L’esclavage a-t-il existé à Montréal? Si oui, à quoi ressemblait-il? Frank Mackey s’attaque à cette question dans Une fin à l’esclavage, une étude sur les Montréalais noirs au cours des 80 années qui se sont écoulées entre la Conquête britannique et l’Union des Canadas. Grâce à un examen attentif de documents d’archives et d’ouvrages plus récents, Mackey met au jour de nombreux aspects méconnus de la transition vécue par les Noirs entre l’esclavage et la liberté. Sans négliger l’évolution du statut juridique de l’esclavage, l’ouvrage fournit une reconstitution précise et nuancée de la situation des Noirs à Montréal, de leur vie et de leur expérience. Il en résulte un portrait remarquablement complexe, mettant en évidence la diversité des métiers et professions exercés par les Noirs, les relations qu’ils tissaient avec leurs maîtres et leurs employeurs, leurs contacts de toute sorte avec les systèmes judiciaires et politiques, ainsi que les métissages découlant des mariages mixtes et des contrats d’apprentissage. Une fin à l’esclavage jette un éclairage nouveau sur la notion d’esclavage et celle de négritude...
Entre 1867 et 2000, le gouvernement canadien a placé plus de 150 000 enfants autochtones dans des pensionnats d’un bout à l’autre du pays. Les autorités gouvernementales et les missionnaires étaient d’avis qu’afin de « civiliser et de christianiser » les enfants autochtones, il fallait les éloigner de leurs parents et de leur communauté d’origine respective. La vie de ces enfants au pensionnat était empreinte de solitude et d’exclusion. La discipline y était stricte et le déroulement du quotidien, lui, fortement régenté. Les langues et les cultures autochtones étaient dénigrées et réprimées. L’éducation et la formation technique prenaient trop souvent la forme de corvées et de tâches ménagères assurant l’autonomie des pensionnats. La négligence à l’égard des enfants fut institutionnalisée et le manque de supervision donna lieu à des situations où les élèves furent victimes de sévices physiques et sexuels. Une poursuite judiciaire déposée par les anciens pensionnaires a mené, en 2008, à la mise sur pied de la Commission de vérité et réconciliation du Canada. Étant l’aboutissement de plus de six ans de recherche, le rapport ...
The essays in Home Words explore the complexity of the idea of home through various theoretical lenses and groupings of texts. One focus of this collection is the relation between the discourses of nation, which often represent the nation as home, and the discourses of home in children’s literature, which variously picture home as a dwelling, family, town or region, psychological comfort, and a place to start from and return to. These essays consider the myriad ways in which discourses of home underwrite both children’s and national literatures. Home Words reconfigures the field of Canadian children’s literature as it is usually represented by setting the study of English- and French-language texts side by side, and by paying sustained attention to the diversity of work by Canadian writers for children, including both Aboriginal peoples and racialized Canadians. It builds on the literary histories, bibliographical essays, and biographical criticism that have dominated the scholarship to date and sets out to determine and establish new directions for the study of Canadian children’s literature.
Votre cerveau est la technologie la plus puissanteau monde, mais jamais personne ne vous en avait donné le mode d’emploi. Le voici ! Depuis plus de vingt-cinq ans, Jim Kwik, coach cérébral, travaille avec de grands acteurs, des athlètes ou encore des PDG pour leur permettre de déployer leurs véritables capacités. Dans ce livre, il révèle les pratiques scientifiques et les techniques éprouvées les plus performantes au monde pour accélérer l’apprentissage et obtenir des résultats exceptionnels. Ce livre n’a rien de théorique. C’est un programme concret et simple qui vous permettra de développer une mémoire à toute épreuve, une concentration absolue et une productivité surhumaine. Transformez vos habitudes : brisez les schémas négatifs et mettez en place, sans effort, de nouvelles routines positives. Éliminez le brouillard mental : bénéficiez des techniques et des conseils d’experts, des meilleurs aliments pour le cerveau aux moyens d’optimiser votre sommeil. Améliorez votre concentration et votre productivité : développez votre attention et triomphez des distractions numériques. Apprenez tout ce que vous voulez, plus vite et mieux : des noms...
Du sommaire: Ambiguite et comprehension du langage (Paul Bogaards, Johan Rooryck). - Why pluralities don't mean a thing (Crit Cremers). - Aspects of interlingual ambiguity: polyglot punning (Dirk Delabastita). - Les feux de Saint-Antoine (Sjef Houppermans). - The semantics of Dutch moeten 'must, should, have to' from a typological and a relevance-theoretical perspective (Theo Janssen). - L'ambiguite en langue et en discours (Catherine Kerbrat-Orecchioni)."
L'ingrédient essentiel de l'épanouissement et de la performance Inspirez confiance aux autres et ils vous suivront ; trahissez leur confiance, dans l'entreprise, en famille ou dans le couple, et vous voilà au bord de la rupture. Dans les affaires comme dans la vie, cette confiance est cruciale. Expert en motivation, Stephen M.R. Covey a contribué à la réussite exceptionnelle de milliers d'entreprises et d'individus en enseignant son modèle de confiance. Grâce à des exemples frappants et par une approche originale, il vous initiera à des principes qui s'appliquent toujours et partout, qu'il s'agisse de soi, d'une relation en famille, avec un collègue ou une administration. Que vous soyez manager, chef d'entreprise, parent ou passionné par la psychologie, ce livre unique vous aidera à sortir de situations parfois compliquées en rétablissant confiance et optimisme.
La sociolinguistique a longtemps considéré l'espace comme secondaire, réduit le plus souvent à une aire d'origine des langues et des locuteurs. La géographie n'estimait pas que la langue puisse produire des structures spatiales, en restant à un stade purement descriptif de situations localisées, dans le cadre de la géographie culturelle comme dans celui de la géographie de la population. Le présent ouvrage contribuera à mesurer le chemin parcouru et la pluridisciplinarité n'est pas ici l'affichage d'une posture de bienséance. Elle découle de la pratique en commun, à travers la diversité disciplinaire, chaque domaine apportant sa part avec une écoute mutuelle. La faculté des langues à s'abstraire de la contextualisation spatiale paraît relative. Si cette faculté repose sur la liberté du locuteur, ce dernier échange toujours avec ses semblables. La question de la spatialisation de la communication qui en résulte et de ses limites se pose en termes d'intercompréhension et de possibilités d'usage, d'où la force croissante des grandes langues qui franchissent ces limites plus aisément que les petites. Il n'est, en ce sens, de langue qu'en relation avec un...
La perception que nous avons de l'espace ne constitue pas tout à fait une donnée naturelle. Elle est fortement influencée par notre environnement culturel. À l'espace homogène que nous percevons aujourd'hui, où seules varient les distances, s'oppose l'espace hétérogène du Moyen Âge, senti comme de nature différente selon qu'il est proche ou lointain. De cette distinction, illustrée par les arts figuratifs, la cartographie, la littérature, le langage même, découlent des conséquences qui embrassent notre civilisation entière : celle-ci, en dix siècles, glisse d'un modèle à l'autre, au prix d'un bouleversement de ses valeurs sensorielles et symboliques. Paul Zumthor retrace cette histoire de quatre points de vue convergents : par rapport à l'idée de " lieu " et de stabilité, à celle de " dimension " et de mouvement, à celle d'inconnu désirable et de " découverte ", enfin dans les représentations imagées. Le moment critique, où l'on bascule du monde ancien à la modernité, n'est pas identique dans ces diverses perspectives. Du moins une période tournante se dessine-t-elle entre 1450 et 1550 : emblématiquement, l'équipée de Christophe Colomb en marque ...
Le spoiler est la hantise du fan de séries ! A l'affût de la moindre info sur sa série préférée, il n'en est pas moins effrayé de parcourir Internet, de peur de se voir dévoiler la résolution du dernier cliffhanger, la mort violente de son personnage favori ou l'arrivée fracassante d'un nouveau problème à résoudre. Ce livre fait la synthèse de tous les gros spoilers qui ont parsemé toutes les séries cultes. Qui finit avec qui, qui tue qui, qui arnaque qui ? Vous n'avez pas fini Lost ? Pas grave, on vous raconte la fin. Vous n'avez pas encore fini la dernière saison de Game of Thrones ? Pas grave, on vous révèle tout ! Des grandes séries classiques aux séries actuelles qui tiennent les spectateurs en haleine vous saurez tout... sans avoir à passer des heures devant votre téléviseur. Vous pourrez ensuite faire chanter vos amis... ou leur offrir le livre !
Cet ouvrage envisage l’évolution de la figure du double dans la littérature anglo-saxonne au XXe siècle. Il étudie comment cette figure récurrente de la littérature, le double du personnage, cède la place à une autre forme de double, le double du texte tel qu’il se donne particulièrement à voir dans l’usage répété que font les auteurs contemporains de la parodie. Ou encore comment à la question « qui suis-je ? » succède celle de savoir « qui parle ? » À travers l’étude comparée de « The Secret Sharer » de Joseph Conrad (1908/1910), de Wide Sargasso Sea de Jean Rhys (1966), de Foe de J.-M. Coetzee (1986) et de Jack Maggs de Peter Carey (1997), c’est un mode parodique particulier, lieu du rejet des identités fixes, et un type de double volontairement infidèle qui se révèlent progressivement : figure de l’ethos post-colonial contemporain, le double cesse d’être simplement symptôme d’un dysfonctionnement et devient figure de renouvellement. Traditionnellement, le double dans la mythologie et la littérature naîtrait de conflits internes ingérables par l’individu. En période contemporaine, l’angoisse prend la forme de cette tête de...
Bibliographie linguistique/ Linguistic Bibliography is the annual bibliography of linguistics published by the Permanent International Committee of Linguists under the auspices of the International Council of Philosophy and Humanistic Studies of UNESCO. With a tradition of more than forty-five years (the first two volumes, covering the years 1939-1947, were published in 1949-1950), Bibliographie linguistique is by far the most comprehensive bibliography in the field. It covers all branches of linguistics and related disciplines, both theoretical and descriptive, from all geographical areas, including less known and extinct languages, with particular attention to the many endangered languages of the world. Up-to-date information is guaranteed by the collaboration of some fifty contributing specialists from all over the world. With over 23,000 titles arranged according to a detailed state-of-the-art classification, Bibliographie linguistique remains the standard reference book for every student of language and linguistics.
Pendant près de deux siècles, les bibliothèques publiques du Québec sont l’objet de luttes idéologiques et politiques opposant élites conservatrices et esprits éclairés. Le clergé, en particulier l’aile ultramontaine, et bon nombre d’intellectuels, d’hommes politiques et de journaux conservateurs montent au créneau pour diaboliser tout projet de bibliothèque publique. En revanche, des réformistes et certains périodiques n’hésitent pas, dans une société dominée par le clergé, à s’investir dans la défense de la lecture publique. Il faudra attendre jusqu’en 1779, vingt ans après la Conquête, pour que sir Frederick Haldimand, le gouverneur de la province de Québec, préside à la fondation du premier établissement de lecture publique de la province, la Bibliothèque de Québec / Quebec Library. Dès sa création, il l’instrumentalise à des fins politiques, notamment en privilégiant l’acquisition et la diffusion d’ouvrages promouvant les valeurs de la Couronne britannique. D’autres suivront, mais les premières bibliothèques publiques, fondées par des anglophones, bien qu’officiellement bilingues, sont en réalité bien mal...
Dans ce livre, Ian Stewart retrace les efforts de la pensée humaine pour faire des prévisions, à l’aide des mathématiques, sur tout ce qui est incertain. Météorologie ou économie, mécanique quantique, justice, mécanisme cérébral d’une prise de décision, hasard ou nécessité génétique... Stewart explore les nombreuses applications des probabilités et nous fait comprendre que, malgré tous nos efforts, une probabilité raisonnable reste la seule certitude!
Les combustibles fossiles vont-ils rester longtemps la source d'énergie prédominante ? L'énergie nucléaire a-t-elle un avenir ? Quelles technologies énergétiques se profilent à l'horizon ? Quelles sont les implications du rôle grandissant joué par ...
Tour à tour symptôme, syndrome ou maladie, la douleur chronique reste un phénomène encore mal élucidé et trop souvent difficile à soulager. On ne parle donc pas d’une douleur mais plutôt de douleurs, non pas d’une stratégie mais bien de stratégies de prise en charge. Actuellement, on ne fait encore que peu de place à des disciplines comme la physiothérapie, l’ergothérapie ou la kinésiologie pour soigner ou contrer la douleur chronique. Ces trois disciplines font toutes appel au mouvement, et c’est dans cette optique que les auteurs ont choisi de traiter de la douleur. Ils présentent la prise en charge de la douleur chronique dans la pratique d’une activité physique régulière encadrée par des professionnels de la santé. En parallèle aux témoignages qui illustrent le rôle destructeur de la douleur, on aborde avec espoir les diverses avenues envisagées par les patients et les professionnels de la santé pour y remédier.
Théophile Delcassé a beau considérer, au tournant du xxe siècle, qu'il « n’y a rien à faire à l’ambassade de Berlin que d’y ronfler », le séjour est loin d’être de tout repos pour les diplomates alors installés dans le prestigieux hôtel de France, Pariser Platz 5. Comme le rappelle Le Figaro en 1896, une poutre est en effet toujours prête à tomber sur la tête de ceux qui représentent, dans la capitale du Reich allemand, son plus durable adversaire. De 1871 au début des années 1930, dans les postures successives d’émissaires du vaincu humilié puis du vainqueur sans pitié, c’est alors bien à un exercice de diplomatie en terrain hostile que se livrent les envoyés français. Comment fonctionne une ambassade dans ces conditions ? À quoi sert-elle, et est-elle à même de remplir ses missions ? Reposant notamment sur l’exploitation inédite des archives extraites des ruines de l’ambassade en 1945, c’est à une plongée dans une diplomatie du quotidien, immergée, au cœur de Berlin, dans six décennies d’histoire franco-allemande, qu’invite cet ouvrage.
Quels sont les centres d'intérêt majeurs de nos visiteurs ? Ce qui domine d'abord, c'est l'impression qu'ils vont - tout au moins les premiers - vers une aventure, celle de la découverte de mondes nouveaux : le Sud bien sur, mais aussi le monde disparu des siècles passés, une "antiquité" qui n'est plus celle des livres, mais celle des hommes : de fait, à part les textes qui relatent leur destruction, on ne sait rien par les auteurs anciens de ces villes et, si les lecteurs assidus de Cicéron, de Virgile ou de Tacite que sont les hommes du xviiie siècle connaissent tout de Baia ou des champs Phlégréens, s'ils ont rêvé, comme d'autres, du Cap Misène, les noms de Pompéi et d'Herculanum n'évoquent rien d'autre dans leur mémoire que la fureur du Vésuve. Mais voici que, grâce aux fouilles, on voit sortir de terre non seulement des objets, mais le cadre banal où se déroulait, au fil des jours, la vie des hommes d'autrefois: comme dira plus tard l'auteur du Voyage du jeune Anacharsis, "ces anciens dont on a les oreilles rebattus depuis le collège et qu'on s'était habitué à considérer comme des espèces d'entités littéraires, on les voit revivre avec la plupart...
Au cours des années 2000, les séries télévisées ont acquis leurs lettres de noblesse, et certaines font jeu égal avec les meilleures productions cinématographiques. Cette deuxième édition du Dictionnaire des séries télévisées entend offrir aux lecteurs débutants, amateurs ou éclairés, un regard d'ensemble – autant descriptif que critique – sur la production télévisée de ces quatre-vingts dernières années. Chaque notice présente ainsi les informations techniques indispensables (créateur, acteurs, production, diffusion...), une note d'appréciation, un " pitch " de départ, et l'opinion de son auteur. Environ 4 200 entrées – plus de 900 nouvelles et des centaines actualisées – traitent de la totalité des séries diffusées en France depuis l'origine de la télévision. Se côtoient ainsi Chapeau melon et Bottes de cuir, Dr House, Thierry la Fronde, Les Experts, Dallas, Seinfeld, Six Feet Under, Sur écoute, Mad Men, Falco, True Blood, House of Cards, Derrick, Downton Abbey, Friends, Les Soprano, Game of Thrones, Columbo ou encore Breaking Bad, époques et genres confondus. À ce corpus s'ajoutent un glossaire du jargon sériephile, une bibliographie ...
Depuis 15 ans, la télévision américaine vit ce que Brett Martin appelle un " troisième âge d'or ". Son livre raconte comment un média jadis méprisé est devenu objet de toutes les passions avec des séries comme Les Soprano, The Wire ou encore Mad Men. Il dresse le portrait des " hommes tourmentés " grâce à qui cette révolution a été possible.
• Le Directeur général de l'UNESCO, Federico Mayor, a confié à une commission internationale présidée par Jacques Delors le soin de réfléchir sur l'éducation au vingt et unième siècle. • L'enjeu est en effet de taille. Quelle place nos sociétés réservent-elles aux jeunes à l'école, dans la famille ou dans la nation ? Comment l'éducation peut-elle préparer les générations futures aux exigences d'un monde en constant bouleversement ? Comment surmonter la crainte du chômage, l'angoisse de l'exclusion et celle de la perte d'identité ? Enfin, comment faire progresser dans l'humanité les idéaux de paix, de liberté et de justice sociale ? • Ce livre veut donner à la jeunesse la place qui lui revient, et faire de l'éducation une expérience globale qui se déploie tout au long de la vie de chaque individu. • En titrant son rapport, la Commission a songé à la fable de La Fontaine, Le laboureur et ses enfants : Gardez-vous [dit le laboureur] de vendre l'héritage, Que nous ont laissé nos parents. Un trésor est caché dedans.
Au mieux, une définition nous apprend que le réel est ce qui précède le langage. Celui-ci invente le réel. Depuis le structuralisme, au moins, les sciences humaines, face à cette situation, s'y résignent de manière implicite ou explicite. Le réel n'est plus : il est définitivement enfoui sous la triple détermination de la culture, de l'histoire, de l'idéologie. Pourtant, certains contemporains — artistes, écrivains, penseurs — tentent de ressusciter le réel. L'entreprise est nécessairement teintée de pathos et souligne la persistance d'une nostalgie pour le réel. On est préoccupé par la primauté du banal, l'attrait de la quiddité... Le colloque a tenté de cerner ces différentes ré-inventions du réel. Dans quel sens et dans quelle mesure sont-elles gouvernées par le pathos, la douleur, par le sentiment qu'il est urgent de regagner un tenant-lieu du réel ?
Romancier, poète et critique, Gilbert Sorrentino, né et mort à Brooklyn (1929-2006), fut l'une des figures majeures sur la scène littéraire new-yorkaise dès les années soixante. Proche des milieux éditoriaux et artistiques, il a enseigné à l'Université Columbia, puis à Stanford, avant de revenir à Brooklyn dans les dernières années de sa vie. Son œuvre, couronnée par de nombreux prix et distinctions du monde des lettres américaines, ne compte pas moins de trente titres (dont cinq sont actuellement disponibles en traduction française), parmi lesquels Mulligan Stew (Salmigondis), parodie de métafiction qui consacra sa réputation en 1979. Son écriture expérimentale emprunte autant à Sterne qu'à l'Oulipo, à W. C. Williams et à James Joyce. Ses romans, corsetés par des contraintes structurelles et langagières, se démarquent de la tradition mimétique, brassent et bousculent les genres littéraires, travaillent les qualités visuelles et acoustiques de la langue et mêlent tous les registres : précieux et argotique, poétique et scientifique, populaire et savant. Irrévérencieuse et caustique, l'œuvre de Sorrentino tourne en ridicule les jargons et les...