
Une histoire de la séduction politique
Auteure: Christian Delporte
Nombre de pages: 384Nouvelle édition revue et augmentée, 2012
Nouvelle édition revue et augmentée, 2012
Cet ouvrage présente une histoire de la presse écrite française de la fin des années 1890 (l'avènement de la presse de masse) à nos jours. A travers les thématiques telles que la politique, l'économique, etc. , les auteurs choisissent d'ancrer l'évolution de la presse à travers l'histoire culturelle, ce domaine ayant été le plus renouvelé en matière historiographique avec les représentations, les questions du genre, etc. et de l'histoire des médias, ce qui conduit à situer les mutations de la presse par rapport à l'ensemble des médias et non l'inverse, point de vue plus communément adopté. Ce manuel met à la disposition du lecteur un ouvrage aux problématiques renouvelées qui, tout à la fois, s'intéressera aux supports, aux entreprises, aux milieux de l'information, aux pratiques culturelles, aux publics, au rapport de la presse à son environnement politique, social, économique et culturel (la presse comme objet replacée dans les grands enjeux d'une société en constante évolution).
Cet ouvrage consacre une avancée décisive dans la réflexion sur les images en histoire. En effet, alors que, de longue date, les historiens d'art se sont attachés à développer des études d'ordre iconographique sur leur territoire et que les sémiologues ont élargi le champ à certains aspects de la culture populaire, les historiens restaient dans une vision illustrative du visuel. Désormais, à l'heure de la multiplication industrielle des images et de leur cumul généralisé, il devenait urgent de considérer ces corpus immenses comme matière à études. L'ensemble des participants démontre deux usages essentiels nouveaux : la banalisation de l'image comme une source, parmi d'autres; la possibilité de bâtir, à partir de supports croisés, de véritables histoires du visuel. Voici donc un manifeste collectif pour le développement de travaux sur ce qui est devenu un élément fondamental de la communication planétaire.
L'édition originale de cet ouvrage contient un cahier photos hors-texte de 8 pages en couleur, non repris dans la présente édition numérique.
Cet ouvrage présente une histoire de la presse écrite française de la fin des années 1890 (l'avènement de la presse de masse) à nos jours. A travers les thématiques telles que la politique, l'économique, etc., les auteurs choisissent d'ancrer l'évolution de la presse à travers l'histoire culturelle, ce domaine ayant été le plus renouvelé en matière historiographique avec les représentations, les questions du genre, etc. et de l'histoire des médias, ce qui conduit à situer les mutations de la presse par rapport à l'ensemble des médias et non l'inverse, point de vue plus communément adopté.Ce manuel met à la disposition du lecteur un ouvrage aux problématiques renouvelées qui, tout à la fois, s'intéressera aux supports, aux entreprises, aux milieux de l'information, aux pratiques culturelles, aux publics, au rapport de la presse à son environnement politique, social, économique et culturel (la presse comme objet replacée dans les grands enjeux d'une société en constante évolution).
L'image a bouleversé le fonctionnement des sociétés contemporaines et les conditions d'expression de la démocratie. La France du XXe siècle en fournit l'exemple. Instrument d'information, de propagande ou de communication, exploitée par l'État, les groupes politiques ou les médias, l'image nourrit avec force, depuis plus d'un siècle, les représentations et les débats collectifs. Elle participe d'abord à la construction de la République, contribue, parfois avec une violence extrême, aux affrontements partisans, mais traduit aussi l'ancrage progressif et les certitudes du modèle républicain français. L'image, ensuite, éclaire sur l'impact des guerres du xxe siècle, et alimente la propagande et les imaginaires, l'exaltation patriotique et la haine de l'ennemi, mais aussi les peurs, les rumeurs, les doutes. Enfin, elle s'affirme comme l'instrument premier de la communication politique en envahissant l'espace public, et sa maîtrise devient, pour les responsables politiques, un enjeu capital. De la caricature à l'affiche, du cinéma d'actualité à la télévision et au Web, ce livre explique alors pourquoi l'image est une clé essentielle pour comprendre l'histoire ...
Les Allemands parlent de langue de béton, les Chinois de langue de plomb, les Cubains du tac-tac... Quel que soit le nom coloré qui la désigne, la langue de bois prospère sous toutes les latitudes. Comme si elle était devenue, à nos yeux fatigués, l’expression même de la politique. Courte vue ! La langue de bois a bel et bien une histoire, que Christian Delporte fait commencer en 1789 : avec la Révolution française, pour la première fois, les mots deviennent infâmes ou nobles indépendamment de leur sens, suscitant un art oratoire magnifique d’ennui. En URSS, en Allemagne nazie comme dans les démocraties populaires, la langue de bois connaît des développements virtuoses, avec des variantes très efficaces en Afrique et au Maghreb. Quel que soit le régime politique, elle s’épanouit particulièrement en temps de guerre : de Napoléon à George Bush, en passant par 14-18 et les « événements » d’Algérie, le bourrage de crânes recourt aux mêmes techniques pour voiler une défaite ou déguiser une retraite en victoire. Et en période de crise, la langue de bois sait déployer des ressources insoupçonnées pour tourner autour du pot, qu’elle invite...
Etablie dans ses grandes règles il y a plus d'un demi-siècle aux Etats-Unis, la communication politique ne concerne pas seulement les candidats à une élection ou leurs conseillers : il s'agit en réalité d'un jeu à trois parfaitement consenti entre les hommes politiques, les médias et l'opinion publique. Car au fond, la communication politique est avant tout un espace d'échanges.
Le 18 avril 1904 apparaissait dans les kiosques le premier numéro de l'Humanité, lancé sous l'égide de Jean Jaurès. Depuis, acteur engagé, le quotidien a contribué à alimenter tous les grands débats politiques, sociaux, intellectuels de son temps. Passé du Parti socialiste au Parti communiste, après la scission de 1920, l'Humanité a conservé une place à part dans le paysage de la presse française, au long du XXe siècle. Organe de parti, son itinéraire est marqué par l'influence communiste en France puis son recul : ses grandes heures de gloire rejoignent celles du PCF, à commencer par le Front populaire et la Libération, où il atteint des records de diffusion, avant de perdre régulièrement de l'audience. Journal de militants, grandes figures (Cachin, Vaillant-Couturier) ou collaborateurs anonymes, il entretient avec ses lecteurs un lien sensible, une relation affective qu'aucun autre quotidien n'a jamais connue. Certes, l'Humanité n'est pas tout à fait un journal comme un autre. Pourtant, comme les autres, depuis un siècle, il doit produire de l'information, faire vivre une rédaction, s'adapter aux exigences de son lectorat, tenir compte des réalités - ...
Le scandale de presse occupe un espace important dans l'histoire des médias et éclaire les modes de construction et la complexité des représentations collectives à travers le rôle des médias et des journalistes.
Il se rêvait poète ou écrivain, admirait Flaubert et Anatole France, et chassait les papillons qu’il collectionnait avec passion... Et pourtant, de Philippe Henriot, l’Histoire retiendra qu’il a été le plus ardent et le plus célèbre propagandiste de Vichy, le « Goebbels français », comme l’avaient baptisé les dignitaires nazis. Mais comment devient-on Philippe Henriot ? Comment le catholicisme français peut-il parfois nourrir de tels dévoiements, qui conduisent à la trahison même de son pays ? L’historien Christian Delporte retrace le parcours de celui qui, au faîte de sa carrière, était devenu bien plus que le chroniqueur incontournable de Radio-Paris, tribun insatiable exhortant chaque jour les Français à la soumission devant l’occupant. Dans un livre soigné, qui vient rompre avec les clichés, Christian Delporte retrace le parcours du troisième homme fort de Vichy en s’appuyant sur des archives inédites. Parmi celles-ci, les rapports des RG nuancent considérablement son influence sur ses compatriotes, en particulier auprès des ouvriers et des paysans. Ministre de la Propagande en 1944, Philippe Henriot mena sans répit la « guerre des...
Cet ouvrage prépare à la nouvelle question d'histoire contemporaine présente au capes et à l'agrégation d'histoire-géographie
En France, les grands hommes, ceux que l’Histoire retient, sont ceux qui tombent et se relèvent.Notre vision héroïque du pouvoir, héritée des grandes épopées nationales – à commencer par celle des Cent-Jours –, nous fait admirer les hommes politiques indestructibles : ceux qui, vaincus, abandonnés, au fond du trou, trouvent en eux l’énergie pour se relever, partir à la reconquête et prendre une revanche d’autant plus triomphale.Voici donc, de Napoléon à Sarkozy, en passant par de Gaulle, Mitterrand, Balkany, Juppé, Rocard, Aubry et quelques autres, un tableau de ces personnalités qui, alors qu’elles semblaient « finies », reviennent sur le devant de la scène.Du départ honteux en solitaire au retour glorieux du « rassembleur », le comeback en politique présente autant d’étapes stratégiques à ne pas manquer que de pièges à éviter. Ce livre, manuel indispensable à toute traversée du désert, en dresse un inventaire des plus éclairants et se révélera tout aussi précieux à ceux qui piaffent de retrouver l’arène qu’à ceux, mi-amusés, mi-inquiets, qui souhaitent en décrypter les lois.
Des publicités médiévales aux représentations des politiques people, en passant par les visions d'horreur des camps nazis, la culture visuelle joue un rôle dans la mémoire collective. Photographies, affiches, films ou caricatures touchent au politique, au social, au culturel et au religieux. Puissantes armes de pouvoir ou de contre-pouvoir, les images sont utilisées par les sociétés, interprétées et partagées, jusqu'à s'imposer au plus grand nombre. Rassemblant textes inédits et publiés depuis 2003 dans la revue Le Temps des médias par une vingtaine d'historiens, cet ouvrage analyse la construction, La circulation et la réception d'images qui ont marqué l'histoire dans le monde. Christian Delporte (dir.) est professeur d'histoire contemporaine à l'université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et directeur de la revue Le Temps des médias. Il a notamment publié Quelle est la place des images en histoire ? (Nouveau Monde éditions, 2008). Isabelle Veyrat-Masson (dir.) est directrice de recherches au CNRS, historienne et sociologue des médias. Elle est l'auteure de nombreuses publications, dont Histoire de la télévision française (Nouveau Monde...
« Bal tragique à Colombey : un mort » : Charlie Hebdo est né, un jour de novembre 1970, d’un clin d’oeil irrévérencieux et d’une censure imbécile qui pensait faire taire définitivement l’impertinence. Lancé par des bricoleurs de génie qui s’appelaient Cavanna, Bernier, Cabu, Gébé, Reiser ou Wolinski, relancé, grâce à Cabu, par Val, Charb, Luz, Riss ou Tignous, le journal satirique occupe une place unique en France depuis cinquante ans. Mort en 1981, il a ressuscité en 1992, a failli disparaître en 2009. Des terroristes ont voulu lui donner le coup de grâce en 2015. Pour la première fois, l’historien Christian Delporte relate les grandes heures de Charlie Hebdo dans un récit « de l’intérieur » où, s’attachant à montrer les hommes et femmes qui le conçoivent, il revient sur les grands combats qui ont marqué son histoire.
Établie dans ses grandes règles il y a plus d'un demi-siècle aux États-Unis, la communication politique ne concerne pas seulement les candidats à une élection ou leurs conseillers : il s'agit en réalité d'un jeu à trois parfaitement consenti entre les hommes politiques, les médias et l'opinion publique. Car au fond, la communication politique est avant tout un espace d'échanges.
Le caractère d'exception des années d'occupation fait apparaître d'une manière éclatante le dessin de presse comme un puissant outil de propagande au service du gouvernement de Vichy ou, à l'opposé, comme une arme de résistance à l'occupant, dont il a eu à subir les assauts de la censure et de la répression. «Copyright Electre»
Les fondations du journalisme (1880-1918) à partir de la loi sur la liberté de la presse ; l'entre-deux-guerres (1918-1940) ; les reconstructions des années 40.
Réaction de colère, bouffée de révolte, cri lancé contre l'injustice, expression brutale ou sourde du mépris et parfois de la haine, l'indignation est une émotion qui relève de la conscience morale mais aussi du sentiment politique. Mais elle est bien davantage encore car, en participant à l'exercice du jugement et de la raison, elle contribue également à fonder les identités collectives en termes moraux et politiques. C'est pourquoi l'indignation, actrice essentielle, ces deux derniers siècles, de multiples débats - littéraires ou médicaux, juridiques ou sociaux, politiques ou médiatiques -, fournit l'une des clés qui permettent de mieux comprendre comment les sociétés démocratiques se sont bâties jusqu'à nos jours. L'histoire de l'indignation est à construire: le lecteur en trouvera ici les premiers contours.
Analyse des liens entre politique et Résistance sous la IVe République à trois niveaux : l'idéologie des grands partis, le personnel politique et la propagande au sens large. La place de la Résistance dans l'histoire du mouvement gaulliste et dans d'autres grandes formations politiques françaises (PCF, MRP, RPF...) est étudiée.
Les auteurs dressent un constat sans concession de l’état de leur métier de journaliste et de son devenir. Sur la forme le métier semble en crise, partagé entre une élite qui truste les places disponibles à la télévision et la grande majorité qui tente de percer ou de se maintenir dans le métier. Sur le fond les auteurs s’interrogent sur la fonction de leur profession au sein de la société et sur son évolution par rapport à la formidable croissance des médias et des contenus qu’ils véhiculent. Doit-on continuer à privilégier l’émotion au détriment de l’information ? Le journaliste est-il toujours au service de l’information et de ses auditeurs ou se sert-il de sa fonction pour s’assurer une position sociale bien en vue ? Autant de questions qui soulèvent les difficultés de la mutation du métier de journaliste face à la croissance du « média-monde ».
Comment les médias (presse, radio, télévision) se sont-ils adaptés aux transformations des villes depuis plus de deux siècles ? Comment s'y sont-ils implantés, ont-ils contribué au rayonnement des villes et à définir les contours de l'espace qu'elles dominent ? Quels furent et quels sont encore les relations entre les journalistes et les pouvoirs urbains ? La complaisance des premiers à l'égard des seconds, tentés par le contrôle de l'information locale à des fins de propagande ou de communication, relève-t-elle du cliché ou est-elle fondée ? Telles sont quelques unes des questions posées par cet ouvrage qui s'applique à saisir le rôle des médias dans la construction des identités urbaines, en France, de la seconde moitié du xviiie siècle à nos jours. Au carrefour de deux domaines de recherche en plein renouvellement, ce livre associe à la réflexion d'historiens modernistes et contemporanéistes, l'analyse de spécialistes d'autres sciences humaines (sociologie, politologie, information et communication). Il dégage, au total, de vastes champs d'études et met en perspective des interrogations que brouille parfois une actualité trop brûlante.
Tous les indices concordent: nous entrons dans le siècle de l'information." Parue sous la plume du journaliste Auguste de Chambure en 1914, la formule a des allures de prophétie tant l'omniprésence des médias frappe, un siècle plus tard, l'observateur le moins averti. Quelle a été la genèse du " paysage médiatique " dans lequel nous baignons? Quels bouleversements techniques, économiques, mais aussi sociaux et culturels, ont contribué à le façonner? Prenant en considération tous les médias - la presse, la radio, la télévision bien sûr, mais aussi le cinéma, les affiches, Internet Fabrice d'Almeida et Christian Delporte en retracent l'histoire. S'interrogeant sur la notion de culture médiatique, ils offrent des clés précieuses pour comprendre l'évolution qui a conduit, en quelques décennies, du Petit Journal à Twitter et de la TSF à "Qui veut gagner des millions?".
Janvier 2015 a placé la caricature et le dessin de presse au coeur de tous les débats. Après le temps de l’émotion doit venir celui de l’intelligence, et de la pédagogie. Cinq ans plus tard, ce livre illustré offre à tous (citoyens, élèves et enseignants) des clés pour comprendre la place du dessin satirique dans la République, son rapport avec les pouvoirs et les religions. Il s’agit aussi de comprendre quelles transgressions sont permises en démocratie et quelles autres ne le sont pas, et pourquoi. Tous les auteurs mobilisés sont des spécialistes ayant publié de nombreux ouvrages sur la question.
"D'"acculturation" à "zoo", en passant par "intellectuels" ou "médias", par "écologie" ou "genre", par "Belle Époque" ou "Mai 68", ce premier dictionnaire consacré à l'histoire culturelle de la France, du XIXe siècle à nos jours, rassemble quelque 300 articles rédigés par 150 spécialistes du domaine. Il exprime la diversité des approches et le foisonnement des résultats d'un champ historique qui, en vingt ans, a connu des avancées décisives. Objets de culture, acteurs culturels, usages et pratiques, mais aussi sensibilités et valeurs, croyances et imaginaires communs, normes et univers symboliques, bref tout ce qui éclaire les comportements collectifs de la société et caractérise l'histoire culturelle en France est ici rassemblé. Ce dictionnaire entend saisir le vif d'une histoire en mouvement, à la croisée de terrains désormais bien balisés et de chantiers en construction"--P. [4] of cover.
Depuis plus de quarante ans, Mai 68 occupe, dans les imaginaires collectifs, une place singulière. Que des affrontements violents opposent, au Quartier Latin, forces de l'ordre et étudiants, qu'une manifestation dans les rues de Paris rassemble des centaines de milliers de participants, qu'une grève avec occupation d'usine prenne de l'ampleur et se prolonge, et naturellement les images et les sons du printemps 1968 rejaillissent dans les têtes et sur les écrans.Des images et des sons, Mai 68 en a suscité en quantité dans un temps pourtant très court, et sous des formes étonnamment variées. Aux productions des forces contestataires se sont jointes celles des adversaires du mouvement, mais aussi celles des médias qui ont alimenté les contemporains en information. Et, une fois la page de la contestation refermée, celle-ci a stimulé les imaginations, devenant objet ou prétexte d'oeuvres visuelles ou audiovisuelles tout aussi diverses.Face à une production aussi considérable, l'objet de cet ouvrage n'est pas seulement de démêler la confusion documentaire qui contribue à donner de l'événement des interprétations contradictoires. A travers l'observation de...
Des points de vue variés et passionnants sur la stratégie et le rôle des médias dans notre société. Les médias sont partout au centre des débats et des controverses qui agitent nos sociétés. Muselés dans les dictatures qui ne disent pas leur nom – on parle de démocratures en Russie, Syrie, Turquie -, ils prennent dans nos démocraties des visages nouveaux et inquiétants. Tantôt contrôlés par le capitalisme industriel, tels en France Bolloré, Niel, Lagardère ou Arnault, tantôt incontrôlés ou incontrôlables, à l'image de ces sites dits d'information qui trouve dans la toile et les réseaux sociaux le tremplin idéal pour répandre leurs fake news et vérités dites alternatives. Miroirs déformants de notre époque, les médias n'en sont-ils pas plutôt les plus fidèles reflets ? À travers des analyses, des enquêtes, en France comme dans nombreux pays d'Europe, aux Etats-Unis ou en Turquie, cet ouvrage nous renseigne avec précision sur l'évolution sans précédent du monde de l'information. Il s'interroge sur le rôle des journalistes et sur la compétition entre différents médias dont l'instantanéité et l'absence de déontologie faussent...
"Mourir pour des dessins ? Ce danger semblait, jusquau 7 janvier 2015, réservé aux dictatures. La France a certes connu la répression des images : lorsquen 1830 Honoré Daumier affronte la prison pour son irrévérence envers la monarchie, Charles Philipon le défend en croquant le roi Louis-Philippe aux bajoues déformées en poire grotesque Avec la renaissance de Charlie Hebdo, en une couverture plébiscitée par les Français, vilipendée dans certains pays musulmans et censurée aux États-Unis, une étape a été franchie : la caricature est réaffirmée comme bastion avancé de la liberté dexpression. Encore faut-il comprendre quelles transgressions sont permises en démocratie, quelles autres ne le sont pas, et pourquoi. Cet ouvrage illustré, rédigé par des spécialistes reconnus, offre à tous des clés pour décrypter la caricature. Quelle est sa place dans la République ? Quel a été son rapport avec les pouvoirs et les religions ? Pourquoi un tel raidissement actuel sur le fait religieux ? Comment distinguer lintention humoristique de la propagande haineuse, voire raciste ? Puisque décrypter le dessin de presse est devenu une question de vie ou de mort, il est ...
De la Révolution française à la Révolution bolchevique de 1917, de la chute du mur de Berlin en 1989 au 11 septembre 2001, certains événements scandent l'histoire. Lorsqu'on les évoque, surgissent spontanément des images, qui sont autant de repères dans les mémoires collectives. A la première page du journal imprimé, en ouverture du journal télévisé, un flux continu d'informations hétéroclites assaille le public. Il entrevoit des mots, perçoit des images fugitives, puis opère une sélection. Certains faits demeurent, qui deviennent événements l'image n'est pas étrangère à cette brusque ou lente promotion, pas plus qu'elle n'est indifférente aux interprétations, immédiates ou ultérieures, que l'événement charrie au cours du temps. Choc et ondes de choc, poids et modelage, postérité et mythologie l'ouvrage observe sur deux siècles les rapports entre images et événement, en considérant une grande variété de supports, gravure, dessin, caricature, peinture, affiche, photographie, cinéma d'actualité ou de fiction, télévision. Ce livre ne prétend pas proposer une analyse définitive, mais simplement fournir des clefs de lecture et dégager des...
Plus ancien titre de la presse française, Le Figaro est sans doute l’un des plus vieux journaux du monde. Apparu en 1826 sous la forme d’un petit journal satirique, devenu quotidien en 1866 sous l’impulsion d’Hippolyte de Villemessant, il était déjà, à la fin du XIXe siècle une institution de la vie politique et culturelle française. La Belle Époque est aussi la sienne ; il bénéficie de l’élan de l’ensemble de la presse qui connaît un âge d’or, exerçant une influence sans partage sur l’opinion. Rupture majeure, la Première Guerre mondiale ouvre une période d’instabilité pendant laquelle les propriétaires du journal se succèdent. L’institution résiste cependant jusqu’à la reprise en mains par Pierre Brisson qui fait du Figaro le journal triomphant de la Libération. La prospérité de la maison Figaro accompagne celle des Trente Glorieuses : le prestigieux journal du Rond-Point peut choyer ses « grandes plumes ». Dans le contexte de crise de la presse écrite quotidienne des trente dernières années, le journal invente enfin nouvelles formes et nouvelles formules pour se maintenir parmi les deux plus grands quotidiens français : Le...
La fin des clercs, l'automne des maîtres-penseurs, le glas des intellectuels : les commentateurs ont multiplié les formules pour stigmatiser la perte d'influence de l'intelligentsia dans la vie publique. Face à l'effondrement des idéologies, les intellectuels n'auraient-ils plus rien à proposer ? En partant de l'affaire Dreyfus, l'ouvrage se propose d'étudier l'influence des intellectuels sur l'événement et, donc, sur l'histoire de notre siècle. Il retrace cette évolution du pouvoir intellectuel à l'échelle de l'Europe, mais aussi des États-Unis (guerre froide, contestations des années soixante) et du tiers monde. Car, au moment où l'intellectuel occidental perd de sa superbe, c'est précisément en Amérique latine, en Chine ou en Afrique que la problématique de l'engagement semble se renouveler.
Comment, la paix revenue, les images forgent-elles la façon dont nous percevons la guerre passée ? Pourquoi certaines s'ancrent-elles dans les mémoires, alors que d'autres s'effacent ? Reflètent-elles la réalité des événements vécus par les contemporains ou ce que nous voulons en retenir pour éclairer notre propre présent ? Cet ouvrage réunit les images les plus diverses, de la photographie à la bande dessinée, du cinéma à la télévision, de l'actualité à la fiction, pour comprendre les mécanismes du regard collectif sur la guerre dans l'Europe du XXe siècle. Il part de l'univers visuel du traumatisme et observe la manière dont il se transforme, s'enrichit ou s'appauvrit parfois, jusqu'à bouleverser l'interprétation de la guerre elle-même. Le souvenir des guerres mondiales, des guerres d'indépendance, des guerres civiles ou de la guerre froide est un formidable enjeu dans la construction des identités nationales, et l'image, par sa puissance émotionnelle, un redoutable instrument des démonstrations partisanes. Images informatives, images commémoratives, images oubliées ou resurgies, images reconstituées ou fictionnelles sont passées au crible par...
Discours autobiographique de Joseph Kessel évoquant la Russie d'après la révolution d'Octobre et les émigrés russes réfugiés à Paris dans les 20 et 30. Le texte est suivi d'un essai sur la presse et l'édition en France au temps de Kessel et d'une brève biographie de Joseph Kessel. Pour l'auteur des Cavaliers et de L'Équipage, la littérature est l'expression d'aventures vécues dont il rend de façon réaliste le foisonnement et le mouvement dramatique. L'auteur était là, il dit ce qu'il a vu et c'est son tempérament qui impose à l'oeuvre sa force persuasive.
Synthèse historique sur le journalisme français à travers ses étapes de développement : de ses origines au 16e siècle à 1914; l'affirmation de son statut professionnel, de 1914 à la fin des années 1940; l'explosion des médias, des années 1950 à nos jours.
Il y a eu plus d’un million d’appelés en Algérie, mobilisés pour ce qui, alors, n’était pas reconnu comme une guerre. Pour beaucoup d’entre eux, l’expérience marquante, voire traumatisante, de ce conflit sans nom et sans gloire est restée enfouie dans le silence. Elle n’avait pas de place dans l’histoire officielle et suscitait plus de gêne que de curiosité. Leurs proches eux-mêmes posaient peu de questions. Au fond, personne ne souhaitait vraiment entendre leur récit et ils ont préféré se taire, durablement. À la génération suivante et dans un contexte différent, alors que l’histoire et la mémoire de la guerre d’Algérie commencent à s’écrire, certains de leurs enfants se découvrent héritiers de ce silence. C’est le cas de Florence Dosse. Entre quête personnelle et enquête, elle a interviewé à la fois d’anciens appelés, les épouses de ces derniers et leurs enfants, aujourd’hui adultes, à qui rien ou presque n’a été transmis. On découvre le « vécu congelé » des premiers, raconté avec les mots du passé, le désarroi des femmes, les non-dits dans les couples et le mélange d’ignorance, d’interdit, de douleur ou de ...
Historiens, juristes, sociologues, spécialistes de la littérature, du cinéma et de la bande dessinés sont réunis ici pour explorer le phénomène de censure en France, depuis 1848.
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