Un soir méditant sous un arbre, sur la rive d’un fleuve, Gotama atteignit l’éveil. Le zen est l’interprétation chinoise de cette illumination, source vivante du bouddhisme. Il se présente comme une expérience informulable. Elle implique cependant un vécu temporel spécifique : l’intuition de la durée décrite par Bergson. C’est la voie d’accès à la doctrine. On doit, à partir de cette hypothèse, comprendre la spontanéité efficace propre au zen telle qu’elle se manifeste, par exemple, dans l’escrime, le tir à l’arc ou la peinture Sumiye. On peut aussi saisir par là sa parenté avec des spontanéités analogues, développées dans des contextes différents, comme le quiétisme chrétien et l’activité hystérique, ou sa radicale opposition à la définition occidentale du comportement volontaire. Ainsi le zen n’est pas une originalité irréductible de l’Orient mais une expérience que l’on peut cerner en la situant par rapport à d’autres, semblables ou opposées, de la pensée universelle.
Comment produire, fabriquer, distribuer, exporter et importer, conformément aux règles de droit français, européen et international ? Le droit alimentaire et le droit de la consommation ont pour mission de protéger le consommateur des abus dont il pourrait être victime et de garantir l’hygiène et la sécurité sanitaire des denrées alimentaires. En réponse aux crises sanitaires et sociétales qui secouent régulièrement le secteur (vache folle, OGM, E. coli…), le droit alimentaire a évolué et s’est développé rapidement pour encadrer la production et la distribution des aliments. Novateur et inédit à ce jour, le Traité pratique de droit alimentaire met en lumière les interactions complexes et profondes qui existent entre les sciences et le droit alimentaire. Ainsi, il s’attache à montrer : d’une part, le rôle de l’évolution rapide des connaissances scientifiques et techniques (sciences des aliments, physique, chimie, biologie, microbiologie, sécurité sanitaire, méthodes d’analyses, sciences humaines…) dans la conception et l’élaboration du droit ; d’autre part, l’influence de l’évolution du droit sur la conduite de la recherche...
L'expérience de l'amour se situe au carrefour de l'esprit et du corps. L'amour, en effet, est éprouvé comme révélation de valeur : il n'est irrésistible que dans la mesure où son objet lui apparaît irrécusable. Il découvre, à partir du visage aimé, la gloire poétique du monde. Il est donc saisi du bien et du beau à travers un être singulier, investi d'un caractère sacré, et parfois même, dans la passion, transfiguré en absolu vivant. Ainsi, le vécu amoureux est, essentiellement, une expérience spirituelle. Cependant, cette expérience prend sa source dans l'instinct : elle ne jaillit qu'à l'égard d'un être avec lequel l'union physique est envisageable, et, le plus souvent, tout à la fois désirée et entravée. Cette bivalence de l'amour explique qu'on ait pu en donner des interprétations opposées : avatar de la sexualité pour le freudisme, expérience mystique avortée pour la tradition platonicienne. Une réflexion sur l'amour doit donc s'attacher à comprendre le lien fondamental qui rattache son enracinement biologique à sa visée religieuse.
UNE ANALYSE DETAILLEE DE LA DEFORMATION DU SEL DANS LES MINES DE POTASSE D'ALSACE EST PRESENTEE. UNE ETUDE DES MICROSTRUCTURES MONTRE LEUR CORRESPONDANCE AVEC LE REMPLISSAGE TERTIAIRE DE LA PARTIE SUD DU FOSSE RHENAN. ON RECHERCHE ENSUITE LES CHAMPS DE CONTRAINTES DEPUIS LE TERTIAIRE SELON LA METHODE DE VASSEUR ET ON DETERMINE LEUR DIRECTION, HORIZONTALE AU SUD DU FOSSE ET VERTICAL AU NORD
Il est question de l’unicité de l’être. En effet, l’unicité de l’être s’inscrit dans le prolongement de l’être et l’unité. (1) Il s’agit d’un essai de philosophie première et étude approfondie de questions ontologiques. Ainsi, par rapport à l’être et l’unité, l’unicité semble constituer l’une des premières valeurs de l’être. C’est la richesse de l’être qui transparaît dans l’unicité et c’est la pluralité qui se lit à travers l’unicité. Si la pluralité est distinction, la distinction est identité. C’est dire avec force que l’unicité affirme la vérité et la pluralité du réel. L’unicité, de fait, est mitoyenne du réel et de l’être, de l’identité et de l’altérité, de la pluralité et de la diversité. Si l’être est la source de l’existence, l’unicité s’unit à l’existant, à la vie, à l’existence consciente. L’unicité de l’être renvoie donc, comme à sa plénitude, à l’unicité de l’homme, et plus fondamentalement encore, à l’unicité de Dieu. (1) Cf. L’être et l’unité, tome 1 : L’être relationnel, tome 2 : L’un multiple, Paul-Emmanuel Stradda, Ed. l’Harmattan,...
Que peut apporter une vision transpersonnelle de l’art ? Ceux qui ont eu une expérience non ordinaire de conscience cherchent souvent à la communiquer par l’art. La Beauté est la splendeur de l’Être et l’éclair fulgurant de la perfection. L’art transpersonnel révèle l’invisible qui transparaît à travers le visible. Et le chef-d’œuvre est ce qui émane du Soi et non de l’ego de l’artiste et dont la contemplation éveille le Soi du spectateur. L’homme cherche l’inspiration et a besoin d’enthousiasme : sans l’art la vie serait bien terne. L’art sert l’humanité en l’illuminant et véhicule des « images-forces » qui sont à la base des grands mouvements de l’histoire. Un courant transpersonnel a traversé l’histoire de l’art, en permettant de comprendre l’invention humaine comme une recherche du sens profond de l’existence et du monde. Par la confrontation des arts des différentes civilisations, en particulier de celles de l’Orient, se réalise une unification de la pensée humaine et l’apparition d’une vision planétaire. Que penser de l’Art-Thérapie qui est en train de se constituer à partir de la musique, du...
L’ouvrage Théorie de l’un multiple s’articule autour de trois grandes parties : la première intitulée L’être relationnel porte son attention avant tout sur « l’être total et l’être intelligible » et traite ensuite de la vérité de l’être, de la pluralité, de la totalité et de la transcendance. L’ontologie ne peut qu’affirmer et explorer l’unité comme étant le reflet de la multiplicité et de l’intelligibilité. Ainsi, l’unité et l’intelligibilité sont premières dans l’être et se définissent l’une par l’autre. La vérité de l’intelligence est une profondeur d’être qui présuppose une disposition potentielle à l’intelligible. C’est de l’être que la raison reçoit ses lumières, c’est en lui qu’elle pense. Tout commence par l’affirmation de l’être qui s’offre à l’intelligence et s’impose à elle dans l’acte d’intelligible. L’être sera donc une réalité plénière, multiple et intelligible. L’être sera toujours une relation. Que l’unité soit une exigence, une vérité ; le multiple n’en reste pas moins une réalité, une totalité. La seconde partie L’un multiple présente à la fois les ...
Le corpus de « Metaphysica Pura » contient plusieurs métaphysiques imbriquées les unes dans les autres, clairement discernables et objectivement complémentaires. En effet, les deux volumes s’efforcent de présenter et de développer les richesses prodigieuses de la Metaphysica perennis. D’une manière plus précise, dans « Metaphysica Pura », nous découvrons plusieurs expressions de la « Métaphysique pérenne ». Il s’agit de : la métaphysique ontologique, la métaphysique réflexive, la métaphysique relationnelle, la métaphysique symbolique, la métaphysique poétique et spirituelle, la métaphysique hénologique, la métaphysique axiologique et la métaphysique théologale. Le premier tome explicite la perspective complexe dans laquelle il faut se placer pour comprendre objectivement la métaphysique. En dépit de la séparation qu’on a accoutumé d’accentuer entre la métaphysique et la théologie, ces deux disciplines sont étroitement liées dans leur effort de réflexion totale. Ne pas séparer l’ontologie de la métaphysique. En effet, la consistance ontologique exerce sur la réflexion métaphysique une influence prépondérante. Nul existentiel...
Ce volume collectif, comprenant vingt et une contributions de six pays, analyse pour la première fois l'oevre de l'écrivaine française Elsa Triolet (1896-1970) en partant de la perspective des études féministes. Bien qu'elle fût en 1945 la première femme à obtenir le prestigieux Prix Goncourt, dans la perception publique elle resta longtemps dans l'ombre de son mari Louis Aragon, qui la célébrait dans de nombreux et fameux poèmes d'amour, la rédusiant ainsi à un rôle plutôt traditionel d'idole féminine. Mais la vie et l'oevre d'elsa Triolet sont sans pareilles sous plusieurs aspects: non seulement pendant sa jeunesse à Moscou, mais aussi dans les années vingt à Paris, elle fut l'amie de quelques-uns des plus importants intellectuels et artistes de l'époque (elle entretint une relation très étroite avec le poète futuriste Maïakovski); ayant écrit ses premiers romans encore en russe, elle ne passa au français qu'au cours des années trente.
L'amour est éprouvé comme révélation de valeur : il n'est irrésistible que dans la mesure où son objet lui semble irrécusable. Il découvre, à partir du visage aimé, la gloire poétique du monde. Il est donc saisi du bien et du beau à travers un être singulier, investi d'un caractère sacré, et parfois même, dans la passion, transfiguré en absolu vivant. Ainsi le vécu amoureux apparaît, dans son essence, comme une expérience spirituelle. Mais cette expérience prend sa source dans l'instinct : on ne peut aimer qu'un être avec lequel l'union physique est envisageable et, le plus souvent, tout à la fois désirée et impossible. Cette parenté entre l'amour et la sexualité a inspiré des thèses psychanalytiques sur l'idéalisation et la sublimation. Leur mérite est de révéler des faits essentiels longtemps occultés, mais elles les interprètent à travers un préjugé matérialiste qui en fausse le sens. Il faut donc comprendre autrement le lien fondamental qui rattache la visée religieuse de l'amour à son enracinement biologique.
Toute conscience implique un clivage de l'être. Maine de Biran l'a montré en rattachant la conscience à l'effort et sa thèse semble confirmée par les études physiologiques de Jacobson. Ce dédoublement enveloppe un vécu temporel détermine : l'homme conscient pense un ordre des instants mais il doit cesser de coïncider avec la durée vécue et en figer la mobilité. Dédoublement, effort, représentation objective du temps constituent la volonté qui est l'acmé de la conscience ordinaire. La volonté a pour contraire la spontanéité. Ce terme désigne le vécu d'un être unifie par l'abolition de toute distance à soi et par conséquent de tout effort. C’est la "simplicité native" caractéristique selon Maine de Biran de la vie animale. L’être coïncide avec la durée mais ne la pense pas. Cette expérience limite s'inscrit dans des contextes différents. Notre travail se propose de la retrouver comme essence psychologique sous-jacente à l'hystérie, aux auto et hétéro-hyonoses, ou bouddhisme zen, a la mystique. Par là nous proposons une explication, au moins partielle de ces états. D’autre part, nous cherchons à manifester une certaine identité de...
Un soir, méditant sous un arbre, Gotama atteignit l'éveil. Le zen est l'interprétation chinoise de cette illumination, source vivante du bouddhisme. Il se présente comme une expérience informulable qui implique cependant un vécu temporel spécifique : l'intuition de la durée décrite par Bergson. C'est la voie d'accès à la doctrine.
Dans la Psychanalyse des Contes de Fées, Bettelheim énonce que ces récits imaginaires s'adressent au conscient, au préconscient et à l'inconscient. La psychothérapie par le conte est une mise en application de ce postulat ; l'auteur utilise de manière créative ce genre littéraire et l'insère dans le déroulement de la cure. Le conte devient, en référence à la pensée de Winnicott, un espace et un objet transitionnels. Utilisé avec justesse, c'est Lin levier thérapeutique qui permet de dénouer avec aisance et rapidité certains conflits intrapsychiques. Cet ouvrage s'adresse à tous ceux qui sont confrontés à des enfants et adolescents marqués par la souffrance psychique ; plusieurs thérapies y sont présentées avec beaucoup de finesse et de clarté. Le lecteur est invité à reconnaître les traces de cette souffrance et à entrer dans le cheminement intime du travail thérapeutique qui se réalise par le conte. Ce livre qui parle au cœur et à l'esprit, a valeur de témoignage.
A l'intersection de la psychanalyse freudienne et de la démarche phénoménologique, de la théorie de la forme et de la théorie du champ, des contributions de Reich et de Rank, la Gestalt-thérapie constitue une démarche originale, novatrice à bien des égards, à tel point que nombre des approches dont la Gestalt-thérapie est issue semblent découvrir à leur tour l'importance de la relation, du champ et du contexte, la nécessité de s'appuyer sur une conception du self - ou Soi -, l'attention portée au processus de préférence au contenu, au comment plutôt qu'au pourquoi, l'ici et maintenant, l'approche globale de l'expérience, le self envisagé comme temporalité et pas seulement comme structure, la création de formes.
Depuis le livre fondateur de la Gestalt-thérapie, écrit et publié en 1951 par F. Perls et P. Goodman, peu d'auteurs se sont attachés à ce point à développer les fondements théoriques et cliniques de cette approche. Après une longue période de mise à l'écart de la théorisation au profit d'une pratique parfois empirique, certains de ses praticiens ont en effet compris la nécessité de renouer avec les fondements théoriques, de les développer, et de prolonger les voies ouvertes ou simplement esquissées par les fondateurs. A l'intersection de la psychanalyse freudienne et de la démarche phénoménologique, de la théorie de la forme et de la théorie du champ, des contributions de Reich et de Rank, la Gestalt-thérapie constitue une démarche originale, novatrice à bien des égards, à tel point que nombre des approches dont la Gestalt-thérapie est issue semblent découvrir à leur tour l'importance de ce qui a longtemps constitué son originalité. Citons parmi d'autres thèmes : l'importance de la relation, du champ et du contexte, la nécessité de s'appuyer sur une conception du self - ou Soi -, l'attention portée au processus de préférence au contenu, au...
La liste exhaustive des ouvrages disponibles publiés en langue française dans le monde. La liste des éditeurs et la liste des collections de langue française.
Issu du groupement de recherche « Les entreprises françaises sous l’Occupation », ce volume restitue, en adoptant une approche sectorielle, l’ensemble de l'économie des transports dans la France occupée. Les transports sont considérés ici comme un objet cohérent de réflexion historique, à la fois comme secteur économique qui réunit des artisans et des grandes entreprises nationales, et comme réseaux et services essentiels à une économie à l’échelle du territoire national et de l’Europe en guerre. L’histoire des entreprises inclut, dans une imbrication complexe, les marchés qui leur étaient offerts, mais aussi leurs performances et leurs destins divers alors qu’elles sont soumises à des contraintes qui ont pu compromettre leur survie. On retrouve dans le secteur des transports les axes de réflexion du GDR, avec l’importance des archives des entreprises, des témoignages des employés, le recours à des sources nouvelles et parfois insolites pour approfondir la recherche. La nécessité de comparaisons internationales à l’échelle d’un espace européen recomposé s’impose également. Elle est ici illustrée par des regards sur l’Alsace, la ...
L’histoire de nos guerres religieuses n’a jamais été faite. Le jour où il se trouvera un homme assez vigoureux de génie pour l’écrire, cette histoire se dégagera du chaos actuel, comme une gerbe lumineuse ; tout y paraîtra nouveau, car les contemporains effleurent le sujet à peine, faute d’avoir puisé aux véritables sources. L’oeuvre reste donc à faire, et, bien souvent, depuis trente ans que nous fouillons, rude et silencieux travailleur, dans le champ du passé, elle a tenté notre ambition. Pour peindre avec l’énergie et la chaude couleur qu’elles exigent ces longues et diverses séries de scènes pleines d’action, de mouvement, d’intérêt puissant et de drame, nous nous étions pénétré fortement de l’esprit des temps où elles se jouèrent. Durant plusieurs années, nous avons ainsi recueilli et classé avec patience les éléments de notre travail, attendant un moment favorable pour le mettre au jour. Ce moment n’est pas venu. Nous avons remis nos projets à des temps plus heureux, et nous nous sommes borné à faire une page du livre préparé avec tant de soins et si longtemps étudié. Grâce au fond même du sujet, ce livre immense se ...
Pour guérir, il faut un bon médecin, mais il faut surtout un bon moral ". Cette phrase maintes fois entendue est devenue un lieu commun, et personne ne nie, aujourd'hui, l'importance du psychologique dans une action thérapeutique. Mais Marie-Pierre Ollivier, forte de son expérience de psychologue en milieu hospitalier, tente de réfuter les idées reçues et nous fait comprendre que dans le vécu d'une maladie grave comme dans la vie courante, ordinaire, la seule attitude possible est une attitude vraie: écouter son ressenti, laisser venir ses sentiments pour avoir une relation juste avec les personnes qui vous entourent.
D'abord centré sur le Souci de dire, l'ouvrage propose une lecture ponctuelle des représentations critiques sur lesquelles reposent l'acte professionnel: imaginaire et réalité de l'expert, L'intérêt de l'enfant, le dire de la maltraitance, le statut de la précocité de la demande de la justice, les déplacements significatifs des motifs liés à l'incarcération. La seconde partie Entre procédure et interventions psychologiques, interroge le recours aux savoirs juridiques et psychologiques dans la réalisation de la procédure de justice.
Désirer, voir et connaître ont en chacun de nous partie liée. De l'exercice du regard, chacun escompte des satisfactions de diverses natures qui semblent répondre à de profondes requêtes de l'inconscient. Quel avenir de connaissance s'offre à une société qui n'intégrerait pas l'expérience de l'oblitération du regard ? Quel avenir se réserve une société promouvant sans limite le regard,fruit du désir et agent de la connaissance, qui sacralise le visuel ?
Comment survivre à la vie ? Car la vie finit mal, se passe mal aussi parfois, avec ruptures, chagrins, deuils, maladies, et mort. Comment traverser ces catastrophes ? Avec l'aide de la foi, qui donne sens à ce qui n'est que souffrance ? Mais qu'en est-il de l'athée ? S'il veut être cohérent, il ne doit pas chercher à donner un sens à ces souffrances, à leur trouver une justification mais il ne peut faire fond que sur l'absurdité de la vie. Quelle fécondité trouver aux vies abîmées ? Comment penser la mort et la douleur ? Comme ce qui est étranger à la vie, comme ce qui ne la concerne pas. Sans pour autant faire comme si cela n'était rien. Il faudrait donc tenir ensemble la réalité terrifiante du malheur et la valeur absolue de la vie, qui seule importe. Un essai de philosophie athée rigoureuse, qui pose la question essentielle : à quoi bon vivre ?
List of members (53 p.) in v. 17, 1947.
Ville en perpétuel mouvement, Paris n'a cessé de changer de superficie. C'est au cours de la première moitié du xixe siècle, avec la construction des fortifications, que se dessinent ses limites actuelles. Pendant une vingtaine d'années, des territoires « suburbains » compris entre le mur des Fermiers généraux et le nouveau mur entourent la capitale. Leur annexion, à partir du 1er janvier 1860, permet l'émergence d'un Paris agrandi, intégré et, pour partie, encore en devenir. La Troisième république poursuit les projets d'aménagement et d'intégration des arrondissements périphériques commencés sous la préfecture du baron Haussmann. L'annexion pose en termes nouveaux la question de la banlieue, des seuils de la ville et celle des rapports de la capitale dilatée avec ses périphéries. La banlieue, qui s'étend au-delà des fortifications et de la « zone », est alors livrée à elle-même et ignorée par la puissance publique. La décision de 1860 favorise et oriente la croissance urbaine de l'agglomération en moyenne durée, jusqu'à la fin de la Troisième république. Le « cycle haussmannien » s'achève aux alentours de la seconde guerre mondiale pour...