Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
L'expérience de la guerre est, de manière générale, propice à l'expression de témoignages individuels. Il n'est donc pas étonnant de constater le très grand nombre de combattants de la Drôle de guerre et de la campagne de 1940, ou de civils pris dans la tourmente de la défaite, qui prirent la plume pour livrer leur vision de la guerre, encouragés par la conviction de vivre des événements extraordinaires qui les plongeaient dans le cours tumultueux de l'histoire. D'autant qu'il s'agissait pour les contemporains, plus ou moins consciemment, de combler les vides causés par le conflit dans les sources archivistiques. L'effondrement de la France, en effet, eut tôt fait de mettre en péril la mémoire de la nation et la conservation de la documentation officielle, bientôt placée sous la main de l'occupant. Le sort des services d'archives français au cours de l'année 1940 et pendant la guerre n'a pas encore fait l'objet d'études d'ensemble, malgré les travaux récents sur les spoliations nazies. Les mesures de protection mises en place avant guerre, les conséquences des combats sur l'intégrité des fonds, les réorganisations dues à l'État français ainsi que les ...
Le colloque a saisi l’opportunité de la célébration du millénaire de la naissance de Lanfranc (1010-1089), grand prélat réformateur originaire d’Italie du Nord, prieur du Bec et abbé de Saint-Étienne de Caen, en Normandie, puis archevêque de Cantorbéry, en Angleterre, pour mener à bien une réflexion d’histoire comparée sur la réforme ecclésiastique dans l’Europe du Nord-Ouest aux XIe et XIIe siècles. Centré sur le monde anglo-normand – l’horizon de Lanfranc – tout en s’ouvrant à d’autres espaces, comme la Scandinavie et la Russie, la rencontre a éclairé la notion discutée de « réforme », dans ses conceptions, ses usages, sa diffusion, sa réception et ses particularismes locaux, et a replacé l’action réformatrice au centre des pratiques sociales, imaginaires et concrètes, du haut clergé et du populus christianus.
"Bulletin bibliographique" in each number, 1839/1840-1848/1849; "Bibliographie" including "Livres nouveaux" (titles numbered continuously for each year) in each number, 1849-1959.
Les auteurs ont cherché à poser les jalons d’une histoire sociale et culturelle de la bâtardise dans les sociétés européennes du Moyen Âge et de l’époque moderne. La diversité des disciplines mobilisées (histoire, histoire du droit, linguistique, littérature, démographie historique) permet de mettre en valeur la pluralité des approches d’un statut intrinsèquement complexe, d’une réalité sociale irréductible à un modèle unique, dont l’appréciation par l’Église, la société ou la parenté oscille entre exclusion et intégration, stigmatisation et réhabilitation. Ils ont articulé l’approche théorique de ce que le droit nous dit d’un statut pensé comme outil de contrainte pour hiérarchiser les filiations et promouvoir l’institution matrimoniale, à celle, pratique, de profils ou de destins particuliers. La bâtardise renvoie à une « macule de geniture » ou un defectus natalium qui stigmatise l’enfant (naturel, adultérin, ou sacrilège) né d’un couple qui n’était pas uni en « loial mariage ». Les bâtards sont exclus des ordres sacrés et de l’héritage de leurs parents ; leur témoignage est irrecevable en justice ; de...
"La Société de Saint-Vincent-de-Paul", de Albert Foucault. Publié par Good Press. Good Press publie un large éventail d'ouvrages, où sont inclus tous les genres littéraires. Les choix éditoriaux des éditions Good Press ne se limitent pas aux grands classiques, à la fiction et à la non-fiction littéraire. Ils englobent également les trésors, oubliés ou à découvrir, de la littérature mondiale. Nous publions les livres qu'il faut avoir lu. Chaque ouvrage publié par Good Press a été édité et mis en forme avec soin, afin d'optimiser le confort de lecture, sur liseuse ou tablette. Notre mission est d'élaborer des e-books faciles à utiliser, accessibles au plus grand nombre, dans un format numérique de qualité supérieure.
Bibliographie de l'Empire français, ou Journal général de l'imprimerie et de la librairie
Includes section "Bibliographie".
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De Jean de Berry, l’histoire a retenu l’image d’un prince mécène et bibliophile, ardent défenseur de la couronne au temps de Charles V et de Charles VI. Doté d’une principauté au centre du royaume, tenue en apanage, il a développé une administration dont les contours ont déjà été reconnus. Sa chancellerie, en revanche, a peu retenu l’attention. C’est autour des pratiques de l’écrit documentaire, actes en tête, que s’organise la présente publication. Celle-ci se veut une contribution à une meilleure connaissance de l’acte princier des xive et xve siècles, un domaine qui, s’il a été illustré par divers historiens et diplomatistes, ne l’a été jusqu’à maintenant que de façon discontinue et incomplète. Par l’extension géographique et la variété de ses pouvoirs, par sa proximité avec la personne royale (il a été successivement fils, frère, oncle de roi), par la durée de son activité (une soixantaine d’années, de 1356 à 1416), Jean de Berry a légué un corpus central pour l’étude de l’acte princier. Un acte princier qui devient, à l’époque, une pièce importante de la production diplomatique et, par la captation de...
Le pontificat de Pie IX fut à la fois le plus long de l’histoire de la succession apostolique et celui du dernier “Papa-Re”, entouré d’une Curie romaine chargée du gouvernement de l’Église et de ses États. L’échec des concessions « constitutionnalistes » de 1847-1848 puis l’exil à Gaète déterminèrent une restauration autoritaire, confirmant la Curie comme le conservatoire de pratiques de gouvernement spécifiques. Face au mouvement unitaire italien, la Curie multiplia les adresses théologiques et doctrinales, jusqu’à la réunion du premier concile œcuménique du Vatican ; la brèche de la Porta Pia parut alors solder le combat de l’histoire contre l’éternité. La réclusion de la Curie, partageant la condition d’un pape prisonnier de l’Italie, l’inscrivit dans une logique de gouvernement sans État, entamant un processus de spiritualisation forcée articulé sur l’ecclésiologie de la societas perfecta. Adaptations et réformes mûrirent au long du pontificat de Léon XIII, préparant la mutation définitive de la Curie. Il revint à Pie X, pourtant sans expérience curiale, d’en remodeler le visage (constitution Sapienti consilio,...
Acheve au plus tard au debut de 1427, le formulaire d'Odart Morchesne, ici edite dans la version la plus proche de l'auteur, est riche de quelque 270 modeles d'actes que les notaires et secretaires du roi de France pouvaient etre amenes a composer. Aucun recueil n'etait jusque-la parvenu a ce degre de pertinence et de variete dans le choix des textes, aucun n'avait encore organise la matiere de facon aussi efficace et structuree. De fait, la compilation de Morchesne forma le socle d'un grand nombre de formulaires posterieurs, puis, au debut du XVIe siecle, du Grand stille officiel de la chancellerie. Sa capacite de seduction ne tient pas qu'a son efficacite, mais aussi au double souci de l'auteur de livrer des materiaux d'une actualite immediate, autant que des formules eprouvees; il fait penetrer de plain-pied dans l'ecritoire du notaire du roi en meme temps que dans les annees troubles du " royaume de Bourges ." Le recueil de Morchesne a un autre atout: il se veut un outil d'apprentissage et de transmission d'un savoir-faire, dans le contexte d'une reorganisation de la chancellerie royale loin de ses bases parisiennes. Pour ce faire, il agremente la plupart de ses modeles...
Les contributions ici réunies en hommage à Claude Gauvard viennent compléter un triptyque éditorial, initié en 2010 : après Un Moyen Âge pour aujourd’hui et Violences souveraines (PUF, 2010), le bouquet d’études rassemblées témoigne de la dette contractée d’une ultime génération de doctorants, tous devenus depuis docteurs en titre. Il s’agit ici d’un acte collectif visant à rendre justice à l’incroyable capacité que Claude Gauvard de « faire jeunesses » du savoir dispensé, à travers l’enseignement et l’encadrement de travaux de recherches de longue durée. Ainsi pourrait-on qualifier un legs intellectuel inestimable : agir pour les autres et leur donner ce qui est inaliénable, soit la passion du savoir et, en l’occurrence, le désir de comprendre la société médiévale dans la profondeur de sa complexité, de ses ambitions morales comme de son rêve de totalité.
Fallait-il, à l'occasion du 7e centenaire de sa mort, revenir sur l'existence même d'Yves Hélori ? Les universités de Brest et de Rennes 2 ont préféré s'interroger sur la destinée posthume du saint : qu'est-il devenu pour les générations qui se sont succédé depuis ce 19 mai 1303 où il rendit l'âme dans son manoir de Kermartin ? D'emblée surgissent à l'esprit quantité d'images, issues de l'hagiographie officielle ou de la tradition orale, nées de l'émotion suscitée par telle ou telle œuvre, nourries de l'observation du pardon de Tréguier. Saint Yves est bien sûr le patron des hommes de loi mais aussi un modèle sacerdotal. Entre le riche et le pauvre, l'official incarne un idéal de justice et de charité, mais il a pu être aussi un thaumaturge. Il est aussi un personnage emblématique dans lequel les Bretons ont aimé à se reconnaître : à Tréguier, où il a suscité de véritables écrins de pierre, mais aussi à Paris ou à Rome. Au fil des siècles, saint Yves s'est ainsi laissé approprier, avec les demandes propres à chacun : hommes d'église, étudiants et gens de justice, pèlerins ordinaires, porte-drapeaux de l'identité bretonne, depuis les...
Quand on a dépouillé Lamennais de ses attributs consacrés, qu’on cesse de voir en lui le primitif des landes bretonnes, le druide malouin, le trop chrétien, le pauvre hère, ou le solitaire de La Chênaie, qu’on renonce à l’image du Royaliste ultra de la Restauration, changeant opportunément son fusil d’épaule, au lendemain de la Révolution de juillet, autrement dit, quand on a bousculé quelques-uns des pots-de-fleurs, dont les dévots des grands hommes encombrent leurs Panthéons, que reste-t-il donc de celui-ci ? Ma foi, il reste le Lamennais essentiel, au destin singulier, l’ancêtre totémique des libéraux catholiques, du M.R.P., des Socialistes chrétiens, des prêtres en difficulté, le Père invisible de Vatican II... Et, déjà, ce n’est pas si mal. Tanguy Kenec'Hdu
Surprenant ce petit village de Normandie dont le passé recèle de nombreux trésors allant des haches à écusson au stationnement de légions romaines ou villae. Puis se succèdent Guillaume Ier Duc de Normandie, donation de l'Eglise Saint Martin, le relais postal, le chasse-marée avec sa tour de guet, Dame Marie Crespin fondatrice de l'Abbaye de Saint Amand de Rouen ainsi que la famille Louvet domiciliée depuis la mi du XVIIè siècle et donnant naissance à un enfant à la Principauté de Monaco. Pierreval a de tout temps été dans l'univers du cheval. Merci à tous les historiens, chercheurs, cités dans la chronologie, dont les sources (à consulter) sont disponibles dans les espaces publiques, sans qui cet ouvrage ne pouvait être réalisé. Par ce livre, j'espère donner au petit village le rayonnement qui lui est dû par sa grande Histoire méconnue ou peut-être délaissée.
Cet ouvrage est à la fois le récit et l’analyse des conséquences d’une bataille médiévale, la bataille d’Anthon, épisode notable des guerres du xve siècle qui ont opposé le royaume de France et le duché de Bourgogne. Elle se déroule pendant la guerre de Cent Ans, entre le 7 et le 11 juin 1430. Le Duc de Bourgogne, allié des Anglais et soutenu par le duc Amédée de Savoie, décide de mener une attaque contre le Royaume de France en positionnant d’importantes garnisons à Anthon, près de Lyon. Le gouverneur du Dauphiné et le Maréchal de Lyon parviennent à constituer une armée de 1600 hommes et remportent la victoire. Les Bourguignons sont mis en déroute et les Savoyards en sont pour leurs frais. Conséquence politique: le Dauphiné reste dans le royaume de France, démontrant la solidité des liens étatiques qui unissent Lyon et le Dauphiné au Royaume de France.
La plus haute sainteté est possible dans le mariage ! Comment, concrètement,avancer sur ce chemin ? Ce livre propose une véritable feuille de route à partir de l’histoire de nombreux couples, connus ou moins connus : Louis et Zélie Martin, Baudouin et Fabiola de Belgique, Félix et Élisabeth Leseur, Raoul et Madeleine Follereau, Frédéric et Amélie Ozanam... En s’appuyant sur des épisodes de leur vie et sur leurs écrits, Pascal Ide invite les époux à vivre, à leur exemple, l’amour dans toutes ses dimensions : l’amour de Dieu, l’amour des autres, l’amour dans les épreuves... et surtout l’amour conjugal ! Car les saints couples sont avant tout des couples amoureux.