Un mois chez Marcel Jouhandeau
Auteure: Henri Rode
Nombre de pages: 250Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Marcel Jouhandeau, auteur d'une oeuvre immense (romans, contes, nouvelles, essais...), tres singuliere dans ses dimensions a la fois mystiques, autobiographiques, intemporelles, pose au lecteur un probleme de conscience. Car, comme Celine, il fut notoirement antisemite : auteur du Peril juif, il participe en 1941 au "congres de Weimar" organise par Goebbels. Sempiternel debat, donc, sur la distinction radicale a operer (on non) entre le createur et ses creations... Heureusement, cet ouvrage, publie en 1959, est strictement consacre a l'art litteraire de Marcel Jouhandeau. Les questions "genantes" n'y sont pas abordees, ce qui permet de laisser le fameux debat de cote - ou a d'autres. Jean Gaulmier tente ici de definir au plus pres l'"univers jouhandelien". Tache particulierement ardue, etant donnee l'extreme singularite de l'oeuvre, faite d'un melange unique de mysticisme et d'ironie, d'elements autobiographiques ou domine un orgueil demesure, enfin d'un "hors du temps" presque vertigineux. Comment, des lors, evoquer cette "tenebreuse unite" qui saute pourtant aux yeux? Reperer la logique generale de l'oeuvre, qui obeit, selon Gaulmier, a une structure circulaire, puis explorer...
Cette correspondance entre Max Jacob et Marcel Jouhandeau, qui s'étale sur 17 années, entre 1923 et 1940, est publiée ici pour la première fois. Ces lettres contiennent non seulement les idées essentielles de Jacob sur l'art, la philosophie, et même la politique, mais aussi plusieurs poèmes en prose et des histoires que l'auteur raconte dans un style qui n'appartient qu'à lui.
Cette étude vise à rétablir la place de Montherlant critique, journaliste, lecteur de Rostand, de Gide, d'Elie Faure, etc. dans le paysage littéraire français des années 20 aux années 70. Elle analyse des textes rares, voire inédits, et apporte un éclairage sur un écrivain victime de clichés tenaces, notamment en ce qui concerne la politique et les femmes.
" Le Grand Jeu est irrémédiable ; il ne se joue qu'une fois. " Et vite. De 1928 à 1932, le Grand Jeu prend la main, pour une partie dont la brièveté n'a d'égale que la singulière clarté qui l'illumine. La modernité semble parfois faite de ces comètes insaisissables, et de Rimbaud au Grand Jeu frappe d'abord le retour d'un certain rythme, comme d'un parcours pressé dont l'impatience, l'intransigeance, font le prix. Le Grand Jeu en mouvement, donc, mais aux deux sens du terme. Car de la fugue rimbaldienne à l'aventure collective, il s'agit bien de fonder un groupe à même d'accélérer l'Histoire. S'il unit les traditions poétiques et occultes sous un seul signe, le Grand Jeu est aussi bien décidé à faire de son refus du monde une force d'action dans le monde, impossible de l'étudier sans lui restituer son contexte, sans lui prêter une dimension proprement politique. Comment d'ailleurs saisir le Grand Jeu hors de ses paradoxes ? Ses membres auront sans cesse associé les termes les plus incompatibles : révolution et révélation, marxisme et mystique, exaltation du Non, pataphysique et formes hermétiques les plus diverses...Renonçant à leur temps, prétendant...
Le théâtre sans spectacle de Marcel Jouhandeau rassemble trois pièces, dont deux ont été écrites pour la radio : Le Meurtre de la Duchesse de Choiseul-Praslin faisait partie de l'émission "Annales de la violence". Ce qui a séduit l'auteur, au moment de mettre en scène ce drame auquel il s'intéressait depuis longtemps, c'est la difficulté. en effet, le motif assez particulier du crime ne pouvant pas être étalé, de la première à la dernière des répliques, il doit recourir à l'allusion. Antoine et Octavie inaugura le cylcle des "Profils de médailles" qui se proposait d'illustrer les douze César de Suétone. C'est l'empereur Auguste que Jouhandeau a choisi comme exemplaire, parce qu'il a mal commencé et bien fini. Mais autour de quel visage de femme situer la tragédie ? Voué qu'il est aux Chroniques matrimoniales, il a semblé intéressant à Jouhandeau de faire connaître celles de la sœur d'Octave, épouse d'Antoine, plus belle encore, beaucoup plus jeune et d'un aussi merveilleux génie que sa rivale Cléopâtre, à laquelle tout le monde a touché. Pourquoi ne pas tenter, s'est-il dit, d'exalter cette admirable victime de l'amour, jusqu'ici oubliée ?...
Dans les années cinquante, Elise et Marcel Jouhandeau formaient un couple mythique, connu du Tout-Paris pour d'inénarrables scènes de ménages en public, assorties de confidences sur leur quotidien infernal. Jouhandeau trouvait en partie là son inspiration littéraire. Elise se mit à publier elle aussi, donnant «sa» version de leurs relations intimes. Nombre de personnalités apparaissent dans ces récits, de Paulhan, patron de la NRF à Cocteau, ancien amoureux d'Elise, de Marie Laurencin à la mécène Florence Gould. Sans oublier Madame Jouhandeau mère, morte depuis longtemps mais toujours aussi abusive, ou Céline, malheureuse orpheline adoptée, victime de la violence du couple.Rien n'empêche donc de transposer au théâtre ces scènes, auxquelles la culture et l'humour de Jouhandeau et l'imprévisibilité d'Elise donnent une saveur inimitable et une originalité certaine.Première diffusion de la pièce sur France Culture le samedi 22 décembre 2012 à 21h. Réalisation : Jacques Taroni et Pascal Kané - Avec : Judith Magre : Elise Jouheandeau - Philippe Laudenbach : Marcel Jouhandeau.
Le Dictionnaire de la Littérature française du XXe siècle réunit près de cinq cents articles empruntés au fonds de l’Encyclopaedia Universalis, dressant un panorama de la littérature de langue française du XXe siècle, en France et dans les différents pays francophones. De Raymond Abellio à Paul Zumthor, on trouvera donc la présentation de la vie et de l'œuvre d'écrivains tels que Louis Aragon, Roland Barthes, Hervé Bazin, Simone de Beauvoir, Samuel Beckett, Albert Camus, Aimé Césaire, Hélène Cixous, Colette, Marguerite Duras, Jean Echenoz, Annie Ernaux, Jean Giraudoux, Édouard Glissant, Julien Gracq, Hervé Guibert, Michel Houellebecq, Eugène Ionesco, André Malraux, Patrick Modiano, Francis Ponge, Marcel Proust, Raymond Queneau, Jacques Réda, Nathalie Sarraute, Jean-Paul Sartre, Léopold Sédar Senghor, Georges Simenon, Claude Simon, Élie Wiesel, Marguerite Yourcenar, et bien d'autres. Des articles sont également consacrés à des revues littéraires telles qu'Acéphale, les Cahiers du Sud, Critique, la N.R.F. ou Tel Quel, au surréalisme ou à l'évolution du roman français. Un index facilite la consultation du Dictionnaire de la Littérature...