
Quels sont les facteurs et les processus qui ont déterminé le succès de l'État moderne comme forme de domination politique ? Qu'est-ce qu'une nation ? Comment la conscience d'appartenir à cette " communauté imaginaire " que constitue l'État-nation a-t-elle émergé en Europe ? Comment les Français sont-ils devenus des électeurs ? Quel est le sens de l'acte de voter aujourd'hui ? Quels sont les différents visages de la politisation ? Quelle est la pertinence contemporaine des clivages électoraux nés dans le passé ? À l'ensemble de ces questions, la sociologie historique du politique apporte des réponses fondées sur une conviction intellectuelle forte : seule la prise en compte du passé des relations sociales et politiques permet de comprendre l'histoire présente. En redécouvrant l'histoire, la sociologie historique du politique (qui s'est structurée à partir des travaux de Max Weber, Norbert Elias, Charles Tilly...) entend construire une histoire sociale du politique pour dégager les dynamiques qui donnent sens et cohérence à la vie politique ; elle entend aussi édifier une histoire politique du social apte à identifier l'empreinte profonde du politique...
Au sommaire de ce numéro : l'espace sociopolitique européen, un champ encore en friche ? (V. Guiraudon) ; La démission de la Commission européenne : scandale et tournant institutionnel (octobre 1998-mars1999) (Didier Georgakakis) ; La construction de l'Europe : le cas des élections européennes finlandaises en 1999 (Niilo Kauppi)
De 1600 à nos jours, la France n'a jamais cessé de connaître, avec une intensité variable selon les époques, des agitations populaires. Charles Tilly s'est attaché à restituer dans toute son ampleur l'histoire de ces groupements de personnes agissant ensemble, réunies par des griefs et des espoirs communs, défendant des intérêts partagés. Ces actions collectives ont leur propre histoire, puisque les mots d'ordre changent, les capacités d'agir évoluent, les moyens de l'action se transforment et que les possibilités de s'organiser ne se présentent pas toujours. L'histoire de la contestation est donc une histoire discontinue. A priori, il n'est rien de semblable entre le Lanturlu de février 1630 à Dijon, violente émeute antifiscale, les manifestations ouvrières répétées de la Nation à la République, les défilés étudiants de mai 68, ou les saccages des préfectures aujourd'hui par les agriculteurs. Pourtant, l'étude de la contestation a tôt fait de révéler que les actions collectives, si elles ne se répètent pas à l'identique sur des siècles, répètent néanmoins pendant de longues périodes des signes, des pratiques, des formes d'organisation...
Développement durable, OGM, réchauffement climatique, sécurité alimentaire, catastrophe nucléaire, explosion de l'usine AZF... L'écologie est une préoccupation partagée par les opinions publiques contemporaines. Que de chemin parcouru depuis la mobilisation savante orchestrée par l'UNESCO dans les années 1960 afin de protéger la biosphère, ou depuis les tous premiers mouvements pacifiques, antinucléaires ou naturalistes à forte dimension contre-culturelle ! Le livre de Sylvie Ollitrault montre, à partir d'entretiens, d'archives ou d'observations ethnographiques menées en France et à l'étranger que les écologistes, par-delà leur variété, sont porteurs de normes, de représentations à prétention universelle. En adaptant des modes de pensée ou des manières de contester, ils ont participé à la transformation des répertoires d'action collective, ont fait émerger de nouveaux intérêts. De plus, ils ont popularisé un style d'engagement qui ne se réduit pas au militantisme de type partisan. Bien que ces militants du quotidien soient devenus des experts - parfois redoutés par la puissance publique -, ils restent des individus qui n'ont pas renoncé à...
Les mouvements sociaux ont profondément marqué la première partie des années 2010. Des mouvements de démocratisation ont fait irruption sur les places, dans les rues et les quartiers dans des pays et des régions aussi divers que le monde arabe, le Sud de l’Europe, les États-Unis, la Russie, le Chili, la Bulgarie, Hong-Kong, l’Afrique de l’Ouest et bien d’autres. Résolument ancrés dans leur contexte local et national, mais résonnant les uns avec les autres, des mouvements de démocratisation ont porté les espoirs d’une nouvelle génération globale. Les mouvements sociaux de ce début de siècle ne se résument pas aux grandes mobilisations pour la démocratie couvertes par les médias occidentaux. Les contributions à cet ouvrage montrent que c’est souvent au niveau local et loin des projecteurs des médias que se déploient les mouvements d’aujourd’hui. En même temps que ces derniers, d’autres, conservateurs, racistes et xénophobes, se sont également développés. Les idées et partis de l’extrême droite trouvent le succès dans les pays occidentaux ou au Japon alors que l’islam radical séduit des jeunes sur tous les continents. Les auteurs...
Le processus de la modernisation politique qui a son origine en Europe aboutit à la constitution de l’État-nation et du régime démocratique. Cet ouvrage trace l’histoire de la formation des États-nations et de l’intégration de la population dans les systèmes politiques des démocraties occidentales. À partir de l’héritage historique spécifique de chaque pays il décrit et analyse la diversité des institutions et du fonctionnement actuel d’un certain nombre de démocraties modèles notamment l’Allemagne le États-Unis, la France, la Grande-Bretagne l’Italie les pays scandinaves. Tout en se référant aux théories des grands maîtres de la politique comparée, l’auteur présente une synthèse personnelle qui offre un nouveau regard sur les systèmes politiques des pays démocratiques de l’Occident.
Les émeutes entre hindous et musulmans : essai de hiérarchisation des facteurs culturels, économiques et politiques, par Christophe Jaffrelot ; Les émeutes en Afrique du Sud : la stratégie de Buthelezi, par Philippe Chapleau ; De nouveaux modes de contestation dans le monde arabe, par Bernard Botiveau ; L'anatomie d'une captation nationaliste : l'absence de mouvements de contestation en Yougoslavie, par Natacha Rajakovic ; Réclamer Viva Voce, par Charles Tilly ; La libération des otages allemands au Liban : analyse politique et judiciaire, par Sylvie Lemasson.
La violence politique repères et problèmes, par Philippe Braud ; Retenue dans les moeurs et maîtrise de la violence politique. La thèse de Norbert Elias par Claudine Haroche ; La violence rurale dans la France du XIXe siècle et son dépérissement : l'évolution de l'interprétation politique, par Alain Corbin ; La civilité électorale vote et forclusion de la violence en France, par Yves Déloye et Olivier Ihl ; Ambiguïté de la violence politique : la persécution religieuse durant la guerre civile espagnole (1936-1939), par Gabriele Ranzato ; Quatre hypothèses comparatives France-Pologne sur la violence antisémite au XXe siècle, Paul Zawadzki ; Le statut des Juifs " et les manuels en usages dans les facultés de droit, 1940-44 : De la description à la légitimation, par Dominique Gros ; La régulation sociale par la violence. le rôle de la criminalité organisée dans l'italie méridionale, par Raimondo Catanzaro ; Lectures sociologiques de la violence policière en Grande-Bretagne, par Claude Journès ; Format organisationnel et violence d'Etat. Le cas de l'Ulster Defence Regiment, par Anne Mandeville ; Cigaville : Quand le maintien de l'ordre devient un métier...
Qu'est-ce que comparer ? Pourquoi comparer ? Comment élaborer une démarche comparative ? Un guide méthodologique complet. Le foisonnement des recherches comparées contraste singulièrement avec le peu de réflexion méthodologique sur l'usage et l'élaboration de la comparaison. Pourquoi comparer ? Comment élaborer une démarche comparative ? Quels cas comparer ? Quels écueils éviter ? Ce livre se propose de définir et d'aider à construire les conditions d'un usage rigoureux de la comparaison dans une recherche de sciences sociales. Il permet de réfléchir sur la spécificité de la démarche comparative dans chacune des disciplines : peut-on dégager, au-delà des différences, une logique commune aux sciences sociales ? S'appuyant sur des travaux fondateurs de la littérature sur la comparaison et des expériences internationales récentes en la matière, ce guide constitue un instrument de travail unique pour les étudiants et chercheurs en sciences sociales.
Cet ouvrage ne propose pas une histoire de la fiscalité : il examine les conflits qui entourent le paiement de l’impôt d’Empire dans le Saint-Empire romain germanique aux xviie et xviiie siècles. Au coeur de l’analyse se trouvent les ressorts de la construction spatiale et sociale du pouvoir, le consentement à la soumission et son refus. En suivant l’impôt, on découvre un fourmillement de relations de pouvoir, leur proclamation et leur renégociation permanentes. Car la fiscalité n’est pas un simple transfert d’argent : vecteur de l’ordonnancement du monde social, prérogative régalienne et instrument d’affirmation du pouvoir, elle est au cœur du maintien de l’ordre social et politique. Mais elle est également vecteur de contestation, et à travers son refus s’élaborent des espaces d’émancipation et des pratiques de participation politique, par la révolte et la procédure judiciaire. Du simple contribuable jusqu’au prince d’Empire, l’impôt permet de tracer le réseau des allégeances et des dépendances, la proclamation de la supériorité et la contestation de l’infériorité. L’impôt d’Empire est donc un poste d’observation de...
Sociologue du politique et spécialiste de l'histoire de l'État et des élites, Pierre Birnbaum est taraudé depuis toujours par la question du pouvoir. De l'État protecteur de l'espace public au pouvoir qui en vient à user de la force extrême pour persécuter, traquer, attenter à l'existence même des citoyens. L'État fort à la française, plus encore que la démocratie, est-il le meilleur rempart aux mobilisations nationalistes, aux idéologies radicales, aux mythes meurtriers, aux préjugés xénophobes venus de la société et des voisins ? Représente-t-il, au contraire, la source des pires contraintes contemporaines, depuis l'assimilation extrême, destructrice des cultures singulières et multiples, jusqu'aux répressions les plus radicales ? À partir de sa propre expérience d'enfant juif caché dans les Hautes-Pyrénées durant la Seconde Guerre mondiale, devenu plus tard, grâce à l'école républicaine méritocratique, un universitaire « fou de l'État », Pierre Birnbaum, avec la complicité de Jean Baumgarten et Yves Déloye, aborde les grandes questions de la théorie politique. Les fondements de la citoyenneté commune menacée par les divers...
Le paradoxe de la rébellion : analyse des relations inter-raciales aux Etats-Unis, par Dipak Gupta ; Les mouvements sociaux en suisse : diversité des trajectoires en fonction de la sélectivite étatique, par Dominique Wisler ; Contras et recontras nicaraguayens (1982-1993) : réflexions sur l'action armée et la constitution d'acteurs politico-militaires, par Gilles Bataillon ; Les transitions démocratiques : mobilisations collectives et fluidité politique, par Richard Banegas ; Barrer, filtrer, encombrer : les routiers et l'art de retenir ses semblables, par Guillaume Courty ; Le communautarisme et la question de la reconnaissance, par Ayse Ceyhan.
Les conflits sociaux s’appuient sur des « armes matérielles » et notamment sur les technologies de communication qui, dès leur genèse, y ont joué un rôle central. Les politiques du conflit reposent ainsi sur une variété de médias qui, aujourd’hui, relèvent assez largement de l’informatique connectée, de plus en plus portable et mobile. De la Révolution bolchévique aux Indignados, de la lutte de libération algérienne aux Révolutions arabes, en passant par les groupes Medvedkine ou Radio Alice, cet ouvrage rend compte de la rencontre entre technologies médiatiques et luttes sociales. Il s’agit, d’une part, de relativiser le caractère supposé inédit de l’usage des technologies de communication par les mouvements sociaux contemporains et, d’autre part, d’entrer dans le détail de ce que ceux-ci font des outils numériques les plus récents qui supportent leurs activités essentielles tout en déplaçant, parfois, certaines de leurs « manières de faire ».
Comment résoudre le conflit sociopolitique ? Dans l’Europe du xixe siècle confrontée à de multiples révolutions et insurrections, régulièrement embrasée, donc, par des mouvements protestataires particulièrement violents, la question appelle des réponses variées. La violence d’état en est une, mais pas la seule, comme en témoignent les procédures de conciliation et de réconciliation qui sont mises en œuvre avant, pendant et après l’affrontement. La palette est donc large des modes de gestion de ces conflits, depuis le massacre jusqu’à la négociation, depuis l’instrumentalisation jusqu’à l’amnistie. Ce volume explore et compare ces expériences diverses dans un espace européen marqué par le modèle révolutionnaire français, mais qui produit aussi des particularismes nationaux. La persistance de ces conflits violents interroge dans sa globalité un continent qui se convertit peu à peu à la démocratie. Comment expliquer que le fusil et la barricade co-existent avec l’urne ? La parole des vainqueurs impose à la fois une lecture de l’événement et une conception de la citoyenneté. C’est bien, en définitive, la question centrale de...
Les mouvements sociaux ont profondément marqué la première partie des années 2010. Des mouvements de démocratisation ont fait irruption sur les places, dans les rues et les quartiers dans des pays et des régions aussi divers que le monde arabe, le Sud de l'Europe, les États-Unis, la Russie, le Chili, la Bulgarie, Hong-Kong, l'Afrique de l’Ouest et bien d’autres. Résolument ancrés dans leur contexte local et national, mais résonnant les uns avec les autres, des mouvements de démocratisation ont porté les espoirs d’une nouvelle génération globale. Les mouvements sociaux de ce début de siècle ne se résument pas aux grandes mobilisations pour la démocratie couvertes par les médias occidentaux. Les contributions à cet ouvrage montrent que c’est souvent au niveau local et loin des projecteurs des médias que se déploient les mouvements d’aujourd’hui. En même temps que ces derniers, d’autres, conservateurs, racistes et xénophobes, se sont également développés. Les idées et partis de l’extrême droite trouvent le succès dans les pays occidentaux ou au Japon alors que l’islam radical séduit des jeunes sur tous les continents. Les auteurs de...
L'élection présidentielle n’a jamais donné lieu en France à une étude portant sur les acteurs centraux des campagnes électorales que sont les associations, les syndicats, les organisations professionnelles, les collectifs, les ONG ou les think tanks. Tous poursuivent alors un objectif commun : tenter de convaincre les candidats et candidates de l’intérêt d’un projet, d’une cause ou d’une proposition de politique publique. Quelles sont les formes de lobbying à l’œuvre pendant une campagne électorale et comment appréhender leurs effets ? Une équipe de politistes et de sociologues répond à cette question inédite en suivant la campagne présidentielle de 2012 au cœur de la mêlée, dans le quotidien des groupes mobilisés. Loin de la vision légitime de l’élection réduite à un simple affrontement de candidats et de candidates arbitré par le vote et les médias, les enquêtes analysent ici la campagne présidentielle comme un terrain privilégié de l’exercice du lobbying.
Perry Anderson, Edward Palmer Thompson, David Harvey, Moishe Postone, Derek Sayer, Simon Clarke, Robert Brenner, Ellen Meiksins Wood et David McNally : neuf penseurs importants dont l’influence grandissante marque un renouveau de l’apport de l’œuvre de Marx et de ses successeurs au champ des sciences sociales. Chaque chapitre décrit le parcours intellectuel de l’une de ces figures et analyse sa contribution à une pensée en mouvement, offrant ainsi pour la première fois au public francophone un tour d’horizon des différentes formes du marxisme anglo-saxon contemporain. Hétérogène, ce courant de pensée résolument antidogmatique est traversé de tendances communes telles la critique du réductionnisme économique et une sensibilité accrue aux processus historiques des rapports de domination. Historiens, sociologues, politologues, géographes ou philosophes, les auteurs ici réunis ont chacun à leur manière contribué au vaste chantier théorique de la pensée marxiste et du matérialisme historique, qui continue de s’étendre, un siècle et demi après sa fondation. Avec des textes de Frédérick Guillaume Dufour, Francis Fortier, Frantz Gheller,...
Depuis plusieurs décennies, les sciences sociales cherchent à mieux comprendre le rôle des groupes d'intérêts et des mouvements sociaux dans le fonctionnement de nos démocraties. De multiples ouvrages ont été écrits sur la question, allant du pluralisme de Robert Dahl aux approches sur la gouvernance, en passant par le néo-corporatisme et les analyses des mouvements sociaux. Dans ce contexte, qu'en est-il du Québec ? Quels sont les groupes et les mouvements qui participent à la vie démocratique québécoise ? Comment fonctionnent-ils et quelles règles régissent leur participation ? Grâce à la participation de chercheurs de différents horizons, ce livre répond à ces questions. Dans un premier temps, cet ouvrage analyse différents courants théoriques portant sur le sujet. Dans un deuxième temps, une série d'études de cas est proposée afin de faire le tour des plus importants groupes et mouvements existant au Québec. Les nombreux apports de ce livre permettent de jeter un regard novateur sur les aspects centraux de la démocratie québécoise et de mieux comprendre les enjeux québécois actuels.
Malgré ses ambitions planétaires, la France n'est jamais parvenue à peupler solidement ses colonies (y compris celles qu'un environnement salubre semblait prédisposer à l'accueil de colons). Les projets de nouvelles France en Amérique, en Algérie, en Océanie, épars sur quatre siècles et trois continents, ont toujours donné des territoires de faibles ou de lent peuplement. Cette constante, inductrice de fragilité, a-t-elle sécrété des particularités dans les stratégies de contrôle spatial, dans les relations interethniques, dans l'organisation des colonies ou des sociétés qui en sont nées ? Telle est l'interrogation qui conduit ce livre à travers les analyses d'universitaires et de chercheurs, américains, canadiens, français, venus de plusieurs disciplines et de spécialistes de ces territoires.
Les émeutes ont longtemps été considérées comme des phénomènes infrapolitiques à durée éphémère. A ce titre, elles ne pouvaient acquérir une véritable place dans l'économie des problèmes politiques les plus classiquement traités en sociologie, en anthropologie, en science politique et même en histoire où le diagnostic est pourtant moins vrai. L'émeute n'est pas un phénomène rare, il est même fréquent sur le pourtour méditerranéen qui configure ici notre propos. Les réactions à l'injustice ou à l'intolérable qui émanent des émeutiers se limitent-elles alors à l'instantané et à la violence ou possèdent-elles une trajectoire et une logique propres qui demandent à être élucidées ? Les travaux présentés dans ce numéro ont été réfléchis en amont des évènements révolutionnaires de l'hiver 2010-2011 qui sont venus ricocher dessus. En 2010, nous pensions aux évènements survenus en France en 2005, en Grèce dès 2007, à ceux qui ne cessent jamais dans Territoires occupés, en Egypte, en Irak, en Algérie, en Tunisie et au Maroc. Nous n'avons pas éludé l'événement révolutionnaire français car il était dans notre propos de repérer...
Une histoire sociale des XIXème et XXème siècle : des ouvriers à la ville, des sociétés urbaines à lhistoire sociale, tel est le parcours qui est retracé ici. À partir darticles et de contributions originales dYves Lequin, plusieurs historiens soulignent ici lapport historiographique dune uvre, son actualité mais aussi son ouverture à dautres champs disciplinaires comme la sociologie ou la démographie. Cet ouvrage permet de saisir les grandes inflexions de lhistoire sociale au cours des trente dernières années. Celle-ci en effet sest peu à peu détachée de létude de groupes sociaux particuliers pour prendre en compte un milieu plus diversifié comme la ville. Ce faisant, elle intègre aussi dautres perspectives comme les pratiques culturelles ou politiques ou encore lanalyse des mobilités individuelles ou collectives.Ce livre porte un regard sur lhistoire sociale tout en sefforçant de montrer comment sest construit ce champ historiographique.
Ce manuel d’introduction à la science politique présente l’ensemble des grands sujets qui constituent les fondamentaux de la discipline. Quel est le rôle de l'État et du pouvoir politique ? Quels sont les différents régimes politiques ? Qui sont les principaux acteurs politiques d'une démocratie ? Comment analyser l'action publique ? Comment a évolué l'action collective ? Illustrés d'exemples, de portraits d'auteurs, ce nouveau manuel proposera en fin de chapitres des QCM, questions de cours ou sujets de dissertation.
A propos de la violence et des jeunes, par François Dubet ; Les nouvelles formes de la violence urbaine aux États-Unis, par Sophie Body-Gendrot ; Des Minguettes à Vaulx-en-Velin : les réponses des pouvoirs publics aux violences urbaines, par Virginie Linhart ; Brésil : les nouvelles faces de la violence, par Angelina Peralva ; Polices et elina Peralva ; Polices et violences urbaines : la loi et le désordre dans les villes anglo-saxonnes, par Jean-Claude Monet De l'intégratìon à la ségrégation, par Didier Lapeyronnie.
Émeutes de Villiers-le-Bel, affaire Kerviel, péripéties de l’Arche de Zoé, fiasco de la France à l’Euro de football, élection de Barack Obama, crise financière : des sujets qui se bousculent à la une des journaux télévisés, la sociologie a-t-elle quelque chose à dire ? Sa vocation première n’a jamais été de s’exprimer dans l’urgence et l’immédiateté. Le temps, souvent très long, de l’enquête lui est nécessaire pour réussir à éclairer d’une intelligibilité nouvelle le monde social qui se bâtit sous nos yeux. Restent pourtant les attitudes et les tournures de pensée qu’elle nous enseigne. Restent ces connaissances, si nombreuses, qu’elle accumule patiemment depuis ses débuts. Autant de ressources pour nous aider, face à un quotidien incertain et opaque, non pas à produire dans l’instant un discours de vérité mais, plutôt, à nous distancier des analyses propres à « l’air du temps » et ainsi, peut-être, à mieux saisir des enjeux demeurés inaperçus et à éviter certaines erreurs de jugement. C’est un tel pari émancipateur que poursuit ce livre, où le lecteur retrouvera les chroniques que l’auteur donna, selon un...
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