Victor Schœlcher
Auteure: Léonard Sainville
Nombre de pages: 302Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
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Deux années après la commémoration du cent-cinquantenaire de la IIe République, Victor Schoelcher (1804-1893) est présenté, plus que jamais, comme le symbole de l'abolition de l'esclavage. Or, cette approche réduit non seulement l'abolition à un seul homme - représentant d'une République généreuse - mais encore l'image de Schoelcher, car ses contradictions et surtout, son républicanisme sont passés sous silence. Schoelcher lutta, physiquement et politiquement pour une République démocratique et sociale en ayant sans cesse le souci de l'application concrète, pour tous, des principes républicains : Liberté, Égalité, Fraternité. La République se devait donc non seulement de garantir l'inviolabilité de la vie humaine et le respect de la dignité de l'homme mais encore de donner à chacun les moyens de participer activement à la vie de la société (droit de vote, instruction, secours public, notamment). Ce modèle de République, Schoelcher entendait le faire appliquer également aux colonies. Son action fut décisive dans l'abolition juridique de l'esclavage en 1848 et dans l'organisation du statut légal pour les affranchis. Cependant, il fut...
Schoelcher Victor (21 juillet 1804, Paris - 26 décembre 1893, Houilles). Homme politique français. Ardent républicain, sous-secrétaire d'Etat dans le gouvernement de 1848, il fit décréter l'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises (27 avril 1848). Exilé en Angleterre durant le Second Empire, il rentra à Paris après le 4 septembre 1870, fut élu député de la Martinique à l'Assemblée nationale en 1871 et devint sénateur inamovible en 1875.
Le parcours exemplaire de Victor Schoelcher qui fera, en 1848, abolir définitivement l'esclavage en France et dans les colonies françaises. Pourtant, les situations d'esclavage continuent à exister dans bien des endroits du monde.
Le parcours exemplaire de Victor Schoelcher qui fera, en 1848, abolir définitivement l'esclavage en France et dans les colonies françaises. Pourtant, les situations d'esclavage continuent à exister dans bien des endroits du monde.
Pourquoi a-t-on aboli l'esclavage dans les colonies françaises le 27 avril 1848 ? Quels ont été les évènements et les débats qui ont permis de parvenir à cet acte d'abolition ? Quel fut le rôle précis de Victor Schoelcher ? Et celui, moins connu mais tout aussi fondamental des esclaves ? Est-ce qu'une nouvelle société coloniale prend naissance à partir de cette date ?
Le nom de ce " philanthrope ", disparu il y a tout juste cent ans, s'identifie à ce point à l'émancipation des esclaves dans les colonies françaises que l'on omet souvent les multiples facettes d'une personnalité aussi riche que discrète. Victor Schoelcher fut pourtant l'un des vrais pères fondateurs de la République et demeura jusqu'à sa mort l'une des grandes consciences du pays pour avoir refusé tout compromis avec le régime de Napoléon III. Ami, confident, correspondant de Liszt, de George Sand, de Hugo et de bien d'autres géants du XIXème siècle, globe-trotter, sociologue, ethnologue, collectionneur d'œuvres d'art et d'objets exotiques, musicologue, mécène, il surprend par l'étendue de ses centres d'intérêt. Il fut un homme d'action -en particulier quand il occupa, quelques semaines durant, le poste de sous-secrétaire d'Etat aux Colonies sous la IIème République -, mais, écrivain et journaliste prolixe, il a en même temps développé une œuvre tantôt théorique, tantôt de circonstance, qui a connu de son vivant et après lui des applications concrètes : on parle de " modèle schoelcherien " pour caractériser les réformes politiques et...
À la Martinique et à la Guadeloupe, dans les deux Antilles françaises, se produit, en 1848, ce qui est aujourd'hui encore ressenti comme l'événement du siècle, l'abolition de l'esclavage. Le nom d'un homme, Victor Schoelcher, est demeuré lié à cet événement, auquel on associe volontiers aujourd'hui le mouvement des esclaves du 22 mai, à la Martinique, qui a entraîné, dans les deux îles, l'abolition immédiate. Après Victor Schoelcher, les Antilles entrent dans l'ère moderne. Dans les villes évolue une population colorée qui s'affirme, de plus en plus sensibilisée aux luttes politiques et aux problèmes économiques. Dans les campagnes s'étendent à perte de vue les plantations de canne à sucre, mais les premières usines apparaissent, relayant les fabriques artisanales. Délaissant peu à peu le grand domaine, l'habitation, les travailleurs agricoles préfèrent partir en quête de nouvelles terres. Cependant, les traditions se perpétuent, ancestrales dans les techniques, solidement ancrées dans les usages de la vie privée comme de ces fêtes et danses dont l'écho demeure toujours vivace.
Excerpt from Réfutation du Livre de M. Victor Schoelcher, Intitulé des Colonies Françaises Nous prenons som de citer textuellement ces premiers mots du livre de M. Schoelcher, pour qu'on voie aux dépens de qui M. Schoelcher acquitte la dette de l'hospitalité qu'il a reçue des blancs. Avant tout, quelque soit la sévérité de notre critique, nous déclarons hautement que nous sommes d'accord avec M. Schoelchèr sur le principe de l'abolition de l'esclavage, principe que personne ne conteste aujourd'hui et que les colons eux-mèmes ont concédé à M. Schoelcher, ainsi qu'il nous l'apprend, et certes ce n'était pas la peine d'aller si loin, de traverser les mers, de risquer de se noyer pour ne nous rapporter que cette concession de principe, car nous voulons autre. Chose pour les, noirs esclaves. En notre qualité de mulâtre descendant de nègres esclaves nous voulons la liberté pour eux, c'est-à - dire l'abolition de l'esclavage pratique et non l'abolition principe. About the Publisher Forgotten Books publishes hundreds of thousands of rare and classic books. Find more at www.forgottenbooks.com This book is a reproduction of an important historical work. Forgotten Books...
Victor Schœlcher (1804-1893) est surtout connu pour sa participation déterminante à l'abolition de l'esclavage (1848). Cependant, son combat s'inscrit dans sa défense humaniste, mais non utopique, d'une République démocratique et sociale. Républicain, Schœlcher est également Franc-Maçon. Cet ouvrage se propose de mettre en perspective les liens entre l'action républicaine de Schœlcher et la Franc-Maçonnerie et les principes maçonniques. Si Schœlcher n'a pas toujours une activité maçonnique assidue, il n'en est pas moins un Franc-Maçon. La devise "Liberté, Egalité, Fraternité", l'humanisme et la philanthropie, ces principes maçonniques, Schœlcher les a non seulement vécus, mais encore défendus de façon acharnée.
Cet ouvrage présente une lecture critique de la destruction de deux statues de Victor Schoelcher, en Martinique, le 22 mai 2020. L'écho de cette destruction dans les manifestations du mouvement « Black Lives Matter » faisant suite à l'assassinat de George Floyd a pris la forme d'une vague inédite de démontage ou de destruction de statues témoignant d'une histoire esclavagiste et coloniale. Rodolphe Solbiac analyse les destructions de statues de Schoelcher comme la dénonciation d'une représentation hégémonique de la mémoire française coloniale et esclavagiste par des monuments et des noms de rues, d'une part, et l'exigence de réparations et de justice pour les Martiniquais·es d'ascendance africaine, d'autre part.
Né en 1804, député de la Martinique et de la Guyane, sous-secrétaire d'Etat à la Marine, Victor Schoelcher fut à la pointe des combats contre toutes les injustices. Victor Hugo, dont il était l'ami, disait qu'il était " de cristal ". Proscrit sous le second Empire, il ne renonça pas aux aspirations de son idéal socialiste et son sens de l'homme l'entraîna dans de ferventes croisades pour le respect et l'extension des Droits de l'homme. Il a lutté contre la peine de mort, il a été féministe avant l'heure et, surtout, son nom est lié à jamais à l'abolition de l'esclavage en 1848. Après des années de recherches, Janine Alexandre-Debray avait écrit la biographie de ce modeste et irremplaçable croisé de la justice.
Cette analyse, juridique et politique, vise à mettre en évidence la participation déterminante de Victor Schœlcher (1804-1893) au combat pour l'égalité des droits et pour la république en métropole comme aux colonies. Sa lutte pour l'abolition de l'esclavage s'inscrivait dans sa défense humaniste des principes républicains : liberté, égalité, fraternité. Schœlcher fut un fondateur de la République (il s'insurgea par exemple sur les barricades contre le coup d'état de 1851 et lutta contre toutes les formes de servitude et de pouvoir absolu.) Son œuvre concerne l'esclavage et les colonies (statut juridique de l'esclave, de l'affranchi et des colonies), les droits et libertés de l'homme et du citoyen (dignité humaine, abolition de la peine de mort, système pénitentiaire, droits civils et politiques, droits de la femme et de l'enfant, protection des plus démunis, secours public et instruction publique), les institutions républicaines (notions de souveraineté et de loi, rôle de l'état et des églises, organisation politique, administrative, judiciaire, militaire et locale.) Cette étude juridique (analytique et non biographique) de ses écrits et de ses...
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