Les passions vides
Auteure: Michèle BENHAIM
Nombre de pages: 280Lire l'entretien de l'auteur (propos recueillis par Audrey Minart) Prix Oedipe des Libraires 2017 Nombre d’adolescents nous tiennent à distance : « Ne me demande rien » semblent-ils signifier lorsqu’ils ne l’énoncent pas clairement comme tel. Cet énoncé ne peut être entendu comme une demande même s’il en revêt les contours, mais plutôt comme l’impossibilité d’un point d’accroche à la demande. Pourquoi les adolescents se comportent-ils comme s’il ne pouvait ne (plus) rien leur arriver ? « Il ne peut (plus) rien m’arriver » n’installe pas le sujet dans la vie mais dans une forme d’errance. Peut-on parler d’un défaut de structuration subjective ? Les empêche-t-il de trouver un point ou un lieu originaire ? Pourquoi nombre des actions adolescentes (délinquantes par exemple) ne parviennent-elles jamais à se hisser au rang d’actes mais demeurent, au contraire, des ritournelles répétitives ? Les situations qui servent de point d’appui à l’auteur évoquent des adolescents visant une sorte de renoncement à soi, d’effacement de soi comme ultime recours à l’apaisement. Se perdre pour être... Dans une tension interne qui n’est pas...