
La vie et l'œuvre de Sénac de Meilhan
Auteure: André Vielwahr
Nombre de pages: 296Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
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Prenons pour une date symbolique ce 4 octobre 1926, où André Breton, optant pour ce qu’il appelle le « comportement lyrique » décida d’incorporer à la fiction de l’être féminin qu’il cultivait depuis son adolescence une passante de la rue Lafayette qui répondait au nom de Nadja. N’est-il pas vrai que, par cette décision, il inventait ou réinventait pour son propre compte la poésie, c’est-à dire la vie poétique, cette utopie qu’entretenaient aussi certains de ses amis, et qu’avait illustrée déjà Louis Aragon sous le nom du Paysan de Paris ? La poésie, la vie poétique, ne saurait se confondre avec le métier d’écrivain. Elle fait, en revanche, une place de choix à la métaphysique et, plus encore, à l’amour. On ne s’étonnera donc pas que la figure féminine soit constamment au centre des préoccupations du poète surréaliste. Une figure qui n’appartient pas davantage au réel qu’à l’imaginaire, et mérite, de ce fait, la qualification de magique-circonstancielle. Une figure qui, de surcroît, se dérobe autant qu’elle s’offre, objet d’une jouissance mélancolique et répondant à la condition de cette beauté...
Je veux que l’on se taise lorsque l’on cesse de ressentir déclare André Breton. C’est dire combien sa voix, qui communique encore son puissant magnétisme, a su transfigurer l’essence des choses. La trajectoire d’André Breton dans le siècle est une révolution en soi. L’œuvre que compose sa vie, de tous les combats, de toutes les avant-gardes, dépasse allègrement le strict cadre de la littérature et remplit ainsi le rôle qu’il avait lui-même, après Rimbaud, assigné à la poésie : changer la vie. Né de Dada, le surréalisme de Breton est partout : dans l’automatisme et l’autoritarisme, le jeu et l’amour, l’inconscient et l’engagement, l’intégrité et la contradiction. L’auteur de Nadja habite le surréalisme cinquante années durant ; il l’érige en édifice non pas à sa gloire personnelle foin des pamphlétaires comme des thuriféraires mais à celle de la modernité tout entière. Cet essai dresse une carte fidèle et mise à jour du vaste continent Breton. Il en livre les contrastes et présente sans clichés celui qui reste le pôle magnétique des lettres. Parmi les témoignages recueillis à la fin du livre, Marcel Duchamp...
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« Nous avions beaucoup enduré et puis, un jour, nous nous sommes dit que cela ne pouvait plus durer. Nous avions trop longtemps baissé les bras. À nouveau cependant ? comme nous avions pu le faire à l’occasion, comme d’autres si souvent l’avaient fait avant nous ? nous élevons nos bras au-dessus de nos épaules encore fourbies par l’aliénation, courbées par la douleur, par l’injustice, par l’accablement qui régnaient jusque-là. C’est alors que nous nous relevons : nous projetons nos bras en l’air, en avant. Nous relevons la tête. Nous retrouvons la libre puissance de regarder en face. Nous ouvrons, nous rouvrons la bouche. Nous crions, nous chantons notre désir. Avec nos amis nous discutons de comment faire, nous réfléchissons, nous imaginons, nous avançons, nous agissons, nous inventons. Nous nous sommes soulevés. » Ce livre est un essai de phénoménologie et d’anthropologie ? voire une poétique ? des gestes de soulèvement. Il interroge les corps avec la psyché à travers le lien profond, paradoxal, dialectique, qui s’instaure entre le désir et la mémoire. Comme il y a « ce qui nous regarde » par-delà « ce que nous croyons voir » ;...
S’inscrivant dans la lignée de plusieurs travaux collectifs récents témoignant d’un intérêt croissant pour le péritexte à l’époque classique, ce volume, issu d’un colloque organisé à l’université de Bretagne Sud de Lorient en novembre 2005, apporte un regard complémentaire sur les préfaces allographes au siècle des Lumières. Les études proposées font ressortir l’orientation de plus en plus érudite du préfacier, en passe de se transformer dans l’éditeur savant, souvent universitaire, que nous connaissons aujourd’hui. On assiste à une véritable autonomisation progressive de la préface, qui aura tendance à fonctionner de plus en plus comme un texte individuel, éventuellement détachable des œuvres auxquelles il est censé servir d’introduction. Toutefois, en dépit de cette tendance à la professionnalisation du métier, qui semble sous-entendre une certaine recherche d’objectivité, on constate que le préfacier du XVIIIe siècle continue à se servir du liminaire comme d’une tribune. Éditeur passionné autant que savant, le tiers qui assume conjointement la responsabilité de l’œuvre veut y faire entendre sa voix. Le décryptage...
André Breton datait de 1925 l'entrée du surréalisme en " période raisonnante ". Après avoir proclamé le développement infini de l'automatisme, il allait s'attacher aux réalités politiques et sociales. Enrichissement ou appauvrissement ? La question, souvent débattue, est restée sans réponse. Les uns redoutèrent cet avertissement à l'Histoire, cet enlisement dans les contingences et ils regrettèrent ce détournement du contrat initial. Les autres applaudirent à la mise en veilleuse d'un automatisme pur qui leur semblait tourner en rond. Cependant, les notions d'échec et de succès n'offrent ni la seule, ni la meilleure façon de rendre compte d'un mouvement qui a cherché à dépasser les contradictions, à atteindre au point de l'esprit d'où elles s'effacent. C'est surtout en se plaçant dans la lumière d'un tel dynamisme que la présente étude essaie d'interpréter l'œuvre d'André Breton au cours des années les plus remarquables de la révolution surréaliste.
Le mouvement Dada a été fondé à Zurich par Tristan Tzara, Hugo Ball et Jean Arp et s’est manifesté sous des formes diverses mais toujours subversives, dans plusieurs pays. C’est à Paris qu’il allait atteindre son intensité maximale entre 1919 et 1923. Période brève mais marquée par de nombreuses publications, des manifestations et des expositions provocatrices ainsi que par le ralliement d’André Breton, Paul Eluard et Philippe Soupault, représentants d’une tendance qui devait conduire au surréalisme. Dada à Paris est l’ouvrage de référence sur ce mouvement. Nous vous proposons une édition entièrement revue, corrigée et augmentée de nombreux documents inédits.
André Breton datait de 1925 l'entrée du surréalisme en " période raisonnante ". Après avoir proclamé le développement infini de l'automatisme, il allait s'attacher aux réalités politiques et sociales. Enrichissement ou appauvrissement ? La question, souvent débattue, est restée sans réponse. Les uns redoutèrent cet avertissement à l'Histoire, cet enlisement dans les contingences et ils regrettèrent ce détournement du contrat initial. Les autres applaudirent à la mise en veilleuse d'un automatisme pur qui leur semblait tourner en rond. Cependant, les notions d'échec et de succès n'offrent ni la seule, ni la meilleure façon de rendre compte d'un mouvement qui a cherché à dépasser les contradictions, à atteindre au point de l'esprit d'où elles s'effacent. C'est surtout en se plaçant dans la lumière d'un tel dynamisme que la présente étude essaie d'interpréter l'œuvre d'André Breton au cours des années les plus remarquables de la révolution surréaliste.
Cet ouvrage décrit l'esprit des années 1919-1924. On y tient compte à la fois des "grands" auteurs et des auteurs "secondaires", afin d'établir -- des convergences, des lignes de force caractéristiques de cet esprit. Clui-ci est défini en tant que'esprit d'"après-guerre" : on peut ainsi préciser dans quelle mesure une grave crise historique comme la Première Guerre mondiale a influencé l'évolution des sinsibilitiés littéraires. Ce qui fait apparaître, notamment, en quoi Dada et le surrélisme naissant sont des expressions particuilèrement virulentès d'un "nouveau mal du siècle", témoignant de la crise morale et intellectuelle que traverse l'epoque.
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Cet essai sur le rapport de A. Breton à la philosophie réintègre son parcours intellectuel dans l'histoire du siècle et l'évolution du mouvement surréaliste. De l'idéalisme absolu des premiers temps à la dialectique des années 1930, du freudo-marxisme à la philosophie de la nature, une confrontation systématique du texte bretonien avec l'ensemble de ses insiprations : Hegel, Marx, Freud, etc.--[Memento].
Reconquête et anamnèse des six années qui ont succédé à la Première Guerre mondiale, où Paris est devenu le foyer explosif de la modernité - Dada et le surréalisme, la libération des mœurs, la libération des femmes, la révolution des techniques d'expression -, cette réédition de La Vie réinventée réinjecte dans notre temps de nihilisme le sang de la liberté. De Modigliani, Soutine, Kiki de Montparnasse à Tzara, Picabia, Breton, Aragon, Soupault et Man Ray, tous les acteurs de cette révolution revivent et évoluent presque sous nos yeux. Écrit par Alain Jouffroy pendant les années 70, après l'enquête qu'il a menée auprès des derniers survivants de cette époque, ce livre est devenu un ouvrage de référence. Vingt-deux ans après sa première publication chez Robert Laffont, il a été entièrement revu par l'auteur, qui y a découvert les fondements d'une philosophie de l'existence, où l'individu est le seul acteur susceptible de changer la société. On y retrouve le souffle et la passion qui traversent les romans et les poèmes de cet écrivain révolutionnaire qu'est Alain Jouffroy.
Sur fond d'un monde qui s'effondre, émerge un nouveau type social et, très vite, littéraire: l'émigré. Le mot naît avec la Révolution qui refoule hors des frontières marquis et domestiques, artisans et oisifs. L'émigré est l'étranger par excellence, qui arrive au sein d'une communauté étrangère. Doit-il maintenir ses coutumes ou se plier à celles de ses hôtes ? Peut-il survivre de ses rentes ou se voit-il contraint de convertir en métier d'anciennes occupations de loisirs ? Est-il un individu à honorer, figure christique de la souffrance, ou le porteur d'une gangrène terrible dont on craint la contagion au sein de communautés heureuses ? Les contemporains tentent de donner sens à la redéfinition des rapports humains, de la carte de l'Europe et des préjugés millénaires dans des fictions qui sont autant de réponses à une expérience vitale inédite. Figure du destin individuel pris au piège d'un tourment collectif, le personnage de l'émigré représente une parfaite métonymie de l'irruption de l'Histoire dans la vie de chacun.
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