Les relations familiales sont un thème récurrent de la littérature. Ce recueil en deux volumes propose une approche multidisciplinaire (sociologique, culturelle, historique, poétique et rhétorique, psychanalytique) des liens familiaux représentés en littérature. Ce premier tome s'intéresse à la figure du père.
Dans ce volume collectif, nous examinons le profond enchevêtrement de l'espace et du pouvoir dans les paysages locaux, dans les vies individuelles, et sur les scènes nationale et mondiale. Les luttes pour l'espace marquent et définissent les subjectivités incarnées du soi et de l'autre, ainsi que les espaces matériels et imaginés. Nous cherchons également à dépasser les barrières linguistiques, les frontières nationales, les catégories conceptuelles, les communautés et les silences, afin de relire des textes et des auteurs canoniques tout en écoutant de nouvelles voix et en capta nt des performances d'espaces contestés qui sont nouvellement reconnues ou inscrites dans la mémoire collective.
Les textes réunis dans cet ouvrage s’appuient sur des expériences contrastées, se référant à un vaste espace francophone depuis Montréal jusqu’à Nouméa, en passant par Bruxelles, Paris et Marseille. Y ont collaboré, en plus de Lise Gauvin, Jean-Baptiste Baronian, Marie-Claire Blais, Jacques de Decker, Jacques Godbout, Suzanne Jacob, Madeleine Monette, Stanley Péan, Pierre Popovic, Régine Robin et Sherry Simon.
Le volume rassemble, dans une version revue, la centaine de chroniques publiěs dans ##Le Devoir##, entre 1992 et 1996, par ce professeur de littřature de l'UQAM. Il en dit lui-mm̊e, dans un avant-propos, qu'il s'agit d'"un type d'essais plutt̥ brefs, des "clips" critiques, des rčits de lecture, improvisš sur cinq ans de parutions galopantes" (p. 19). Au fil de la lecture s'offre un riche panorama, sans doute plus descriptif que critique, anim ̌par une solide conscience des enjeux littřaires de l'p̌oque
Madeleine Ferron contribue au patrimoine littéraire québécois : tout en tentant de suivre la longue route de ses ancêtres depuis l'arrivée de Robert Caron à Québec en 1634, elle décrit avec émotion mais sur un ton anecdotique captivant les traditions locales d'une région importante du Québec, la Mauricie. Parfois ignoré ou méconnu, l'effort de nos premiers entrepreneurs québécois doit souvent affronter des obstacles majeurs, ici le colonialisme économique américain implanté dans cette région pour y exploiter les ressources naturelles abondantes, le bois, la pêche à la truite et la main-d'oeuvre à bon marché. L'auteure trace des portraits vivants de ses aïeules, femmes de tête, toutes issues d'une classe sociale privilégiée, conscientes de ce statut et fières d'en perpétuer les traces. Bref ce témoignage ancestral fondé sur des documents d'archives d'importance est bien documenté, d'écriture facile et traduit fidèlement le courage et la détermination du peuple québécois (annotation rédigée par Marielle Cartier).
"Max, peintre paraplégique, accueille des hommes dans son atelier et les écoute pour les libérer de leurs souffrances. Lorsqu'un jour surgit, de la fenêtre d'en face, une femme aimée autrefois qui l'entraine où il ne veut pas retourner.
Comme dans Nouvelles de la capitale et Visions de Jude, l'auteur remet Ottawa, microcosme de la mosaïque canadienne, "sur la carte de l'imaginaire" (M.C.F.). Son héros est un Canadien anglais de quarante ans, issu d'une grande famille bourgeoise, qui décide de venir à bout de son sentiment de culpabilité. Comme l'écrit J. Allard, l'auteur parle avec justesse et ironie "de l'enfance et de la vieillesse, de la culpabilité et de ses astuces, du Canada et de ses ambiguïtés". Un roman qui se lit avec grand plaisir et profit mais qui n'est sans doute pas cette "oeuvre capitale comme il en naît une ou deux par décennie", carillonnée par R. Martel. Curieusement, l'interprétation "idéologique" de l'oeuvre, varie considérablement d'un critique à l'autre. [SDM].
"Notes sur l'art de voir, de lire, d'écrire" (R.L.). Un beau journal littéraire composé d'observations sur la nature (les oiseaux, l'outarde captive, etc.), de lectures commentées (A. Dillard, J. Giono, C. Bobin, Colette, etc.) et de dialogues au delà des siècles (avec Flaubert, etc.). L'oeuvre accueille également des souvenirs d'enfance et des confidences. Un séduisant portrait de l'écrivain en "professeur d'espérance" (R.L.) doublé d'un "flâneur circonspect" (R.L.).
Quatre longues suites poétiques (La femme qui dort dans le métro - Des pierres sur la table - Exercices de survie - Chant pour un passage) d'une écriture sobre et contenue, au mètre presque régulier. Se refusant aux effets de manche et se méfiant du lyrisme, l'auteur n'hésite pas, sur plus de vingt pages, à évoquer le quotidien d'une femme de ménage. Et s'il aborde les thèmes du deuil ou de la beauté du monde, il recherche avant tout "la simplicité / d'une seule note basse et grave." [SDM].
Un homme est visité par le fantôme d'une romancière morte depuis des lustres. Un autre cherche son frère qui s'est enfui de la maison où ils vivaient tous les deux. Un traducteur a l'audace de rendre visite à la poétesse dont il admire l'oeuvre. Courts romans ? Longues nouvelles ? Chacun des trois textes rassemblés ici propose une histoire complète, indépendante, différente par le ton et par le sujet. Bien sûr, ces histoires sont réunies par la grâce de l'écriture de Robert Lalonde, et y résonnent les thèmes familiers de l'auteur. Chacune raconte une errance, une quête, un chemin que parcourent des personnages à la recherche d'un être désiré, rêvé, perdu. Chacune raconte le combat contre le malentendu, contre le temps, contre tout ce qui nous sépare de ceux qu'on aime, de ce qu'on aime, et qui brille comme un coeur rouge dans la glace.
Charlotte et Julien avait planifié depuis longtemps un voyage en Afrique. Mais Charlotte n'accompagne pas Julien lors de ce voyage et se réfugie dans une petite maison au bord d'une rivière, où personne, ni amis ni famille, ne risque de la tirer de son isolement. Elle vit mal l'absence de Julien, et son délire éthylique la pousse à imaginer le pire pour lui.
La littérature québécoise en transformation L'étude de l'espace a apporté de nouvelles perspectives à la problématique de la sexuation. Bien que cet ouvrage soit une des premières tentatives pour mettre en rapport ces deux champs de recherche complexes, les articles témoignent du bien-fondé de l'entreprise : certains mettent l'accent sur des des configurations qui jusque-là restaient du domaine de l'intuition ou de la perception, d'autres avancent qu'il y a eu des changements significatifs dans la littérature québécoise, plus particulièrement ces dernières décennies. En effet, ce ne sont pas seulement les espaces réels traditionnellement délimités entre hommes et femmes qui sont devenus poreux, mouvants, voire interchangeables, mais avec la remise en question des modèles sexuels, le sujet de l'écriture a établi une relation souvent différente à l'espace corporel, ce qui n'a pas manqué d'influencer l'espace textuel. Dynamique et audacieuse, la littérature québécoise suit le rythme de l'évolution de la pensée contemporaine pour créer de nouveaux espaces réels et symboliques marqués par la sexuation. Avec des textes de : Jacques Allard, Gaëtan...
À la demande de Cynthia (la fille de Virgile, son ami décédé), désireuse de mieux connaître son père, Jonas Lazard entreprend de ressusciter la vie de la diaspora haïtienne dans la Côte-des-Neiges, les interminables palabres dans les restaurants et les cafés du quartier à travers les années, de Chez Vito puis Paesano jusqu'à la Brûlerie. À la fois un récit des déboires de l'intelligentsia haïtienne en exil, un portrait haut en couleur d'un quartier montréalais, un hommage lyrique à la beauté féminine, le tout servi par un remarquable talent de conteur, sensible aux charmes vénéneux de la nostalgie. [SDM].
Judith et Antoine, ont connu, un bref moment, l'amour. Puis, tout bêtement, sans trop savoir ni pourquoi ni comment, ils se sont perdus. Neuf ans plus tard, ils se retrouvent et tentent de revivre comme avant. Ils rêvent de réécrire leur histoire, de brûler les souvenirs qui les déchirent. Mais chacun est obsédé par le passé de l'autre. Le beau rêve se transforme peu à peu en une prison, en une folie à deux, où le lecteur lui-même se trouve irrésistiblement entraîné. Leur délire devient le nôtre, leur jalousie nous taraude. Leur folie meurtrière sert de fil conducteur à ce roman noir, mené de main de maître par un auteur qui sait trouver les mots justes pour décrire aussi bien les intermittences du cœur que le caractère absolu, létal, de la passion.
Un Montrealais qui possede le don de penetrer l'esprit des gens tombe amoureux d'une Pragoise venue pour chercher son frere a Montreal. Malheureux apres le depart de celle-ci pour son pays, il decide de se rendre a Prague afin de la retrouver. Mais une fois sur place, il perd tous ses papiers et se lie d'amitie avec une mendiante et son petit garcʹon. Troisieme roman de l'auteure. Un livre magnifique selon C. Desmeules du journal ##Le Devoir##. [SDM].
Dans la lignée des romans précédents de l'auteur, une autofiction qui reprend des personnages déjà connus et accorde une place importante à la petite-fille du narrateur, un écrivain au seuil de la cinquantaine qui émerge d'amours plutôt "tumultueuses". L'éditeur décrit l'oeuvre, introspective, d'un bon niveau psychologique et littéraire, comme "l'histoire d'une découverte à la fois existentielle, morale et esthétique". [SDM].
Suzanne Jacob reprend ici Plages du Maine, texte paru à l'origine en 1989, en y ajoutant une importante suite inédite. Un frère et une sœur se donnent rendez-vous sur une plage du Maine. La première fois, c'était après la mort de leur mère. La seconde, vingt ans plus tard, c'est leur père qui vient de mourir. Grâce à cet instrument d'une pénétration et d'une précision extrêmes qu'est son écriture, Suzanne Jacob explore les liens qui unissent les membres de cette famille. Elle trace les filiations de vie et de mort avec une vérité et une émotion dont elle a seule le secret.
Une femme est ensevelie sous les décombres de sa maison après un tremblement de terre. Elle dialogue intérieurement avec une autre femme habitant la ville d'en face. Cette autre femme est anorexique et, folle, croit donner naissance à des doubles par parthénogenèse. Elles ne se connaissent pas mais sont en fait le double l'une de l'autre.
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