
Dans le sillage d'Émile Ollivier (Mille eaux, 1999), la collection 'Haute Enfance' fait entendre ici quelques voix contemporaines de la littérature haïtienne – nouvelles ou confirmées, rebelles ou apaisées, jamais résignées. Qu'ils remontent aux sources de leur histoire ou de leur imaginaire, ces dix écrivains caribéens nous content la force de la fratrie, une jeunesse en quête d'un avenir possible, le désamour d'une mère, l'absence d'un père, l'amour, la mer, la mort... Tout ne s'écrit-il pas depuis l'enfance ?
Après la publication des recueils Une île en terre (2016) et Le poids d’un nuage (2017), Yvon Le Men nous offre le troisième volume de sa trilogie Les continents sont des radeaux perdus. Avec Un cri fendu en mille, l'heure n'est plus aux paysages de l’enfance ni aux œuvres qui ont fait naître une conscience au monde. C’est de la découverte physique, sensible, amoureuse de ce monde dont nous parle ici le poète. Les premières destinations nous entraînent en Europe. Puis viennent les voyages au long cours, autour du mont Liban, à Bamako, en Afrique noire, en Chine, à Port-au-Prince ou au Brésil. D’un pays à l’autre, un même désir d’étreindre le monde, une même soif de découvertes, une même propension à se penser soi-même comme un autre. Un carnet de voyages, au coeur du monde, à travers soi. "Où sont passés les livres lus les montagnes grimpées les étoiles contemplées les villes parcourues les fleuves longés et traversés par toi tout au long de ta vie" Né à Tréguier en 1953, installé à Lannion, Yvon Le Men est la figure de proue de la poésie aujourd'hui écrite en Bretagne. Depuis son premier livre, Vie, écrire et dire sont les seuls...
« Dire Haïti et sa littérature autrement, c’est se demander, à travers les mots de ses écrivains et de ses écrivaines, quel éclairage peut apporter aujourd’hui au monde francophone, sinon au monde tout court, l’expérience haïtienne. Comment, à partir d’un fait historique de l’ordre de l’impensable, à savoir une révolution victorieuse, menée dès la fin du xviiie siècle par des hommes et des femmes transplantés d’Afrique en Amérique et réduits en esclavage, se met en place une civilisation dont la littérature sera un élément majeur. Comment, dans l’impasse qui suit cette révolution, ces hommes et ces femmes dépossédés, déplacés, déstabilisés linguistiquement, n’ont pas cessé de dire ou d’écrire un rêve d’habiter, démontrant par là même que la littérature commence souvent là où la parole devient impossible. »
Chaire Mondes francophones 2018-2019 « Dire Haïti et sa littérature autrement, c’est se demander, à travers les mots de ses écrivains et de ses écrivaines, quel éclairage peut apporter aujourd’hui au monde francophone, sinon au monde tout court, l’expérience haïtienne. Comment, à partir d’un fait historique de l’ordre de l’impensable, à savoir une révolution victorieuse, menée dès la fin du xviiie siècle par des hommes et des femmes transplantés d’Afrique en Amérique et réduits en esclavage, se met en place une civilisation dont la littérature sera un élément majeur. Comment, dans l’impasse qui suit cette révolution, ces hommes et ces femmes dépossédés, déplacés, déstabilisés linguistiquement, n’ont pas cessé de dire ou d’écrire un rêve d’habiter, démontrant par là même que la littérature commence souvent là où la parole devient impossible. » Yanick Lahens est une écrivaine haïtienne. Ses romans ont reçu de nombreuses récompenses, notamment le prix Femina en 2014. Son enseignement au Collège de France en 2018-2019 a inauguré la chaire annuelle Mondes francophones, créée en partenariat avec l’Agence...
Oeuvre de deux jeunes écrivains de grand talent, aux univers originaux et distincts, cette confrontation fraternelle d'expériences intimes et littéraires, mêlant fiction et récits personnels, entraîne le lecteur d'Haïti à Pékin, de Delhi à Paris, dans la mémoire des lieux et la fragilité des vies. Makenzy Orcel et Nicolas Idier se sont rencontrés à Pékin en 2012, revus à Paris. Après plusieurs années, ils se retrouvent à Calcutta. Ils ont mille choses à se raconter : l'amour de leurs mères, la naissance de leurs enfants, leurs projets d'écriture, leur révolte contre toutes les formes d'injustice, les grandes amitiés qui leur donnent le courage d'écrire, les visages et les drames des peuples qui font la vérité du monde. L'un vit entre Port-au-Prince et Paris, l'autre entre Pékin et Delhi, mais ce soir-là, ils sont assis au bar d'une boîte de nuit. De cette rencontre improvisée surgit l'idée d'écrire un livre qui réunisse deux voix des littératures française et haïtienne dans la sincérité absolue d'un échange sans tabou. Oscillant entre roman, poésie, essai et confidences, par-delà toutes les catégories, ce texte magnifique traverse les...
Les études critiques relèvent généralement de la théorie ou du catalogue. Ce rassemblement de chroniques prétend procéder autrement, en cherchant ce qui peut éclairer une rencontre, en explorant chaque oeuvre à la lumière de l’intensité du choc qu’elle procure. Ainsi s’édifie un tableau inédit de la vitalité de la poésie, et une réflexion ouverte aux voix de la poésie nationale mais aussi internationale, trop souvent négligée dans le paysage littéraire français. L’écriture, poétique comme critique, prend dès lors exemple sur le travail de la mer, qui selon le poète grec Aris Alessandrou « ne cesse de mêler / algues et ciel / s’efforçant à trouver sa juste couleur ». livier Barbarant a publié plusieurs ouvrages, notamment de poésie, dont l'un, Odes dérisoires et quelques autres un peu moins, a reçu le prix Tristan-Tzara. Tous sont publiés aux Editions Champ Vallon. Une anthologie Odes dérisoires et autres poèmes (anthologie) est parue dans la collection «Poésie/Gallimard» en 2016. Il a également dirigé la publication de l'œuvre poétique d'Aragon dans la Bibliothèque de la Pléiade. En 2019 son recueil Un grand instant a reçu...
La poésie ne s'arrête pas aux frontières. C'est pour cela qu' Yvon Le Men a choisi, dans le sillage de Jules Verne et de son héros le gentleman anglais Phileas Fogg, de traverser à nouveau les mers et de proposer cette fois-ci un tour du monde en 8o poèmes et presque autant de pays. De l'Antiquité à nos jours, de l'Afrique du Sud au Venezuela, de la Hollande à la Grèce en passant par l'Irlande, l'Espagne, le Brésil, la Pologne, c'est un atlas inédit que l'on découvre poème après poème. Au cours de la traversée, on croisera Sapphô, Emily Dickinson, Katherine Mansfield, Pasolini, Issa Kobayashi, Constantin Cavaf, Tarjei Vesaas, mais aussi Seamus Heany, Nuno Jûdice, Mahmoud Darrvich, Claude Vigée, Nicolas Bouvier... Cette anthologie est une heureuse invitation au voyage.
Plus qu’une revue, Le Courage est un essai à plusieurs auteurs, puisque tous interviennent sur le même thème. Alternant chaque année un thème esthétique (« Littérature 2015 ») et un thème politique (« Les salauds »), 2019 est un millésime « esthétique ». Nous visons des temps d’injonction morale perpétuelle faite à l’art. L’art devrait en particulier représenter le « réel ». Quel « réel » ? Qui décide de ce qu’il est ? L’art devrait ne pas se retourner vers son passé, sa forme, son idéal, notion « élitistes » et donc odieuses. L’art devrait renier Orphée. Contre ces injonctions terroristes, les auteurs du Courage 5, qu’ils soient français, grecs, marocains, écrivains, musiciens ou chorégraphes, se retournent avec Orphée. C’est ainsi que le grand poète arabe Mohamed Bennis nous offre un « Orphée à Tanger », que Charles Dantzig, revenant à la fiction, nous offre deux étonnantes nouvelles sur un homme qui choisit de mourir sur l’autoroute et sur un amoureux qui se soigne par le rire à Venise, qu’Adrien Goetz, en historien d’art qu’il est aussi, nous rappelle les métamorphoses du dieu des poètes, que Loïc...
Anthologie de la poésie haïtienne du XXe siècle à travers les textes de 102 poètes : Roussan Camille, Gervais Jastram, Luc Grimard, René Bélance, Jean-Claude Bajeux, Yanick Jean, Marie-Célie Agnant, etc.
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