Charles Maurras nous livre ici un condensé de ses idées politiques qui nous permet d'appréhender sa pensée énoncée avec clarté dans un style à la fois clair et pédagogique.
Issu d'un colloque organisé avec le soutien de la Maison des Sciences de l'Homme Lorraine les 15 et 16 mai 2008 à l'Université Paul Verlaine - Metz, le présent volume s'inscrit dans le cadre d'une série de publications relatives à l'Action française et à sa réception. Les 16 contributions qu'il regroupe ont pour objet d'analyser et de confronter les réceptions extra-hexagonales du maurrassisme et de s'interroger, au-delà des références à Maurras qui peuvent être repérées chez des auteurs de différentes origines, sur l'existence de transferts du maurrassisme vers des aires culturelles européennes et extra-européennes. La question est d'autant plus d'actualité que l'Action française s'est toujours pensée comme un mouvement et une école destinés au service exclusif de la France, Maurras ayant refusé de jouer un quelconque rôle de maître à penser du nationalisme à l'échelle internationale, en particulier latine, même à l'époque de l'apogée de l'influence de l'Action française. L'ouvrage envisage la réception du maurrassisme en Belgique, en Suisse, au Canada français, en Roumanie, au Portugal, en Espagne, en Italie, en Amérique latine ainsi qu'en...
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
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L'édition originale de cet ouvrage contient un cahier photos hors-texte de 8 pages en couleurs, non repris dans la présente édition numérique.
Personnalité aux visages multiples, Charles Maurras comparait devant la Haute Cour de Justice de Lyon, le 24 janvier 1945, pour un des chefs d'accusation les plus graves de la République renaissante : trahison et intelligence avec l'ennemi. Servi par le récit d'une audience tendue par une multitude d'incidents, par des personnages hors normes, sur la toile d'événements historiques exceptionnels, Jean-Marc Fédida, en habitué des Cours de Justice pénales, revisite une audience de quatre journées où le nationalisme maurrassien est apparu sous son jour le plus exact : une criminelle façon d'aimer la France. Cet essai incisif offre un rappel de ces temps où les idées nationalistes connaissaient des condamnations judiciaires.
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Les idéologies qui marquèrent la première moitié du XXe siècle connaissent un regain de faveur. C’est l’occasion de porter un regard neuf sur cette période passionnante de l’histoire et la pensée politique française ; ce faisant, d’y puiser peut-être une réponse aux problèmes de notre temps. L’Action française a joué un rôle considérable pendant cinquante ans et la pensée de son inspirateur, Charles Maurras, a influencé de nombreux esprits. Pourtant historiens et sociologues parviennent mal à situer l’Action française parmi les doctrines totalitaires de l’entre-deux-guerres. Par-delà le contenu “manifeste” et rationalisé que se donnait l’Action française, l’analyse des contenus “latents” propres à son système de pensée permet de mettre à jour les parentés ou les correspondances, mais aussi la distance que le mouvement maurrassien entretient avec les autres nationalismes extrémistes dont il est contemporain. Du même coup, l’étude des archétypes qui fondent une telle pensée nous éclaire sur les motifs ou la nature des “désirs” qui appellent son retour : en réhabilitant, au détriment des valeurs, la référence aux...
En 1932, Jean Paulhan écrit qu'un jeune homme désireux de s'engager politiquement n'a de véritable choix qu'entre Karl Marx et Charles Maurras : alternative inconcevable aujourd'hui, tant Maurras incarne à nos yeux une France du passé, haineuse et coupable. Comment, pourtant, occulter la vie et l''oeuvre de cet homme, sans lesquelles le XXe siècle demeure largement incompréhensible ? Comment expliquer qu'il ait influencé des personnalités aussi différentes que celles de Charles de Gaulle, T. S. Eliot, Jacques Lacan, Philippe Ariès, Georges Dumézil... ? Tenter de comprendre la fascination qu'il exerça, est-ce nécessairement verser dans l'irrationalité antisémite qui entachait sa pensée ? Car Maurras fut l'un des personnages les plus contrastés de cette France dorée et trouble de la Belle Epoque et de l'entre-deux-guerres. Il y a le Provençal monté tout jeune à Paris, disciple de Frédéric Mistral et de Dante, dont les idées fédéralistes sont saluées à gauche comme à droite ; il y a le héraut du royalisme, fondateur de l'Action française au tournant du siècle, défenseur du catholicisme, mais agnostique lui-même; il y a le journaliste polémiste...
L'originalité est un don bien rare chez les poètes; cette faculté d'invention et de création ne réside qu'en un petit nombre d'esprits, troupeau d'élite, que la nature répand çà et là de loin en loin comme des feux pour guider les pas chancelants de l'humanité. Mais quoique dépourvu de cette étincelle divine, il n'est pas cependant impossible de se faire une place honorable dans les lettres ou dans les arts. Une imitation judicieuse, un goût pur, un vers élégant peuvent compenser les avantages que seul possède le génie. On voit alors ces hommes remarquables à tant de titres se choisir parmi les étoiles qui brillent dans leur firmament, un guide, un ami pour appuyer leurs pas incertains par leurs propres forces. C'est ainsi du moins qu'agit Boileau, l'un des plus sages écrivains du XVIIe siècle. Ce fut Horace qu'il prit pour soutien dans sa carrière; c'est sur lui qu'il fixa ses regards et modela ses actions. Toute son ambition fut d'approcher de ce grand maître. La chose n'était pas facile: approcher Horace, mème de loin, c'est une entreprise hardie -- j'allais dire téméraire. Quel Protée aux mille formes que ce poète tour à tour badin et sublime,...
Les partis qui ont le plus violemment combattu la politique de Pie X recommencent contre Benoît XV. On verra ailleurs ce que cette hostilité éternelle à la papauté couvre d'hostilité foncière au bien moral et matériel du genre humain; ces violences systématiques exercées contre le seul îlot de pure humanité que puisse montrer la planète nous arrivent aujourd'hui couvertes du masque du patriotisme blessé. On voit facilement ce qu'il faut en penser, du point de vue de l'Homme. Leur prétexte hypocrite ne doit pas moins nous indigner comme Français. À supposer en effet qu'il se fût élevé un malentendu entre le centre romain et les Français catholiques, l'épiscopat a fait spontanément, avec une promptitude remarquable, tout ce qu'il fallait pour donner leur véritable signification à des termes qui n'étaient pas le moins du monde douteux. Successivement les félicitations du cardinal de Cabrières au cardinal Mercier, l'adresse des évèques de la province de Lyon à la tète de desquels marchait le cardinal Sevin, le document signé par tous les cardinaux français et finalement la traduction donnée par le cardinal Amette, en termes si clairs et si forts, de...
La 4e de couverture indique : "L'abbé Penon, un Provençal devenu évêque de Moulins, a été le professeur puis le confident et mentor du jeune Charles Maurras. Une amitié s'est nouée entre les deux hommes, qui n'a pris fin qu'à la mort de Penon en 1928. Il en résulte une correspondance inédite, d'un intérêt considérable : près d'un demi-siècle de l'histoire politique et intellectuelle de la IIIe République défile sous nos yeux. Les principaux épisodes - affaire Dreyfus, fondation de l'Action française, séparation des Églises et de l'État, Première Guerre mondiale, Bloc national et Cartel des gauches, occupation de la Ruhr, condamnation de l'Action française par Pie XI - sont abordés avec une liberté de ton absolue, aucun des deux hommes n'écrivaient pour être publiés. Si l'on se souvient que Maurras a été le plus important penseur contre-révolutionnaire français depuis Joseph de Maistre et que les relations conflictuelles entre la République et l'Église catholique ont été une donnée essentielle de la vie nationale depuis la Révolution, on mesure mieux l'apport de ce document sans précédent, conservé jusqu'à ce jour dans la famille de...
Rééditer Maurras ? À l'heure où paraît ce volume, la question fera probablement débat. Au nom de quels principes des livres déjà existants devraient-ils se voir interdits de nouvelle publication ? Ce serait abdiquer face à des diktats incompatibles à nos yeux avec cette liberté d'expression dont notre pays reste l'un des meilleurs symboles. Pour autant, faut-il livrer tels quels des textes d'auteurs réprouvés à juste titre pour certains de leurs engagements ? L'un des intérêts de les exhumer est précisément de pouvoir apporter aux lecteurs, en s'appuyant sur le travail des meilleurs historiens, tous les moyens de les apprécier en connaissance de cause. Charles Maurras fut au XXe siècle une figure centrale de notre histoire nationale. Après l'avoir influencée de son vivant, ses écrits ont continué d'irriguer, de manière plus souterraine, la vie politique de notre pays, en inspirant aussi bien l'esprit monarchique de nos institutions que les choix géopolitiques de notre diplomatie. Maurras fut aussi l'un des écrivains les plus admirés de sa génération : Proust, Apollinaire ou Malraux ont salué en lui un esthète exigeant et un poète métaphysique dont ...
Juste au milieu de l'autre guerre, plus d'un quart de siècle écoulé !, un de mes amis fit un livre, aujourd'hui introuvable, où, voulant peindre l'atmosphère morale des trente années précédentes, il les résuma dans ce titre Quand les Français ne s'aimaient pas. Mais ce qu'il voulait exprimer était tellement loin de l'esprit de tous ses lecteurs, que ceux-ci firent aussitôt un contresens unanime; ils se figurèrent qu'il allait leur parler du temps où les Français ne s'aimaient pas entre eux et, divisés les uns des autres, luttaient les uns contre les autres... Certes, l'union nécessaire manque, beaucoup et trop, en France. C'est pourquoi son image y est toujours comprise et désirée, appelée et mème fètée. On aime à répandre des plaintes tout à fait légitimes sur les outrances des partis, leurs passions et leurs injustices; on élève de grands soupirs vers la plus urgente et la plus légitime des concordes. Pieux désirs ! Valant ce qu'ils valent, ils sont courants. En revanche, notre pays ne donne pas grande attention à ce dont parlait le livre. Nous passons, sans y prendre garde, sur la plus triste et la plus fâcheuse de nos habitudes d'alors,...
L'Action française a le devoir de répéter qu'elle n'a jamais fait appel à un parti. Vous sentez-vous Français ? Traitons des affaires de France au point de vue des seuls intérèts du pays. Voilà le seul langage que nous ayons tenu. Ce sera notre langage de tous les jours. Il ne s'agit pas de mettre en avant nos préférences personnelles, nos goûts ou nos dégoûts, nos penchants ou nos volontés. Nous prenons ce qu'il y a de commun entre nous -- la patrie, la race historique -- et nous demandons au lecteur de se placer au mème point de vue fraternel. Ni les rangs sociaux, ni la nuance politique ne nous importent. La vérité se doit d'avancer dans tous les milieux. Nous savons qu'il y a partout du patriotisme et que la raison peut se faire entendre partout. Quelles que soient les différences des moeurs ou des idées, il existe des principes supérieurs et des communautés de sentiment plus profondes là disparaît l'idée de la lutte des classes ou de la lutte des partis. Toutes nos conclusions politiques dérivent de ce principe fondamental il faut que notre France vive, et de cette question posée non point par nous mais par les circonstances comment la préserver de...
L'ITINERAIRE ET L'OEUVRE DE MAURRAS MUS PAR LA FIDELITE A LA PROVENCE DECRIVENT UN GRAND CHANT. FELIBRE DE 1888 A 1952, CE MARTIGAIS FUT LE PLUS IMPORTANT CRITIQUE DE LA LITTERATURE PROVENCALE. DECOUVREUR DE L'ARBAUD ET DE DELAVOUET, IL ORGANISA UNE RENCONTRE FECONDE ENTRE LITTERATURE FRANCAISE ET PROVENCALE PENDANT UN DEMI-SIECLE. SES RAPPORTS AVEC LE MOUVEMENT MISTRALIEN EVOLUERENT MAIS FURENT CONSTANTS. MAURRAS FUT AUSSI LE PRINCIPAL PENSEUR FEDERALISTE FRANCAIS DEPUIS PROUDHON. SON OEUVRE EXPLIQUE SA FIDELITE A LA PROVENCE, ET SURTOUT, SA PORTEE. ELLE CELEBRE LA PROVENCALITE, QUI REMPLIT UNE TACHE MORALE ET POLITIQUE AUPRES D'UNE POPULATION, MAIS QUI EST D'ABORD LA SOURCE DE L'INTIMITE DE MAURRAS AVEC LA PROVENCE. SON UNIVERS SE COMPOSE D'UNE MULTITUDE DE PROVENCES, QUI POSE LE PROBLEME DE LA PERCEPTION ET LA DESCRIPTION. DU PAYSAGE, NATUREL OU URBAIN. SON STYLE EST ESSENTIELLEMENT MARQUE PAR L'ATTICISME, QUI EST AUSSI LE FONDEMENT PHILOSOPHIQUE DE TOUTE SON OEUVRE. PAR CE BIAIS, NOUS ABORDONS UN ECRIVAIN DE LA PROVENCE AUSSI COHERENT QUE A. DAUDET ET J. GIONO, ET L'UN DES PLUS EMINENTS PROSATEURS DU XXEME SIECLE
« Trente ans après L’Esprit de vengeance, qui évoquait mes sentiments envers mon grand-père, Jean Gosset, le temps était venu de chercher à savoir pourquoi cet homme s’était engagé dans la Résistance, qui le conduirait au camp de concentration de Neuengamme où il allait mourir. Les réponses, c’était son père qui allait me les fournir. »C.D. L’enquête s’emballe quand un trésor est découvert dans les archives familiales : lettres, journaux intimes, articles de presse, manuel d'escrime, de la main d'Henri Gosset, le père de Jean. C’est l'étincelle qui fait exploser le réel, et le romanesque s'impose autour du personnage de Henri et de sa correspondance, qui nous font remonter à la fin du XIXème siècle, jusqu’aux racines de l’antisémitisme français et à son « patient zéro », Edouard Drumont. Si Henri Gosset, en arrivant à Paris, en 1892, à seize ans et demi, n’a pas rencontré l’auteur du best-seller haineux La France juive, il a en revanche très bien connu son disciple et successeur, Léon Daudet, le fils du célèbre écrivain. Léon initie Henri à l’antisémitisme et lui présente le professeur Bérillon, praticien réputé de...
Cet ouvrage est le contraire d'un dictionnaire. Il ne parle pas de « langue » ; il ne prétend pas régenter les significations, par delà les emplois concrets du vocabulaire, pour édifier un répertoire de normes généralisables. Bien au contraire, c'est aux situations qu'il s'arrête, dans le fouillis de l'histoire, afin de saisir les différences d'utilisation davantage que les consensus, ces instants de fracture qui justement font avancer la langue. D'où l'aspect hétérogène d'un recueil d'articles et de chroniques d'origines diverses. Pour tous ces textes disparates, l'objectif est cependant le même : saisir la forme ou le fond d'un terme au moment d'une « entrée en politique », en entendant par « forme » sa manière d'être dans l'énoncé, ses liens aux autres mots, le rythme de ses fréquences, sa spécificité d'emploi, et par « fond » les stratégies qui se servent de lui au cours d'échanges entre locuteurs ou de situations d'affrontement dont la parole est témoin et actrice. Lors de ces échanges, se dissimulent - ou se révèlent - les enjeux profonds voire les idéologies d'arrière-plan qui habitent les mots et les liaisons entre mots. Ces études de ...
La figure du maître n’a cessé d’évoluer, de l’Antiquité à l’époque moderne et la relation entre le maître et l’élève a toujours engagé, de la part de ce dernier, une constante recherche d’équilibre entre dépendance et autonomie, entre respect de l’autorité et émancipation, pour l’affirmation d’un « moi » face à un « Vous » qui le précède et le forme. D’un point de vue institutionnel et historique, nous assistons aujourd’hui à un profond questionnement sur les pouvoirs du maître et sur la légitimité des stratégies magistrales. D’un point de vue éthique, ce même regard critique nous amène à nous questionner sur la différence entre le bon et le mauvais maître, entre la maïeutique et l’assujettissement des consciences. D’un point de vue littéraire et artistique, nous reconnaissons la dette que chaque époque a contractée à l’égard des grandes personnalités qui ont su synthétiser l’esprit de leur temps, le marquer de leur empreinte, voire le dépasser. Le choix du thème de ce volume est le fruit d’un besoin de réflexion à la fois historique, sociale, anthropologique, littéraire et artistique sur le statut et...
Charles Maurras part du constat que, dès la naissance, nous sommes inégaux et tributaires des autres. L'enfant naît fragile et impuissant, et sa mère prend soin de lui; voici donc la première société, la première communauté naturelle née d'une inégalité : la famille. Il en est bien d'autres : les corps de métier, mais aussi « des associations religieuses, des confréries de secours mutuel, des sectes philosophiques et littéraires ».Ainsi, les hommes instinctivement se regroupent : « L'inégalité des valeurs, la diversité des talents sont les complémentaires qui permirent et favorisèrent l'exercice de fonctions de plus en plus riches, de plus en plus puissantes. Cet ordre né de la différence des êtres engendra le succès et le progrès communs. »Tout en haut de la pyramide sociale, se tient l'État, mais un État qui doit être restreint et contraint par ces communautés, car il faut que l'homme ne soit pas seul face à cette « araignée » qui a « tissé parmi nous une toile immense », et qui fait du pauvre un être soumis, conscient des « protecteurs qu'il faut ménager » et mendiant les « subventions, faveurs, exonérations qu'il faut obtenir et...
Les maîtres à penser du XXe siècle ont attiré près d'eux des jeunes gens enthousiastes qui sont devenus des amis intimes ou des fils adoptifs. Marqués par des drames familiaux, rêvant de devenir écrivains, ces disciples sont des personnages romanesques, dont les existences chaotiques se sont souvent terminées en tragédies. Envoûtés par leurs idoles, tiraillés entre la vénération et le ressentiment, ils ont écrit sur leurs maîtres des pages d'une terrible lucidité. Dans l'ombre d'Anatole France, Maurras, Cocteau, Breton, Gide, Sartre, Foucault, se nouent les destins de Jean-Jacques Brousson, Lucien Rebatet, Maurice Sachs, René Crevel, Pierre Herbart, Olivier Todd, Hervé Guibert. Autant d'aventures personnelles illustrant les fascinations collectives et les grandes désillusions qui ont bouleversé notre époque. Ces orphelins éblouis sont les enfants perdus d'un siècle chimérique.