Sédentaires, réfractaires et maquisards
Auteure: Marcel Barbanceys , Louis Le Moigne
Nombre de pages: 558Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Dédié au président Carter et au cardinal Marty, ce livre constitue le J’accuse ! de Jacques Isorni. L’accusé, c’est l’imposture qu’il voit « à tous les créneaux » de notre temps. Pour le défenseur de Philippe Pétain, la plus grande est la condamnation du Maréchal exigée et organisée à l’aide de faux par de Gaulle, à seule fin de se « légitimer », ce que Jacques Isorni appelle le « mensonge d’État » de cette nouvelle affaire Dreyfus plus grave que la précédente. Prisonnier de sa position, de Gaulle appelle Thorez et poursuit Pétain. Isorni dénonce également les ministres de la Justice qu’il appelle « faussaires de la loi » qui s’opposent contre la loi à toute révision. Et d’autres impostures encore : les sanglantes violences de l’épuration, le mensonge de l’exécution de Brasillach, la violation des Droits de l’Homme au nom des droits de l’homme, l’implacable « justice » gaullienne contre les défenseurs de l’Algérie française. Puis passant de l’article 11 du Code de Procédure pénale sur le secret de l’Instruction aux crimes de guerre et à l’imposture de certaines représentations de Bayreuth, il termine...
Après avoir analysé une abondante documentation pluridisciplinaire et parcouru le territoire équatorien en tous sens, des mangroves de l’archipel de San Lorenzo aux rives du Napo, du Golfe de Guayaquil aux glaciers du Cotopaxi, des paramos du Carchi à la vallée du Catamayo, Jean-Paul Deler nous explique les modalités qui ont conduit à la formation d'un "espace national" équatorien. De l'époque pré-colombienne à l'Équateur contemporain, en passant par la colonisation ; des contraintes naturelles, et des discontinuités majeures (telles qu'entre hautes et basses terres, grandes ou petites exploitations rurales, par exemple), vous découvrirez un espace national qui compte parmi les plus élaborés.
Ce livre diffère de bien d’autres, en ce qu’il ne vise ni à un plaidoyer, ni à une condamnation. Plutôt, il se propose de donner une sélection de faits incontestablement prouvés, puis de procéder à des connexions et des regroupements, jusqu’à atteindre une indispensable cohérence. C’est une fois parvenu à ces assemblages de données factuelles — devenues cohérentes — que va se dégager seulement la signification véritable des propos tenus par les dirigeants d’une France où – sous l’effet de la défaite et de l’Occupation – le mensonge était l’une des rares armes défensives, encore à la disposition du gouvernement de Vichy.
La vie de Pierre-Bloch est enracinée dans plus d’un demi-siècle de notre histoire. Une histoire dont il fut un acteur très engagé, non seulement comme militant politique, mais comme l’un des combattants les plus déterminés, bien avant la Seconde Guerre mondiale. Ce « double itinéraire » de Pierre-Bloch imprime ainsi une grande valeur documentaire à son témoignage. Socialiste, journaliste au Populaire, député, Pierre-Bloch est associé aux événements politiques des années trente aux côtés de dirigeants aussi célèbres que Léon Blum. Adhérent à la Ligue internationale contre l’antisémitisme, la LICA, qui deviendra la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme, ou LICRA, il prend part à la lutte contre la montée du racisme à une époque où le manque de lucidité est quasiment général sur les menaces que recèle le régime nazi pour l’avenir de l’humanité. L’effroyable holocauste confirmera, hélas, et de manière éclatante, le bien-fondé d’un combat précurseur. Les options de Pierre-Bloch sont, entre 1939-1940, dans la logique de ses engagements antérieurs. Rejoignant l’armée comme volontaire — il est toujours...
Tulle, 9 juin 1944. Quatre-vingt-dix-neuf hommes sont pendus aux balcons et aux réverbères de la ville, cent quarante-neuf sont déportés en Allemagne : c’est la sanglante conséquence du passage de la division SS Das Reich. En quelques heures, la préfecture de Corrèze passe du rang de capitale du maquis à celui de ville martyre. Quelles sont les motivations des maquisards qui attaquent la garnison allemande stationnée à Tulle au lendemain du Débarquement ? Pourquoi la division SS Das Reich reçoit-elle l’ordre de prendre la route de Tulle au lieu de se diriger vers les plages normandes ? Comment les SS ont-ils essayé de maquiller un crime de guerre contre des civils en une opération de représailles ? Comment expliquer que le massacre d’Oradour-sur-Glane, perpétré le lendemain par la même Das Reich, ait davantage frappé les esprits ? Que sait-on vraiment de l’enchaînement des faits ? Pour restituer ce qui s’est joué ce jour-là, Fabrice Grenard, spécialiste de l’histoire des maquis, s’est appuyé sur les témoignages des derniers témoins de ce drame, a exploré les archives administratives, militaires et policières, y compris celles des FTP de...
Consacré par la Conférence de Bandoung, en 1955, le regroupement des nations afro-asiatiques, sous l’égide de leaders comme Nehru, Soekarno et Nasser, est sans aucun doute, dans le cadre de la guerre froide, l’un des événements les plus importants à avoir marqué la politique internationale de notre temps. Cependant, si chacun est conscient des problèmes posés par le Tiers-Monde, on ignore généralement la longue et complexe histoire des rapprochements, des pourparlers et des conférences qui ont amené progressivement la constitution d’un véritable « groupe afro-asiatique », soucieux d’affirmer avec force sa personnalité dans les débats internationaux. C’est en combinant les styles de l’historien et du diplomate que l’auteur a entrepris de retracer les péripéties de ce regroupement, recourant à une documentation considérable d’où se dégagent des points de vue inédits, et analysant l’ensemble des débats des Nations-Unies, depuis 1946 jusqu’à la veille de la Conférence de Bandoung. Son ouvrage rassemble des données fondamentales, dont la lecture sera désormais indispensable à toute étude du Tiers-Monde.
Cet ouvrage retrace l'histoire de la Révolution cubaine à travers le XXe siècle depuis l'époque de Céspedes et Marti jusqu'à la situation actuelle du régime cubain, en passant par les grands événements qui ont jalonné la vie de l'île (prise du pouvoir par les barbudos, crise des missiles, blocus économique, période spéciale, etc.). Les questions sociales sont également abordées : la fuite des balseros, les droits de l'homme, la place de la culture, etc. C'est ici qu'intervient la réflexion sur la place du cinéma cubain dans la Révolution. Ecartelé entre art, politique et industrie, le cinéma cubain s'est imposé à partir de 1959 comme l'un des secteurs culturels les plus actifs de la Révolution cubaine. l'ouvrage se propose de rendre compte des différentes étapes de la création cinématographique à Cuba, depuis la fondation de l'ICAIC jusqu'au début des années 2000.
La puissance de la France est intimement liée à sa croissance économique. Poussée à la défaite à la fin des années 1930, engluée dans l’Occupation, meurtrie par sa dépendance vis-à-vis de l’aide anglo-saxonne ou par ses guerres de décolonisation, la France n’est-elle pas devenue un « nain politique » parce que son économie s’est affaissée dans les années 1930-1940, puis a peiné à redémarrer et à s’assainir dans les années 1950 ? Cet ouvrage lucide décrit les soubresauts de la Crise et les archaïsmes qui paralysent les décideurs entre 1930 et 1952, ou en 1957-1958. La IVe République a-t-elle échoué à imaginer la renaissance économique comme elle a sombré dans l’impuissance coloniale ou politique ? Malgré les apparences, l’économie française ne s’englue pas dans les malthusianismes. Dès les années 1930, et surtout au tournant des années 1940-1950, un combat s’engage entre les forces de la modernité et les monstres du passéisme. Au sein de l’appareil d’État, parmi les patrons, à la base dans les ateliers et les laboratoires, surgit une insurrection de la croissance qui transforme la Reconstruction en « sortie de crise...
Le Cabinet historique, moniteur des bibliothèques et des archives
Produit d’un débat entre germanistes français, spécialistes de « civilisation allemande », et romanistes allemands, spécialistes de « Landeskunde » ou « Landeswissenschaft », cet ouvrage fait le point sur les évolutions de ces disciplines dans les mondes universitaires français et allemand. Une première rencontre en 1988 à Versailles a été suivie d’une autre à Berlin, en 2010. Riche d’une longue tradition dans l’enseignement et la recherche, la « civilisation allemande » est bien établie en France, ses thèmes de recherche sont en pleine évolution. La « Landeskunde » était plutôt perçue en Allemagne comme un domaine auxiliaire de la « Romanistik ». Le terme avec ceux de « Landeswissenschaft » et « Frankreichstudien » (études françaises) ont aujourd’hui presque disparu du profil des postes à pourvoir, ils ont été remplacés par celui de « Kulturwissenschaft », « sciences culturelles », lié à celui de « science littéraire ». Cette combinaison s’est révélée trompeuse : dans la pratique, la « civilisation française » se réfère à un modèle d’enseignement traditionnel de littérature française mâtiné de sciences...
Rejetant les traités conclus à la fin de la Première Guerre mondiale, et travaillées par des idéologies mortifères – racisme biologique et hypernationalisme –, les puissances européennes de l’Axe ont occupé la quasi-totalité du continent (hormis les pays neutres et la Grande-Bretagne) et ont initié de nombreux projets pour le réorganiser et le dominer. On sait que certains territoires avaient vocation à être purement et simplement annexés. D’autres, à devenir des colonies de peuplement, comme une partie de la Pologne et la Russie, dont trente millions d’habitants devaient être expulsés. Enfin, les pays de l’Europe occidentale et des Balkans seraient durablement vassalisés, avec des régimes alignés. Mais on sait moins que Rome et Berlin préparaient un « ordre nouveau en Europe », totalitaire et autarcique, certes dirigé de Berlin et dans une moindre mesure de Rome, mais avec une union géopolitique et économique du continent, et un projet culturel et social « corporatiste » original. Les divisions internes à Rome et à Berlin, les désaccords entre les deux capitales et, à partir de 1943, les défaites, firent échouer tout cela, même si le ...
La personnalité de René Chabasse fut telle, sa trop brève existence si riche de sentiments et d’actions, que nombreux sont ceux qui désirent mieux connaître le destin hors du commun que fut celui de ce Charentais. Quels autres mieux que ceux qui ont été ses très proches, dans son enfance, son adolescence, puis dans la Résistance, pouvaient aussi bien retracer son portrait ? Enfant turbulent, lycéen sérieux, joyeux et sportif, il fut un résistant dont les qualités physiques et morales exceptionnelles ont suscité l’admiration sans réserve de ses compagnons d’armes. Engagé volontaire dans la Résistance dès son tout début, il est d’emblée rattaché aux services secrets de l’état-major particulier du général de Gaulle à Londres, qui va devenir le Bureau central de renseignement et de l’action (BCRA). D’abord agent de renseignement, ensuite nommé officier chargé de mission action, il mène son combat clandestin dans diverses régions notamment en Charente et pousse son engagement jusqu’au sacrifice suprême. Les lecteurs de ce texte suivront le parcours de René Chabasse comme un passionnant roman d’aventures, avec cette différence qu’il ne ...
« Christophe Colomb a découvert l'Amérique », « Le Che était un héros révolutionnaire », « L'Amérique latine est la plaque tournante de la drogue », « Les latinos sont très catholiques », « Les Indiens ont été massacrés », « L'Amazonie est le poumon (malade) de la planète », « L'Amérique latine est la chasse gardée des Etats-Unis »...
Un étrange imbroglio – la situation la plus confuse, l’intrigue la plus complexe de la Deuxième guerre mondiale. En 1940, Franklin Roosevelt maintient les relations diplomatiques des États-Unis avec Vichy ; il adresse conseils et mises en garde à Philippe Pétain, nomme comme ambassadeur auprès de lui l’un de ses proches, l’amiral Leahy, et se refuse à tout contact avec de Gaulle. En 1942, les généraux américains, au lendemain de leur débarquement en Afrique du Nord, établissent à Alger un régime vichyste sous protectorat des États-Unis, tandis que les résistants qui ont aidé les Alliés sont internés dans les confins sahariens. Sur cet épisode surprenant de l’histoire contemporaine, “L’Imbroglio” propose une enquête, une reconstitution des événements, de Washington à Vichy et à Alger. Le récit marie les dialogues (authentiques) au ton vif des principaux acteurs à la précision des analyses géopolitiques. Il montre comment la presse anglo-américaine, alertée par ses correspondants à Alger, va susciter un retournement de l’opinion publique aux États-Unis et mettre en difficulté Roosevelt.
Le Mexique est aujourd’hui la 13e puissance mondiale et la 2e en Amérique latine après le Brésil. Donné en modèle aux autres États du continent dans les années 1990, il a désormais l’image d’un pays incertain, enlisé dans ses problèmes de sécurité interne, peu présent sur la scène internationale et en proie à des crises économiques à répétition. Pour comprendre cette trajectoire, on ne peut faire abstraction d’un fait géographique déterminant : ses 3 200 km de frontière commune avec les États-Unis. L’histoire du Mexique a été marquée de manière indélébile par cette contiguïté intangible, pour le pire comme pour le meilleur. Les États-Unis sont depuis 1890 le premier partenaire commercial du Mexique, et dix millions de Mexicains, au moins, vivent de l’autre côté du Rio Bravo. Les États-Unis influencent aussi, par action ou par omission, à travers l’opinion ou par des mesures gouvernementales, les grandes orientations de la politique mexicaine. Les optimistes, des deux côtés de la frontière, saluent cette interdépendance. Les pessimistes craignent que l’avenir du Mexique, ne soit à terme celui d’un « État libre associé...
Décolonisations Ce livre retrace l’histoire des décolonisations en adoptant un point de vue : celui des Suds. S’écartant d’une rupture chronologique convenue, colonisation-décolonisation, il débute en 1850 pour s’achever en 2013 : de l’invention des continents et des races jusqu’au naufrage des réfugiés partis d’Afrique de l’Est. Cartes, témoignages et arrêts sur images accompagnent cette synthèse : plutôt qu’un grand récit sur « l’Afrique » et « l’Asie », des histoires situées éclairent la singularité de sociétés africaines et asiatiques. Il en ressort combien nous vivons dans un monde postcolonial : le passé colonial pèse encore sur le présent, mais l’histoire nous permet de le comprendre sereinement. Guillaume Blanc Maître de conférences en histoire contemporaine à l’université Rennes 2, il est spécialiste de l’histoire environnementale et globale de l’Afrique. Il a notamment publié Une histoire environnementale de la nation (2015) et L’Invention du colonialisme vert (2020).
Henri Laugier (1888-1973) est un esprit sans frontières. Son horizon dépasse rapidement celui de la physiologie qu’il étudie auprès des grands maîtres de l’époque, Toulouse et Lapicque, et qu’il enseigne au Conservatoire national des arts et métiers ou à la Sorbonne dans l’entre-deux-guerres. Franc-maçon, radical-socialiste, il est un homme pour qui les mots de progrès, démocratie, civisme international constituent un programme de combat. On le trouve, au cours des années trente, dans les réseaux de politiques et savants, lui qui n’est ni tout à fait l’un ni vraiment l’autre. Sa conviction : mettre le savoir et la connaissance au service de tous. C’est ce qu’il tente de faire comme directeur de cabinet du ministre Yvon Delbos, ou au CNRS dont il est le premier directeur en 1939, ou encore en Amérique du Nord pendant la guerre, comme principal animateur de France Forever, mouvement qui soutient la France Libre. En 1946, secrétaire général adjoint des Nations unies, chargé du département des Affaires économiques et sociales, il appuie René Cassin, pour que la Déclaration universelle des droits de l’homme aboutisse dès 1948. En 1952, membre ...
Depuis soixante ans, les relations entre le renseignement et la politique sont pour le moins complexes, ambiguës, voire teintées de soupçons. Aux Services de la République nous en fait vivre l'histoire de Londres, où le général de Gaulle organise le BCRA, jusqu'à la caserne du boulevard Mortier à Paris, où siège la DGSE, en se remémorant au passage la création de la DST, des RG, du SDECE, de la DRM .... Et l'on s'aperçoit que les rivalités, dans l'univers du renseignement, ne sont pas nouvelles et que les responsables politiques, par désintérêt ou par commodité, n'ont pas su organiser la coordination des services. Cet ouvrage décrit la façon dont le pouvoir a utilisé les services secrets à ses propres fins, que ce soit en Indochine, en Algérie, en Afrique - seconde patrie de Jacques Foccart - et, bien sûr, en France, quand il s'est agi d'aider le général de Gaulle à revenir aux affaires en 1958 ou de salir Georges Pompidou avec l'affaire Markovic... II révèle à quel point la « guerre froide » a marqué l'action des services, depuis l'incroyable histoire des « réseaux Gladio » jusqu'à la traque insolite d'agents dormants soviétiques. De...
La destinée de l’hymne, adopté par les révolutionnaires du monde entier, épouse étroitement celle de notre siècle. D’aucuns pourraient alors s’interroger sur « le sens de l’Histoire », désespérer même, - ils auraient de bonnes raisons. Ce serait oublier que le combat pour la justice n’a pas besoin d’être victorieux pour donner aux hommes libres leur raison d’être ; il suffit que cette lutte soit menée. Et alors, L’Internationale est toujours là pour bander les énergies et donner du cœur au ventre.
" Il n’y a pas si longtemps, écrit Jean-Paul Sartre dans la préface aux « Damnés de la terre » de Frantz Fanon, la terre comprenait deux milliards d’habitants, soit 500 millions d’hommes et 1 milliard 500 millions d’indigènes." "L’univers, ajoute Albert-Paul Lentin, compte aujourd’hui près de 3 milliards 200 millions d’habitants mais la différenciation entre les "hommes" et ceux qui luttent pour se faire reconnaître pleinement la dignité d’hommes est plus marquée que jamais." La Conférence Tricontinentale qui s’est tenue en janvier 1966 à La Havane marque une étape capitale dans cette lutte, aussi importante que la Conférence de Bandoeng en 1955. Albert-Paul Lentin qui l’a suivie en détail en reprend, dans son ouvrage, les principaux thèmes : il analyse, à la lumière des travaux de La Havane, d’une part l’évolution du Tiers-Monde, d’autre part la nature et le comportement de l’impérialisme moderne. Leur affrontement débouche sur une "lutte planétaire" dont il tente de définir la stratégie avec l’indépendance d’esprit et la totale liberté d’expression qui lui sont propres.
Qui a provoqué la chute de Jean Moulin ? Qui a livré d’Estienne d’Orves ? Qui est le traître à l’origine du démantèlement du réseau du musée de l’Homme ? Qui se trouve derrière la souricière qui entraîne l’arrestation de Geneviève de Gaulle ? Quelles sont les méthodes des Allemands pour infiltrer les maquis ? Quel est le rôle des agents recrutés par les services allemands dès juin 1940, les fameux « VM » ? Pour expliquer les coups terribles portés à la Résistance, Fabrice Grenard a consulté les dossiers constitués par les services secrets à la fin de la guerre et récemment déclassifiés. Il a rassemblé pour la première fois des informations et des documents inédits sur les agents qui ont travaillé pour l’occupant en infiltrant la Résistance. Ainsi, il raconte la traque des résistants par la police de Vichy, par l’Abwehr, par la Sipo-SD dont fait partie la Gestapo et par l’administration militaire allemande. La plupart de ces affaires n’ont cessé d’alimenter des polémiques et n’ont pas livré tous leurs secrets, comme le drame de Caluire, pour lequel Jean-Pierre Azéma propose ici une mise au point. Cette enquête palpitante...
Philippe Malaud a été, très tôt, attiré par la politique : il avoue avoir collé des affiches dès l’âge de 13 ans. Après avoir participé à la Résistance et à la Libération, il a appartenu au R.P.F. dès sa création, puis au C.N.I. et aux R.I. Il a eu, du fait de sa carrière et de son action locale, une double expérience de politique extérieure et intérieure, qui sont à l’origine de sa réflexion politique. Entré très jeune au ministère des Affaires étrangères, rédacteur à l’Administration centrale, il a ensuite été affecté pendant trois ans comme attaché d’ambassade à Varsovie, où il acquit — de l’intérieur — la connaissance des problèmes de la dictature communiste ; il a ensuite occupé le poste de deuxième secrétaire au Caire puis, après avoir fait l’E.N.A., accompli une mission au cabinet du secrétaire général des Nations unies (M. Hammarskjoeld). Chef de cabinet de Maurice Couve de Murville, puis directeur de cabinet d'André Bettencourt, il acquiert — pendant près de dix ans — une expérience profonde des problèmes de politique extérieure, accomplissant de nombreuses missions, accompagnant le Général de Gaulle...
Racisme d’état, néo-colonialisme, discriminations institutionnelles,un certain nombre de citoyens français accusentaujourd’hui la France de fautes graves, voire de crimes.Dans leurs discours, la notion de « race » fait son retour à telpoint qu’en quelques années, il est devenu normal d’évoquer« blancs » et « racisés », y compris dans les lieux de décisionet d’influence les plus respectables.S’intéressant à la filiation de ce phénomène, Sami Biasoniremonte aux sources historiques et théoriques du discoursracialiste implanté en France par la mouvance indigéniste,dite « antiraciste et décoloniale ».Anne-Sophie Nogaret, par les témoignages et verbatimqu’elle a recueillis lors de colloques, de sessions universitairesou de rassemblements associatifs, dresse un état des lieuxinquiétant : derrière l’idéologie affleure de plus en plusnettement la rancoeur, et même la haine, ne laissant rienprésager de bon pour l’avenir du pacte républicain.Au point qu’il est temps de se poser la question : que reste-t-ilde l’universalisme qui a politiquement fondé la France ?
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Les bouleversements en cours en Europe centrale et à l’Est annoncent la fin de l’après-guerre. Cette réorganisation de l’ordre européen de l’Atlantique à l’Oural est pleine de promesses, mais recèle bien des interrogations. Elle était en germe depuis des années avec le printemps de Prague, l’Ostpolitik ou la naissance de Solidarité. Elle ne manquera pas d’avoir des conséquences durables sur l’ensemble de la scène internationale. Plus que jamais, il est nécessaire pour procéder à l’analyse de notre temps de disposer d’outils de référence. Cet ouvrage en décrivant l’essentiel des événements de l’après-guerre (relations Est-Ouest, problèmes stratégiques, conflits et évolutions régionales, construction européenne, pays de l’Est, tiers monde et développement) y contribue largement. Les faits sont placés dans leur perspective globale et décrits dans leur dimension diplomatique, idéologique ou économique. La genèse, les enjeux et le déroulement de la plupart des conflits internationaux sont décrits avec précision. Par l’ampleur de ses développements, la multiplicité des questions abordées, la richesse de sa documentation,...
Depuis le début des années 1980, cherchant, avec le retour de la démocratie, à construire des sociétés nouvelles,la plupart des pays dAmérique latine ont connu des mutations profondes. Ils expérimentent et mettent en uvre des politiques publiques novatrices, en particulier sur le plan social et environnemental. De nouvelles élites ont partout émergé, de nouveaux partis ont été créés, des mouvements sociaux inédits sont nés.