En mettant en vente les biens mis à la disposition de la Nation aux dépens du clergé puis des émigrés, les révolutionnaires provoquèrent un gigantesque transfert de propriété dont Georges Lecarpentier affirmait, au début XXe siècle, qu’il était « l’événement le plus important de la Révolution ». Après un bilan historiographique (de Tocqueville à Jaurès, de Georges Lefebvre à Albert Soboul et Michel Vovelle) et l’évocation des nouvelles méthodes de dépouillement utilisant l’informatique, les auteurs proposent une synthèses des 850 monographies consacrées à la vente des biens nationaux depuis plus d’un siècle. S’appuyant sur un impressionnant appareil statistique et cartographique, ce livre permet enfin une lecture d’ensemble des modalités et des résultats de ce qui fut et demeure la plus vaste opération foncière jamais entreprise. Cet ouvrage, contribution très attendue à la compréhension de l’histoire de la Révolution, étend son regard au-delà du fait révolutionnaire lui même, pour éclairer des relations sociales dans la France rurale du XIXe siècle, voire d’une partie du XXe.
Cet ouvrage, accompagné d’une illustration abondante et souvent inédite, est consacré à la salpêtrière et à son environnement urbain. Il est le fruit d’une collaboration étroite entre archéologues et historiens, qui permet d’offrir une première synthèse sur le quartier de la Porte d’Aix de la fin du XVIIIe siècle à la première moitié du XIXe siècle avant que ce quartier ne se paupérise. Cette collaboration étroite a permis d’aboutir à un travail qui intéressera les acteurs des deux disciplines, ainsi qu’un lectorat désireux de mieux connaître l’histoire de la cité marseillaise.
Depuis 1977, une équipe de recherches, rattachée au Département d’Histoire à la Freie Universitat de Berlin-Ouest, mène des études sur l’évolution de la santé en Europe à l’époque moderne et contemporaine. Ce projet est entièrement intégré dans les grands projets de recherches en histoire sociale européenne, de caractère international et pluridisciplinaire, financés par la « Stiftung Volkswagenwerk », Hannover.C’est dans ce cadre que le groupe de Berlin a organisé — et organise encore — une série de colloques sur les différents aspects de ses recherches et cela souvent — selon les intentions préconisées par la Fondation — en collaboration étroite avec d’autres chercheurs ou d’autres Centres de recherches importants, situés hors de Berlin-Ouest ou de l’Allemagne.
Cruel et valeureux, avide et idéaliste, assassin et héros : telle est l’image ambivalente du brigand. Au moment où éclate la Révolution, il emprunte les traits de l’aristocrate, ennemi de la patrie, revenu à la tête de hordes étrangères après la prise de la Bastille, provoquant la « Grande Peur ».Entrés dans l’histoire de la Révolution au cours de cet été 1789, les brigands, réels ou imaginaires, ne vont plus la quitter. Endossant tantôt les habits de la Contre-Révolution, tantôt ceux d’un patriotisme radical, ils défraient les chroniques, ravagent les campagnes, suscitent des sentiments d’effroi ou d’admiration : depuis Cartouche et surtout Mandrin, le contrebandier du Dauphiné qui, durant de longs mois,défia l’administration fiscale de Louis XV et ses armées, l’image du brigand est ambiguë, entre fascination et répulsion.Qui sont donc ces « brigands » que dénoncent inlassablement les rapports des gendarmes, les juges de paix, les représentants de l’État dans les départements et les députés à l’Assemblée nationale ? Pourquoi ont-ils provoqué tant de débats passionnés, tant de lois répressives ? Pourquoi le brigandage...
La Garde nationale, surgie pendant l'été 1789, s'est développée dans l'ensemble du territoire français jusqu'à l'apothéose de la Fédération nationale du 14 juillet 1790, triomphe de 3 millions de citoyens en armes. Ce moment est resté dans notre imaginaire collectif comme le symbole éclatant d'une Nation se donnant à elle-même le spectacle de sa force, en un élan unanime. L'image mythique de cette communion a perduré, associant mécaniquement Garde nationale et Révolution, favorisant une sorte d'amnésie historiographique que le Bicentenaire n'a pas combattue. Les chercheurs réunis à Rennes ont tenté d'inscrire la Garde nationale dans la durée de l'institution (de la milice urbaine à 1789-1871), dans l'espace national, en posant des questions toujours en suspens : force de l'ordre ou de contestation ?, garde « bourgeoise » ou force « démocratique » ?, organisation locale ou nationale ?, réserve militaire ou expression armée de la citoyenneté ?, tremplin politique ou marqueur social ? Le mythe a longtemps fasciné les historiens. Au fil des journées révolutionnaires, la prise d'armes, l'insurrection sont devenues, plus que l'exercice du droit de vote...
This book, Analysis on Lie Groups and Representation Theory, is based on the Summer School held at Kenitra University (Morocco). Papers reflect the following talks: Michele Vergne presented equivariant cohomology in the case of the circle acting on a manifold due to Paradan's localization formula. Francois Rouviere lectured on Damek-Ricci spaces, which provide examples of nonsymmetric harmonic Riemannian manifolds. Jacques Faraut discussed analysis, using Choquet's theory, of the invariant Hilbert spaces of holomorphic functions, with an application to the Bargmann-Segal transform on a compact symmetric space.