, typologie en fonction des préjudices subis. Tous ces problèmes sont abordés de manière diachronique, de l'Antiquité à nos jours, ce qui permet de déboucher sur des comparaisons fécondes. S'intéresser aux victimes, c'est être attentif à l'histoire de la souffrance, morale et physique. C'est aussi aborder sous un angle inhabituel les multiples manifestations du crime. C'est entrer au cœur des pratiques sociales et individuelles, et, par conséquent, porter un regard neuf sur l'évolution des comportements et des mentalités à travers les siècles.
Alors qu'une vague de méfiance envers la vaccination ne cesse de grandir en Occident, les auteurs montrent que les courants anti-vaccins modernes reprennent des arguments nés dès le XVIIIe siècle. Ils retracent l'histoire de cette opposition.
D’Indochine à Potiche, cet ouvrage explore l’évolution de la carrière et de l’image de Catherine Deneuve à travers la figure poétique et symbolique de la maison. Sur la base des star studies et des gender studies, Catherine Deneuve femme maison analyse les moyens par lesquels la célèbre actrice a su réinventer son image pour affronter le passage du temps et s’imposer, à plus de cinquante ans, comme reine incontestée du cinéma français. L’ouvrage entend participer aux recherches sur le devenir des stars mais aussi à une interrogation philosophique sur les rapports entre les hommes et les femmes dans le plus privé des « deux gouvernements », celui de la famille et de l’espace domestique.
Le Rêve aux loups, c’est l’ultime lettre d’un condamné à mort de l’intérieur, le dernier des moutons-rebelles auquel justice et société ne laisseront pas une chance, mais qu’il dupera néanmoins pour faire triompher vérité, honneur personnel et progrès. Au-delà des sujets d’actualité et d’intérêt qui sont comme les deux pôles d’une pile prête à exploser, la famille et le terrorisme, et leurs possibles interactions à venir dont nous connaissons déjà les prémices, hommes en haut des grues ou qui égorgent leur progéniture, ce vaste récit couvrant thèmes et générations depuis la jeune Europe jusqu’aux confins d’Asie se veut un antidote à la douleur pour tous les pères trahis par le système autant que la plus lourde charge contre la justice familiale française contemporaine.
Cet ouvrage traite du role du commerce dans la croissance en prenant appui sur le cas de la France du XVIIIe siecle. La premiere partie traite du commerce interieur. Le chapitre I montre que les echanges se placaient au centre de l'economie francaise. Le chapitre II explore les mecanismes de la mobilisation des reserves de travail rural qui etait la clef de la prosperite de la France. Le chapitre III etudie le role des intermediaires commerciaux en France et propose un modele de croissance s'appuyant sur l'extension de leurs activites. La deuxieme partie traite du commerce exterieur. Le chapitre IV souligne le dynamisme du commerce exterieur francais. Le chapitre V montre que le commerce au long cours fournissait des profits eleves a ses acteurs. Le chapitre IV examine dans quelle mesure le commerce au long cours a pu encourager la croissance de l'ensemble de l'economie francaise en modifiant le modele de la premiere partie.
Comment saisir l’activité intellectuelle à l’époque moderne ? Comment faire dialoguer des traditions historiographiques – la française et l’italienne – qui, pour être proches au plan géographique, n’en mobilisent pas moins des questionnaires, des méthodes, des objets divergents ? En quoi un travail de ce type peut-il contribuer à l’analyse du travail intellectuel contemporain ? Le volume qu’on présente ici offre les résultats d’un programme de recherche qui a accueilli pendant cinq ans, à l’École française de Rome, des chercheurs italiens et français engagés dans une analyse comparative susceptible de contribuer à l’éclairage de ces questions. Trois sites, Naples, Rome, Florence, ont alimenté la comparaison sur la base d’un questionnaire commun dont les résultats sont proposés dans les trois textes de synthèse correspondant à chacune des villes. Des études locales et plus circonstanciées sont venues enrichir ces textes de synthèse, ainsi que des recherches engageant conjointement les trois villes. L’adjonction d’annexes et d’une large bibliographie offre des outils de travail susceptibles d’approfondir la recherche et de...
Catherine Deneuve et François Truffaut, Gérard Depardieu et Patrick Dewaere, Isabelle Adjani et Jean-Paul Belmondo, Alain Resnais et Romy Schneider, Sophie Marceau et Vincent Lindon... : tous et toutes ont été les clients d’Artmedia, l’une des plus prestigieuses agences artistiques, qui a inspiré à Dominique Besnehard – son agent vedette – la série à succès Dix pour cent. Agence mythique, Artmedia a révolutionné le métier d’impresario, celui d’acteur et le septième art, composant au plus haut de sa gloire 80 % des génériques français. Mais plus qu’une agence, Artmedia est à la fois la pierre angulaire et l’âme du cinéma. Créée par Gérard Lebovici en 1970, elle est rapidement devenue incontournable. Ce que l’on connait moins, c’est le destin incroyablement romanesque de cette institution, qui est indissociable de celui de ses dirigeants : le « roi Lebo », son fondateur, fils de déportés sans qui aucun film n’était possible ou presque dans les décennies 1970 et 1980, et dont le meurtre mystérieux, en 1984, ne fut jamais élucidé. Jean-Louis Livi, enfant d’ouvrier immigré, ami et agent des plus grands devenu un producteur...
Dans les deux derniers siècles de l'Ancien Régime, les campagnes parisiennes connaissent un fort développement des cultures fruitières scellant la renommée des cerises de Montmorency, des pêches de Montreuil et autres figues blanches d'Argenteuil. Cet essor naît de la rencontre entre une demande urbaine traditionnelle vivifiée par un fort engouement pour les fruits dressant des potagers-fruitiers autour de toutes les maisons des champs de la France classique, et une paysannerie-marchande parisienne dynamique ayant l'aptitude pour y répondre. Dès lors, les cultures fruitières deviennent un puissant vecteur de rencontres sociales et d'échanges entre la Ville, la Cour et le Village. À la charnière entre l'histoire économique et sociale et l'histoire culturelle, entre le monde rural et le monde urbain, cette étude propose une approche des sociétés rurales parisiennes sous un nouvel angle : partir d'une production, et non d'un groupe socioprofessionnel, partir des campagnes parisiennes et non de Paris, afin de rechercher les spécificités créées dans une société traditionnelle par le développement d'une culture permanente et fortement visible
Grand amateur de portraits, la reine Catherine de Médicis posséda de nombreux tableaux, mais également plus de cinq cents " crayons ", portraits dessinés du XVIe siècle nés d'un savant mélange de sanguine et de pierre noire. Après la mort de Jean Clouet, elle acquit tous les dessins de l'artiste, et fut le principal commanditaire de François Clouet, Du Val, Bouteloup. Recherchant toujours les œuvres de qualité, ne se contentant pas de médiocres copies si répandues à l'époque, la reine mère constitua un remarquable album de portraits, du règne de François Ier à celui de Charles IX, dont l'ensemble le plus remarquable est constitué par les trois cents dessins de Jean et François Clouet conservés au musée Condé. Cet ouvrage permet de découvrir près de quatre-vingt-dix chefs-d'œuvre appartenant à ce fonds, restaurés à l'occasion d'une première exposition.
« La gloire est le deuil éclatant du bonheur. » Madame de Staël La gloire, c’est vraiment du boulot. En témoignent les contributions recueillies pour cet abécédaire de la célébrité. En « direct live », sans abus de recyclage. Une compilation d’anecdotes glanées sur la Toile aurait été plus facile, mais moins drôle. Pourquoi, au fond, cet abécédaire ? Parce que la notoriété est un grand mystère. Une charge, aussi, dont chacun s’accommode avec plus ou moins de bonheur. Les ressorts, les contreparties, les enjeux – le prix – de la gloire constituent un terrain d’observation passionnant. Tout passe et s’éteint. Et parfois revient. C’est ce constat qui incitait à creuser le sujet en passant au crible, de Woody Allen à Zaz, de grands noms du cinéma et de la télévision, de la chanson et du sport, de l’écriture et de l’architecture. Avec bienveillance, mais surtout avec beaucoup de sincérité et d’humanité, tous analysent ce lien singulier, entre affection bon enfant et fétichisme troublant, qui unit l’idole et son fan.
Tout Chabrol ? Plus qu’une promesse, un défi ! Il faut dire qu’en plus de 50 ans de carrière, l’homme n’a pas chômé : cinquante-sept films bien sûr, mais aussi vingt-quatre téléfilms, deux mises en scène de théâtre, des prestations comme acteur, sans oublier tous les articles écrits précédemment pour les Cahiers du cinéma. Et dire qu’en chemin, le bonhomme a abandonné des projets... Tout Chabrol, fidèle à son titre, présente tout cela dans un livre-promenade, joyeux et documenté. Un travail méthodique qui étudie chaque œuvre, la replace dans le contexte de l’époque, les repères biographiques et la réception critique – parfois mordante – de chacune d’elle. Tout Chabrol restitue surtout l’essentiel : la personnalité de cet homme hors-normes. Plus de 3.500 citations, de Chabrol mais aussi de ses proches, dressent le portrait de l’homme du Beau Serge et de La Cérémonie, vif, brillant et facilement sarcastique. Un homme attachant et attaché à ses techniciens fidèles, ses acteurs fétiches et à sa famille avec lesquels il aimait tant travailler. Tout Chabrol, toute une vie ! Journaliste et homme de radio, Laurent Bourdon est...
Les bébés d'aujourd'hui sont cultivés. L'éveil culturel du tout-petit est prôné de toute part et des injonctions plurielles viennent affirmer de nouveaux champs à la puériculture : lisez ces livres aux bébés, faites- leur écouter de belles musiques, faites-leur découvrir de douces saveurs et de tendres couleurs, assistez à des spectacles vivants et partagez d'infinies émotions culturelles, voilà les nouvelles et savantes affirmations de nos maîtres en développement. Qu'en est-il aujourd'hui de la culture des bébés ? Quelles théorisations la soutiennent et quelles pratiques l'expriment ?
Né en 1709 et mort en 1783, Charles Collé est au cœur de la production littéraire et critique du xviiie siècle. Chansonnier, membre du Caveau, homme de théâtre et auteur d'un Journal rédigé de 1748 à 1772 qui est une mine d'informations, il se met à écrire des pièces de circonstance pour la famille de son protecteur M. de Meulan, avant de devenir le fournisseur attitré des divertissements du duc d'Orléans (à Paris, Bagnolet et Villers-Cotterêts) et, à un moindre titre, de ceux du comte de Clermont (à Berny). Son statut d'auteur de société ne l'empêche pas de viser une reconnaissance littéraire : l'amuseur renommé pour ses chansons et sa veine amphigourique, le faiseur de parades et de tragédies burlesques est aussi l'auteur de La Veuve ou Dupuis et Desrosnais, des comédies proches du genre sérieux, et de La Partie de chasse de Henri IV, jouée en société puis en province avant d'être tardivement autorisée à la Comédie-Française. Cet ouvrage collectif explore pour la première fois l'ensemble de l'œuvre de Collé imprimée et manuscrite (chansons, pièces de théâtre de tout genre, journal et correspondance), ce qui permet de réévaluer sa place ...
L’histoire de l’exercice du pouvoir municipal, au Moyen Âge et à l’époque moderne, est en plein renouvellement aujourd’hui. Ce colloque international (Rennes, 2010) a donc pour ambition de faire le point sur ce sujet, tout en ouvrant un certain nombre de pistes. Il le fait en se penchant sur la situation de villes françaises très variées, de la Bretagne à la Bourgogne, mais aussi de Dunkerque au Languedoc, depuis le XIIIe siècle jusqu’au règne de Louis XVI. Au cours des siècles, le pouvoir s’y exerce dans un cadre institutionnel diversifié, mais non sans traits communs, même s’il doit faire face à des conjonctures changeantes. On s’est attaché ici à observer comment les municipalités urbaines tentent de prendre en charges les intérêts – parfois différents, voire contradictoires – de leurs concitoyens, en lien avec d’autres autorités, aussi bien religieuses que politiques. Dans ce cadre, elles cherchent à la fois à incarner une dignité, à garantir des privilèges et à rendre des services, au quotidien et dans les moments de crise. Quatre angles d’attaque ont donc été retenus pour mieux cerner le pouvoir municipal en action : son...
La grande illusion est ici une croyance erronée, et le titre d’un film de Jean Renoir de 1937. Le livre part de l’attaque furieuse du film par Céline dans Bagatelles pour un massacre, et du conflit qui s’ensuivit. Il croise quelques figures du cinéma, Stroheim, Dalio, Gabin, Itkine, mais aussi, plus ténébreuses et très en vue, celles d’un ethnologue « racialiste » et d’un délirant spécialiste en onomastique. Ni procès à charge ni énième spéculation sur la distinction écrivain/pamphlétaire antisémite, c’est plutôt une fable, un conte, ou en musique une fantaisie ou un impromptu. Les discours de haine pseudo-scientifiques d’alors font penser à ceux des réseaux sociaux actuels. Depuis longtemps en effet les notions de race et d’assignation identitaire n’avaient aussi vénéneusement refleuri. Jean Narboni est un ancien rédacteur en chef des Cahiers du cinéma. Il y a fondé et dirigé les éditions du même nom, où il a notamment publié des ouvrages de Roland Barthes, Serge Daney, Eric Rohmer ou Jean Louis Schefer. Chez Capricci, il est l'auteur de La nuit sera noire et blanche, ...Pourquoi les coiffeurs ? Notes actuelles sur Le Dictateur, et ...
Cet ouvrage replace la projection impériale suédoise dans le contexte des savoirs humanistes de la Renaissance et de la réforme de la carte qui, au même moment, s'oriente au Nord, où la Scandinavie et l'Arctique s'étendent dans l'espace et gagnent pour les savants de nouvelles significations globales.
Les étoiles, si on les regarde fixement, émettent une clarté vacillante, discontinue, et cette lumière nous arrive longtemps après leur mort. C'est une lumière qui doute d'elle-même, et ce mystérieux tremblement, cette hésitation entre l'être et le néant, nous captive. Telle était Françoise Dorléac. À la fois timide et audacieuse. Les gestes abrupts mais une souplesse d'algue. L'extravagance mais aussi les tourments secrets. Légère, éblouissante et le regard quelquefois triste. On n'était jamais sûr de bien connaître son visage. Patrick Modiano Il y a les photos riantes de Françoise Dorléac, piquante, posée, les cheveux en bataille, l'œil qui frise, et cette beauté inaltérable. Il y a le texte de Patrick Modiano, promeneur admiratif qui croise la jeune femme dans certaines rues de Paris, la perd et la retrouve encore. Il y a l'entretien avec Catherine Deneuve, parlant enfin de sa sœur avec douleur, bonheur et liberté à la cinéaste et journaliste Anne Andreu. Françoise Dorléac est morte il y a cinquante ans, à l'aube d'une carrière qui devait être forte, imposante et longue. Ce livre n'a rien d'une commémoration sévère, c'est un hommage tout...
Le conte populaire français est conçu comme catalogue raisonné des attestations en domaine français (et, partiellement, en domaine francophone) d’une tradition du conte venue au terme d’une longue évolution. Dans le cadre de cette vaste entreprise, le volume Contes-nouvelles (dénommés aussi « Romantic tales » dans la classification internationale Aarne-Thompson) se propose d’élargir et d’approfondir la connaissance du conte de tradition orale, dans un secteur relativement peu connu, et où les liens avec la littérature écrite sont nombreux et intéressants. Recueil de contes et moyen d’accès à la documentation, il s’emploie, par la suite de ses commentaires, à faire le point sur les recherches en la matière et, là où il y a lieu, à relever des traits particuliers au répertoire français. Comme tel, il s’adresse à un large public : chercheurs et enseignants, amateurs et praticiens.
Qui a pris le pouvoir dans les milieux culturels ? Qui sont ceux qui tirent vraiment les ficelles ? Quels sont leurs réseaux ? Ces questions se posent avec d'autant plus d'acuité que le monde de la culture vit une mutation sans précédent. Au cours de cette enquête en profondeur, les auteurs ont rencontré une centaine de producteurs, grands patrons, cinéastes, politiques ou artistes pour raconter, de l'intérieur et sans détour, les coulisses de ce monde. Qui a pris le pouvoir dans les milieux culturels français ? Qui sont ceux qui, aujourd'hui, tirent vraiment les ficelles, et quels sont leurs réseaux ? Ces questions se posent avec d'autant plus d'acuité que le monde de la culture est confronté, en ce début de XXIe siècle, à des bouleversements sans précédent. L'argent privé y prend le relais des deniers publics. Le numérique bouleverse son économie. Ceux qui la financent ne sont plus les mêmes. La culture est devenue une industrie qui s'assume, avec de nouveaux dirigeants qui ont su profiter de cette métamorphose. Dans Main basse sur la culture, Michaël Moreau et Raphaël Porier enquêtent sur les coulisses de la culture en France, et retracent son...
Quelle force naturelle pouvait, mieux que le volcan, devenir la métaphore vive de l'enthousiasme poétique ? Auteur du paysage qu'il remodèle après l'avoir détruit, sculpteur de laves autant qu'objet pittoresque, le volcan est dans la littérature un actant essentiel, un relais de l'auteur, comme le montre ce voyage dans la mémoire des représentations volcaniques.
Souverains et Pontifes, c’est-à-dire à la fois maîtres temporels d’un État s’étendant de Rome à Bologne au centre la péninsule italienne et chefs spirituels d’une Église qui s’affirme catholique, c’est-à-dire universelle, les papes de la Restauration – Pie VII, Léon XII, Pie VIII et Grégoire XVI – ont été, de la restitution des États de l’Église à la papauté en 1814 jusqu’à l’avènement du dernier « pape-roi », Pie IX en 1846, au centre d’un vaste et complexe dispositif institutionnel où quelques centaines d’acteurs - cardinaux, prélats et officiers de Curie - ont œuvré à la fois à l’administration civile de l’État ecclésiastique à l’été de la Saint-Martin de son destin historique et au gouvernement de l’Église romaine à l’aube de sa reconstitution. À partir d’une analyse institutionnelle des différents dicastères dont se compose la Curie et d’une étude prosopographique de son personnel (soit un ensemble de 805 biographies individuelles : 158 cardinaux de Curie, 288 prélats référendaires et 359 consulteurs de congrégations et officiers mineurs, ecclésiastiques et laïcs, en poste entre le 4 mai 1814...
Quel visiteur de Chambord ou de Chenonceau ne s’est pas imaginé un instant en gentilhomme ou en noble dame de la cour des Valois, paradant en esprit dans son habit de soie et nourrissant le secret espoir de croiser la princesse de Montpensier au détour d’une salle ? Pourtant, les vitrines des musées comme les films historiques nous ont rendu faussement familiers les objets que manipulaient les élites de la Renaissance : nous en connaissons l’aspect, mais leur dimension culturelle et sociale nous reste profondément étrangère. Recontextualiser les objets du passé est la seule façon de déjouer leur puissance de fascination. L’ambition de ce livre est de plonger le lecteur dans la culture matérielle de la noblesse du XVIe siècle en prenant comme point d’observation la puissante maison de Guise. Que possédait une grande famille française de la Renaissance ? Quels enjeux sociaux, politiques, économiques sous-tendaient la consommation d’une maison ducale ? Comment les Guise se procuraient-ils les biens nécessaires pour tenir leur rang ? Qui définissait ce qui était digne d’appartenir à un duc et pair de France ? Derrière la splendeur des velours de...
« Une heure, déjà, que le compte à rebours a débuté. Je me dépêche de faire mon repassage. Après, j’aurai trop mal. — Trente minutes ! J’ai encore mal au crâne des coups d’hier. — Dix minutes ! Je prends mon fils dans les bras pour aller le coucher. Je ne veux pas que mon bébé sente ma peur. Yassine a mis de la musique pour couvrir le bruit. — Viens là ! Trois pas. — Mets les bras le long du corps ! J’ai l’impression que mon cœur va exploser. Une claque, deux, puis les coups de poing. Quand je tombe, il passe aux coups de pied. — Je t’en supplie, arrête ! J’essaie de me protéger comme je peux, roulée en boule. » Ces scènes de violence, répétées et programmées, Morgane Seliman les a subies pendant quatre ans. Aujourd’hui, avec courage, elle témoigne de ce cauchemar quotidien, mais aussi de la difficulté de partir, de s’éloigner, d’oublier et de se reconstruire. Un témoignage rare sur les violences conjugales et les mécanismes de l’emprise psychologique. En France, chaque année, plus de 200 000 femmes âgées de 18 à 75 ans sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles.
Bien qu'heureuse chez son parrain et sa marraine, Cathy rêve de connaître ses vrais parents.À six ans, à la sortie de l'école, une femme qui se présente comme étant sa mère l'emmène chez elle. Cathy ne peut croire au miracle que quelques heures car, dès l'arrivée dans sa nouvelle maison, l'enfer commence pour elle.Pendant six années, elle sera humiliée, torturée mentalement et physiquement. Esclave de sa mère et de ses frères et soeurs, jouet sexuel du compagnon de sa mère, elle n'a d'autre choix que de se taire. Elle devra sa survie à la Ddass, qui la place à l'âge de douze ans.Adulte, Cathy a décidé de briser le silence. Elle est retournée sur les lieux de ses années d'enfance, afi n de résoudre l'énigme de sa naissance.Récit d'une enfance humiliée, ce témoignage vrai et bouleversant est une leçon de courage. Et un cri pour demander justice.
Options de téléchargement