Chemins faisant
Auteure: Jean Milhaud
Nombre de pages: 316Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
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« Auguste Comte, le fondateur du positivisme », a construit une des grandes philosophies systématiques du XIXe siècle. Le positivisme connut en son temps un très grand succès, à la fois auprès des savants et des politiques, en Europe comme en Amérique latine. Depuis quelques années, la recherche s’attache à étudier plus précisément l’œuvre de Comte en elle-même, qu’il convient de distinguer du positivisme au sens large. Les articles ici réunis portent sur la pensée scientifique de Comte, en particulier sur son œuvre mathématique et biologique. » Extrait de: Michel Bourdeau. « Auguste Comte aujourd’hui. » iBooks.
BnF collection ebooks - "En 1836, Renouvier a soumis à l'Institut un mémoire sur le Cartésianisme. Ce mémoire complété devient le Manuel de Philosophie moderne, publié en 1842. C'est là un document fort précieux, qui nous permet de saisir chez Renouvier, au début de sa carrière philosophique, un certain nombre de tendances, dont les unes se transformeront, et dont les autres subsisteront ou se retrouveront tôt ou tard dans sa pensée." BnF collection ebooks a pour vocation de faire découvrir en version numérique des textes classiques essentiels dans leur édition la plus remarquable, des perles méconnues de la littérature ou des auteurs souvent injustement oubliés. Tous les genres y sont représentés : morceaux choisis de la littérature, y compris romans policiers, romans noirs mais aussi livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou sélections pour la jeunesse.
Les leçons sur l’œuvre scientifique de Descartes, que j’ai annoncées pour cette année, seront par elles-mêmes un hommage à la mémoire de Paul Tannery, dont les travaux et les publications permettent d’aborder plus aisément les problèmes multiples et complexes que soulève un pareil sujet. Mais j’ai voulu faire davantage, et m’acquitter d’un pieux devoir en vous réunissant aujourd’hui, — premier anniversaire de sa mort, — pour vous parler de lui, m’abandonnant en toute familiarité à mes impressions et à mes souvenirs. Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Kant en France n'est pas seulement un phénomène de réception : c'est l'histoire même de la philosophie française depuis le début du XIXe siècle. Et pourtant, quoi qu'on ait prétendu à ce sujet, il n'a jamais existé de néo-kantisme français. Cousin, Renouvier, Lachelier, Boutroux, Brunschvicg, Benda n'ont pas la même vision du kantisme. La manière dont ils s'approprient cette référence permet de tracer entre eux tantôt des points de rencontre, tantôt des lignes de clivages et d'opposition. Leur rapport à Kant nous donne un éclairage remarquable sur leurs débats internes. De plus, Kant déborde les enjeux philosophiques : assimilé au républicanisme, rejeté par les penseurs réactionnaires qui en ont fait leur bête noire, il est devenu malgré lui le point de cristallisation de toutes les batailles franco-françaises, parmi lesquelles on peut citer notamment la querelle de l'école laïque, l'affaire Dreyfus et le conflit récurrent entre germanophiles et germanophobes. Par voie de conséquence, l'usage savant, l'usage philosophique et l'usage idéologique de Kant interfèrent sans cesse. C'est cet objet un peu étrange que le présent ouvrage se propose...
Le développement de la science s'est accompagné d'une interrogation constante et active sur la nature de sa méthode et sur la valeur de ses principes. La plupart des tenants du conventionnalisme ont voulu l'enraciner dans l'histoire (Pierre Duhem, Gaston Milhaud, Edouard Le Roy). L'auteur s'est intéressé aux conflits et discussions qui se sont déroulées en France au tournant des XIXe et XXe siècles. Ces discussions (création d'une chaire Histoire générale des sciences au Collège de France en 1892, puis d'une chaire Histoire de la philosophie dans ses rapports avec les sciences, à la Sorbonne, en 1909 et l'apparition du terme épistémologie dans la langue française) représentent une étape cruciale dans la constitution de la discipline : Philosophie des sciences, telle qu'elle est connue actuellement.
Extrait : "En 1836, Renouvier a soumis à l'Institut un mémoire sur le Cartésianisme. Ce mémoire complété devient le Manuel de Philosophie moderne, publié en 1842. C'est là un document fort précieux, qui nous permet de saisir chez Renouvier, au début de sa carrière philosophique, un certain nombre de tendances, dont les unes se transformeront, et dont les autres subsisteront ou se retrouveront tôt ou tard dans sa pensée." À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARAN : Les éditions LIGARAN proposent des versions numériques de grands classiques de la littérature ainsi que des livres rares, dans les domaines suivants : • Fiction : roman, poésie, théâtre, jeunesse, policier, libertin. • Non fiction : histoire, essais, biographies, pratiques.
Cet ouvrage réunit des « entretiens » et des « études » de Jean-Marc Vivenza, dont le travail s'inscrit dans la continuité de penseurs tels Nâgârjuna (IIIème siècle), Origène (185-254), saint Augustin (354-430), Maître Eckhart (1260-1328), Jacob Boehme (1575-1624), Martinès de Pasqually (+ 1774), Louis-Claude de Saint-Martin (1743-1803), Joseph de Maistre (1753-1821), et René Guénon (1886-1951). Les éclairages délivrés, portant sur de nombreux sujets en relation avec la pensée traditionnelle, indissociable du cheminement et du questionnement initiatiques, se rattachent au courant « théosophique » et « mystique », dit « Illuminisme », ou « christianisme transcendant », qui s'est développé entre les XVIème et XVIIIème siècles en Europe, et dont le système maçonnique et chevaleresque, connu sous le nom de « Régime Écossais Rectifié » fondé par Jean-Baptiste Willermoz est l'héritier. Les entretiens, textes et analyses présentés en ce volume, regroupés pour la première fois, dont la plupart sont totalement inédits, témoignent d'une expérience existentielle fondée sur une exigence unique, celle de l'absolue transcendance, poursuivie en...
La philosophie des sciences d'Emile Meyerson (1859-1933) suscite aujourd'hui un regain d'interet. Proche de Bergson, de Brunschvicg et de De Broglie, Meyerson apparait comme un membre eminent, quoique neglige, de la tradition epistemologique francaise. Antipositiviste, fin connaisseur de la science classique et de la thermodynamique, il propose de penetrantes interpretations de la relativite et des quanta. Nourri de metaphysique allemande, il est egalement curieux des avancees theoriques de son temps, comme en temoignent ses riches correspondances avec Einstein, Husserl, Cassirer, ou encore Dewey et MacTaggart. L'oeuvre foisonnante et complexe de Meyerson, critiquee par Bachelard, n'a cesse d'etre lue et appreciee de penseurs tels que Popper, Kuhn et Quine. Cette etude, s'appuyant sur les grands ouvrages publies du vivant de l'auteur, mais aussi sur des archives inedites, montre que l'epistemologie meyersonienne represente une tres originale et tres actuelle anthropologie de la connaissance.
Etude de la pensée cartésienne sur la chute des corps basée sur l'analyse d'extraits de textes et de lettres. Elle met en avant la concomitance des travaux de Descartes avec ceux de Galilée et la similitude des problèmes abordés par les deux savants : élaboration des concepts de base de la cinématique et problèmes de composition du continu et de passage à la limite.
Dans cet essai, je m'efforce, suite au constat de l'incompréhension entre chercheur(e)s de sciences "dures" et de sciences humaines, de rechercher comment se construit dans le cerveau de l'Homme un cadre de pensée à l'aide d'images mentales de son environnement physique et social; car ce cadre de pensée se traduit dans le langage par l'emploi de mots-symboles ou de signes mathématiques qui sont eux-mêmes des symboles; de sorte que nos communications langagières ne peuvent conduire à une compréhension mutuelle que si ces symboles véhiculent des images mentales similaires; et/ou si ces communications sont empreintes d'affectivité permettant alors de traverser la barrière langagière. Ce constat m'amène à formuler deux types de critiques envers mes collègues de sciences "dures". D'une part, leur refoulement de toute subjectivité est contre-productif sur le plan communicationnel; et, plus gravement, les conduit à une sorte d'"infirmité éthique". D'autre part, ils (elles) sont porteurs d'une métaphysique déterministe qui se traduit par une sorte de "foi" envers leurs modèles mathématiques. Or, l'exactitude (indiscutable) de tels calculs peut masquer le caractère ...
Je pensais, en vous lisant, a ces grands sapins qui se dressent sur les pentes rocailleuses des Vosges, poses sur une mince couche de terre vegetale: en regardant de pres, on apercoit un immense reseau de racines et de radicelles, qui vont chercher au loin la nourriture et qui se contournent avec un art extraordinaire pour faire que l'arbre se tienne debout. Votre doctrine, elle aussi, est simple et droite; mais elle pousse par la racine - vous venez de le montrer - une foule de prolongements qui assurent sa solidite et sa vitalite. C'est en ces termes qu'Henri Bergson accusait reception du dernier grand livre d'Emile Meyerson (1859-1933). Repute surtout pour ses analyses de la science classique et de la physique contemporaine, Meyerson developpe dans Du cheminement de la pensee, son chant du cygne , la theorie generale de la connaissance qu'il avait en vue des ses premiers ecrits de philosophie des sciences. Cet expose est pour lui l'occasion de mettre sa pensee a l'epreuve de nouveaux objets comme la logique et les mathematiques, et de s'expliquer, a travers un parcours foisonnant, avec les auteurs les plus celebres de son temps, de Frege a Husserl, de Wittgenstein a Whitehead,...
Un ouvrage d'épistémologie historique. Épistémologie française, cela peut signifier deux choses. C’est d’une part une entité géographique (l’ensemble des épistémologues de langue et de culture française), d’autre part le nom d’une forme de pensée spécifique, qui affirme la solidarité de problèmes (allant de la théorie des fondements de la connaissance à la philosophie des sciences) que d’autres traditions tendent à dissocier. Les études rassemblées ici ont un double objectif. Le premier est d’identifier les écoles de pensée et les institutions. L’attitude adoptée par des penseurs français tels que Pierre Duhem, Henri Poincaré, Louis Rougier relativement au positivisme est étudiée, mais aussi l’influence d’auteurs tels que ce même Duhem et Emile Meyerson sur la philosophie américaine des sciences (Quine, Kuhn). Sont aussi examinés les auteurs qui ont établi un dialogue entre épistémologie et histoire des sciences, et les institutions qui ont favorisé ce dialogue. Le second objectif a trait aux grandes figures de la philosophie des sciences en France. On examine d’abord les auteurs qui ont présenté des vues générales sur la...
Y a-t-il un lien entre les œuvres de Husserl, Freud, Bergson, Russell, Durkheim et bien d'autres, toutes apparues autour de 1900 ? En 1900, se créent la Société française et les Congrès internationaux de philosophie. Mais y a-t-il pour autant un " Moment 1900 en philosophie " ? Autrement dit y a-t-il des problèmes communs à ces œuvres singulières, appelées à dominer le siècle philosophique, et qui surgissent sinon en 1900 du moins entre 1890 et la rupture si brutale à tous égards de 1914 ? Telle est la question posée par ce livre, dans son unité et sa diversité. Diversité : il s'agit d'études menées par les meilleurs spécialistes non seulement sur les œuvres philosophiques que l'on vient de citer et d'autres (d'Alain à Jaurès, de Nietzsche à Dilthey), mais aussi sur les sciences, les arts, et la politique. Unité : l'hypothèse qui organise le livre est reprise et discutée dans des textes entre lesquels se tissent donc des liens multiples, qui invitent le lecteur à autant de parcours. La tension de ce " moment " fondateur est celle du siècle qu'il ouvre, jusqu'à nous. La méditer, cent ans après, au seuil d'un nouveau siècle est indispensable.
La renaissance de la géométrie non euclidienne débute avec la publication, à partir de 1860, de la correspondance entre Gauss et Schumacher. Des travaux mathématiques paraissent et les premières discussions épistémologiques s'engagent. Ce livre retrace cette renaissance, les interprétations de Beltrami et Klein et étudie la manière dont elle a été diffusée et reçue entre 1870 et 1900.
En 1893, un groupe de jeunes philosophes rationalistes et idéalistes, fondent la Revue de métaphysique et de morale. Fidèles à l’enseignement d’Alphonse Darlu qui fut leur professeur au lycée Condorcet, Xavier Léon, Elie Halévy et Léon Brunschvicg veulent défendre la philosophie contre les menaces symétriques du positivisme et du mysticisme. La revue bénéficie d’une reconnaissance universitaire précoce et lance des entreprises collectives de premier plan : l’édition-monument des œuvres de Descartes, les congrès internationaux de philosophie (le premier se tient à Paris en 1900) et la Société française de philosophie (fondée en 1901). Les animateurs français des débats du temps (Boutroux, Bergson, Durkheim, Lévy-Bruhl, Brunschvicg, etc.) se rencontrent dans le salon de Xavier Léon, véritable « foyer » de la philosophie française. Leur hôte est un médiateur de talent : directeur de la Revue de métaphysique et de morale et administrateur de la Société française de philosophie, il est devenu en quelques années un entrepreneur philosophique de dimension européenne. Dans ce moment républicain de la philosophie où s’articulent les...
Selon la conception antique et médiévale de l'univers, le ciel ne saurait être infini, puisqu'il tourne... À la suite du renversement copernicien, qui immobilisa la sphère des étoiles et mit la Terre en mouvement, la question de l'infinité cosmique s'imposa. Plutôt favorable au finitisme, Copernic préféra laisser cette interrogation aux philosophes, puisqu'elle ne changeait rien à ses mesures angulaires ni à ses tables astronomiques. Partant de cette idée prometteuse d'infini, des savants de toute l'Europe ouvrirent de nouvelles perspectives aux préoccupations métaphysiques, théologiques et scientifiques de l'époque. En abandonnant la centralité, la réflexion déboucha sur une pluralité infinie de centres, puisque, « dans la sphère infinie, le centre est partout et la circonférence nulle part ». Malgré les censures de l'Inquisition, la plupart des grandes philosophies contribuèrent à l'essor de cette nouvelle conception de l'univers, qui, conjointement, inspira aussi la littérature de l'époque où foisonnaient les voyages cosmiques à travers la multiplicité des mondes. De Dieu à l'Univers, puis à l'Esprit qui les pense : voilà l'itinéraire que...
Cet ouvrage apporte un témoignage, destiné principalement aux universitaires, sur la création, le fonctionnement, les orientations scientifiques et pédagogiques d'une formation expérimentale : la Licence "Sciences et humanités". Créée en 2012 par une trentaine d'enseignants et de chercheurs provenant de disciplines très variées (anthropologie, biologie, chimie, histoire, histoire de l'art, lettres, linguistique, mathématiques, neurosciences, philosophie, physique, sociologie...), cette licence tourne délibérément le dos à la division des deux cultures, scientifique et humaniste. Elle propose des programmes d'enseignement dans lesquels les disciplines sont subordonnées à l'approfondissement de cinq grands thèmes d'études : Figures du pouvoir ; Logique, langage, calcul ; Nature et culture ; Optique, vision, couleurs ; Systèmes du Monde. Ce projet ouvre une piste de réforme de l'enseignement universitaire qui va à contre-courant des orientations actuelles, et incite les universitaires à réfléchir à leur raison d'être.
Nous ne manquons pas de mots pour exprimer qu’une chose nous apparaît comme impossible. Cela est incroyable incompréhensible, inconcevable, inimaginable, disons-nous, sans regarder de bien près au sens distinct que peut avoir chacune de ces expressions. Si cependant tous les cas où nous parlons ainsi impliquent en commun la croyance à une certaine impossibilité, la nature de cette impossibilité n’est pas toujours la même, et les motifs de notre opinion sont variés comme les circonstances où elle se produit. Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.