Études archéologique et historique de sépultures médiévales, qui analysent les modalités de célébration de la mémoire, à partir de l'étude des tombes de la reine Arégonde, de Charlemagne, des abbés Mayeul et Odilon de Cluny, d'Agnès Sorel, de Louis XI, ou de chefs guerriers inhumés à proximité de leurs chevaux.--[Memento].
La première biographie sur Antoine Crozat, le milliardaire à qui Louis XIV céda la Louisiane. Il était trois fois plus riche que Bill Gates, habitait au Ritz, logeait sa fille à l'Élysée, possédait la Louisiane, achetait des châteaux par dizaines... mais son nom a sombré dans l'oubli. Antoine Crozat est pourtant l'une des personnalités les plus fascinantes de son époque. Parti de peu, celui que l'on croit fils de cocher doit multiplier les détournements de fonds, spéculations douteuses et autres manipulations pour parvenir au sommet. Au cours de son incroyable épopée, il développe le commerce du café et du tabac, diligente des opérations corsaires, devient le plus grand négociant d'esclaves d'Europe et met en place un trafic international – aussi lucratif qu'illégal – de marchandises et de métaux précieux. En 1712, consécration suprême d'une ascension fulgurante, Louis XIV lui cède une partie de l'Amérique, d'une surface alors équivalente à celle de son propre royaume ! Avec son réseau et sa fortune, Crozat finance des guerres et des coups d'État, participe à l'annexion de l'île Maurice, fait creuser le canal de Picardie et inspire le système...
« De ce livre, je dirais qu’il s’achève là où commencent la plupart des histoires du vin de Champagne, sur la figure de dom Pérignon, au tournant du XVIIe et du XVIIIe siècle. Au siècle dernier, Charles Müntz a pu écrire que les vignes de Champagne poussaient leurs racines “dans un sol artificiel formé d’apports incessants”, un sol né du labeur de la soixantaine de générations de vignerons qui ont peiné à “terrer” ces coteaux de la Rivière de Marne et de la Montagne de Reims. L’image me plaît infiniment, car elle évoque la solidarité profonde qui unit entre eux cette chaîne d’hommes et de femmes, dont les descendants œuvrent encore sur un sol que tous ont nourri. Une chaîne d’hommes et de femmes qu’une tradition historiographique tenace avait brisée, au profit d’une légende où le champagne naissait des tours de main et des secrets d’un moine bénédictin de génie. » En ancrant son propos dans la Champagne rémoise, l’auteur nous permet de saisir les mécanismes de la viticulture médiévale. La mise en place des conditions qui en ont permis l’essor et son aboutissement dans « l’invention » du champagne. Nourri d’un...
Cet atlas de plus de 700 pages décrit et répertorie l'ensemble de la flore sauvage de Bourgogne. Cette région est mondialement connue pour son vignoble, son histoire et son patrimoine architectural. Elle l'est beaucoup moins pour son patrimoine naturel qui, pourtant, est lui aussi exceptionnel et c'est le mérite de cet ouvrage que d'y remédier en ce qui concerne la biodiversité végétale. Terres de confluences humaines, la Bourgogne est aussi une région où se rencontrent des influences climatiques variées qui, avec la diversité du relief, contribuent à favoriser sa richesse botanique. Après une présentation générale du territoire, les espèces sont présentées sous forme de monographies complètes, avec statut, carte de répartition, période de floraison et photographie (pour les espèces rares ou possédant un statut officiel). Les espèces à enjeu et les espèces envahissantes sont reprises dans des chapitres à part. Un bilan historique retrace l'évolution des connaissances botaniques sur ce territoire.
Le verre à l'italienne fut la grande mode de l'Europe curiale, aristocratique et urbaine des XVIe et XVIIe siècles. Venise en était le principal centre de production et la rigueur de ses lois tentait de maintenir l'exclusivité de ses fabrications. Mais, au grand dépit des administrateurs de la République, les centres d'imitation se multiplièrent en Italie et en Europe grâce à la mobilité des verriers, dépositaires des secrets de fabrication. Une part importante de ceux-ci vinrent, non pas de Venise, mais d'Altare, petit bourg de l'ancien Montferrat. Ces mouvements n'ont jamais fait l'objet d'une enquête globale approfondie. En comparant les parcours des hommes, ce livre réinterroge les migrations artisanales anciennes en prenant en compte la diversité des trajets, la multiplicité des pôles de déplacement et la complexité des circulations techniques. Des problèmes trop souvent disjoints sont ainsi reliés : le travail du verre mais aussi sa consommation, les implantations « industrielles » et leurs enjeux, les phénomènes migratoires et leurs modalités, les institutions de l'économie – corporations ou privilèges –, les rapports entre acteurs politiques...