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Une heure dans un supermarché

Une heure dans un supermarché

Auteure: Christine Jeanney

Nombre de pages: 134

Ça arrive tous les jours de croiser des gens. N'importe où : dans la ville, une rue, à la sortie d’un immeuble, derrière la porte d’une salle d’attente... Et comme on ne sait rien d’eux, on peut tout imaginer. Ici, dans ce supermarché, ils sont dix-huit qui font leurs courses, clientes et clients réguliers du lundi matin. Ce sont des personnes ordinaires qui ressemblent à tout le monde. Ou à personne.

Quand les passants font marche arrière ça rembobine

Quand les passants font marche arrière ça rembobine

Auteure: Christine Jeanney

" Le 18 juin 2011 j’ai lancé sur Twitter un appel (du 18 juin) à don de photos. "Ma demande est la plus large et la plus vague possible, aucune consigne sur ce qu’elles peuvent représenter ou leur format, parce que j’aime les surprises. C’est justement ce que je cherche, ne pas savoir à l’avance ce qu’il y aura sur la photo qu’on m’enverra. "J’enregistre toutes les photos reçues dans un dossier nommé Todo liste. Chaque matin, j’en choisis une, plutôt à l’instinct, sans idée préconçue, parfois sans même avoir regardé la photo trop précisément, je préfère, il y a là-dedans une sorte de logique qui m’échappe. "Je me donne ensuite la journée pour écrire une liste de 4 points /occurrences /choses à faire, à dire ou à penser en réaction / réponse / écho à cette photo, ma « Todo liste ». Le résultat est mis en ligne à 00h01 sur le blog tentatives. Parfois, j’écris le texte d’un seul jet, d’autres fois, il me faut la journée entière et je le modifie jusqu’à 23h59. "En fait, c’est presque un jeu de déplacement : la photo se déplace vers moi, elle vient de je ne sais où, et moi je me déplace vers elle, un endroit...

Le portrait de Dorian Gray

Le portrait de Dorian Gray

Auteure: Oscar Wilde

Nombre de pages: 432

L'art n'a pas à être moral, l'artiste n'a pas à s'occuper des conséquences sociales de son chemin vers le beau. Oscar Wilde y laissera la vie. Aura de scandale qui le poursuit toujours. Paru en 1891 dans le Lippincott's Monthly Magazine, c'est une version épurée par la morale d'époque qui paraît en roman, et qui sera traduite en français dès 1895. Il était temps de rebattre les cartes. Un roman du désir. Mais avant tout un conte fantastique, et qui fait mal: le portrait que réalise du jeune Dorian Gray le peintre Basil Hallward serait un tel idéal de la beauté que le tableau devient insupportable à celui qui en fut le modèle. Et s'il était possible que ce soit le tableau qui vieillisse, et que lui, Dorian Gray, garde à jamais ce visage tel qu'il a été transcendé et fixé ? L'incroyable puissance du récit tient à ce noeud, jusqu'au coup de couteau final. Il était temps, plus que temps, de présenter le livre en français dans sa version originale, celle du Lippincott's Monthly Magazine, avant les coupes subies par le roman – le monde anglophone a fait aussi cette révision. L'occasion pour Christine Jeanney de reprendre entièrement un récit universel,...

Les sirènes on ne les voit pas un couvercle est posé dessus

Les sirènes on ne les voit pas un couvercle est posé dessus

Auteure: Christine Jeanney

Nombre de pages: 370

Le 18 juin 2011 j’ai lancé sur Twitter un appel (du 18 juin) à don de photos. Ma demande est la plus large et la plus vague possible, aucune consigne sur ce qu’elles peuvent représenter ou leur format, parce que j’aime les surprises. C’est justement ce que je cherche, ne pas savoir à l’avance ce qu’il y aura sur la photo qu’on m’enverra. J’enregistre toutes les photos reçues dans un dossier nommé Todo liste. Chaque matin, j’en choisis une, plutôt à l’instinct, sans idée préconçue, parfois sans même avoir regardé la photo trop précisément, je préfère, il y a là-dedans une sorte de logique qui m’échappe. Je me donne ensuite la journée pour écrire une liste de 4 points /occurrences /choses à faire, à dire ou à penser en réaction / réponse / écho à cette photo, ma « Todo liste ». Le résultat est mis en ligne à 00h01 sur le blog tentatives. Parfois, j’écris le texte d’un seul jet, d’autres fois, il me faut la journée entière et je le modifie jusqu’à 23h59. En fait, c’est presque un jeu de déplacement : la photo se déplace vers moi, elle vient de je ne sais où, et moi je me déplace vers elle, un endroit...

Voir B. et autour

Voir B. et autour

Auteure: Christine Jeanney

Nombre de pages: 49

Un homme, deux femmes, la peinture, ateliers, galeries, exposition, une ville indéterminée et peu à peu le chemin du fantastique qui absorbe l’ensemble. Les romans et récits concernant, avec les moyens de la littérature, la fascination qu’exerce l’art de peindre, et comment il peut restituer l’illusion de réalité, déplacer notre rapport même à la réalité, c’est un fil rouge de l’histoire de la fiction. On relève d’emblée le défi narratif d’aller sur ce territoire, où sont le Chef d’oeuvre inconnu de Balzac, L’Oeuvre de Zola, L’image dans le tapis de James, ou comment Elstir traverse la Recherche. On ira au bout de ce défi, jouant avec l’autre archétype d’art extrême : le vieux peintre chinois se représentant lui-même marchant dans sa toile. Parce que, à cet endroit de la confrontation du narratif et de peindre, via l’opposition construite, ici, de deux figures d’artistes, l’homme et la femme, pas possible de contourner la mort, ou l’hospitalisation entre déprime et folie, et pas possible de contourner l’ekphrasis : les toiles seront décrites à même le texte, il portera à sa surface des objets qui ont une autre loi que...

Sin imagen

Lotus Seven

Auteure: Christine Jeanney

Nombre de pages: 71

D'abord une écriture à contrainte : mais pour qui est familier du travail de Christine Jeanney, on sait que pour nous le bonheur, la liberté et l'invention peuvent dépendre de ces obstacles qu'on s'impose. Et ici c'est le miracle : le saut dans le passé tout vivant, l'impression que le film s'anime dans le texte, et cette façon d'entrer au cœur de l'autobiographie mais sans s'appesantir, sans rien retenir, qui anéantirait l'humilité et la beauté de l'univers apercu. La contrainte donc : "The Prisoner" est une série télévisée diffusée en 1968, l'auteur a six sans, elle la regarde sur les genoux de son père. Le monde devient mystère, énigme où le temps et le lieu, l'identité même, pourraient donc être mis en cause ? Christine Jeanney dit qu'elle a revu cette série des milliers de fois. Les échecs, la perte, la volonté, l'île, l'isolement, la lutte. En ceci aussi, on ouvre un espace narratif neuf : la série télévisée comme patrimoine, petit carré dans l'imaginaire collectif, et donc susceptible de devenir à son tour objet de fiction. Christine Jeanney reprend sept épisodes clés, ceux-mêmes que jugeait tel le réalisateur Patrick McGoohan. Elle en...

Fichaises

Fichaises

Auteure: Christine Jeanney

Nombre de pages: 103

53 jours, c'est le temps qu'il avait fallu à Stendhal pour écrire sa Chartreuse de Parme, au point que Perec reprendrait plus tard cette contrainte pour son dernier livre. 21 jours, prétend Faulkner, pour écrire Tandis que j'agonise... Pour Simenon, pour Balzac, on a aussi ces étranges datations ramassées, périodes où on est prêt, qui sont un rendez-vous avec soi-même, et vous mènent à une oeuvre qui vous dit et qu'elle commence, et, plus tard, qu'elle finit. Ainsi sont nées ces Fichaises, 71, une par jour. Et le fait qu'elles rebondissent d'une à l'autre, tissent des liens ou se complémentent, se dédoublent, interrogeant avec obstination ce même rapport à la vie quotidienne, fait des rêves, des conversations, des plus humbles tâches et de comment brille le soleil : il sera question ici d'un chapeau, d'un cirque, d'un coup de téléphone – et ce n'est pas le plus facile des défis. Surtout lorsqu'on souhaite, comme ici, cette légèreté et de la vie et de la parole, le grain d'insolence, et la beauté des phrases. Mais si l'auteur n'était pas dans son travail permanent d'énonciation du monde, de quête des images, de voyage par le web, est-ce que ce...

Yoko Ono dans le texte

Yoko Ono dans le texte

Auteure: Christine Jeanney

On s’imaginerait une maison à construire ; on s’imaginerait une maison à construire avec des murs ; on s’imaginerait une maison à construire avec des murs de lumière ; dans cette maison aux murs de lumière, chaque pièce serait remplie de tessons de porcelaine brisée, oh comme tout serait brisé ; ce serait à nous de réparer ; ce serait difficile, nous serions obstinés ; nous recollerions tout ce que nous pourrions retrouver. Yoko Ono réinventée. Elle est à la fois le message et le medium de ce roman kaléidoscopique qui la prend pour objet. De ses créations d’art contemporain à sa musique en passant par son histoire intime avec John Lennon, la mythologie qui a pu en naître, mais aussi son enfance, ses zones d’ombres et sa postérité, c’est un portrait fractal qui se dessine. Un portrait zen composé d’une infinité de petits tessons de porcelaine brisée, dont chaque fragment contiendrait une clé possible de son œuvre. Une maison ouverte à chacun, un atelier de travail dont l’écriture, limpide, nous entraine dans une danse (et une transe) créatrice. En cela, c’est aussi une enquête minutieuse : les morceaux sont bien faits pour être...

Cartons

Cartons

Auteure: Christine Jeanney

Nombre de pages: 57

Peut-être parce qu'un déménagement c'est comme l'écriture : on se prépare progressivement, parfois longtemps au premier jet, on est violemment embarqué, puis débarqué. Sauf que dans le déménagement, c'est la vie matérielle (ce beau titre de Marguerite Duras) qui est renversée : papiers retrouvés, objets enfouis, vies précédentes qui débordent soudain à vos pieds. Alors promener avec soi son carnet, tandis qu'on emballe les cartons avant le camion, c'est un sismographe. On ne noterait pas, on ne saurait ensuite s'en souvenir ou retrouver. Et voici cette trace sismique de l'infraordinaire. Cinquante cartons numérotés, et la très grande maîtrise de Christine Jeanney, archéologue ou jongleuse, grave comme dans la maladie qui hante ses Signes cliniques ou joyeuse comme dans ses Fichaises. Et pour nous, ce travail de plain pied sur les signes du quotidien, la maison par les enfants qui l'occupent. Et après l'intermède camion, les pièces vides dans lesquelles on les ressort, les cartons. Le texte porte en exergue : "Du 1er juin 2011, 9h54, au 10 juin 2011, 20h33". Je décide qu'à 22h53 ce texte est en ligne. C'est cela aussi que déplace le numérique :...

Signes cliniques

Signes cliniques

Auteure: Christine Jeanney

Nombre de pages: 56

« Statistiques : une femme sur sept. » C'est tout ce qu'on saura sur ce qui justifie l'hospitalisation de la narratrice. Texte sans pathos : on examine le temps, les objets, les couloirs, les lumières. La reproduction de Dufy au mur, la translation qu’on fait de son corps jusqu’aux toilettes. Un bruit d’école dans le lointain. On interroge la relation sociale, même dans le détail et le grossissement des conversations qui vous rejoignent là, infirmières notamment : les places, croirait-on, sont interchangeables. Il n’est donc moins question de clinique (au sens où Deleuze et Guattari nous y emmenaient) que de signes, et donc de littérature. Sauf en cela qu’elle nous concerne par notre contact le plus direct au monde, et à une expérience dont nul de nous n’est indemne – une femme sur sept, qui d'entre nous ne connaîtrait pas l'une d'elles ? FB

Les sirènes on ne les voit pas un couvercle est posé dessus

Les sirènes on ne les voit pas un couvercle est posé dessus

Auteure: Christine Jeanney

Nombre de pages: 370

Le 18 juin 2011 j’ai lancé sur Twitter un appel (du 18 juin) à don de photos. Ma demande est la plus large et la plus vague possible, aucune consigne sur ce qu’elles peuvent représenter ou leur format, parce que j’aime les surprises. C’est justement ce que je cherche, ne pas savoir à l’avance ce qu’il y aura sur la photo qu’on m’enverra. J’enregistre toutes les photos reçues dans un dossier nommé Todo liste. Chaque matin, j’en choisis une, plutôt à l’instinct, sans idée préconçue, parfois sans même avoir regardé la photo trop précisément, je préfère, il y a là-dedans une sorte de logique qui m’échappe. Je me donne ensuite la journée pour écrire une liste de 4 points /occurrences /choses à faire, à dire ou à penser en réaction / réponse / écho à cette photo, ma « Todo liste ». Le résultat est mis en ligne à 00h01 sur le blog tentatives. Parfois, j’écris le texte d’un seul jet, d’autres fois, il me faut la journée entière et je le modifie jusqu’à 23h59. En fait, c’est presque un jeu de déplacement : la photo se déplace vers moi, elle vient de je ne sais où, et moi je me déplace vers elle, un endroit...

Dixit Paumée

Dixit Paumée

Auteure: Ouvrage Collectif

Certains des visiteurs de PAUMÉE [brigetoun.blogspot.com] prennent ses mots à cœur, à tel point qu’ils les ont pris au sens propre, comme on s’empare d’une matière fertile. Ainsi, dans ce qui suivra, vous ne lirez QUE les mots de BRIGITTE CÉLÉRIER, mais réagencés différemment, façon CUT-CUP. D’une certaine manière on pourra donc dire que DIXIT PAUMÉE est écrit par BRIGITTE CÉLÉRIER sans BRIGITTE CÉLÉRIER (un beau paradoxe pour celle qui se décrit comme étant une « vieille novice »). Si par hasard vous ne connaissiez pas son site, PAUMÉE, vous trouverez ici une entrée, et même plusieurs entrées, derrière les pas et le travail de coupes et de reconstructions amicales de (dans le désordre) : Marie-Christine Grimard, Lucien Suel, Élizabeth Legros-Chapuis, Anita Navarrete Berbel, Piero Cohen-Hadria, Luc Comeau-Montasse, Anna Jouy, Jan Doets, Marie Noëlle Bertrand, Christine Jeanney, Sabine Huynh, Anh Mat, Christine Zottele, Serge Marcel Roche, et les arbres de Claudine Sales peints spécialement pour DIXIT PAUMÉE. Christine Jeanney

Ici Même En Cryptées

Ici Même En Cryptées

Auteure: Christine Jeanney

Nombre de pages: 90

En résidence d’auteur à l’IMEC (Institut Mémoires de l’Edition Contemporaine installé dans l’Abbaye d’Ardenne près de Caen), Christine Jeanney nous offre avec simplicité et émotion sa vision de ce lieu où des chercheurs du monde entier viennent enrichir leurs travaux. Elle nous fait entendre ce silence qui est de mise dans toute bibliothèque, comme miroir à la règle des moines copistes. Elle évoque également au fil des pages, les drames qui se déroulèrent dans cette abbaye. Un très beau livre où la poésie se double d’une élévation spirituelle.

Oblique

Oblique

Auteure: Christine Jeanney

"Comme le désir sexuel, la mémoire ne s'arrête jamais", écrit Annie Ernaux dans Les années. "Elle apparie les morts aux vivants, les êtres réels aux imaginaires, le rêve à l'histoire." L'oblique est un regard que l'on jette derrière soi, à un moment donné, pour pouvoir repartir. La mémoire est notre béquille. S'asseoir à côté de quelqu'un qui raconte en un souffle les trajectoires familiales, et c'est tout un flux d'images et de paroles qui se déploie, non pas à la vitesse de la lumière mais à la vitesse de la mémoire. Cette voix en nous-mêmes prête à conter la légende familiale et les drames du passé, l'écho des souvenirs, le staccato du flux photographique, nous la portons car "il reste des séquelles des autres corps" en nous. Oblique est l'un de ces livres qui savent à la fois fragmenter la mémoire comme les petits morceaux aimantés de Ligeti et lui donner l'élan du souffle unique, la tension tenue d'une injonction mythologique : ne te retourne pas. « Je n’ai pas raconté d’histoires. La vie est un fouillis qui tourne en tenant sur son cœur un morceau de la valse de Sibelius, parfaitement triste et parfaitement inimitable. »

Fichaises

Fichaises

Auteure: Christine Jeanney

Nombre de pages: 103

53 jours, c'est le temps qu'il avait fallu à Stendhal pour écrire sa Chartreuse de Parme, au point que Perec reprendrait plus tard cette contrainte pour son dernier livre. 21 jours, prétend Faulkner, pour écrire Tandis que j'agonise... Pour Simenon, pour Balzac, on a aussi ces étranges datations ramassées, périodes où on est prêt, qui sont un rendez-vous avec soi-même, et vous mènent à une oeuvre qui vous dit et qu'elle commence, et, plus tard, qu'elle finit. Ainsi sont nées ces Fichaises, 71, une par jour. Et le fait qu'elles rebondissent d'une à l'autre, tissent des liens ou se complémentent, se dédoublent, interrogeant avec obstination ce même rapport à la vie quotidienne, fait des rêves, des conversations, des plus humbles tâches et de comment brille le soleil : il sera question ici d'un chapeau, d'un cirque, d'un coup de téléphone – et ce n'est pas le plus facile des défis. Surtout lorsqu'on souhaite, comme ici, cette légèreté et de la vie et de la parole, le grain d'insolence, et la beauté des phrases. Mais si l'auteur n'était pas dans son travail permanent d'énonciation du monde, de quête des images, de voyage par le web, est-ce que ce...

Des Oloés

Des Oloés

Auteure: Anne Savelli , Thierry Beinstingel , Pierre Cohen-Hadria , Virginie Gautier , Maryse Hache , Olivier Hodasava , Christine Jeanney , Pierre Ménard , Juliette Mézenc , Franck Queyraud , Joachim Séné , Lucien Suel

Tout en attendre. Ne rien espérer. Aller à sa rencontre comme si on tombait amoureux. Qu'est-ce qu'un oloé ? Un lieu quelque part où lire ou écrire ? Un état d'esprit ? Une idée, un rêve, une envie ? Un livre, pour commencer. Dans ce livre, Anne Savelli interroge à la fois ses propres pratiques créatives (comment se consacrer à la littérature quand on est perpétuellement en mouvement ? ) et la possibilité de faire de l'écriture, domaine de la solitude par excellence, un territoire du commun. À qui sommes-nous reliés quand nous lisons ? Comment n'écrit-on jamais seul quand on écrit ? Reflet de la diversité qui l'a inspiré, le néologisme "oloé" est passé dans notre langage courant. Il est utilisé par tous : des auteurs invités dans cette nouvelle édition à s'approprier le concept aux lecteurs qui pourront, grâce à plusieurs propositions d'écriture façon "atelier", prolonger l'expérience pour que chacun puisse écrire, à son tour, dans l'énergie des oloés. Élastique, forcément. Avec la participation de Thierry Beinstingel, Pierre Cohen-Hadria, Virginie Gautier, Maryse Hache, Olivier Hodasava, Christine Jeanney, Pierre Ménard, Juliette Mézenc,...

Cartons

Cartons

Auteure: Christine Jeanney

Nombre de pages: 57

Peut-être parce qu'un déménagement c'est comme l'écriture : on se prépare progressivement, parfois longtemps au premier jet, on est violemment embarqué, puis débarqué. Sauf que dans le déménagement, c'est la vie matérielle (ce beau titre de Marguerite Duras) qui est renversée : papiers retrouvés, objets enfouis, vies précédentes qui débordent soudain à vos pieds. Alors promener avec soi son carnet, tandis qu'on emballe les cartons avant le camion, c'est un sismographe. On ne noterait pas, on ne saurait ensuite s'en souvenir ou retrouver. Et voici cette trace sismique de l'infraordinaire. Cinquante cartons numérotés, et la très grande maîtrise de Christine Jeanney, archéologue ou jongleuse, grave comme dans la maladie qui hante ses Signes cliniques ou joyeuse comme dans ses Fichaises. Et pour nous, ce travail de plain pied sur les signes du quotidien, la maison par les enfants qui l'occupent. Et après l'intermède camion, les pièces vides dans lesquelles on les ressort, les cartons. Le texte porte en exergue : "Du 1er juin 2011, 9h54, au 10 juin 2011, 20h33". Je décide qu'à 22h53 ce texte est en ligne. C'est cela aussi que déplace le numérique :...

Des fantômes sous les arbres

Des fantômes sous les arbres

Auteure: Virginia Woolf

Laissez le vent souffler ; laissez le pavot se semer lui-même et l’œillet s’accoupler avec le chou. Laissez l’hirondelle construire son nid dans le salon, le chardon jaillir du carrelage, le papillon profiter au soleil du tissu fané du fauteuil. Laissez les débris de verre et de porcelaine dormir sur le gazon, et qu’ils s’entortillent d’herbes et de ronces. Kew Gardens • Le temps passe • Une maison hantée • La Marque sur le mur • Lundi ou mardi • Un roman non écrit • Le Symbole • La Ville d’eau Huit nouvelles comme autant de facettes de Virginia Woolf, proposées ici dans une nouvelle traduction de Christine Jeanney, aux éditions publie.net

Baleine Paysage

Baleine Paysage

Auteure: Maryse Hache

C'est le matin. Oh, si l'on savait déplier tout ce qu'il y a dans ce mot, « matin ». Difficile de dire l'émerveillement contenu dans ce recommencement. Chaque jour, savoir dire ce qui se passe, se voit, se sent, s'écoute, devant une fenêtre ouverte. Prendre l'aube. S'appuyer contre « l'épaule éblouissante » du soleil, pour voir. Les branches du tilleul et l'entrée du chat roux, les pépiements virevoltes, les voix. Ce que disent ces voix. Beau ou terrible, mystérieusement tranquille ou implorant, ou sage. Maryse Hache le peut. Le matin elle écrit. Sa chambre donne sur le jardin. Elle entend tout, et les bruits de la veille, et d'autres bruits venus de l'autre bout du monde ou de pays lointains depuis longtemps muets. Elle écrit tout, immobile sur son lit, un peu comme sur une île. Un peu échouée, comme s'échouent les baleines – c'est qu'elle a des griffures, dit-elle, griffures de corps, une santé égratignée. Dans Passée par ici, elle explique ce qu'il faut de batailles, et avec quelle intelligence. Un peu échouée comme une baleine – ce qu'elle dit en riant. Et cela donne un titre aux écrits du matin que vous lirez ici : les baleine paysage. S'échouer ...

Les 807, saison 2

Les 807, saison 2

Auteure: Franck Garot

Nombre de pages: 512

Qui ne fréquente pas le célèbre triptyque que met en ligne Éric Chevillard, chaque soir à minuit, et qui entame sa cinquième année d'existence ? Tout tient à l'ouverture du premier billet de l'ensemble de L'Autofictif : "... 805... 806... 807... puis j’ai pris peur, j’ai reculé... le huit cent huitième brin d’herbe de ma pelouse m’a paru bizarrement contourné, menaçant, le genre de végétation qui abrite ou dissimule une mygale, un python, une panthère. Prudence. La jungle amazonienne aussi a commencé bien bas." Frank Garot est à l'initiative d'un blog qui propose d'en faire un écriture collective, dans la diversité de registres, passant du plus grave au doucement comique, du satirique au regard aigu sur la littérature et les pratiques de son petit monde. Et cette aventure collective en est actuellement à sa troisième saison. Alors à la fois pour rendre hommage à ces vrais trésors d'écriture et de recherche contemporaine (mais toujours en triptyque !), mais aussi pour la curiosité que représentent ces objets neufs d'écriture, mêlant toutes les voix sur un seul support, voici la Saison 2 des 807, complétés d'une préface de Franck Garot. FB

Le portrait de Dorian Gray

Le portrait de Dorian Gray

Auteure: Oscar Wilde

Nombre de pages: 432

L'art n'a pas à être moral, l'artiste n'a pas à s'occuper des conséquences sociales de son chemin vers le beau. Oscar Wilde y laissera la vie. Aura de scandale qui le poursuit toujours. Paru en 1891 dans le Lippincott's Monthly Magazine, c'est une version épurée par la morale d'époque qui paraît en roman, et qui sera traduite en français dès 1895. Il était temps de rebattre les cartes. Un roman du désir. Mais avant tout un conte fantastique, et qui fait mal: le portrait que réalise du jeune Dorian Gray le peintre Basil Hallward serait un tel idéal de la beauté que le tableau devient insupportable à celui qui en fut le modèle. Et s'il était possible que ce soit le tableau qui vieillisse, et que lui, Dorian Gray, garde à jamais ce visage tel qu'il a été transcendé et fixé ? L'incroyable puissance du récit tient à ce noeud, jusqu'au coup de couteau final. Il était temps, plus que temps, de présenter le livre en français dans sa version originale, celle du Lippincott's Monthly Magazine, avant les coupes subies par le roman – le monde anglophone a fait aussi cette révision. L'occasion pour Christine Jeanney de reprendre entièrement un récit universel,...

Le portrait de Dorian Gray

Le portrait de Dorian Gray

Auteure: Oscar Wilde

Nombre de pages: 234

L'art n'a pas à être moral, l'artiste n'a pas à s'occuper des conséquences sociales de son chemin vers le beau. Oscar Wilde y laissera la vie. Aura de scandale qui le poursuit toujours. Paru en 1891 dans le Lippincott's Monthly Magazine, c'est une version épurée par la morale d'époque qui paraît en roman, et qui sera traduite en français dès 1895. Il était temps de rebattre les cartes et de présenter le livre en français dans sa version originale, celle du Lippincott's Monthly Magazine, avant les coupes subies par le roman – le monde anglophone a fait aussi cette révision. L'occasion pour Christine Jeanney de reprendre entièrement un récit universel, et l'aiguiser pour la langue d'aujourd'hui, en exclusivité pour publie.net.

Sin imagen

Charlémoi

Auteure: Christine Jeanney

Nombre de pages: 154

En proie à des questions auxquelles il ne trouve pas de réponses, et qu'il ne parvient d'ailleurs pas vraiment à formuler, Edouard Prince, 35 ans, écrivain pour jeune public, s'isole dans un chalet des Vosges pour faire l'état des lieux de sa vie. Frustré de n'avoir jamais su écrire un " vrai " livre, un livre " recyclable en citations ", comme il dit, il se lance dans la rédaction de fragments de son passé pour se découvrir, se purger de son sentiment de ratage perpétuel. Dans l'empilement chaotique des feuillets qui grandit, c'est ce qu'il sait de sa famille qui s'expose, ses amis éloignés, ses amours disparues, ses parents, qui l'aiment moins que le souvenir de son frère jumeau mort. L'image reconstruite est faite de bric et de broc, un peu bancale, mais c'est la sienne : celle d'un être tour à tour révolté, apathique, déprimé, cynique et tendre. Fondateur de cette image, il y a le lien qui l'unissait à son frère Charles, un lien si fort qu'ils ne formaient plus qu'un seul être, ce Charlémoi qui prenait un peu trop de place dans la vie d'Edouard pour que lui-même s'y sente à l'aise, jusqu'à ce qu'il en prenne conscience. Dans ce roman d'une extrême...

140 tunnels

140 tunnels

Auteure: Dominique Hasselmann

Nombre de pages: 146

Il faut s'y faire: Twitter est désormais un outil adulte de création. Non par culte du bref, mais par ce rapport de publication immédiate, circulante, qui permet d'être au plus près du réel et en même temps de le construire comme fiction. Condamné par le temps bref ? Qu'on pense aux 53 jours de Stendhal pour écrire la "Chartreuse de Parme", aux 21 jours de Faulkner écrivant "Tandis que j'agonise", ou à la nuit blanche de Kafka pour "Lettre au père" : l'écriture est un rendez-vous avec soi-même, qui exige cette intensité préalable, et peut se suffire de la collision. Et comment ne pas se souvenir du "Nadja" de Breton, et des expériences surréalistes d'écriture automatique ? Il se trouve justement que Dominique Hasselmann, piéton de Paris (on a appris à le savoir par ses blogs successifs, et comment il exerce son regard) en est familier depuis des années, de cette intersection du surréalisme et de Paris. Que c'est là son territoire. Tunnel ? Lieu sombre, d'enfermement, de circulation contrainte. Mais lieu urbain, de rapidité, de lumières éphémères. Le tunnel ici est celui qu'on fore en soi-même. La contrainte d'écriture, les 140 caractères de twitter, ...

d'ici là, n°7

d'ici là, n°7

Auteure: Pierre Ménard

Nombre de pages: 204

Le septième numéro de la revue d’ici là est consacré au temps : Le présent n’est que la crête du passé et l’avenir n’existe pas | Vladimir Nabokov, Partis pris. « L’écrivain n’a pas pour tâche de créer du nouveau de l’original, mais d’être expert dans l’art de l’imitation. Imiter, c’est, avons-nous dit, mimer un affrontement pour combler le manque, l’écart, afin de faire advenir de la présence. Savoir imiter le futur toujours déjà là, toujours d’une certaine façon présent, contre le passé qui ne demande qu’à céder pour le réaliser, tel est le pouvoir de celui qui aime. » La méprise, Vladimir Nabokov, Gallimard, Collection Folio n°2295, 1991, pp.31-32. Nota : iPad recommandé pour profiter pleinement de l'ensemble des fonctions et enrichissements. Sommaire du numéro : Présentation complète des auteurs et liens vers leurs sites sur le site Liminaire Direction artistique : Pierre Ménard Bande son : Voxfazer : Le temps, Pierre Ménard : Ostinato rigore, David Christoffel : Poussepousse, RadioMentale : Una Dolce Notte. Les auteurs : Michel Brosseau, Daniel Cabanis, Cali Rezo, Nicolas Carras, Anne Collongues, David Christoffel,...

L'aventure du baron fourbu

L'aventure du baron fourbu

Auteure: Nigel A. Foley

Nombre de pages: 25

"Nigel A. Foley est né le 25 août 1942 à Manchester. De son parcours professionnel assez hétéroclite, on peut retenir la pratique du journalisme et de la pèche en rivière, du cricket et du saxophone, ainsi qu’une forme d’allergie extrême envers toutes les formes de hiérarchie et les conventions. C’est par sa fille Janine, aujourd’hui installée en France, que j’ai eu accès à ses textes. – Il écrit, mais uniquement des pastiches, et en dilettante, sans autre objectif que de se faire plaisir, m’a-t-elle expliqué. À ma proposition d’essayer de le traduire, elle a tout de suite répondu oui, car elle me connait et sait que pour moi aussi (je ne suis pas traductrice), c’est un plaisir de tenter l’expérience." Ainsi l'écrivain Christine Jeanney rend-elle compte de sa découverte de Nigel A. Foley, leur passion commune pour Sherlock Homes ayant servi de ciment. Non, assez de ces pastiches médiocres, assez de ces prolongements et imitations qui ne nous apprennent rien. Ceux qui connaissent les codes et la mécanique du grand Conan Doyle trouveront leur plaisir en rapport à l'llustre et immortel inventeur du métier de détective. Mais les autres...

Le Garde-fou

Le Garde-fou

Auteure: Tiphaine Touzeil

Le Garde-fou abrite, accueille, récupère ceux qui ont tous un point commun : ne pas – ou ne plus – être capable de vivre facilement dans le monde extérieur. C’est un endroit à part, avec ses règles, ses contraintes, ses occupants. On n'y entre pas simplement, et une fois à l’intérieur, on n'est pas sauvé pour autant. Ceux qui sont là savent qu'ils devront repartir. Ils le désirent, le craignent, et parfois les deux à la fois. Ils vivent sans parachute. Une femme, la narratrice, y écrit chaque jour une sorte de journal de bord, caméra embarquée dans son crâne. Chaque jour est nommé, nom qui constate, ou qui prête à sourire. Au fil des jours, à ses côtés, on investit le lieu. À l’intérieur du Garde-fou, il y a de l'équilibre instable, un tigre, une gazelle, une infirmière bougon et une poupée tombée dans l'escalier. Une télévision, des cigarettes, des pigeons et des danseurs que l'on réprime. Des questions et des médicaments à prendre. Des taches de Rorschach joyeuses ou inquiétantes. Des accumulations et du manque de sommeil. Du tumulte derrière les portes des chambres fermées. Mais l’écriture les ouvre. Ceux qui auront lu Refuge...

Un Texte / Une Voix

Un Texte / Une Voix

Auteure: Michèle Kahn , Laurent Grisel , Cécile Portier , Fabien Clouette , Jean-Pierre Suaudeau , Jean-Michel Maulpoix , Michel Brosseau , Marc Villard , Annie Rioux , Stéphanie Benson , Daniel Bourrion , Frank Smith , Jacques Serena , Michel Volkovitch , Anne-Sophie Barreau , Marie Cosnay , Didier Daeninckx , Régine Detambel , Lucien Suel , Philippe Carrese , Christine Jeanney

#PublieNoël — cadeau dans le cadre de l'opération Publie.Noël — publication le 25 décembre Depuis mai 2013, pratiquement chaque dimanche, un auteur Publie.net répondait aux questions de Christine Jeanney dans la rubrique Un Texte / Une Voix. Une manière de mettre en avant leur travail mais aussi leurs idées et la genèse de leurs livres. Voici l’intégralité de leurs réponses accompagnées des premiers chapitres de leurs livres, compilées dans cet epub. Nous vous souhaitons une bonne lecture, et puisque nous publions ce livre pendant les fêtes de Noël, de joyeuses fêtes de fin d’année également. Avec : Flocoon Paradise / Philippe Carrese Le Shnorrer de la rue des Rosiers / Michèle Kahn Ne cherchez plus mon coeur / Jean-Michel Maulpoix Kill that Marquise / Michel Brosseau Photo de classe/s / Jean-Pierre Suaudeau Une épidémie / Fabien Clouette Contact / Cécile Portier Un hymne à la paix (16 fois) / Laurent Grisel Théorie des orages / Lucien Suel Blasons d'un corps masculin / Régine Detambel À notre humanité / Marie Cosnay Nazis dans le métro / Didier Daeninckx Elle, ma Grèce / Michel Volkovitch Musaraignes / Jacques Serena Guantanamo / Frank Smith...

Retour Pôle Emploi

Retour Pôle Emploi

Auteure: Anne-Sophie Barreau

C'est un itinéraire qui commence au Pôle Emploi et s'y termine, aller-retour. Un retour à la case départ ? Sûrement pas : les expériences transforment, parfois — souvent — contre son gré la narratrice de ce parcours qu'on pourrait dire initiatique. Plus qu'à la recherche d'un travail, on est ici à la recherche de soi, de ses limites, de ses désirs, et l'oeil acéré d'Anne-Sophie Barreau ne lâche rien. Avec lucidité, elle met à jour les ressorts du travail précaire : l'entretien et ce qui s'y joue en transparence, l'arrière-cour d'un fast-food, d'un magasin de vêtements, l'inquiétude des couloirs de bureau, la servilité, les tensions, les modifications, et les autres, les collègues, ceux qui subissent, ceux qui en réchappent, s'en accommodent ou changent de trajectoire. Des rouleaux compresseurs invisibles sont en action. Ils vous demandent des résultats, vous font enfiler des uniformes trop grands, vous interdisent, vous obligent, vous laminent un peu plus chaque jour, c'est le contrat, CDI, CDD, et les sigles qui pèsent. Anne-Sophie Barreau revient sur ses pas et examine ce trajet dans une écriture d'une grande maîtrise. Sans doute pour maîtriser...

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Signes cliniques

Auteure: Christine Jeanney

Nombre de pages: 104

"Statistiques : une femme sur sept". C'est tout ce qu'on saura sur ce qui justifie l'hospitalisation de la narratrice. Texte sans pathos : on examine le temps, les objets, les couloirs, les lumières. La reproduction de Dufy au mur, la translation qu'on fait de son corps jusqu'aux toilettes. Un bruit d'école dans le lointain. On interroge la relation sociale, même dans le détail et le grossissement des conversations qui vous rejoignent là, infirmières notamment : les places, croirait-on, sont interchangeables.

Abyssal cabaret

Abyssal cabaret

Auteure: Maryse Hache

Nombre de pages: 42

Nota : deux versions sont disponibles, l'une interopérable et lisible sur tous supports, l'autre étant augmentée de la lecture du texte par Maryse Hache et lisible sur les appareils supportant l'audio. Abyssal cabaret, c’est une voix qui s’élève sur scène, elle dit que le théâtre s’effondre et que sur les charniers poussent des fleurs . L’actrice sait qu’il n’y a « rien à faire sur le théâtre qu'à vivre l'instant », son maquillage coule sous le masque, elle actionne des tiges qui renvoient la lumière, côté cabaret . Côté abyssal , il y a de la glycine qui s’enroule, des remparts, des saisons, les mères de nos mères et les plaines des Ardennes. Objet biface, le texte d’Abyssal cabaret mène une double vie. Mis en espace par la comédienne et metteur en scène Caroline Lemignard à plusieurs reprises, chacune différente, car travaillée à corps dans sa matière même, et dans la résonnance lumineuse d’un duo sur plateau avec Elisa Bernos, éclairagiste (la part que toutes deux improvisent en font un spectacle unique et recommencé). Mis en bouche avec ce que l’on suppose des voix derrière la voix, figures convoquées extraites du sol. Des ...

La tendresse

La tendresse

Auteure: Jacques Ancet

Nombre de pages: 120

La Tendresse, une litanie poétique, de très longues phrases et peut-être une seule phrase coupée par de petites respirations qui forment des pans ou des parties, centrées autour d’un « un » ni nommé, ni défini. D’entrée, on partage une sorte de gestation mystérieuse, ce serait le dialogue secret d’une femme enceinte avec un « un » diffus. Puis se poursuit l’étirement de ce fil qui lie le « un » à soi, et La Tendresse s’explore dans cette capacité à surmonter la séparation, à en déjouer les vides et les trous noirs quand le « un » devient autre que soi mais pas seulement et pas vraiment entièrement, ces moments où l’on peut réussir à conserver des bribes, la gratitude exprimée à la vie, sous-jacente. Des pensées qui traversent ce que voit le regard et ce qu’entend l’oreille, cris d’enfants, l’espace de la nuit, des figures maigres et misérables, dans la tête posée sur la main, dans le geste d’écrire, « les mots sont une lente procession d’insectes, j’entends leur grésillement ». Cette capacité qu'a Jacques Ancet de fonctionner en cercles concentriques jusqu’à une moelle commune à tous mais que personne n’avait...

Asile

Asile

Auteure: Maryse Hache , Tina Kazakhishvili

Tina Kazakhishvili est photographe. Avec la série Asile (Mental Hospital) elle avance dans des couloirs saisissants et elle attrape au vol les formes humaines qui s’y trouvent. Le noir & blanc renforce les expressions et l’intensité des regards élude les détails parasites. Ne restent que les bras, les visages, les postures et ce qu’ils semblent articuler, discours solitaires et fragiles. Maryse Hache se fait porteuse de paroles et réverbération. Avec les photos de Tina Kazakhishvili qu’elle reçoit (au sens de réception, prendre, et faire toute la place pour accueillir), elle construit un fondu enchaîné de dialogues, d’appels, bribes de sensations venues des corps énonciateurs. Elle donne à lire — comme Tina Kazakhishvili donne à voir — ces paroles oubliées de tous, parquées dans des couloirs perdus, muselées de murs, de grilles, de chambres closes. Elle avance son chemin, parallèle à celui de la photographe, non pas assujettie au pouvoir des photos, mais découvreuse et accompagnatrice. D’autres chambres surgissent et d’autres murs coulissent, qu’elle explore, dont elle témoigne. Témoignage : donner à lire ce qui ne peut se dire, car les...

Couturière

Couturière

Auteure: Martine Sonnet

Nombre de pages: 25

« LA COUTURIÈRE. Oui, quand j’y repense, j’en ai habillé des événements dans les vies de mes clientes ! » En quatre essayages, les mêmes personnages mais à des temps très précis, qui nous renvoient dans la guerre d'Algérie ou la grande secousse des années 70, puis le bord de notre présent, Martine Sonnet plonge dans l’intime : une couturière à domicile et l’une de ses clientes discutent ont ce genre de conversation de chez-le-coiffeur, où se disent le futile et l’essentiel en même temps. Et la beauté de ce vocabulaire des tissus et des boutons, d'un artisanat millénaire et respectueux – la langue danse à l'arrière-plan, de tout ce que nous avons perdu, mais reconnaissons. Quatre périodes de vie en quatre temps, avec une vue directe sur l’intérieur, la télé (Télé-Cagnotte, « 1 franc dans le monnayeur, une heure de programme »), un vocabulaire déjà enfui, mécanographe, loden, popeline, instamatic – le temps a passé si vite – des naissances, le divorce, les modifications du quotidien... Et un arrière-fond politique qui donne des résonances de fresque bien plus large. Et ce que ça raconte nous ressemble, c’est la beauté de la...

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Général Instin

Auteure: Patrick Chatelier , Christine Jeanney , Eric Caligaris , Alain Subilia

Nombre de pages: 192

Général Instin, c’est d’abord un visage. Un portrait photographique sur verre, effacé par les ans, dans la sépulture du Général Adolphe Hinstin (1831-1905), découvert au hasard d’une balade au cimetière Montparnasse par l’écrivain Patrick Chatelier. Un portrait rongé par des taches formant à leur tour des silhouettes et des paysages. Général Instin, c’est donc l’absence d’un visage. Ou ses ramifications, sur d’autres modes. La dérive, la chose militaire, l’effacement de la mémoire, l’ombre d’un ancêtre universel, la création collective d’un personnage. Le portrait dilué du Général est devenu depuis vingt ans le moteur d’un projet accessible à tout et à tous - tous les supports, tous les arts, tous les hasards. Ainsi va la prolifération du u GI « (Général Instin) : sous forme d’écrits, vidéos, performances, objets, bruits, questions, échos, monuments, bagarres, virtualités, terreurs, révoltes, farces, fuites, machines, dont la présente anthologie se veut une archive, parmi mille autres possibles. Un livre ouvert et une aventure collective.

Double Exposure

Double Exposure

Auteure: Tina Kazakhishvili , Maryse Hache

[Deux versions disponibles, l'une interopérable (nommée "liseuse/tablette") et l'autre en fixed-layout (nommée "iphone/ipad")]. Dans sa série Double Exposure, Tina Kazakhishvili construit un assemblage photographique de la rencontre. Deux visages ou plus, d’une même personne, s’ajoutent, se recouvrent, forment introspections et décalages, angles de vue renouvelés par les regards, les expressions, les glissements du décor. À cette double rencontre (la première entre la photographe et les visages, la seconde entre les visages eux-même et leurs reflets) se joint une voix supplémentaire : celle de Maryse Hache, voix englobante, réunificatrice, attentive à saisir jusqu’à la plus petite réfraction de l’autre, à en extraire le sens, le beau, l’intense, à s'engouffrer dans ces petits détails humains, sensibles, qu'elle perçoit, et auxquels elle donne/offre, la teinte si singulière de son écriture. Elle a choisi ici des titres botaniques et des vers justifiés pour entrer en contact avec chacune des photos de Tina Kazakhishvili, et ces contraintes, pourtant précises, accentuent la force et la liberté des images, soulignent leur fugacité et l’impression...

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