Qu’il nous fasse sourire ou pleurer, qu’il nous plaise ou nous rebute, le fait divers, avec sa part de mystère, rencontre notre désir conscient ou inconscient, notre histoire immédiate ou immémoriale. Réjouissant ou inquiétant, souvent au cœur de l’actualité, il passionne et, à la fois étrange et familier, il est à la limite du compréhensible et de l’invraisemblable. Par sa singularité, il provoque nos interrogations et est un objet culturel partagé, à la source de nombreux romans. En s’appuyant sur de nombreux exemples, sur des œuvres littéraires et picturales, et sur son expérience clinique, Patrick Avrane, dans un style alerte, nous éclaire sur la ferveur que suscite le fait divers. Il nous montre comment celui-ci rend compte de notre rapport au monde, à la vie, à la mort, au destin.
De crimes sanglants en catastrophes naturelles, d'accidents toutes catégories en agressions sordides, de phénomènes anormaux en actes héroïques, le fait divers n'en finit pas de fasciner, de questionner, d'inspirer ou d'émouvoir.Il joue sur nos peurs et nos fantasmes, mais quel impact a-t-il vraiment sur nous ? Quel rôle joue-t-il dans la société ? Quels sont ses liens avec la presse, la littérature, le cinéma? De quelles croyances, de quels mythes fait-il l'objet ?Aujourd'hui, le fait divers semble avoir envahi les médias au point de se substituer à l'information traditionnelle. Les fake news s'en nourrissent, la télévision s'en empare. A-t-il pris une ampleur inédite grâce aux réseaux sociaux ?De l'Antiquité à nos jours, Bob Garcia nous invite à une plongée dans un univers complexe, imprévisible et multiforme pour tenter de mettre au jour l'anatomie de ces nouvelles insolites. Bob Garcia est auteur de romans policiers et chroniqueur littéraire. Tous ses polars sont tirés de faits divers réels. Il a écrit plusieurs essais sur le polar, dont Jazz et polar et Le Polar en questions, dans lesquels il analyse les origines du polar et ses liens avec le fait...
À quoi peut bien penser un comédien dans sa loge, devant son miroir, alors que s’écoulent les dernières minutes qui le séparent de son entrée en scène ? À l’imposteur qu’il va jouer ? Au Tartuffe qu’il a mis en scène ? Sans aucun doute. Mais peut-être, n’est-ce pas aussi simple : les souvenirs s’en mêlent, la mémoire fait son travail ; des spectres apparaissent et avec eux, les énigmes de la scène et le paradoxe du métier. De la loge aux coulisses et des coulisses au plateau, il n’y a que quelque pas : assez pour refaire un bout de chemin entre l’enfance, la découverte de L’Avare et la maturité qu’enrichissent les retrouvailles avec Dom Juan, Arnolphe, Alceste et Tartuffe. Jacques Weber nous livre dans ces pages ce qu’une telle expérience a été pour lui. Molière en constitue l’origine, le fil d’Ariane et son ultime destination. Comme si le théâtre de Molière pouvait éclairer le cheminement hasardeux d’une vie.
" Dans une crise sanitaire, il est légitime que la colère et l'inquiétude trouvent des voies d'expression. Mais il faut pouvoir échapper à l'émotion et aux idées reçues pour s'engager dans une analyse objective et documentée d'un secteur industriel pourvoyeur de progrès. Les enjeux, pour le pays et pour les patients, sont trop importants pour être passés sous silence. " À la tête du Leem, l'organisation professionnelle des industries du médicament, Christian Lajoux a vécu de l'intérieur la crise du Mediator et son retentissement politique, médiatique et sociétal. Une crise révélatrice d'une défiance galopante entre la société et ses " élites ", et de la difficulté d'établir un diagnostic dépassionné sur le rôle de l'industrie du médicament, sur l'efficacité des autorités sanitaires et sur la place de la France dans les sciences du vivant. Témoin engagé – et sans concession – des coulisses de cette crise, Christian Lajoux appelle l'ensemble des parties prenantes à un débat transparent et mature sur le médicament. Il y a urgence !
La première biographie d'un de nos derniers " monstres sacrés " Jean Rochefort, c'est cet élégant gentleman-farmer breton dont les fous rires évoquent les hennissements de ces chevaux qu'il aimait tant et qui lui ont valu le Mérite agricole. Tout petit déjà, l'écolier tiré à quatre épingles amuse ses camarades, à défaut de briller au tableau noir. Écrasé par un père autoritaire qui voudrait le voir réussir aussi bien que son frère aîné, il rêve d'un autre monde en écoutant des représentations théâtrales à la radio avec sa mère. Faute de devenir comptable, il va jouer la comédie, sympathiser au Conservatoire avec Jean-Paul Belmondo, Claude Rich, Bruno Cremer et Annie Girardot, convertir Philippe Noiret à l'équitation et échanger bon nombre de rôles avec Jean-Pierre Marielle. Au théâtre, chez Anton Tchekhov et Harold Pinter, puis au cinéma, chez Yves Robert, Patrice Leconte et Bertrand Tavernier, Jean Rochefort glisse des emplois de clown à ceux de séducteur, de la légèreté de Cartouche et d'Angélique à la gravité du Crabe-Tambour ou d'Un étrange voyage. Avec comme signes reconnaissables entre tous sa moustache, son oeil malicieux, son...
Après Une fille dans la ville, critique féroce des allumés du "miracle économique", Flore Vasseur autopsie l'oligarchie financière, prisonnière de sa sophistication et de ses dogmes morbides, qui peut et va dévaster le monde. C'est le scénario d'une explosion définitive qui pourrait bien préfigurer la prochaine étape du capitalisme. "Je devrais m'arrêter, chercher une reconversion. Les pires crapules de la planète sont comme moi. Ils financent la lutte contre le paludisme, créent des écoles en Afrique, investissent dans l'éolien. Ils invitent Nelson Mandela à leur anniversaire. Ils écoutent Bono comme le Messie, veulent serrer la main d'Angelina Jolie. Ils achètent des Bionic, ces sous-marins individuels de luxe vendus 130 000 euros pièce. Ils fuient le monde, le survolent en jets privés. Dans les journaux, ils s'affichent en Prius. Ils cherchent une rédemption par l'art, investissent dans n'importe quoi. Pour nous, il n'y aura jamais de punition. La vie est une farce. Je suis un pur produit du fascisme occidental. J'aimerais appuyer sur la touche "échappe". Pierre, fils de plombier à Clermont-Ferrand, s'est réfugié dans les mathématiques pour oublier...
Au IIe siècle apr.J.-C., Apulée raconte dans ses " Métamorphoses " (appelées aussi " L'Âne d'or ") la charmante histoire de Psyché. Ce mythe d'origine grecque, qu'Apulée pare de toutes les séductions de la fable, ne cessera par la suite de fasciner l'Occident, fournissant aux artistes une inépuisable source d'inspiration. C'est l'illustration, dense, riche, mille fois interprétée, des amours de la belle Psyché et de son petit dieu ailé, récit à la fois populaire et initiatique, que l'on découvre dans cet ouvrage paru à l'occasion de l'exposition " Psyché au miroir d'Azay " (château d'Azay-le-Rideau, 20 mai-30 août 2009). Cinq essais, confiés à des spécialistes de l'histoire de l'art et de la littérature, explorent les multiples expressions du mythe et ses divers modes de représentation tels qu'ils ont été définis puis transmis par les artistes de la Renaissance. La seconde partie de l'ouvrage présente l'ensemble splendide des oeuvres réunies à Azay-le-Rideau. Ces pièces, issues de prestigieuses collections françaises et étrangères, illustrent tous les épisodes du récit légendaire, de l'Antiquité au XIXe siècle, et en proposent d'innombrables ...
Identifie les responsables de l'administration française, fournit leurs coordonnées, décrit leur fonction et donne les organigrammes dans lesquels ils figurent. Propose plusieurs types d'entrées : tables par mot-clé, index nominatifs, classement alphabétique et départemental des administrations, ensemble d'informations sur l'Union européenne.
Le mensuel interafricain d'information.
L'attribution du Prix Nobel à JMG Le Clézio en 2008 a consacré, autant que l'écrivain français, le meilleur représentant de la " littérature-monde ". L'ouvrage collectif : Le Clézio, passeur des arts et des cultures ancre opportunément dans l'ouvre cette qualité d'écrivain sans frontières. Le Clézio dote la littérature d'une fonction heuristique : explorer les voies de passage vers les cultures mauricienne, nigériane, amérindienne marocaine ou océanienne, mettre en lumière la fécondité des confluences entre les arts. Les auteurs interrogent une démarche anthropologique consciente des écueils de l'exotisme ou de l'ethnocentrisme et attentive à ce socle commun à l'humanité que représente le geste artistique. Qu'il commente la poésie de Michaux, les films d'Antonioni ou de Mizogushi, les tableaux de Georges de la Tour, de Modigliani, de Diego Rivera et de Frida Kahlo, J.M.G. Le Clézio privilégie la démarche critique sensible et subjective préconisée par Baudelaire. L'art investit la création littéraire et plusieurs analyses soulignent la richesse des sources d'inspiration leclézienne ; des courants picturaux des années 1960-1970 aux masques...
The exhibition catalogue Frontières Invisibles features the work of more than seventy European artists. The exhibition of the same name in Lille is an invitation by lille3000 to consider the enlargement of viewpoints in a changing, elastic, "XXL" Europe, moving further towards the East and full of diversity. Twenty years after the fall of the Berlin Wall, it appears essential to learn more about the dynamism of these contemporary artistic and creative scenes which cross without taboos the old lines of demarcation and to discover a new vision of Eastern and Central Europe, between the geopolitical and the geopoetical. Text in English & French. ILLUSTRATIONS 250 colour illustrations
Paris, rue de la Ferronnerie, vendredi 14 mai 1610, vers 16 heures. Un carrosse remonte lentement la rue étroite et se trouve vite stoppé par deux charrettes qui bloquent le passage. Soudain, un homme tenant à la main un couteau surgit derrière la voiture. Il grimpe, un pied sur une borne, l'autre sur un des rayons de la roue arrière gauche, se penche à l'intérieur du carrosse et frappe l'un des occupants à deux ou trois reprises. L'homme au couteau s'appelle François Ravaillac. Il vient de tuer le roi de France, Henri IV. Sous la forme d'une enquête policière, François Pernot remonte dans le passé, retrace les derniers jours du roi, reconstitue son assassinat, écoute les témoins et interroge le meurtrier afin de trouver les réponses à ses questions : pourquoi tuer le roi ? Ravaillac a-t-il agi seul ? A-t-il été manipulé ? Avait-il des complices ? Et surtout : à qui profite le crime ?