
Une famille orageuse descendue des Alpes , tonnerre assorti d'éclairs. Le plus illustre d'entre eux, Gabriel Honoré Riqueti, comte de Mirabeau, tête hurlée de la Révolution française à ses débuts. Né un 9 mars 1749 d'un père génial et cruel, Victor Riqueti, l'auteur célèbre de L'Ami des Hommes, et d'une mère, Marie-Geneviève de Vassan, une indolente du Limousin si endormie qu'elle sait à peine qu'elle existe, l'enfant crie son être lyrique par les bois et les forêts d'un pays où il voit le jour tout à fait par hasard, en Gâtinais, pays du miel et des étangs sourds. Elevé par sa nourrice à la forge du village, il y apprend très vite à tutoyer le feu, d'où cette éloquence de tribun du Tiers Etat qui brûlera l'âme. Aurait-il été guillotiné durant la Terreur ? Il meurt de toute façon avant qu'on l'achève, le 2 avril 1791, épuisé semble-t-il par une vie dissolue, de multiples prisons. La Nation en pleurs accompagne en terre son héros, mais deux ans plus tard, suite à une prétendue trahison, disperse férocement ses restes dans une tourbe anonyme. Au printemps 1796, un homme revient sur les premiers pas de Gabriel Honoré au Bignon, son village...
Aujourd'hui, comme dans le passé, Jésus de Nazareth suscite l'admiration et l'attachement de beaucoup d'hommes, et inspire leur vie et leur action. Cependant, dans le même temps, beaucoup de chrétiens s'interrogent sur le sens de leur foi en lui, telle qu'elle s'exprime dans le Nouveau Testament et dans les grands conciles christologiques. Autour de la confession de foi « Jésus Christ, Fils de Dieu », cinq croyants (parmi lesquels un exégète, un psychologue de la religion, un philosophe, un théologien) proposent leur réflexion en vue de contribuer à cette réappropriation, pour notre temps, de la christologie, que la foi et le monde attendent et que la théologie, au premier chef, avec les sciences humaines, a pour mission d'assurer comme un apport provisoire au travail séculaire et toujours inachevé de l'intelligence de la foi.
"Ce second volume consacré à l'Empire - le troisième et dernier dans la série des Documents diplomatiques du Consulat et de l'Empire - va de l'alliance autrichienne à la chute de l'Empire. C'est le temps de l'effondrement, d'abord progressif puis brutal, du système continental rêvé par Napoléon. Campagnes de Russie (1812),d'Allemagne (1813), de France (1814) et de Belgique (1815), chaque guerre est rythmée par des Traités. Après avoir dirigé le jeu européen pendant dix ans, la France napoléonienne est contrainte au recul diplomatique et au retour à ses anciennes limites. À travers une centaine de documents diplomatiques de référence, présentés en texte intégral et commentés par Michel Kerautret, c'est toute l'histoire de l'épisode napoléonien que l'on redécouvre. Pour chaque Traité, l'auteur propose une présentation générale sur la situation diplomatique, les négociations et les ratifications. Rassemblant pour la première fois des sources difficiles d'accès ou introuvables, cette trilogie des Grands Traités est l'outil indispensable à toute étude des relations extérieures de la France napoléonienne. "
Quelle sera l’atmosphère créée par Rodó critique, par Rodó, esprit sage et savant ? O curieuses contradictions de l’art ! Pour cet érudit paisible qui n’a jamais quitté encore sa ville natale, ce sera celle du marin s’embarquant sur les vastes nefs des poètes du monde entier. Lui-même l’écrira : « Parmi les rares vertus de mon esprit il en est une, cardinale du point de vue littéraire, que je crois posséder : l’éclectisme. Je suis un séide docile, qui accompagne les poètes dans leurs pérégrinations, partout où nous entraîne la spontanéité de leur caprice ; mon tempérament de Simbad littéraire est un grand amateur de sensations. Je recherche volontairement toutes les occasions de faire des exercices de souplesse ; il me plaît de diriger, par exemple, la nef horacienne qui conduit Virgile à Athènes, avant de m’embarquer sur le vaisseau de Saint-Pol Roux ou sur le yacht étrange de Mallarmé... »
Cette grande synthèse en trois volumes retrace l’histoire d’un « empire » et des réactions qu’il suscita en son temps. Empire au sens d’« influence » d’abord, celle que les idées, la culture et les ambitions hégémoniques françaises exercèrent sur cette époque, dans le prolongement du Grand Siècle, du siècle des Lumières et, bien sûr, de la Révolution. C’est ainsi que l’aventure napoléonienne peut se replacer dans la longue durée. Empire au sens d’« institution » aussi, en ce que les gouvernements français imaginèrent des structures, avec leur fonctionnement et leur unité politique, afin de conquérir et d’organiser l’espace européen (et au-delà) pour réunir des peuples sous leur bannière par l’adhésion, l’intégration, la domination ou la suzeraineté. Si l’on ne peut échapper à la présence permanente de la volonté, de la personnalité et de l’œuvre de Napoléon qui ont marqué la période de leur empreinte, et si les développements de ce livre ont pour clef de voûte le cœur même de l’Empire (dans les deux sens évoqués plus haut), c’est-à-dire la France, il faut aussi « raconter » – en l’expliquant –...